The Witch Slay
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 Première blessure de guerre

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Aphrodite de la Roseraie
Soldat de l'Inquisition
Soldat de l'Inquisition
Aphrodite de la Roseraie


Première blessure de guerre Vide
MessageSujet: Première blessure de guerre   Première blessure de guerre Icon_minitimeVen 20 Mai 2011 - 16:05

Mais qu'est-ce qui lui avait pris de se jeter entre la lame et l'herboriste ?! Elle avait certes sauvé la vie de la jeune femme, mais à présent la sienne ne tenait plus qu'à un fil. Etait-ce son destin de terminer ainsi ? Une punition divine pour ce qu'elle éprouvait pour Luc ? Avait-elle si gravement fauté ? Elle ne comprenait pas, non, vraiment pas. Elle avait sauvé une vie, et le Seigneur la remerciait ainsi ? On dit souvent que les meilleurs partent les premiers, mais Béatrice ne se voyait pas meilleure qu'un autre, loin de là. Elle se rendit compte, alors que les cris d'Inès à ses côtés se perdaient dans le néant qui l'enveloppait, qu'elle avait peur de mourir, qu'elle ne voulait pas perdre la vie maintenant. Elle était bien trop jeune, elle n'avait encore rien connu de la vie.

Un déclic se fit dans son esprit. Si elle s'en sortait vivante, alors c'était un signe de Dieu, qui lui intimerait de vivre pour elle, et non plus pour Lui. Elle quitterait les ordres pour être enfin libre. Oui, elle vivrait enfin sans contrainte. Mais encore lui fallait-il survivre...

Elle s'évanouit alors qu'Inès criait qu'elle ne pouvait pas partir, qu'elle devait rester auprès de la religieuse pour la soigner. Puis ce fut le noir, et tout autour d'elle disparut d'un seul coup. Elle ne se sentit pas soulevée et posée sur un brancard de fortune que deux jeunes inquisiteurs portèrent au plus vite dans l'une des maisons alentours. Ils avaient reçu l'ordre de conduire Béatrice chez Sandrine Delacroix, la sage-femme et autre herboriste de Forbach. Inès étant indisponible, il fallait parer au plus pressé. Et concernant les deux hommes, c'était la santé de la religieuse qui importait. David ne leur pardonnerait jamais sa mort, c'était certain.

Ils emmenèrent la jeune femme jusqu'à la maison de Sandrine et l'un d'eux frappa à la porte avec le pied, les deux mains étant prises par le brancard. Le bruit des coups sur la porte était bien plus fort que s'il avait simplement frappé du poing, et bientôt la porte s'ouvrit sur une femme visiblement surprise de leur présence. Celui qui avait frappé se présenta comme Thomas, homme de main de l'Inquisition. Il déclara à la dame qu'il lui apportait, sur ordre du fils du Second de l'Inquisition, une jeune religieuse grièvement blessée au combat. Il ajouta qu'il fallait absolument qu'elle s'en sorte.

Béatrice, s'éveillant alors, grimaça en geignant de douleur. Elle avait toujours la navaja plantée dans le dos, juste en dessous de l'omoplate droit. Au moins, il était certain que le coeur n'était pas touché. Mais concernant les autres organes, rien n'était aussi sûr. Surtout qu'elle crachait un mince filet de sang...
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Sandrine Delacroix
Oblivius
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MessageSujet: Re: Première blessure de guerre   Première blessure de guerre Icon_minitimeLun 23 Mai 2011 - 22:32

    Sandrine avait passé la journée chez elle à relire les anciens journaux de sa mère. Tout ce que la fervente croyante connaissait s’y trouvait. C’était sa référence pour tous ses remèdes, toutes ces recettes. Sa mère y avait véritablement tout consigné; de la façon de faire pousser les plantes à celle des les utiliser en passant par leurs propriétés médicinales, bien entendu.

    Même si le temps était maussade ce jour-là, Mme Delacroix savait pertinemment que cela serait profitable aux cultures qui en avaient bien besoin après ces quelques jours de canicule. Elle profita donc de cette journée pour apprêter les plantes qu’elle avait récoltées la semaine précédente pour en faire tisane, lotion, pommade et compresse. Elle travaillait minutieusement dans le calme le plus complet de sa silencieuse demeure. C’était un travail qui demandait beaucoup de précision. Il fallait utiliser les bonnes quantités, les bonnes concentrations de chacun des produits actifs si on voulait obtenir un remède efficace. On pouvait dire modestement qu’après toutes ces années, Sandrine se débrouillait plutôt bien. Par ailleurs, elle avait accumulé une quantité impressionnante de potions et remèdes, tous identifiés précisément, qu’elle conservait – à l’abri du soleil et des regards indiscrets – dans une petite bibliothèque recouverte d’un épais tissu opaque.

    Il n’avait pas fait soleil de la journée et dans une quasi-obscurité, Sandrine s’était éclairée de quelques bougies placées ça et là aux endroits stratégiques de son foyer. Elle terminait de ranger son matériel qui traînait sur sa table de travail lorsqu’un inconnu frappa violemment à sa porte. Elle sursauta, laissant tomber une cuillère en métal sur le sol dans un fracas assourdissant. Qui pouvait bien être là à cette heure?

    Inquiète et surprise, elle s’approcha de la porte et l’entrouvrit d'abord pour voir qui pouvait bien se trouver là. Quand elle vit cet homme - de l'Inquisition - lui révéler qu’une femme était blessée, elle ouvrit la porte bien grande et vit que deux hommes la tenaient sur un brancard. Elle était sous le choc. Il ne lui était jamais arrivé de devoir soigner quelqu’un aussi mal en point. Elle demeura sans voix jusqu’à ce que la femme jusqu’alors inconsciente reprenne ses esprits dans un gémissement sinistre. Sandrine se ressaisit et fit signe aux deux hommes d’entrer et leur désigna sa table pour y déposer la pauvre religieuse.

    On avait posé la femme sur le côté, car planté dans son dos, se trouvait l’objet à l’origine de tous ces cris. Sur le coup un peu affolée, Sandrine posa ses deux mains sur table, tout près de l’inconnu et pris quelques instants pour réfléchir en observant la plaie. Il ne fallait pas agir brusquement; c’était le meilleur moyen de ne pas perdre notre unique chance de la sauver.

    Sandrine craignait d’enlever l’arme de peur d’être incapable de freiner le saignement qui en découlerait. En même temps, la femme semblait sérieusement mal en point puisque du sang coulait le long de son menton. Elle prit une paire de ciseaux qui trainait dernière elle sur le comptoir et découpa le vêtement de la dame autour de la blessure pour la mettre davantage en évidence. Il fallait agir. Maintenant.


    « Bon. Vous, Thomas, prenez cette bassine et remplissez là d’eau. Vous trouverez un puits à l’extérieur. Et vous, aidez-moi à la tenir, maintenez-la en place pendant que je vais chercher le nécessaire. Elle ne doit surtout pas bouger. C’est crucial. »

    Elle n’avait même pas terminé sa phrase que déjà elle s’affairait dans sa bibliothèque à la recherche du remède qu’il lui fallait. Elle retourna sur le comptoir où Thomas avait déposé la bassine. Elle prit un bout de tissus qu’elle trempa dans la bassine puis s’approcha de la femme. Elle se mit face à elle et épongea son visage en faisant disparaître le sang qui s’y trouvait par la même occasion.

    « Écoutez-moi bien mademoiselle. Je vais devoir retirer le couteau que vous avez dans le dos. Ça va vous donner un coup. Vous aurez mal. Je vais tout faire pour stopper le saignement. J’espère simplement qu’aucun organe n’a été touché. Respirez lentement et profondément. »

    Elle se redressa et fit le tour de la table. Elle prit un autre bout de tissus qu’elle laissa tremper dans la bassine pour bien le gorger d’eau. Elle posa ensuite une main contre l’omoplate de la femme et l’autre sur le manche de la navaja. Sans crier gare, elle retira l'arme d’un geste vif et la lança sur le comptoir. Elle se précipita sur sa bassine et essora le tissu imbibé d’eau au dessus de la plaie pour la nettoyer. Le sang continuait de s’écouler. Elle ouvrit un petit pot qu’elle avait déposé à côté d’elle et y engouffra la main pour prendre une bonne poigné de cette mixture à base de plantain qui, elle l’espérait, parviendrait à stopper le saignement et aiderait la cicatrisation. Avec une voix chevrotante, Sandrine s’adressa à la jeune femme :

    « Madame, vous m’entendez, comment vous sentez-vous...? »

    Elle n’avait aucune idée si la femme était toujours consciente, concentrée sur la plaie béante qu’elle devait soigner au plus vite. Il fallait que sa préparation fasse effet...

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Aphrodite de la Roseraie
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Aphrodite de la Roseraie


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MessageSujet: Re: Première blessure de guerre   Première blessure de guerre Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 18:22

Alors que Béatrice semblait proche de perdre de nouveau conscience, elle fut installée sur la table de Sandrine par les deux inquisiteurs. Thomas semblait d'ailleurs très admiratif de la rapidité de réaction de la sage-femme, qui ne devait vraiment pas avoir pour habitude de soigner ce genre de blessures. Elle lui montra une bassine et lui indiqua où aller puiser de l'eau, et il s'exécuta rapidement tandis que son confrère s'appliquait à maintenant la jeune religieuse pour éviter qu'elle ne bouge.

Béatrice sentit les mains de l'homme - Marc, si elle se souvenait bien - se poser sur elle, et la voix de la sage-femme la réveilla tout à fait. Celle-ci était en train de lui expliquer ce qu'elle allait faire. Mais dans son état de semi-conscience, la religieuse ne comprit pas tout. Elle n'ispira pas au bon moment, et lorsque Sandrine retira d'un coup sec la navaja, la jeune femme hurla à pleins poumons.


"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!"

Malgré elle, les larmes coulaient sur ses joues comme si les vannes de ses yeux avaient été ouvertes. Son corps était agité de soubresauts que le pauvre Marc avait bien du mal à contrôler seul. Thomas, qui revenait alors, posa rapidement la bassine à côté de Sandrine et se précipita pour aider son ami.
Béa ne se rendait pas compte de ce qui se passait, la douleur la faisant délirer. Lorsque la sage-femme lui demanda comment elle se sentait, elle répondit en serrant les dents :


"J'ai mal !"

** Ça se voit pas ???** ajouta-t-elle dans sa tête.

Elle sentait un liquide chaud et épais couler dans son dos, était-ce son sang ? Sandrine lui avait appliqué un baume qui avait la propriété d'accélérer la cicatrisation. Sauf que pour le moment, ça ne semblait pas très efficace. Il fallait suturer la plaie, c'était évident. Il n'y avait pas d'autre solution.
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