The Witch Slay
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 Mieux vaut prévenir que ...

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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


Mieux vaut prévenir que ... Vide
MessageSujet: Mieux vaut prévenir que ...   Mieux vaut prévenir que ... Icon_minitimeMar 3 Mai 2011 - 17:24

* 3 mai 1644*


Un plateau traînait négligemment sur l’une des banquettes du salon. La lumière passait à peine à travers les rideaux encore tirée. L’air était un peu alourdi. Le manoir était paisible. Louisa était assise, devant ce secrétaire, qui se trouvait dans le premier petit salon. Sa main volait alternativement de l’encrier à la page. Elle s’arrêtait parfois. Le son de la plume sur le papier était une mélodie habituelle à cette heure de la journée. Elle écrivait ses lettres au fil d’une jolie plume blanche. Ces jours de congés lui donnait l’occasion de produire une importante correspondance. Elle avait quitté Forbach depuis quelques semaines. Pourtant elle demeurait cette femme du monde. Le repos lui permettait de réfléchir et de prendre du recule. Ses analyses devaient trouver des auditeurs extérieurs.
L’odeur du printemps montait de la fenêtre entrouverte. Une odeur de fleurs. Un parfum qui lui rappelait un peu l’atmosphère de son adolescence. Elle avait toujours aimé cette impression de sucré. Ses seules promenades se résumer –désormais- à aller glaner dans les vergés attenants à la propriété. Madame Zimmerman était de plus en plus gourmande. Elle s’essayait même à la pâtisserie sous la tutelle de sa chère Miranda. Les résultats étaient plutôt encourageants. Même si sa langueur rendait les pâtes un peu trop cuites. La crainte d’abîmer ses mains la rendait un peu trop prudente.
Ses mains étaient son outil de travail. Depuis qu’elles avaient voulues tuer cette jeune noble elles ne pouvaient plus tenir une aiguille… sans trembler. Cela n’était jamais arrivé. Lou s’inquiétait. Une couturière n’était plus rien une fois privée de son agilité. Mais ni le repos, ni la paix, n’avaient eu un effet sur le symptôme. Elle ne savait pas comment traiter ce mal. Pour l’instant la gestation était la priorité. Elle chassait ces inquiétudes pour d’autres biens plus urgents.


Madame Delacroix était en route pour Rosbruck. Elle avait accepté de se déplacer pour une consultation. David était allé la chercher. Ils n’allaient plus tarder. C’était une femme de confiance. Elle était encore jeune. Elle avait déjà mit au monde Anna et Dimitri. Elle métrait au monde la petite fille à venir, Lucile. Lou savait peu de chose sur elle. Sandrine était plutôt pudique. En quatorze ans elles n’avaient jamais parlé d’autres choses que d’enfants et de famille.
C’était dommage. Il y avait sûrement une personne intéressante sous ce joli voile. Cette sage femme était une servante catholique. Si le désintérêt –apparent- de la baronne à propos de la religion la dérangeait elle n’en avait jamais rien dit. Elles s’étaient vues en février pour officialiser la grossesse. Il n’y avait pas besoin de plus. Une femme apprenait rapidement à se gérer
Cela dit Lou venait d’avoir quarante ans. Elle ne voulait rien négliger. Rien ne devait être laissé au hasard. Son corps n’était peut être pas fait pour supporter ce nouvel état. Elle avait l’impression qu’il pesait lourd. Le sixième mois était là et l’épuisait autant que le neuvième. Pourquoi ? Sa vie se résumait à peu de choses. Etre encore plus inactive signifierait tenir le lit toute la journée. C’était inenvisageable. L’oisiveté n’était pas dans la nature d’une Maulne. Il lui fallait un tonifiant ou du moins des conseils. Au moins de quoi l’aider à tenir jusqu’à la fin de l’été.
D’un geste elle refermait son carnet. Elle attrapait lentement un verre d’eau en soupirant. Praline fuyait la chaleur sous le bureau. Toutes les deux sentaient le poids des ans sur leurs épaules.


Le fiacre s’arrêtait dans la cour. Les chevaux réclamaient l’abreuvoir. La dame, se redressait et rejoignait le salon principal d’un pas pesant. Elle portait une tenue simple mais élégante. Le blanc ne l’avait jamais libérée de son emprise. La couleur de toute sa vie était celle de l’éclat. La porte d’entrée permit à l’écrasant soleil et à la visiteuse de pénétrer dans le hall. Lou était là, droite, et souriante.


-« Bonjour madame. Bienvenue. Merci de vous être déplacée. Le voyage n’a pas été trop fatiguant ? Nous avons de l’eau et des fruits au salon. Venez. »


Dans un mouvement souple elle indiquait le couloir.


Dernière édition par Louisa Zimmerman le Dim 22 Mai 2011 - 9:11, édité 1 fois
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Sandrine Delacroix
Oblivius
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Mieux vaut prévenir que ... Vide
MessageSujet: Re: Mieux vaut prévenir que ...   Mieux vaut prévenir que ... Icon_minitimeMer 4 Mai 2011 - 22:47

Sandrine s’était réveillée dès l’apparition des premiers rayons de soleil. Leurs douces caresses sur son visage la tirèrent de son profond sommeil, dévoilant un léger sourire sur son visage. C’est que la femme était heureuse de constater que Dieu leur avait fait cadeau de cette journée qui s’annonçait magnifiquement ensoleillée en dépit de ce printemps pour le moins morne et triste.

Une longue, mais passionnante journée l’attendait. Elle devait terminer ses préparatifs avant le voyage qui la mènerait jusqu’à Rosbruck. En effet, aujourd'hui elle rendait visite à la baronne Zimmerman, femme respectable et respectée – du moins, c’était ce qu’elle croyait. Elle avait eu vent que ses créations étaient fort appréciées, et ce, jusqu’à la Cour de France. Il est vrai, de l’eau avait coulé sous les ponts depuis, mais cette dernière tenait toujours les rênes du Fil blanc. Ce qu’elle créait de ses mains étaient tout simplement exquis, mais Mme Delacroix, vivant dans une indigence des plus totales, ne pouvait se mettre de se procurer de si belles toilettes. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas ses talents de couturière qui étaient à l’origine de sa visite à Rosbruck aujourd’hui.

Mme Zimmerman, épouse du Baron de Rosbruck, était également mère de deux magnifiques enfants. On aurait pu penser que cela s’arrêterait là en raison de son âge pour le moins avancé. Pourtant, même à quarante ans, la femme était de nouveau enceinte. Satisfaite des services rendus par Mme Delacroix par le passé, à ses tous débuts dans le métier, la baronne avait donc sollicité les bons soins de Sandrine pour cette troisième grossesse.

Sandrine était passionnée par son métier de sage-femme. Ce fut donc avec joie qu’elle accepta de suivre Louisa durant sa grossesse. Ce métier, elle le pratiquait parce qu’elle avait vu sa mère le faire avant elle. Elle avait toujours été impressionnée de voir comment sa mère pouvait aider et soulager ses pauvres femmes affligées par divers maux : nausées, fatigues, douleurs, etc. De plus, aider ses femmes à donner la vie était un moment intense de plénitude et d’allégresse. Quel bonheur d’entendre ce petit être pousser son premier cri, lové dans le creux de son bras, alors qu’elle le débarbouille avant de le remettre à sa mère. Vraiment, Sandrine adorait son métier.

Son savoir qu’elle tenait de sa mère lui était très précieux. Elle savait quoi faire pousser, comment et quand le récolter et surtout, quels maux ces plantes pouvaient soulager. Elle aimait beaucoup l’idée de pouvoir tout concocter elle-même, sans dépendre de quiconque. Malgré tout, cela n’empêchait pas Sandrine de rendre visite à l’herboriste du coin pour faire de nouvelles découvertes et améliorer les soins qu’elle prodiguait.

Aujourd’hui, elle avait préparé sa mallette en fonction de sa visite. Cette dernière contenait divers petits pots : certains renfermaient des onguents, mais la plupart contenaient des feuilles séchées ou des racines broyées. Infusé dans l’eau bouillante, cela devenait des boissons de réconfort qui permettaient de rendre la vie un peu plus facile à ces femmes fortes et courageuses.

Ce sont les hennissements des chevaux qui lui mirent la puce à l’oreille. David était arrivé. Elle prit sa mallette, se couvrit de son voile puis quitta sa demeure pour Rosbruck. Le temps était chaud et sec. Un vent léger gardait en suspension dernière eux les poussières du chemin soulevées par les chevaux. Le voyage fut de courte durée. Très vite, le fiacre se mit à ralentir, ils étaient arrivés. Elle pénétra dans le hall où Louisa l’accueillit, toujours aussi rayonnante et distinguée.

    « Bonjour madame. Bienvenue. Merci de vous être déplacée. Le voyage n’a pas été trop fatigant? Nous avons de l’eau et des fruits au salon. Venez. »

Elle souleva son voile et lui sourit.


« Bonjour très chère baronne. Sachez qu’il est toujours un plaisir de vous rendre visite, la distance à parcourir n’y change rien et m’importe peu à vrai dire... mais puisque vous le proposez, j’accepterais volontiers un verre d’eau cependant. On dirait bien que l’été est à nos portes finalement! »

Elle suivit Louisa dans le couloir jusqu’au salon où, comme promis, de l’eau et des fruits les attendaient. Elle attendait que Louisa lui indique un siège pour s’assoir, toujours sa précieuse mallette à la main.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut prévenir que ...   Mieux vaut prévenir que ... Icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 9:13

Louisa observait le mouvement du tissu qui quittait le visage de sa visiteuse. Son œil de lynx analysait spontanément la souplesse du fil la forme des motifs. Qui cousait les voiles des ferventes ? Sur cette interrogation la dame répondait au sourire. Cet infime mouvement faisait échos à un autre. Mais cette fois aucun mouvement de répulsion ne la trahissait. Sandrine n’avait rien à voir avec Béatrice.


-« Vous m’en voyez soulagée. Je vous avoue que cela me simplifie grandement la vie.
Il est à nos portes oui, la terre manque un peu d’eau, j’espère qu’il n’annonce pas la sécheresse. »



La pièce était plongée dans une pénombre volontaire. De lourds rideaux bloquaient un peu le passage de la chaleur. Derrière eux les fenêtres ouvraient sur l’air de la campagne. Miranda avait déposé un plateau sur l’une des tables basses. Lou entendait ses pas raisonner à l’étage. Elle devait s’activer à une quelconque tache ménagère. Heureusement qu’elle était là. Sans elle le manoir n’aurait pas été aussi accueillant.
Il y avait quatre gros fauteuils qui paressaient autour de la table. A côté de l’un d’eux patientait une pile d’ouvrages aux reliures dorée. Madame Zimmerman essayait d’apprendre une nouvelle langue. Toutes ces journées paresseuses étaient autant d’occasion d’entrainer son esprit. Les schémas d’apprentissages n’étaient pas aussi complexes qu’elle le craignait. Son goût pour la précision faisait d’elle une studieuse élève.
Elle proposait à madame Delacroix de prendre place. Pendant qu’elle tenait son rôle en versant dans un grand verre l’eau qui venait d’être tirée du puits. La main si sûre de la couturière eu un infime tremblement. La cruche n’était pourtant pas bien lourde. Un petit tic contrarié démontrait combien cela était inhabituel. Pour oublié ce détail elle attrapa un fruit sec dans l’une des jolies assiettes de porcelaine.


-« Comment allez-vous depuis cet hiver ? L’an quarante-quatre sera-t-elle une bonne année ? »


Louisa aimait connaître les gens. La discrétion de son invitée ne l’avait jamais rebutée. Ce n’était pas, parce que l’une avait besoin de l’autre, qu’un autre genre de relation ne pouvait exister. Cette croyante était veuve depuis quelques années. Ce statut provoquait en soit un élan de sympathie. Elle était altruiste et aussi généreuse que l’exigeait sa croyance. Elle était, l’un des bons exemples de la religion catholique, qui rendait la baronne étrangement conciliante.
Des pas précipités dans l’escalier annonçaient une cohue infantile. Le jeune Dimitri Zimmerman, dix ans, d’une beauté métissée, et d’un charmant sourire, débarquait bientôt à l’entrée du salon. Sans une remarque de sa mère il retrouvait la pondération nécessaire pour apparaître avec bienséance devant la sage-femme. Dans un jeu bien huilé il saluait, se présentait, approchait de Lou et présentait sa requête. Aller rejoindre son père aux plantations pour retrouver l’un des garçons. C’était ainsi depuis le début de sa retraite. La vie ne cessait de courir tout autour d’elle.


Quand le calme revint Lou avait un air songeur. Elle imaginait cette scène dans dix ans avec un autre enfant. Son regard était amoureux et heureux, bien qu’une toute petite appréhension, y flottait. La maternité renvoyait à des milliers de questions. Celles qui la préoccupait aujourd’hui étaient bien différentes que celles d’avant. Ses doigts approchaient de son ventre avec tendresse. D’un timide sourire elle partageait sa pensée.


-« Je me demande si la vie me laissera le temps de voir tous mes enfants avoir les leurs. »


En vérité cela allait plus loin. Parfois Lou avait même peur de l’épreuve de l’accouchement.
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