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 Rencontre et chamboulements

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Catherine de Malbois
Mort(e)
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MessageSujet: Rencontre et chamboulements   Rencontre et chamboulements Icon_minitimeLun 5 Nov 2007 - 17:25

La ville était paisible. La matin était arrivé, et chacun vaquait à ses occupations, que ce soit à vendre, à acheter, ou simplement flaner. Un soleil hivernal veillait sur la scène, soleil qui ne réchauffait pas vraiment, mais qui illuminait les humeurs et rendait les choses un peu moins pénibles... D'un certain point de vue.
Cependant, à l'entrée de la ville, c'était le chaos. Les paysans avec leurs maigres récoltes, les marchands et leur escorte, des délégations et autres convois se pressaient sur la route. Tout un chacun n'hésitait pas à bousculer les autres, à crier et menacer pour arriver le premier et ne plus avoir à attendre. Ce que ces sots ne comprenaient pas, c'est que la cause des ralentissements était leur empressement-même...

Catherine regardait la scène d'un oeil éteint, avançant au même pas que l'étrange cortège. Légèrement tremblante de froid, elle cachait ses tenues du mieux qu'elle pouvait derrière une pèlerine, de peur de n'attirer l'attention sur elle. Une pauvre voyageuse solitaire, voilà une chose loin d'être commune. Si en plus elle était habillée comme une véritable dame, elle pouvait être sûre que c'en était fini de son voyage.
Catherine avança ainsi pendant encore un petit moment. Elle n'essaya pas de cacher son visage - c'était le seul moyen de vraiment se faire repérer. Avançant toujours plus loin, elle guêta un instant les foules. Elle ne pouvait pas continuer à cheminer ainsi durant toute la journée, ballotée par la foule, affamée et sale qu'elle était, sans réellement savoir où aller. Elle n'avait pour toutes indications que le nom de la ville et celui d'une noble. Elisabeth d'Hasbauer. Qui d'autre mieux qu'une servante pouvait connaître le nom des nobles de cette ville ? Catherine tourna son regard dans tous les sens. Comment distinguer dans ce remue-ménage digne d'une ménagerie quiconque qui serait là pour son maître ? Ses yeux glissèrent sur une jeune blondinette au regard vif. Sans plus se poser de questions, elle se dirigea vers cette dernière, se disant qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Posant une main sur son épaule, elle envoya simplement un regard de détresse à la jeune fille qui se retournait, surprise.

Catherine ne passa pas beaucoup de temps en sa compagnie. Une question, une réponse, une impression de conivence, et l'apprentie sentit son coeur qui lui déchirait la poitrine. Une sorcière, elle en était sûre. Dieu, ce qu'Aurore lui manquait ! La femme avait été une vraie mère pour elle, et ces souvenirs qui étaient ravivés...
Ravalant ses larmes, Catherine reprit son chemin, le front baissé cette fois. Épuisée, elle suivit les indications qui lui avaient été données avec empressement. Elle ne tenait pas à perdre de temps ; partout des rumeurs couraient, rumeurs concernant la traque aux sorcières. Ne comprenant pas très bien le sujet de tout ce qui se disait, elle faisait mine de ne pas avoir entendu. Sur son visage se lisait pourtant la souffrance des dures épreuves, avec, d'un autre côté, la conscience de n'avoir fait qu'entamer celles-ci...




- E.. Excusez-moi... Je souhaite... Parler à Dame Elisabeth.

La voix s'était faite tremblante. Pour sortir ces quelques mots, Catherine avait dû rassembler toutes ses forces, et avant tout s'efforcer de ne pas avoir l'air paniquée. Elle n'était pas la bienvenue dans cette cuisine, où tout un chacun courrait pour finir ses tâches ; mais elle s'en fichait. Avec la détermination du désespoir, elle comptait bien ne pas bouger avant d'avoir pu parler à celle qui était son dernier espoir.

- Pauvre petite, tu es toute pâlote, ma fille ! D'où viens-tu ? Dame Elisabeth, on ne la rencontre pas comme ça.

Une grosse dame à l'air maternel s'était tournée la prmeière vers l'apprentie, lui mettant de force un gobelet d'infusion dans les mains et la menant à l'écart de la chaleur des fourneaux.

- Tu as les larmes aux yeux, le minois tout rongé. Qu'est ce qui t'amène ?

Catherine se remit à trembler. Seule durant sept jours, sur ses gardes, mais suffisement tranquille que pour penser, elle avait eu le temps de tout ressasser et de se clarifier les idées. Cependant, tout lui revenait d'un coup en bloc, et elle sentait ses mains se mettre à trembler en même temps que son regard se mouillait et que sa volonté flanchait...
La grosse dame força Catherine à enlever sa pèlerine trempée par une pluie survenue deux jorus auparavant. Faisant de gros yeux en voyant sa tenue, la matronne envoya tout de suite chercher des servantes dont l'une devait quérir leur maitresse.
Tournant le dos à l'apprentie sorcière toute bouleversée, elle chuchota :


- Dépêchez-vous, petites sotes ! Ce doit être une nièce de Dame D'Hasbauer, ou une cousine, qu'importe ! Dépêchez-vous !

Catherine avait le regard vide. Les yeux plongés au fond de sa tasse, elle se demandait maintenant pourquoi elle était là. Ne réagissant plus aux nombreuses questions posées par la grosse dame, elle s'enferma dans son silence appeuré. Des images lui revenaient qu'elle aurait préféré oublier.
Mais pourquoi était-elle là et encore vivante, vraiment ?
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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Rencontre et chamboulements   Rencontre et chamboulements Icon_minitimeMer 7 Nov 2007 - 23:09

[ Le Hall d'Entrée --> Qu'ils sont pauvres ces nobles ! ]

On était venu la chercher lui disant qu'Agatha la demandait. Elisabeth avait bien demander pourquoi mais la jeune servante n'avait su que hausser les épaules en guise de réponse. Agatha était l'une des servantes de la famille d'Hasbauer, elle était déjà là avant son mariage, et Elisabeth l'aimait bien, principalement parce que son travail était toujours impeccable. Elle était une aide très précieuse et l'avait un peu aidé à ne pas être trop déboussolée lorsqu'elle était arrivée ici, en terre inconnue. Donc si elle la faisait demander, la Vicomtesse savait que ce n'était pas pour des broutilles ! Elle s'était excusée et avait quitté la discussion pour prendre le chemin des cuisines.

Elle avait traîné en route, ne sachant pas si cette demande était urgente ou pas, elle marcha d'un pas lent, propice à la réflexion. Elle espérait surtout que ce n'était pas un problème d'approvisionnement... si c'était le cas, elle ne pourrait, hélas, pas faire grand chose. Dans le couloir une étrange apparition la fit stopper, sa mère se tenait là devant elle. Ce n'était pourtant pas possible, celle-ci se trouvait en Bourgogne ; en plus elle avait au moins dix années de moins et elle portait cette tenue ... Elisabeth, regarda alentours, personnes, juste elle et cette apparition.
Puis la femme, puisque cela ne pouvait être sa mère, lui cria d'aller se mettre à l'abri, comme ce fameux jour ... Elle se précipita vers sa mère mais c'était trop tard, la silhouette s'était éthérée jusqu'à disparaître complètement.

Elle prit quelques secondes pour remettre de l'ordre dans ses pensées puis repris son chemin d'un pas plus énergique, pressée de quitter cet endroit.

Lorsqu'elle arriva dans la cuisine, elle eut une petite discussion avec Agathe, qui lui dit que quelqu'un avait demandé après elle. Alors que la servante pensait que cela pouvait être une de ses parentes, elle hocha la tête en guise de négation. Elle n'attendait personne et on l'aurait prévenu... même si Agatha pensait que la jeune fille devait avoir plus ou moins subi un choc.

Les souvenirs refluèrent et elle revit l'espace d'une seconde l'attaque dont elle avait été victime étant petite. Peut-être qu'on avait intercepté les messages et qu'il y avait eu une attaque ... Elisabeth, légèrement en retrait, observa un peu la demoiselle, son visage ne lui disait rien en même temps si ce n'était qu'une enfant lorsqu'elle avait quitté la Bourgogne, il était normal que ses traits soient changés et qu'elle ne puisse l'identifier. La jeune femme semblait perdue, le regard dans le vague, s'était-elle rendu compte de la présence d'Elisabeth ? Pourtant celle-ci avait du mal à passer inaperçu dans cet endroit !

De toute façon, qu'elle soit de sa famille ou pas, l'enfant perdue était sûrement noble, comme le laissait penser ses vêtements et il lui était arrivé quelque chose.

Elisabeth s'approcha d'elle avec douceur et s'assit à ses côtés. Elle prit une voix calme qui détonnait par rapport aux cris nombreux du personnel.
" Vous avez demander après moi ? Je suis Elisabeth d'Hasbauer. "
Son regard était prévenant, pour montrer à la demoiselle qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'elle avait enfin trouver quelqu'un a qui parler du drame ... quelque soit ce drame !
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre et chamboulements   Rencontre et chamboulements Icon_minitimeMer 28 Nov 2007 - 21:47

[ Double-post en accord avec Alicia (et Louis aussi j'imagine Razz ) ]

La jeune femme posa sur elle des yeux larmoyants, alors Elisabeth lui sourit, pour la rassurer, lui faire comprendre qu'elle était en sécurité, qu'elle ne risquait rien ici. Les lèvres de l'inconnue s'entre-ouvrir et formèrent lentement un nom, péniblement prononcé.
" Aurore ... " Cela avait été presque murmuré et Elisabeth avait eu du mal à comprendre, mais elle avait "comblé" ce qu'elle n'avait pas entendu, il était hors de question de faire répéter la jeune fille qui avait éclaté en sanglot à la fin de ce simple mot.

La Vicomtesse tout d'abord pensa que la jeune femme s'était présentée, mais finalement, comme elle pleurait, elle se dit que peut être c'était la personne chère à qui il était arrivé malheur. Elle se mit à chercher une Aurore parmi les gens qu'elle côtoyait. Il y avait une paysanne qui portait ce nom dans les environs, c'était la soeur d'une de ses servantes... mais visiblement, la demoiselle était trop richement vêtue pour venir d'un milieu paysan, ou même pour connaître cette personne, et puis s'il était arrivé quelque chose à la soeur de quelqu'un qui travaillait pour elle, Elisabeth en aurait été informée. Tous ceux qui travaillaient pour les D'Hasbauer, savait que s'ils avaient un coup dur dans leur famille, ils pouvaient demander quelques jours. Dans la mesure du possible le Vicomte ou sa femme leur accordait volontiers, à conditions qu'il n'y ait pas trop de travail.

Aurore ... La jeune femme qu'elle croisait à l'abbaye, ne se nommait-elle pas ainsi ? Elle avait un doute, elle plissa les yeux, elle discutait assez souvent avec cette charmante femme qui venait vendre des herbes aux moines pour leurs décoctions et Elisabeth l'avait croisé alors qu'elle allait voir l'Abbé responsable du lieu. Il lui prêtait, en effet, fréquemment des livres, surtout sur des sujets religieux. Bien que d'origine modeste, cette femme avait de l'esprit, et très vite, tous deux surent que l'autre s'adonnait aux arts occultes, grâce à quelques sous-entendus. Bien sûr, elles n'en avait jamais parler ouvertement, d'ailleurs elles ne parlaient pas de magie mais plutôt du monde, de ce qui se passait autour d'elles. Et la Vicomtesse se souvint, qu'Aurore -elle espérait ne pas se tromper- lui avait parler d'une jeune fille, une jeune noble, qu'elle avait pris sous son aile. Une fille délaisser par son père et sa famille, d'après ce qu'elle avait compris, la pauvre enfant était quasiment orpheline, ou ne servait qu'à son paternel pour faire avancé sa carrière.

La jeune inconnue à ses cotés semblait se calmer, alors Elisabeth reprit la parole, toujours d'une voix douce et rassurante.
" Racontez moi toute l'histoire, s'il vous plaît."

L'étrangère lui adressa un sourire empli de tristesse, puis elle prit quelques inspirations, sûrement pour se donner du courage et raconter ce qui s'était passé. Elisabeth se préparait au pire, au vu de la tristesse de la jeune fille ... au pire, mais pas à ça !

Alors que l'inconnue allait enfin lui dire pourquoi elle l'avait fait appeler, une ombre de dressa sur elles, la Vicomtesse avait été tellement occupée à réconforter l'étrangère qu'elle n'avait pas fait attention aux deux hommes, deux soldats qui étaient rentrés dans la cuisine puis s'étaient dirigés vers elles.
" Au nom de l'Inquisition, nous venons cherchez cette femme pour la soumettre à la Question. "
Elisabeth prit les paroles de pleins fouet, un peu comme on se prend un coup, enfin, elle se l'imaginait puisqu'on ne l'avait jamais frappée de sa vie !

Elle se leva demandant plus d'explication, la Vicomtesse réfléchissait vite, la Question, c'était en fait la torture et jamais le jeune fille ne s'en sortirait vivante ! Alors, elle allait la sauver ! Dans son esprit tout échec était impossible. Et pourtant, les deux hommes commençaient déjà à emmener l'inconnue. Elle les fit stopper, d'un ton assez autoritaire, qu'elle n'utilisait que rarement, en leur demandait sur quelles bases, ils arrêtaient ainsi une jeune fille qui n'était encore probablement qu'une enfant !
" C'est l'un des nôtres qui l'a dénoncé, et nous avons confiance en sa parole. "
" Et puis-je savoir, comment cet homme a été amené à penser que cette enfant était une sorcière ? " Son ton était hautain, un fois n'était pas coutume, elle montrait qu'elle n'était pas prête à se laisser intimider !
" C'est son père ! "

La réponse fit l'effet d'une douche froide à Elisabeth, elle savait qu'elle ne pourrait répliquer à cela, et elle sut à ce moment que toute tentative pour sauver la jeune fille, qui soit dit en passant était déjà condamnée, ne ferait que mettre en danger sa propre famille. Le fait que l'inconnue ne soit qu'une morte en sursis n'aidait pas la Vicomtesse qui avait le sentiment de laisser la jeune fille mourir, pire, elle avait l'impression qu'elle la tuait elle-même !

Alors qu'on emmenait au loin la jeune fille au regard rempli de terreur, elle se dit qu'elle devait faire quelque chose, mais quoi ? Son esprit, si brillant d'habitude, était à cours d'idée. Alors que l'étrangère, étonnement calme, cernée, par ces deux soldats de l'inquisition, passait la porte, la dernière chose que vit Elisabeth, fut le regard de haine qu'elle adressa à une ombre un peu plus loin au dehors, à contre-jour, Elisabeth de pouvait distinguer ses traits. Mais la jeune femme était tellement jeune, comment pouvait autant haïr autant alors qu'on avait une vue si courte de la vie ?

Elisabeth resta un moment debout effarée au milieu de la cuisine silencieuse, en effet tous les bruits s'étaient tus et personne n'avait manqué une miette de ce qui s'était passé !

Adrien ! Elle trouvait trouvé Adrien ! Et elle sortie en trombe de la cuisine, partant à la recherche de son mari qui était parti raccompagner leur fille. Malgré cela, elle savait déjà pertinemment qu'il n'y avait plus rien à faire pour cette malheureuse enfant...
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