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 Là où l'on partage la connaissance

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Elena Mirova
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Elena Mirova


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MessageSujet: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeDim 17 Avr 2011 - 15:41

Plus tôt dans le mois, Louisa Zimmerman, maîtresse du Fil Blanc avait rencontré Elena Mirova pour une demande toute à fait particulière. Elles se connaissaient déjà un peu car Elena avait fait certaines commandes auprès d'elle lorsque sa couturière avait subit la maladie amenée par un hiver rigoureux. Ainsi les deux femmes avaient parlé de choses et d'autres jusqu'à venir parler du fils de Louisa qui cherchait un mentor en histoire. Elena, dévoreuse de connaissances, et avides de nouvelles expériences c'était spontanément proposée pour venir en aide. Elle aimait l'histoire parmi tant d'autres qu'elle se ferait un plaisir de transmettre de ce qu'elle savait. Elle avait pris quelques livres de sa propre bibliothèque dans une petite sacoche qu'elle avait réussit à accrocher à elle pour le transport.

Prenant son plus beau cheval, elle avait parcourut la ville jusqu'à arrivé à l'adresse indiqué par son hôtesse. Elle se trouva nez à nez avec la fort coquette résidence tenue par la famille Zimmerman. Elle descendit de son cheval avant de pénétrer dans l'enceinte de la demeure sur le petit passage gravillonné. Le pas sûr et les yeux en constant mouvement pour profiter de l'architecture de cette large maison, elle arriva au porche. Elle abandonna son cheval au bas des marches et les gravit un peu trop rapidement pour que son pas soit gracieux. Elle était tenaillé par la hâte de découvrir cet enfant et de lui enseigner les rudiments de l'Histoire. Elle se demandait comment il réagirait, après tout elle savait enseigner mais par ailleurs, comment réagir fasse à un enfant? Elle n'avait pas l'habitude de ce type de contact et s'en retrouvait tout excitée.

Elle sonna et un domestique se présenta à elle. Elle se présenta et demanda qu'on l'introduise. Impatiente, elle en aurait été presque impolie, mais heureusement, son savoir vivre et sa condition la forçait à réfréner parfois ces émotions pour qu'elle ne l'emporte pas sûr la bienséance. Elle resta donc poliment planté devant la grande porte d'entrée pendant que le domestique prenait Louisa de sa venue. Elle serra un peu plus la sacoche contenant les livres et se calma tant bien que mal.

*Tout ira bien!*

Le but n'était pas d'effrayé ce gamin, il était là pour apprendre, par pour être un jouet avec lequel elle pourrait expérimenter sa capacité d'enseignement.
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeLun 18 Avr 2011 - 19:04

*19 avril 1644*


Louisa avait décidé de ralentir un peu son rythme de vie. Elle venait d’entrer dans le sixième mois de grossesse et son corps réclamait un peu de ménagement. Se sachant un peu plus âgée et un peu plus angoissée qu’il y a onze ans elle se décidait à être raisonnable. Il fallait qu’elle fasse attention. Ainsi laissait-elle les affaires de la boutique aux mains de deux filles de confiance. Les filles lui rapportaient des nouvelles une fois tous les deux jours. Elle pouvait donc rester au manoir. Exceptée son inquiétude pour Viviane et les de Saint-Loup rien ne pouvait gâcher ces quelques mois sabbatiques. La baronne Zimmerman devenait enfin une noble au foyer comme le réclamait les ancestrales coutumes.
Elle pouvait profiter de Rosbruck et surtout des enfants à loisir. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas côtoyé sa propre ville sur du long terme. C’était rassurant d’être auprès d’eux. Sans le dire tout haut elle voulait veiller plus activement sur leur sécurité. Le nombre de victime à Forbach ne baissait toujours pas… C’était même de pire en pire d’après les rumeurs. L’Agent était de plus en plus violent.
Elle avait dit oui à Romain. L’inspecteur royal pouvait loger dans la maison de famille des Maulne. Il y avait sa place jusqu’à la fin de cet Enfer. Lou veillait donc à ce que Miranda entretienne le lieu et la personne avec attention. Maintenant qu’elle était au courant les deux employés avaient l’air plus à leur aise. Ils lui donnaient petit à petit des détails. Owen recevait de temps en temps une demoiselle. Apparemment l’une des premières victimes, une paysanne qui tenait une herboristerie prés des cultures. La dame ne pouvait s’empêcher d’associer les plantes… à la sorcellerie. Mais c’était sans doute un raisonnement poussé par les légendes de grands chemins. Des sorcières qui avaient besoins de mille herbes pour concocter leurs potions.


Elle n’avait eu aucune nouvelle directe de l’Inquisition. Romain avait reçu celle qui avait mené l’interrogatoire. Fort heureusement la femme n’était pas présente. Elle avait eu le droit à un résumé de la conversation. L’ordre était venu mettre en garde. Pourtant le pénible souvenir de la convocation s’estompait. Louisa hésitait même à envoyer un mot d’excuse à cette sœur Béatrice. Elle préférait pourtant éviter de se rappeler à cette jeune femme. Autant ne pas attirer leur attention plus que nécessaire.
Il y avait des choses bien plus intéressantes à penser. Louisa réfléchissait à l’aménagement d’une troisième chambre d’enfant. Elle voulait se montrer présente auprès des gens qui vivaient sur la baronnie. Elle avait même été voir l’exploitation de son époux. Car c’est vrai, avec le Fil Blanc, elle avait quelque peu négligé cet autre rôle.
Aujourd’hui c’était celui de mère qui prédominait. Lou éprouvait un réel plaisir à s’occuper d’Anna et de Dimitri. C’était elle qui allait les lever et qui les accompagnait tout au long de la matinée. Un véritablement changement dans les habitudes de ce foyer. C’était agréablement perturbant pour tous ces membres. De plus cela lui donnait –enfin- la possibilité d’être avec Romain. Elle ne voulait pas que tous ces troubles entachent leur relation. Passer plus de temps, avec lui, lui faisait un bien fou. Un peu comme aux premiers jours de l’automne 1629. En fin de compte c’était comme ça qu’elle pouvait luter au mieux contre la peur.


Mademoiselle Mirova venait ici pour la première fois. Elle se fit connaître à l’heure dite. David l’accueillit le premier. Il la faisait poliment entrer dans le petit salon en lui proposant de la débarrasser de quelques vêtements. Madame Zimmerman se levait tranquillement du fauteuil où elle lisait un roman. Dimitri n’était pas loin et fermait son livre avec un sourire complice à son adresse. Il était curieux de rencontrer cette jeune professeure. Il prenait donc les devant et quitta la bibliothèque pour rejoindre la jeune femme. Il avait une silhouette fine tout en grâce et en souplesse. Son attitude vive et enjouée rappelait son père et ses yeux abyssaux sa mère. Suite à une révérence plus théâtrale qu’autre chose il étudiait Elena avec douceur.


-« Bonjour mademoiselle. Je suis votre futur élève. » Il s’approchait un peu plus d’elle le regard pétillant. « Je m’appelle Dimitri. »


Louisa arrivait un instant plus tard. Elle était joliment habillée quoi que plus sobrement. Ses cheveux longs étaient retenus par une simple pince. Mise à part son alliance aucun bijou ne venait décorer son corps. Ses traits métissés étaient détendus. Elle suivait les présentations en silence comme une ombre protectrice. Son fils était maintenant assez grand pour entretenir une conversation.
Elle lançait un regard à David qui sans un mot se dirigeait vers les cuisines pour préparer une petite collation.


-« Est-ce que vous seriez d’accord de faire la leçon dans le jardin. Balto aime bien se prélasser au soleil pendant que je travail. »


A cet instant un chien-loup au pelage blanc passait à côté de la baronne. Il était assez vieux. Mais sa stature prouvait une bonne condition physique et ses yeux une attention toute canine.

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Elena Mirova
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Elena Mirova


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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeMer 20 Avr 2011 - 12:22

Après avoir attendu, légèrement tendue, devant le porche, elle put pénétrer dans le hall central pour rejoindre ensuite un petit salon pour attendre son élève. Elle offrit son manteau au domestique qui la débarrassait avec politesse. Un petit garçon apparu ensuite pour la saluer en se présentant comme son futur élève. Elena sourit largement, ce qui lui permis de se détendre. Cet enfant semblait charmant et doux, et dans ces yeux brillaient une certaine malice. Il fit une révérence et la regardait. Elena se leva du fauteuil dans lequel elle avait eu à peine le temps de se mettre confortablement. Elle lui rendit sa révérence et se présenta.

"Bonjour Dimitri. Je me nomme Elena Mirova. Enchantée de faire enfin ta connaissance."

Ce n'était pas feint, elle était réellement heureuse de voir une petite frimousse aussi charmante que celle de Dimitri face à elle. Sa mère arriva ensuite, silencieuse mais affirmant par sa présence un intérêt certain pour ces cours d'histoire. L'enfant fit une requête pour pouvoir avoir ces cours dans le jardin pour profiter du soleil, accompagner d'un chien loup se montrant à l'énoncé de son nom. Elena acquiesça n'y voyant aucun inconvénient. Tout ce petit monde fut alors accompagné dans le jardin, accompagné du domestique et de la collation qu'il avait préparer. Elena se saisit d'un des verres d'eau fraîche et bu une légère gorgée avant d'ouvrir le premier livre. Le soleil léchait lentement les peaux des visages. Elena sentait la chaleur sous sa robe pourtant assez légère. Les bras enfermées dans un tissu quasi transparent, elle sentait le petit filet d'air frais circulé le long de ses muscles. Cette sensation était agréable. Le cours s'annonçait passionnant, Elena avait ramener un livre parlant de l'Europe pendant le règne de Charlemagne. L'enfant semblait passionné par ces batailles épiques au goût de fer ensanglantés. Ely était également pleine de ferveur en racontant les exploits du premier Roi des Carolingiens et cela se ressentait dans sa façon de conter les histoires livrés dans ce livre fabuleux.

Puis au bout d'un temps, l'enfant montra des signes de fatigue et Elena finit son cours en promettant plus d'aventure à la prochaine leçon. Cela ravit Dimitri qui après avoir remercié sa professeur repartit dans la maison. Louisa prit alors la suite de son enfant et vint à la rencontre d'Elena, sûrement pour savoir comment tout cela c'était passé. Elena ne s'était pas séparé d'un doux sourire marquant une sympathie franche.


"Madame la Baronne. Vous avez un fils adorable."

Et apparemment ce n'était pas le seul. Elena n'aurait jamais songé que la Baronne Zimmerman avait une aussi belle vie de famille avec tout le travail au Fil Blanc. C'était une grande dame qui avait beaucoup d'occupations de part et d'autres. La sorcière posa une main dans la fourrure de Balto pour le caresser derrière les oreilles. Il ne sembla ni effrayé, ni surpris et ce laissa cajoler sans violence ou méfiance.

Elena reprit encore de l'eau pour se rafraîchir. Parler, lui avait non seulement donner faim, mais également très soif avec cette douce chaleur qui s'installait en ce milieu de mois d'avril. Elle espérait que le cours se fut aussi bien passé de son côté que de celui de l'enfant et que sa mère la recontacterait rapidement. Elena avait appris autant de chose que Dimitri sûr la façon d'apprendre des faits à un jeune enfant en pleine éducation. Elle en venait même à se dire que si un jour elle devait se mettre à travailler elle voudrait être enseignante auprès des enfants de riches familles, car, malheureusement, il n'y avait qu'eux qui pouvait avoir accès à toutes ces connaissances, à savoir lire et écrire. C'était une fierté que d'être dans les gens savants et connaisseurs. Leurs nombres étaient si faibles à l'époque. Les gens n'avaient, pour la plus part, pas le temps où l'envie de s'encombrer de connaissances. Pour autant, c'était grâce à des génies que la science avançait à grands pas et Elena en était toute réjouie, même si ces connaissances étaient limités à ce qu'elle pouvait lire dans ces livres.

Elle se remit correctement dans son siège pour être plus à l'aise et entamée une discussion avec sa mère. Car Louisa était une femme qu'Elena ne connaissait que par les histoires qu'elle entendait au marché et rien d'autres. Et tous ces ragots étaient toujours de mauvaises choses lorsqu'on désirait faire la connaissance de quelqu'un. Il fallait faire table rase de ce que l'on avait entendu, pour ouvrir des oreilles et un œil neuf face à la nouvelle rencontre. Par ailleurs, la jeune femme ne sut trop par où commencer et lança une phrase un peu hors propos.


"Votre demeure est splendide. Elle mérite un coup d'œil. Une architecture tout en finesse."

Elena se sentit légèrement ridicule. Elle ne savait vraiment pas quoi dire à cette jeune femme, le ventre arrondi par sa grossesse. Elle ne voulait pas paraître ennuyante non plus. Que faire? Elle sentit le poids de sa jeunesse face à Louisa s'agrandir un peu.
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeMer 20 Avr 2011 - 20:58

Dimitri était sans conteste charmé par la jeune femme. Elle était différentes des femmes Zimmerman et cela lui plaisait. Il lui avait montré le chemin avec le sourire. Il avait soif d’apprendre. Ces nouvelles leçons allaient sans doute réussir à chasser les pensées trop négatives qui lui encombraient l’esprit. Depuis qu’il avait intercepté la conversation entre son père et la jeune nonne il était un peu perturbé. Il n’en n’avait rien dit à ses parents. Il ne voulait surtout pas gâcher ! Sa mère semblait allait mieux depuis qu’elle restait au manoir. Il préférait la voir comme ça.
Assit sur une grande chaise en boit il avait planté son regard dans celui de son aînée pour ne plus le quitter. Lou s’était installée en retrait à l’ombre d’un arbre. A quelques mètres elle suivait le cours d’une oreille. Elle était certes cultivée, mais cette culture, se tournait plus vers l’univers maternel. Elle pouvait compter l’histoire de l’Orient et non de l’Occident. L’histoire contemporaine elle était suivie et commentée avec avidité dans ses carnets. Mais pour le passé elle devait faire confiance aux historiens, ou en l’occurrence, aux historiennes. Comme à son habitude le petit garçon posait beaucoup de questions. Cette jeunesse était charmante. Lou les observait un peu rêveuse en imaginant Dimitri partager toute ces histoires avec sa petite sœur.


Presque deux heures plus tard son fils commençait à être distrait. La jeune professeure obtempérait comme il le fallait. D’ailleurs à en voir l’air de l’élève tout c’était passé pour le mieux. Sa mère n’en avait pas douté un seul instant. Elle connaissait assez bien son garçon pour savoir que cette rencontre était un cadeau en soi.
Aujourd’hui Dimi avait onze ans. Miranda l’avait chouchouté toute la matinée cédant à toutes ses lubies. C’était la journée du petit prince. Ce soir il y aurait un repas spécialement pour lui. Au fur et à mesure des heures ses parents lui donnaient ses cadeaux. C’était plus amusant de découvrir les surprises et d’en profiter en continu. Il était gâté c’est vrai mais loin d’être pourri. Chaque présent avait un sens. Il filait vers l’intérieur non sans caresser la main de Louisa au passage. Il avait dans les yeux un pétillement ravissant.
Les deux femmes se retrouvaient naturellement seules. L’hôtesse se rapprochait d’un pas lent un peu appesanti par sa grossesse. Elle regardait mademoiselle Mirova avec bonne humeur. Elle aussi était curieuse. Le comportement du chien démontrait que cette jeune fille le mettait en confiance. L’instinct animal se trompait rarement. Le compliment provoquait un magnifique sourire. Ils étaient sa plus grande fierté. C’était toujours bon de voir que ses efforts portaient leurs fruits.


-« Il n’aurait pas été aussi sympathique si vous ne le méritiez pas. Merci d’avoir accepté de venir.
Si cela vous convient nous pourrions réitérer ce genre de leçon à la quinzaine ? »



A quoi bon hésiter ? Si cette méthode convenait à Dimitri il n’y avait pas à transiger. Cette jeune femme avait de bonnes ressources bibliographiques et la passion pour transmettre son savoir. C’était suffisant pour la baronne. Les époux étaient sur la même longueur d’onde concernant l’éducation de leurs enfants. Romain avait confiance en son jugement. Ils pouvaient organiser un thé pour des présentations un peu plus officielles.


-« Vous avez été convaincante. Je voudrais juste que vous vous engagiez à ne pas laisser votre avis travestir la vérité. Je sais par expérience que la passion peut faire faire quelques maladresses. »


Elle disait cela sans perdre son ton calme et avenant. Elle parlait d’expérience. L’impartialité demandait beaucoup d’attention et d’effort. C’était indispensable pour avoir un esprit réellement éclairé. Les derniers événements le lui avaient prouvé.
Sa main se saisissait tranquillement d’un cartier de pomme verte. La dame obéissait à sa gourmandise avec joie. Sa beauté ne pouvait être gâchée par le bonheur de son état. Elle était chez elle, c’était son domaine, chaque chose ici obéissait à leurs lois. Cela lui donnait encore plus d’assurance. Malgré les temps dangereux elle pouvait être la réceptrice de ses jeunes années. Le malaise de son interlocutrice était rafraichissant. A vingt-et-un ans Louisa Maulne défiait les vieux philosophes qui venaient voir son père.


-« Ce n’est pas vraiment la mienne. Mon époux l’a obtenue étant jeune. Il est vrai qu’elle est jolie.
J’espère qu’elle peut vous plaire assez pour que vous vous sentiez libre d’exposer vos pensées ? Nous sommes toutes les deux intriguées.
Parlez à cœur ouvert. Je me demande ce qui vous a poussé à dire « oui ». Vous allez passez du temps avec mon fils je voudrais en savoir plus sur vous. »



Elle aimait prendre des risques. La noblesse était trop engoncée par l’étiquette. Ainsi tout était posé. Elle n’était noble que par alliance. Une femme d’affaire qui préférait la franchise aux bonnes manières. La politesse ne servait qu’à entamer un dialogue.
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Elena Mirova
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Elena Mirova


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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeSam 23 Avr 2011 - 22:47

Louisa se déplaça avec une grâce toute en lenteur, avec cette beauté que seules les femmes enceintes possèdent. Cette particularité qui fait resplendir leur âme et leur teint. Lorsqu’Elena félicita Louisa à propos de son fils, celle-ci marqua le compliment par un franc sourire. La Baronne lui répondit par un compliment en lui disant qu’Elena méritait ce comportement de la part de Dimitri car elle avait bien fait son travail. Cela réjouissait amplement Elena qui ne s’attendait pas à un tel succès. Louisa proposa de réitérer ces cours tous les quinze jours.

« J’en serais extrêmement ravie et honorée. »


Elena répondit avec une certaine vivacité. Elle était guidée par la joie et la contint mal. Mais ce n’était pas bien méchant, c’était une femme passionnée après tout. Ce que la Baronne Zimmerman avait remarqué. Elle l’a mis gentiment en garde, sans brutalité sur la dangerosité de la passion. Elle avait raison et Elena pris un air très sérieux en acquiesçant. Même si cette dernière n’avait jamais fait les frais d’un trop grand emportement passionné, elle savait que la Dame avait raison et ce ne serait pas bien vu dans un cours sur l’Histoire. Elena approuvait les paroles de la Baronne et s’empressa de lui dire qu’elle serait la plus prudente possible pour éviter toute déformation de sa part. Le visage de cette femme semblait marqué une expérience, si elle disait cela, c’est qu’elle l’avait elle même vécue. La jeune femme ne dit mot à propos de la réaction qu’elle avait noté chez son hôtesse.

Après un petit silence, elle avait tenté de continuer la conversation en parlant de la maison des Zimmerman. La maîtresse du Fil Blanc lui expliqua que c’était en réalité celle de son époux et qu’elle espérait que sa beauté inspirait à Elena le droit de dire ce qu’elle pensait et tout à coup elle lança bille en tête une question qui fait perdre le sourire à Elena. Elle garda un visage bien sérieux et attentif lorsque la mère de Dimitri lui demanda ses motivations.

La question était légitime, comme la Baronne le disait si bien, Ely allait passé du temps avec Dimitri, et elle voulait en savoir plus sur elle. Elena ne se vexa pas, même si elle semblait légèrement surprise de cette façon d’amener la chose. Mais peu importe le sujet était lancé alors la cadette des Mirova s’exprima.


« Et bien voyez-vous, j’aime énormément lire. Je possède en mon Manoir une bibliothèque impressionnante, regorgeant de connaissances. Et j’ai lu beaucoup de ses ouvrages sans pouvoir les partager avec qui que ce soit. Et l’idée de pouvoir délivrer mes connaissances et faire connaître ses livres par la même occasion m’emplit de bonheur. »

Elle récupéra ce petit sourire léger qui l’accompagnait.

« Et puis, je n’ai jamais eu de frère ou de sœur plus petit que moi, c’est la première fois que je peux réellement partager quelque chose avec un enfant et j’avoue que cela me rassure sur mon rôle de future mère. »

Bien que cela pouvait paraître perturbant, Elena pensait de temps en temps à ce genre de choses. Bien évidemment elle avait repoussé ces prétendants, mais ce n’était pas parce qu’elle ne désirait pas fondé une famille, elle ne voulait juste pas être le « bon parti » qu’il fallait choisir. Elle voulait être aimé, et bien que ce rêve paraisse utopique, ces parents lui avaient offert cette possibilité.

Et en tant que femme, elle s’imaginait parfois avec des enfants et parfois craignait de ne pas être une bonne mère. Elle n’avait jamais été en contact proche avec des enfants, comment allait-elle savoir ce qu’il fallait faire ou ne pas faire pour leur éducation ? Alors oui, conversé avec Dimitri lui apprenait sur les enfants et lui permettait de se rassurer un peu sur son rôle à venir. Comme ça, lorsque le jour viendrait, elle se sentirait prête, et le reste ne compterait plus.

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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeDim 24 Avr 2011 - 15:57


-« Formidable. Peut être sa sœur se joindra-t-elle à vous de temps à autre. Anna est plus autodidacte. »


Mademoiselle Zimmerman n’avait pas encore fait son apparition devant la jeune noble. Lou aurait put s’en fâcher. Elle n’en avait pas envie. Un peu de laxisme pouvait faciliter la vie de chacun de temps à autre. Anna connaissait les règles de cette maison. Cette absence n’était probablement pas préméditée. Les beaux jours attiraient la jeune fille hors de ces murs. Praline l’accompagnait dans de longues balades. Rosbruck était fleurie. Après cet affreux hiver il était normal de vouloir changer d’air.


-« A combien établissez-vous vos honoraires ? Ma question est abrupte. Mais je suis une commerçante. Tout service rendu mérite un salaire.
Sachez aussi que le Fil Blanc est à votre disposition si votre préférence va vers une rémunération plus utile. »



Elle se souvenait de commandes durant les derniers mois venant du manoir Mirova. Avec les années la couturière avait repéré la noblesse de la région. C’était la clientèle qu’elle avait toujours voulu viser. Elle savait pourtant que cette jeune femme avait utilisé sa boutique comme une issue de secours. La première fois en quinze ans que ce nom était entré dans ses registres. Un statut qui avait peut être l’opportunité d’évoluer aujourd’hui.
C’était d’autant plus le bienvenu, si cette jeune femme était aussi sympathique, que le laissaient entendre ses réactions. Elena était jeune et apparemment humble. Une qualité qui ne pouvait que renforcer l’opinion déjà favorable de son aînée.


Même enthousiaste Lou préférait la prudence. Il ne faisait pas bon vivre ici. Les menaces étaient nombres. Il convenait de surveiller ses fréquentations avec le plus grand soin. Aucun risque n’était acceptable. Cette fille n’était décidément pas idiote. Cela se sentait. Le destin s’amuserait peut être avec cet autre esprit passionné. L’une des futures femmes à pouvoir influencer la vie de cette ville peut être… La connaissance était la clé d’un grand pouvoir.
Comme souvent, la dame se projetait, dans un présent hypothétique. Elle songeait à ce qui aurait dû être. Ses nièces auraient eu à peu prés son âge. Les jumelles auraient peut être appréciée cette jeune femme. Un sourire l’encourageait à parler.
Elle devrait bien s’habituer au franc parlé de son interlocutrice pour côtoyer cette famille.


-« Je vois oui. Quelle langue maîtrisez-vous ?
Le manoir possède un fond historique d’assez bonne qualité. Je vous le montrerais tout à l’heure. N’hésitez pas à y faire appel si besoin était. »


Le deuxième argument était beaucoup plus intime. Ainsi mademoiselle Mirova avait le statu de cadette. Louisa ne se souvenait plus. Etait-ce un frère où une sœur ? Elle était presque sûre que les parents étaient décédés. Ils faisaient partis de la génération victime du zèle de Touchedieu. Avaient-ils été du nombre ? Elle vérifierait par elle-même le moment venu.
La maternité était tout aussi intéressante à aborder. Elena était en âge d’être mariée. Elle pouvait même avoir des enfants. Que cela ne soit pas encore fait pouvait signifier deux choses. Soit elle attendait le parti idéal. Soit elle attendait l’amour. Dans un cas comme dans l’autre la réponse de la baronne ne changerait pas.


-« Je pense que vous avez déjà la douceur et la patience indispensables pour ce rôle. »


La future mère avait laissé errer de l’amusement sur ses sombres prunelles. Cette question était universelle atemporelle. Serais-je une bonne mère ? Aucun compliment extérieur ne valait une expérience propre. Pour rassurer une femme il suffisait de lui mettre un bébé sous les yeux. Il n’y avait pas de mode d’emploi. Il n’y avait pas de savoir-faire instinctif. Tout s’apprenait exactement comme dans une histoire d’amour. Les conseils des unes seraient les avertissements des autres.


-« Les plus gros risques viennent surtout de notre monde. »


Une remarque qui pour une fois ne concernait pas uniquement cette terre maudite.
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Elena Mirova
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeLun 25 Avr 2011 - 22:42

Louisa Zimmerman semblait fortement intéressé pour réitérer cette expérience et ajouta même que Anna, la soeur de Dimitri se joindrait peut-être à ces cours sur l'Histoire. Elena était réellement aux anges et se ravit de savoir que son idée de donner des cours d'Histoire avait été fantastique et lui apporterait énormément.

Et puis on parla honoraire. La jeune femme dégringola de son petit nuage. Elle n'y avait même pas songé, trouvant que ce qu'elle découvrait était déjà bien suffisant. Elle parut alors bien hésitante et ne savait pas du tout quoi lui répondre.


"Euh... j'avoue n'y avoir pas penser. Votre demande est tout à fait légitime mais je n'y avait vraiment pas songé."

La femme face à elle avait un parlé très direct, mais au moins tout était clair et Elena trouva cette façon de parler plutôt pratique. Au départ c'était un peu déroutant mais au moins on ne s'encombrait pas de jolis mots inutiles. En tant que propriétaire du Fil Blanc, elle lui offrait des services mais Elena tenait à sa couturière.

"Ne vous offensez pas, votre travail est magnifique, mais j'aime énormément ma couturière actuelle et je suis sa plus grosse cliente. Lui tourner le dos et la laisser sans le sous serait très mal venu de ma part. Par ailleurs vous possédez des étoffes que celle-ci ne peut se fournir. Je serais donc ravie de commercer ainsi avec vous."

Se faisait-elle avoir? Elle s'en moquait légèrement. Cette femme semblait honnête et sa réputation n'était plus à faire. Elle savait tenir sa boutique et faire les bons choix alors Elena préféra lui faire confiance et espéra que son idée lui plaise.

Alors que tout doucement la conversation prenait forme, Louisa s'interrogea sur les langues que la jeune femme maîtrisait. Elena réfléchit un instant à la question et répondit simplement qu'elle connaissait le latin et le français et avait un très courte notion de grecque à l'écrit uniquement. Elle avait lu un poème traduit en grec dans un de ces livres et était capable de reproduire les symboles sans réellement connaître leur significations.

On lui offrait la possibilité de consulté d'autres livres et elle jubilait intérieurement de cette nouvelle mais tâcha de ne pas paraître trop émue en répondant.

"Ce sera avec joie que je consulterais vos ouvrages. J'y trouverais sûrement des trésors pour les leçons."

Elle prenait son travail à cœur, ainsi qu'elle aimait la connaissance qui l'environnait. Et puis on parla de ses motivations à devenir professeur particulière. Même si cette idée était toute fraiche dans son esprit elle avait donné la raison principale.

La question était existentielle, évidente et prédominante à un moment dans la vie de chaque femme. "Serais-je une bonne mère?". Comme une horrible révélation sur sa propre féminité, la femme s'inquiétait de l'avenir par le biais de la maternité et se voulait parfaite. Aussi catin qu'elle aurait pu être, cette femme s'interrogeait au moins une fois. Et Louisa rassura Elena avec des mots juste qui firent l'effet d'un doux feu durant une longue soirée d'hiver. Un réel baume au cœur.


"Merci."


Elena laissa un sourire doux et timide sur son visage marquant un peu plus le fait qu'elle soit plus jeune que son interlocutrice. Mais on y apprenait des choses intéressantes qu'elle aurait pu apprendre avec sa mère si celle-ci fut encore en vie.

Un instant ses yeux se teintèrent d'une tristesse palpable et regretta la seule femme au monde qui lui manquait. Elle ressemblait un peu à Louisa non? Une femme sensible et chaleureuse. Et la phrase que la mère de Dimitri exprima cette perte douloureuse. Elena trouvait écho dans ses paroles et savait que ce monde n'était pas sain pour des enfants, et c'était ce genre de choses qui devait inquiété une future mère. Elena acquiesça sans en ajouter plus. Cette réflexion faisait réfléchir profondément et Elena perdait de sa fraicheur habituelle pour laisser place à un visage sérieux et légèrement grave. La vie avait d'étranges moyens de régler certaines chose et c'était trop de fois injuste. Tout le monde en souffrait un jour ou l'autre.

Elle finit par relever le nez et regarder Balto qui lui lançait un regard qu'elle aurait juré d'inquiet. Elle fit un sourire légère et un peu triste puis releva les yeux sur Louisa légèrement confuse.


"J'espère que je ne vous dérange pas à rester ici?"
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeLun 2 Mai 2011 - 21:56

Une noble ne devait pas se poser ce genre de question tous les jours. Elle ne manquait pas de ressource. La haute sphère de la région n’avait tout au plus qu’un rôle de gérance. Ils avaient des serfs à leur service. D’ailleurs … les Zimmerman auraient dû en avoir sur les cultures. Les origines bourgeoises des deux époux avaient influencé la hiérarchie de la baronnie. Ils n’avaient que des employés. Ils ne seraient jamais des nobles à part entière. C’était très bien comme ça. C’était ce qui allait avec leurs valeurs.


-« Ca ne presse pas. Vous pourrez me donner vos conditions au prochain cours. »


La couturière hochait tranquillement du chef. Elle avait un petit sourire au bord des lèvres. Il en fallait tout de même un peu plus, pour la vexer, quoi qu’en dise la rumeur. On lui avait enseigné la politesse et le respect. Elle comprenait parfaitement la situation. Elle ne courrait pas après les clients. Voler la source de revenu d’une consœur n’était pas dans ses habitudes. Elle en apprenait un peu plus sur la jeune femme. la loyauté était la pierre de touche de toute relation.


-« Bien entendu. Je n’ai ni le besoin ni l’envie, de mettre une femme à la rue. C’est tout à votre honneur de réagir ainsi demoiselle. Pour ce qui est des étoffes je peux lui adresser une amie qui lui ferait un bon prix.
Ce qui ne nous empêche pas de commercer toutes deux à vous faire une tenue. »



Les ressources bibliographiques avaient évolués avec les ans. Lou avait voulu compléter le patrimoine du manoir. Une partie de ses ouvrages avaient été transféré à Rosbruck. Il n’y avait plus grand-chose dans sa première maison familiale. Principalement du russe et quelques traités de philosophie prussienne venant de ses grands-parents.


La discussion avait dérivé. La dame percevait le reflet du chagrin dans les yeux de la jeune femme. Le deuil n’épargnait personne et surtout pas ici. Un sourire complice un rien las encourageait l’avenir. Cette fille était trop jeune encore pour être résignée. La vie apportait aussi de belles, de splendides, surprises. Louisa se revoyait enceinte d’Anna, complètement terrifiée, et fascinée. Elle s’était plongée dans une aventure qui était devenu un but. A vouloir, être la mère de sa fille, elle avait réussi à avancer sans les siens. C’était à cette époque que Romain lui avait ouvert les yeux sur l’amour. Encore aujourd’hui c’était cet amour qui la maintenait debout.
Les yeux onyx se posaient de nouveau sur son interlocutrice. Vera et Violaine lui aurait sans doute ressemblées un peu.


-« Pas le moins du monde. Ma vie se résume à la paresse depuis quelques jours. Vous êtes une bouffée d’oxygène. Je n’ai plus l’habitude…
Dites-moi… comment va la ville ? A-t-on retrouvé la comtesse enfuie ? »



La curiosité …
Une main blanche allait caresser son ventre. Elle songeait à tout cela avec beaucoup plus de calme à présent.
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Elena Mirova
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeVen 6 Mai 2011 - 23:44

Louisa était douce, très douce et son statut de femme enceinte rajoutait à cette aura apaisante et pourtant marquant un fossé majeur entres les deux personnages. Elena était jeune, vive et sans réelles attaches à par son frère, son apprenti et son domaine, alors que cette femme semblait ancrée à cette terre, comme un roc puissant et protecteur et se dressait aux devants de la scène, le ventre rond pour prouver sa fierté d'être une mère aimante et présente.

Cette femme était d'un caractère noble, à n'en point douté. Elle était en accord avec Elena quant à ne pas voler le travail d'une autre et la proposition qu'elle fit de donner l'adresse d'un fournisseur en tissu plus rare ravit Elena par avance. Elle savait que sa couturière paraissait bourrue et peu avenante, mais c'était une femme douée vieillie par le temps et la maladie qui savait ce qu'elle faisait. Pouvoir obtenir certain tissus la remplirait de joie, la jeune noble en était persuadée.

Elena laissa ensuite son ainée parler, qui lui indiquait que sa visite était un peu de renouveau et de contact avec la ville. Elle voulait des nouvelles de Forbach. Bien qu'elle vivait en dehors, c'était la ville où elle avait son commerce, c'était donc logique que celle-ci s'inquiète des nouvelles de là bas. On parla de la Meneuse du Lys Noir.

Habituée à feindre aux yeux de tous, elle n'eut pas de peine ni de dérangement à répondre.


"Non toujours pas, mais j'espère que cela ne tardera pas trop."

A vrai dire, la sorcière ne mentait pas. Elle espérait avoir des nouvelles rapides de la Meneuse de son clan pour comprendre ce qui allait être la suite, savoir comment celle-ci ferait pour continuer de guider le Lys d'une main puissante et savante. Elle n'ajouta rien de trop à ce sujet, pour ne pas paraître trop passionnée, ou montrer qu'elle était plus qu'inquiète à ce sujet. Car c’eut été de l'inquiétude pure et dure pour une femme qui avait un statut important dans sa vie et qui lui avait offert la possibilité de se battre contre le fléau de l'Inquisition grâce à ces idéaux.

Le tout était de rester juste et de ne pas trop s'étendre sur le sujet, sans pour autant en avoir l'air. Il fallait être prompt, vif et ne pas fauter, et Elena avait appris depuis longtemps à tenir sa langue à se sujet pour paraître une parfaite petite citoyenne qui "n'avait rien à se reprocher" selon les dires de ces serpents de l'Inquisition.

Louisa semblait calme, comme si ce ventre rond lui offrait une jolie bulle de protection. Elle était pleine de sérénité ainsi.

"Cette nouvelle à abattu beaucoup d'entre nous. Dire que nous croyons savoir qui nous avons face et nous et qu'en fait on se trompe. Cela me fait frémir."

Elena pâlit légèrement. Si son interlocutrice pensait qu'elle appuyait son inquiétude par un mal être physique, c'était en vérité bien autre chose. La jeune femme venait de penser à ce que deviendrait le Lys plus tard. Et si il s’effondrait parce qu'on ne retrouvait pas sa Meneuse? Qui prendrait sa place? Amaël était un empoté, il serait trop idiot de laisser pareil lègue à un pareil homme.


"Enfin, ce n'est pas que la Comtesse qui inquiète. Elle inquiète plus les Inquisiteurs que les Forbachois. En ce moment, le peuple s'inquiète de cet abominable monstre... cet Agent du Diable."


Lena ignorait tout de ce que Louisa avait pu vivre face à cet homme mais il était vrai que cet homme effrayait et les rumeurs courraient de plus en plus sûr lui, allant de mal en pis. Cette réputation déplaisait à Elena qui s'inquiéta parfois pour la sécurité de son frère. Ce monstrueux personnage s'en prenait même aux enfants disaient-on et il était immortel. Même si la vérité était un peu différentes des contes à dormir debout qu'offrait les paysans, il fallait être très prudent. Elena ne sortait plus la nuit elle-même, pour éviter quelconque mauvaise rencontre. Malheureusement elle ne pouvait faire que peu de chose en plus, elle n'allait pas non plus barricader sa maison et s'enfermer dans ce manoir sans plus en sortir tant que cet homme ne serait pas mis à mort.

Des fois, elle s'imaginait qu'il aurait été un parfait pantin de l'Inquisition, un homme qui rendrait justice pour eux sans avoir de statut religieux et qui obtiendrait toute absolution de ces péchés grâces aux prêtres. Mais Dieu voulait qu'on soit bon envers son prochain, et cet être avait tout du malin plutôt que du bon samaritain.


"Mais bon, il faut espérer que quelqu'un fasse quelque chose contre ces fléaux qui nous accablent. Cette ville est fatiguée de tant de chahut. Du repos serait un délice. Un peu comme chez vous. Cette ville semble bien plus paisible et tranquille. C'est important pour votre famille."

Elle eu un léger sourire. Elle parlait comme si elle savait. Alors qu'elle ne savait pas. Mais cela aurait été sa réaction en tout cas. Louisa l'intriguait beaucoup. C'était une femme un peu modèle, comme Alicia, une de ces fortes femmes, capable de mener leur barque à point nommé sans l'aide de quiconque. C'était une de ces femmes qu'on admire beaucoup.
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 11:22

Touts ces sujets auraient pu respecter une sorte de politesse mondaine. Cependant Louisa avait toujours été assez entêtée pour empêcher que l’étiquette prédétermine ses conversations. Elle avait fait des petits scandales dans sa jeunesse en parlant de politique avec des amis de son père. Elle aimait contredire ce qui –à son sens- devait être contredit. En somme elle rendait honneur aux dames de ce village qui étaient souvent de vraies entêtée.
Alors quand elle parlait de la comtesse ce n’était pas pour dire comme toutes ses clientes : « Mon dieu », mais « Enfin ».
Les paroles de mademoiselle Mirova semblaient à un écho des siennes. Abattu était un mot encore faible pour décrire la crainte qui se glissait dans les esprits. Lou avait émigré ici pour plusieurs raisons. Cependant cela la privait de ses contacts en ville. Elle n’avait pas encore put revoir Viviane. Sa chère Viviane qui –elle aussi- avait été accusée.
Viviane une sorcière, cela en effet, la faisait frémir.


-« J’ai peur aussi. Malheureusement je crois que cela ne touche pas uniquement aux pratiques occultes. L’être humain… cache beaucoup de chose.
Alors que je suis presque sûre que tout le monde aurait put cohabiter au départ et empêcher que Forbach deviennent le siège d’assassins en puissance. »



Louisa se souvenait encore de l’arrivée de cette armée à la croix rouge.
Le nom de l’Agent provoqua immédiatement un changement dans l’attitude de la baronne. Des petits signes d’une nervosité contrôlée démontraient comme ce thème était sensible. Un petit frisson naissait au creux de sa nuque. Elle fit son possible pour enrayer son angoisse. Mais c’était à son tour de blanchir de façon démesurée. Il était vrai qu’à présent elle était plus encline à supporter l’Inquisition si seulement le (les) fou étai(en)t tué.
Oui tuer était le bon mot. C’était un horrible mot. Personne ne serait tranquille tant que sa dépouille ne serait pas mise sur la place publique. Laura, et tous les autres, méritaient justice. Il n’y avait pas d’autre fin possible pour assurer la paix. La voix de Lou était plus dure et laissait entrevoir toute la colère que ce malade mental avait créée un soir d’hiver.


-« Oui et il faut le démasquer et le liquider le plus vite possible. J’ose espérer que toute la bande de jeunots encapuchonnés fera, pour cette seule fois, office de bourreaux expéditif. »


Pour lui et pout tout ceux qui faisaient du mal aux habitants de cette ville.
Encore une fois Elena parlait de juste. Sa lucidité permettait à madame Zimmerman de garder son sang-froid. Car elle disait vrai, Rosbruck, était à quelques kilomètres de Forbach. C’était un village sans histoire. Il était le cocon d’une famille. C’était une chance… et même un privilège. Lou avait un double sentiment de sécurité et de lâcheté. Pour protéger ses enfants elle fuyait l’enfer. Mais dans son Paradis elle reniait ses racines fondatrices. Qu’elle le veuille, ou non, cette maudite terre était la sienne.


-« C’est important car cette fois-ci je dois combattre d’une autre manière. J’ai compris à mes dépends que fuir et parfois une preuve de courage. Est-ce que cet endroit pourra vraiment redevenir normal un jour ? »


Pure rhétorique pour ces deux autochtones. Si seulement cette femme pouvait voir à quel point son existence baignait dans le fantastique. Elle continuait –sans relâche- d’attendre une nouvelle ère.
Anna apparue quelques minutes pour saluer la jeune femme. Elle était fidèle à elle-même calme et magnifique. A quatorze ans on devinait déjà les lignes de sa future silhouette. Elle semblait encore plus douce que sa mère et posait sur ces deux femmes un regard gris empli d’intelligence. Lou ne retenait presque pas ses gestes ou ses regards. Elle était chez elle.


Après avoir évoqué le royaume, les projets, l’été, la dame se levait tranquillement pour guider la préceptrice jusqu’aux livres promis. C’était l’une des pièces du rez-de-chaussée. Elle était de belle taille, éclairé par le soleil, l’odeur du bois chaud sautait aux narines. On sentait que ce lieu avait une place particulière. C’était un peu devenu le deuxième bureau de la commerçante. Sans le vouloir elle y avait apposé sa marque. Elle allait vers les rayons où dormait les livres d'Histoire.
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeVen 27 Mai 2011 - 9:36

Il était vrai que la nouvelle de l'attache occulte de la Comtesse avait marqué et horrifié bon nombres de Forbachois. On pourrait se dire, qu'à force d'entendre parler de choses étranges et de ce faire surprendre par les malices du Mal et par les faits divers concernant les Sorcières, les habitants de cette ville aurait eu l'habitude de subir des surprises à n'en plus finir. Ils auraient pu douter de tout, à chaque instant. Mais pour le repos de l'âme et de l'esprit, croire en certaines choses et ne pas s'en défier était apaisant. Ainsi, tout le monde avait pris pour acquis que les gens qui dirigeaient leur ville n'était pas des sorciers. Manque de chance, Alicia avait suffisamment bien manœuvrée pour arriver au rang de Comtesse et ne plus en bouger. Jusqu'à ce qu'on déchire ce poème.

Alicia avait semble t'il tout réussi, alors pourquoi cette trace aussi évidente? Les Inquisiteurs n'étaient aussi stupides qu'on le disait. Avoir décrypter ce poème et s'être attaqué à la Comtesse sans vergogne dénotait d'un culot et d'une assurance monstrueux. Mais maintenant que le feu avait été mis aux poudres, c'était impossible de se dépêtrer de cette situation sans le moindre dégâts. Il faudrait voir ce que la Meneuse avait trouvé comme solution. Elena se perdit un peu sur cette pensée avant d'écouter ce que Louisa expliquait. Elle parlait des hommes. C'était bien les hommes qui étaient mauvais, pas leur capacités extraordinaires. La Baronne semblait caresser l'espoir que occulte et ordinaire pouvaient cohabiter. Si seulement!

Cette idée était plus qu'utopique avec la présence des Inquisiteurs, mais qui sait, si un jour il partait, peut-être que Forbach serait un refuge pour ces habitants, sorciers ou non. C'était un rêve qu'Elena faisait souvent, une harmonie parfaite. Mais l'Homme était incapable de vivre et subir ce qu'il ne comprenait pas. Les Sorciers et Sorcières étaient des gens légèrement différent, et cette différence, tout le monde n'était pas à même de la comprendre. Et la violence reprenait le dessus. On tapait sur la minorité, jusqu'à l'anéantir ou qu'elle se venge, pour corroborer les dires des habitants lambda. Et le cercle vicieux était lancé. Tout était détruit.


"Ce serait assurément une façon plus tranquille pour chacun de nous de vivre. Nous serions peut-être plus en sécurité avec la cohabitation avec les sorcières."


Il n'y avait pas de sentiment faux, ou trop fort. Elena devait feinté à la perfection sa normalité. Parfois elle trouvait ça ridicule, mais c'était préférable, pour sa survie et celle de son clan. On dévia enfin sur un sujet qui fachait tout le monde. L'Agent du Diable. Ce nom n'était pas spécialement effrayant, mais ce qui y était rattaché par ailleurs faisait frémir les plus braves. Mais les sorciers ne s’accommodaient pas de sa présence et pour une fois l'Inquisition servirait peut-être à quelque chose. Louisa se fit plus fermée et Elena cru l'avoir choquée mais ne pipa mot. Elle l'écouta traité les Inquisiteurs d'incapable, ou plutôt, elle considérait que le reste du temps ils étaient inutiles. Elena les trouvaient surtout enquiquinant, eux seuls avaient le pouvoir de les jeter aux flammes. Elena eu un frisson et ne rajouta rien. Les visions de sa mère se rappelaient à son bon souvenir et son cauchemar n'était pas effacé.

La maîtresse du Fil Blanc expliqua qu'elle avait appris à ces dépends que la fuite était parfois l'unique solution. Cette phrase était étrange. On sentait que quelque chose de colossale avait du la forcer à quitter sa terre natale, pour l'ébranler elle. Une femme si fière. Le calme pour sa famille devait primer manifestement, et elle avait pris la sage décision de se retirer dans cette demeure le temps que le climat houleux qui régnait à la ville se calme.

Elle chassa tant bien que mal ces idées sombres et loua Louisa de changer de sujet et en lui présentant sa fille. Puis elle lui fit le plus magnifique des présents en la faisant rentrer dans la Bibliothèque. Elena ne retenait pas son plaisir et ses yeux étaient emplis d'un bonheur incommensurable. Elle ne voyait plus rien d'autres que toutes ces connaissances dormantes qui demandaient à être ouverte. Les étagères bien rangées, larges et impressionnantes étaient un rêve. Enfin de nouvelles lectures? Bien que sa bibliothèque personnelle ne soit pas complète, elle en avait lu une grande partie et voir tout ceci était une merveille sans nom. Le regard ébahit et la mine joyeuse elle flâna dans les rayons à la suite de son hôtesse, pour revenir aux livres d'Histoire. Elena, en toute noble qu'elle était se refusa de retenir son admiration et laissa échappé un "ouah" impressionné.


"Votre bibliothèque est splendide. Cette odeur et cette quantité de livres..."


Elle était sans voix. Elle commença à se saisir d'un livre. Il comptait une bataille orientale datant du 4eme siècle avant Jésus Christ. Elena n'avait pas eu l'occasion de voir ce genre d'ouvrage traduit et fut particulièrement étonnée, et tout de suite elle ne put s'empêcher de lire quelques lignes. Elle releva ensuite les yeux, prête à dévorer ce chef d’œuvre du temps passé.

"Pardonnez moi, mais... serait-il possible d'emprunter quelques-uns de ces livres, pour ma culture personnelle. Je sais que cela peut paraître un peu cavalier mais, j'aimerai lire cet ouvrage."


Elle se retourna vers les rayons et les parcourut en diagonale pour en choisir d'autres et revient avec une pile de dix livres dans chaque main. D'un côté ceux pour sa culture personnelle, de l'autre pour les cours d'Histoire. Le petit détail qui restait était que ces sacoches ne seraient jamais assez grandes et qu'elle devrait se décider à retirer au moins cinq ouvrages. Mais elle voulait d'abord l'accord de Louisa et attendit avec ces piles de bouquins de l'ancien temps. Elle semblait encore porter ses quatorze ans, avec la frimousse impatiente de découvrir ce qui se cachait derrière ces lignes.

"Je peux vous donner un peu d'argent en échange si vous le désirer?"

Elena semblait réellement désespérée à l'idée qu'on lui dise nom, mais si elle était bien capricieuse pour quelque chose c'était les livres. C'était son péché mignon. Son talon d'Achille.


Une jolie future jeune femme en bouton, qui n'aspirait qu'à s'épanouir.
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeMar 5 Juil 2011 - 13:00


Toujours dans les conversations se glissaient des sous-textes. Ce que l’une ne disaient pas à l’autre pouvait s’entendre dans un silence plus long, dans un soupire caché, dans le mouvement d’une main. Ecouter l’autre –l’écouter vraiment- demandait beaucoup d’attention. Lou avait grandi dans une maison calme où une femme pouvait passer une après midi sans dire un seul mot. Elle n’avait pas peur du silence. Il était un complice.
Mais qu’en était-il quand ce complice vous induisait en erreur ? Depuis sa rencontre avec la sœur Béatrice un étrange silence s’était installé. Et même maintenant –en bonne compagnie- elle en sentait les effets sur la maison. C’était une sensation étrange. Indéfinissable tant elle s’échappait d’une compréhension intellectuelle. L’esprit de la baronne était à la fois ici et ailleurs. Elle cherchait une raison à son impression. Ce n’était pas l’ombre de l’agent … mais une menace plus subtile plus… douce.


Point prompte à abandonner ses devoirs d’hôtesse elle trouvait recours en quittant le jardin. La pénombre du manoir était parfois plus reposante. Les sujets graves étaient trop lourds à porter pour deux femmes attentionnées. Elles trouvaient toutes les deux refuges dans l’un des sanctuaires de la connaissance. Les Zimmerman sans être des savants étaient des curieux par nature. Au fur et à mesure des rencontres, des découvertes, des questionnements, des fonds s’étaient créés. Un œil avisé aurait repéré la teneur hétéroclite de ce patrimoine familial.
Ils avaient assez d’argent pour s’offrir de beaux livres. Ils avaient aussi beaucoup de contacts qui leur offraient de beaux livres. Il y avait dans l’œuvre écrite un devoir de mémoire. Louisa aimait lire pour se souvenir de ce qu’elle n’avait pas vécu. L’avancée des civilisations, des pensées, des sciences, maintenait des exigences individuels.
Il y avait quantité d’ouvrage sur cette autre partie du monde. L’orient dont beaucoup se méfiait était mit à l’honneur ici. Ceux-ci concernaient tout l’orient même si l’empire slave primait. Irina Silvianov était fière de ses origines. Elle n’avait pas reniée l’histoire de ses ancêtres. Et même si la situation était compliquée avec sa famille elle la respectait.
Une jeune esthète comme Elena allait assurément trouver de quoi ouvrir son horizon.


Elle eut un petit rire devant la requête. C’était agréable de rencontrer une jeune femme de ce tempérament.


-« Faites donc. Je suis heureuse que ces livres trouvent un nouveau lecteur. Ce n’est pas si souvent que quelqu’un ici s’intéresse à cette partie du monde. Ce sont des traductions… prenez son contenu avec un peu de distance. L’historien était français et ne connaissait pas grand-chose à la langue arabe. »


La baronne s’écartait et observait la chasse au trésor de la noble. C’était un spectacle dont la légèreté lui donnait un envie de rire. Louisa avait été dans des états similaires quand son père l’emmenait acheter du fils et des tissus. Elle avait put errer dans les boutiques pendant des heures et des heures à poser milles questions sur les marchandises. Toute cette connaissance c’était à son tour de la transmettre. Alors que pas un jour ne passait sans qu’elle en apprenne un peu plus.
Il y avait un réel plaisir à aller dans le fond des choses. A poursuivre le détail qui vous chiffonne et à révéler les incohérences des hypothèses. Sa correspondance professionnelle était truffée de débats endiablés sur l’historique, des matières, des teintes, des techniques et des modes. Malheureusement ici en Moselle personne ne pouvait comprenne tout les enjeux qu’elle découvrait et toute la jouissance qui pouvait en découler. Romain l’écoutait toujours. Il avait même apprit un peu son langage pour en discuter avec elle. Mais les conversations ne pouvaient pas avoir la même teneur qu’avec les connaisseurs.


-« Mais quelle idée ! Non disons que c’est un échange de bon procédé. »


Ses yeux noirs brillaient d’un rien de malice. Lou pouvait être une femme très moqueuse dans sa bienveillance. Elle était plus encline à donner qu’à prendre quand elle le pouvait. De plus la demoiselle lui plaisait et accentuait ses bonnes intentions.
La dame appelait rapidement Miranda. Une femme d’à peu prés le même âge que la baronne. Elle faisait office de nurse, de cuisinière et femme de ménage. C’était surtout l’une des plus vieilles amies du couple. Elle sentie immédiatement l’humeur de la pièce et s’en félicitait. Lou était un peu trop silencieux depuis quelque jour. La jeunette lui redonnait un peu vie et c’était une bonne chose.


-« S’il te plait, trouves-nous des sacs assez grands et solides pour porter les livres. » Elle se tournait ensuite vers Elena avec un regard complice. « Votre cheval devrait bien supporter quelques kilos de plus. Choisissez. »


Pendant ce temps là Lou allait prés du bureau. Elle s’installait lentement avant de saisir du papier et une plume. La plume glissait avec aisance pour graver quelques mots. Elle en prenait ensuite une autre et écrivit rapidement un petit billet. Il s’adressait à un certain John Cooper. Il était rédigé en anglais et signé un simple « L ».


-« Tenez, voici l’adresse d’un ami. Il habite dans l’un des villages voisins d’ici à Folkling. C’est un véritable passionné, un bibliophile, comme on en trouve peu.
N’ayant pas les moyens de devenir libraire il est bibliothécaire. C’est lui qui m’a guidé dans mes recherches quand j’ai commencé. Vous devriez le rencontrer.
Donnez-lui cette lettre. Il vous montrera la réserve. »



Ce dernier mot avait sonné comme un code mystérieux dont la promesse faisait vibrer le silence. En effet la couturière partageait là, l'un de ses petits secrets de femme du monde. Elle souriait d'un air tranquille tout en envisageant la réaction de ce vieux roublard devant une jeune passionnée.
Un éclat de voix annonçait l'approche du petit prince russe. La mère se portait déjà vers la porte.


-« Je crois que la faim ramène nos petits loups. Vous restez encore un peu ? »
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Elena Mirova
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MessageSujet: Re: Là où l'on partage la connaissance   Là où l'on partage la connaissance Icon_minitimeLun 11 Juil 2011 - 15:57

Qui a t'il de plus amusant qu'un enfant émerveillé devant un présent fait d'encre et de papier? C'était le souhait de beaucoup de parents nobles, et Elena aurait comblé ces parents aujourd'hui. Même si elle avait demandé de façon un peu abrupte - serait-ce la franchise de Louisa qui l'atteignait?- la permission d'emprunter, elle n'en restait pas moins heureuse. Et sa joie se répandit un peu plus lorsque Louisa lui accordant le droit de dévorer le passé. La future mère lui indiqua même qu'elle devrait prendre garde à ne pas prendre le contenu au pied de la lettre. Tout était prêté de bonne grâce sans rien en retour et Elena sautillait de rayons en rayons, on aurait cru une abeille butinant ça et là, enivrée par les parfums bigarrés et ne sachant plus ou données de la tête. Dans ces moments là, seules ses envies parlaient, sa raison mise de côté s'amusait de ce désordre.

Malheureusement sa raison lui rappela qu'elle était venu à cheval et pour une fois elle maudit son besoin de sentir le vent lui fouetter le visage. La Baronne cependant la devança en beauté en demandant à une servante d'apporter des sacs solides pour transporter les livres. Elena afficha derechef un air ravi et ne put réprimer un petit gloussement de plaisir. Elle se contenta de rajouter deux livres et se mordilla la lèvre en se forçant à ne pas en prend plus. Elle ne pourrait de toute façon pas tout lire d'un coup. Une fois son choix fait et les sacoches arrivée, elle remplit tout. La maîtresse du Fil Blanc avait rejoint le petit bureau et posa sur le papier quelques mots qu'elle tendit à la jeune noble.

La Baronne s'expliqua en parlant d'un ami libraire. Décidément, elle avait on ne peut mieux fait de faire valoir ces connaissances. A présent, elle se retrouvait à enseigner et pouvoir connaitre de nouvelles choses. C'était juste inattendu et cela changeait les habitudes de la jeune femme qui trouvait un moyen de sortir un peu de son Manoir et des sous-sols du Lys.

"Donnez-lui cette lettre. Il vous montrera la réserve."

Ces mots sonnaient comme une promesse, Louisa le savait. La réserve. C'était un lieu qui n'était sûrement pas ouvert à n'importe qui et voilà qu'elle se trouvait en possession d'un pass pour la connaissance, un cadeau d'une grandeur inimaginable qu'Elena recevait. Elle se prit à imaginer le visage de ce lieu, elle assimila l'odeur de l'endroit ou elle était à celui qu'elle pourrait rencontrer. Elle souriait, joyeuse et légère. C'était toujours délicieux de se sentir ainsi porté aux nues par quelques mots sur du papier. Puis Dimitri revint et sa mère se joint à lui en proposant de rester un peu plus pour le dîner. La jeune femme regarda la sacoche et réfléchit. On savait qu'elle était en sortie, personne ne lui en voudrait de dîner à l'extérieur après tout et Louisa était une hôtesse particulièrement agréable. Elena aurait pu parler des livres avec elle peut-être.

L'idée lui plaisait beaucoup et elle accepta en faisant une petite révérence.


"Ce sera avec un immense plaisir Ma Dame."

Elle se redressa et suivit le cortège jusqu'à la salle à manger. Cette maison avait une architecture un peu semblable à celle du Manoir par certains côtés et on s'y sentait très vite chez soi, à l'aise. Comme si c'était un petit cocon d'amour et de tendresse, de chaleur humaine. Elena se sentait réellement plus à l'aise qu'au début et plus encore qu'elle ne l'aurait imaginé. Les rumeurs sur Louisa étaient injustes et elle était heureuse de ne pas les croire. Elle préférait nettement la vision qu'elle en avait jusque là : une femme douce et aimante.

Rien à voir avec ce qu'on disait, elle n'était pas colérique. Si cette femme avait son caractère c'était tout à son honneur et c'était bien mieux qu'un mollusque sans ambition et sans hargne. Car il en fallait de la hargne pour arriver à vivre dans la peau de Louisa Zimmerman. Il fallait savoir se battre tout en connaissant ses limites et c'était une infinie sagesse qui l'aidait à gérer son commerce et sa vie. Ely sourit, cette ambiance et cette rencontre n'aurait pas pu mieux se passé. Elle eut même un peu de tristesse à quitté les lieux, mais se rassura en se disant qu'elle reviendrait bientôt. Tout ici appelait au calme, c'était différent de l'atmosphère forbachoise. Ici elle n'était pas une Sorcière du Lys, un ennemi de l'Inquisition. Ici elle était une jeune noble partageant ses connaissances et son goût pour l'Histoire avec petits et grands. Elle put même faire la rencontre de Romain Zimmerman, Baron de son état et homme fort intelligent également.

Une fois partie, Elena réfléchit sur le trajet, laissant son cheval allez au petit trop plutôt qu'au galop. Elle souriait bêtement en repensant à cet après-midi et ce dit que c'était cette vie là qu'elle aimerait plus tard, si un jour les inquisiteurs quittaient le terrain.
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