The Witch Slay
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 Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]

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Francis
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MessageSujet: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeSam 9 Juil 2011 - 21:10

Francis était épuisé. Même s’il avait quitté sa chambre à l’auberge, il n’avait que trop peu souvent trouvé le sommeil ces derniers temps chez de vieux amis qui ne lui avaient jamais demandé de restes ou rapports sur ses activités. Des libraires, des gens sans préjugés aucun. Ils en avaient vu d’autres. Mais le jeune ne pouvait être réellement honnête et lui-même qu’avec Adal, son meilleur ami. Avec qui d’autre en parler. À qui d’autre montrer cette vulnérabilité que personne ne devait voir? Francis ne pouvait pas se permettre de dévoiler ses faiblesses. Mais il faut quand même avouer que n’importe qui aurait peur après avoir été pris au piège et attaqué par un malade armé d’un grand sabre. Tant que Francis restait habillé et qu’il ne bougeait pas, on ne pouvait pas soupçonner ses blessures.

La première : une coupure plus ou moins superficielle au bras gauche.
La deuxième : une entaille profonde à la cuisse droite qui lui faisait un mal de chien et le faisait se déplacer en claudiquant légèrement.
La troisième et quatrième : deux entailles longues et profondes aux omoplates qui se faisaient ressentir surtout quand il s’allongeait sur le dos.

Heureusement, les blessures n’avaient rien de trop grave. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elles ne s’infectent pas. Les plaies avaient été recousues et pansées. Celles du bras et de la cuisse feraient sans doute des cicatrices anodines, mais celles du dos étaient plus profondes, elles prendraient plus de temps à se refermer et formeraient sans doute des cicatrices apparentes. De douloureux souvenirs. Mais l’avantage avec les plaies est qu’une fois qu’elles sont refermées, elles deviennent très séduisantes, les femmes surtout, elles diront le contraire, mais les cicatrices les excitent. Cela donne l’impression que cet homme est un être torturé tout en étant fort et viril. Les hommes qui voient plus une autre raison de remettre en cause leur propre virilité par contre. Les clients de Francis appréciaient surtout son apparente innocence, cette illusion qu’il n’était encore qu’un enfant. L’homme et l’enfant… Les cicatrices vieillissaient trop une personne. Enfin, le courtisan espérait que cela ne pas fuir au moins ses clients habituels. Mais bien plus que cela, depuis quelques jours, une marque étrange était apparue sur sont front. Une bien étrange irruption qui ressemblait drôlement à un dessin qu'on aurait marqué au fer, mais ce n'était nullement douloureux. Adal était intelligent et avait de l'éducation, peut-être saurait-il y trouver une explication.

Francis s’était rendu au château de Frauenberg, en plein jour, se déplacer de nuit l’inquiétait un peu ces temps-ci étonnamment. Malgré le fait qu’il se sentait plus en sécurité à la lumière du jour, le jeune homme trouvait que le soleil brûlait étrangement plus fort qu’à l’habitude. Mais il chasse rapidement l’idée de son esprit. Cela devait faire trop longtemps qu’il n’était pas sorti.

Au château, il n’eut pas besoin de problèmes à entrer, ce n’était pas la première fois qu’il visitait son ami. Sur son passage, il essuyait des regards réprobateurs ou dégoûtés… quelques uns fuyants… Oui, même la haute aristocratie avait ses vices. Francis se plaisait à lancer des clins d’œil à ceux-là. Il arriva rapidement devant la porte de Adal. Il toqua à celle-ci.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeDim 10 Juil 2011 - 23:42

Cela faisait un petit moment qu’Adal n’avait pas vu Francis, son meilleur ami, son seul confident de toutes ses peines et de toutes ses souffrances au cours de ces derniers mois. Pourtant, après qu’Elisabeth d’Hasbauer ait accepté qu’il loge chez elle depuis cette fameuse nuit, il avait déposé une lettre à l’auberge pour lui, lui indiquant son « changement » de domicile, afin que le jeune homme puisse le retrouver au bon endroit s’il le désirait. Francis était déjà venu au château pour le rencontrer aussi préférait-il éviter qu’il n’ait à rencontrer de mauvaises personnes en fréquentant l’ancien domicile. Le jeune noble avait lui-même récupéré quelques affaires presque en catimini, accompagné de quelques serviteurs au cas où des personnes malintentionnées ne l’aient attendu à l’arrivée. Heureusement, personne ne s’était trouvé dans les appartements à ce moment-là et il avait pu récupérer la majeure partie des affaires qui lui tenait à cœur, comme notamment ses instruments de peinture et quelques babioles sans, apparemment grande importance. Il avait déposé le tout dans sa chambre, en veillant à ne pas étaler ses affaires pour éviter d’empiéter sur les appartements des d’Hasbauer. Alexandrine lui avait dit de faire comme chez lui, mais même si c’était son nouveau chez lui, il ne s’y était pas encore totalement fait, et puis, ce n’était pas une raison pour être « envahissant ».

Alors qu’Alexandrine était sortie avec sa mère, Adal s’était posé dans sa chambre et avait commencé un nouveau tableau, un peu plus sombre que ceux d’habitude. Lui seul savait déjà ce qu’il allait représenter : sa mère, mais sous un jour totalement nouveau. Ce serait son dernier portrait, le dernier qu’il ferait d’elle et il tenait à l’immortaliser de la plus belle des manières. Il ne savait pas encore ce qu’il en ferait, mais il serait l’incarnation du souvenir de la femme qu’il aurait aimé connaître davantage que l’espace de quelques secondes alors que la lame de la dague s’enfonçait dans sa poitrine. Peu importaient les différents qui avaient pu les opposer jusqu’à ce dernier jour, elle méritait un hommage de sa part, celui qui donnerait d’elle l’image de ce qu’elle était réellement, de ce qui se cachait derrière le masque froid de pouvoir qu’elle s’était créé et dont elle usait tous les jours. Alors qu’il finissait d’esquisser les contours, on vint frapper à la porte de sa chambre. Un domestique vint lui rapporter l’arrivée d’un jeune homme qui désirait le voir : Francis, cela ne pouvait être que lui. Il demanda au serviteur de le faire patienter dans le petit salon le temps qu’il range ses affaires et le rejoigne.

Quelques instants plus tard, il sortit de la pièce et rejoignit son ami qui l’attendait déjà. Sans crier gare, il prit Francis dans ses bras, lui donnant une franche accolade avant d’écarter son ami, l’air inquiet, alors que ce dernier venait de laisser échapper quelques sons qui venaient de trahir une apparente douleur. Le regard rivé dans celui du jeune homme, Adal demanda :


« - Que se passe-t-il mon ami ? Serais-tu blessé ? »

L’inquiétude perlait dans sa voix, alors qu’il attendait maintenant, presque impatient que son ami répondent à ses interrogations et peut-être le rassure sur ce qu’il venait d’imaginer…
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 2:32

Francis était heureux de revoir son ami. Il y avait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tout les deux. Mais c'est ce qui témoigne d'une amitié profonde : on peut passer des jours, des semaines, voir même des mois sans voir une personne, malgré tout, on sait que lorsqu'on la retrouvera, ce sera comme si c'était la veille. Et c'était l'impression qu'avait Francis. Même si bien des choses avaient changées, Adal était toujours le même. Évidemment, le courtisan ne pouvait savoir tout ce que représentait le déménagement de son ami de ses anciens appartements à ceux qu'il occupait maintenant chez la famille d'Hasbauer. Pour le jeune homme, cela ne représentait qu'un pont brisé entre Adal et sa mère, chose qui aurait due être faite depuis longtemps selon Francis. Mais les choses étaient plus complexes que cela... Heureusement, Francis n'en savait rien. La vie était déjà suffisamment compliquée comme ça.

Quand il le vit, Adal le serra aussitôt en une chaleureuse accolade amicale. Francis ne pu s'empêcher de tressaillir légèrement... Évidemment, le jeune noble ignorait tout de l'altercation entre son ami et un psychopathe de bas étage... qui lui avait quand même asséné de douloureuses blessures et s'il s'en était tiré, c'était uniquement par chance. Il aurait pu mourir. Car la proposition du tueur, si c'en était vraiment une, était inconcevable à accepter. Trahir la seule personne au monde à qui il faisait entièrement confiance... Francis avait des moeurs légères et une morale douteuse, mais il n'était pas un assassin. Ça, il ne le serait jamais. Il n'était pas obligé de dire tout ça à Adal... Pas qu'il voulait lui cacher des choses, mais il craignait que cela ne le fasse souffrir. Il dirait la vérité, mais en surface seulement.

«Oui... il m'est arrivé une malchance. Mais rassure-toi, ce n'est que superficiel.»

Francis sourit à son ami, espérant ainsi le rassurer. Après tout, les blessures étaient en train de guérir et n'avaient rien de sérieux, et ce n'était surtout pas la première fois qu'il était victime de ce genre de malchance. Un métier comme le sien était plutôt dangereux et mal vu. Déjà l'espérance de vie d'une fille de joie n'était pas très élevée... alors un garçon pratiquant le même métier ne pouvait espérer guère plus. D'autant que fille ou garçon, les clients étaient principalement des hommes. Et si un homme fréquentant même une fille de petite vertu représentait tout de même la virilité incarnée. Alors qu'un homme fréquentant des hommes... Disons que cela ne correspondait pas exactement à une bonne morale chrétienne et que, pour plusieurs, cet acte entre deux personnes de même sexe, même consentant, était encore pire que le viol d'une femme.

«Mais allons plutôt en discuter dans ton nouveau chez toi. Je crois que nous avons beaucoup de choses à raconter tous les deux.» dit Francis en désignant la porte qui devait mener aux appartements privés de Adal.


Dernière édition par Francis le Ven 15 Juil 2011 - 2:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeVen 15 Juil 2011 - 0:27

Adal regarda Francis pendant quelques instants surpris. Une malchance ? Voilà tout ce qu’il avait à répondre ? Il resta sceptique et interdit quelques secondes de plus, suffisamment de temps pour permettre à son ami de lui proposer de regagner son nouveau chez lui. Effectivement, le jeune noble n’avait pas pensé à l’idée qu’il ne se trouvait pas dans son salon. Oubliant momentanément le doute qui l’étreignait au sujet de ce que venait de lui raconter le jeune homme, il tendit la main dans la direction de sa chambre dont la porte était encore entrouverte, s’écartant pour le laisser passer.

« - Après toi, c’est la première porte, celle encore entrebâillée. »

Il suivit Francis en silence, essayant, sans s’en rendre compte de voir s’il ne subsistait pas une trace qui lui permettrait de confondre les paroles de son ami. Non pas pour le mettre en défaut, mais simplement pour avoir un argument de poids pour le pousser à lui révéler la vérité qu’il semblait cacher. Avec le temps, le fils du Comte commençait à bien connaître ce garçon si particulier. Francis était fort et pouvait probablement endurer bien plus qu’Adal ne le pourrait jamais, néanmoins, ils n’étaient pas meilleurs amis pour rien et le jeune noble ne voyait pas quelles raisons pouvaient pousser son compagnon à ne pas vouloir détailler davantage cette malchance superficielle. Fermant la porte derrière-lui, il rajouta :

« - Fait comme chez toi. »

Adal tira le tabouret qu’il utilisait pour peindre à proximité d’un fauteuil qui trônait à côté d’une petite table. Invitant Francis à prendre le fauteuil, il sembla réfléchir quelques instants et demanda :

« - Tu veux boire ou manger quelque chose ? »

Une fois que le jeune homme eut répondu, il fit appeler un domestique et lui demanda plusieurs choses à ramener comme notamment un jus de fruits frais et quelques gâteaux classiques car il avait une petite faim. Il revint ensuite vers Francis et s’installa sur le tabouret. Les yeux rivés dans le regard de ce dernier, il lâcha, sans attendre.

« - Et si tu me racontais cette malchance superficielle dont tu m’as parlé ? Je te connais Francis, et même si tu passes ta vie à mentir aux autres, tu m’as suffisamment dit la vérité pour que je sache quand est-ce que tu essayes de me mentir. » Adal soupira et rajouta. « Que tu ne veuilles pas en parler, dis-le moi, je peux comprendre, mais n’essaye pas de me cacher des choses, en tant qu’ami, je pourrais mal le prendre. »

Il esquissa un bref sourire et attendit que Francis décide ou non de lui parler de ce qui lui meurtrissait le corps. S’il devait refuser, ils passeraient à autre chose, après tout, il pouvait très bien comprendre que le jeune homme n’ait pas envie de tout partager, chacun avait le droit à son jardin secret, mais il n’y avait pas besoin de mentir pour cela.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMar 19 Juil 2011 - 21:50

Après avoir invité Francis à entrer dans ses appartements, Adal lui offrit à boire et à manger. Du vin, c’était bien naturel. Il fit appeler un domestique qui revint bientôt avec la nourriture et les boissons. Quand Francis se rendait au château, il trouvait tout cela un peu étrange. Cet endroit lui semblait coincé, seules les apparences semblaient compter, on avait un peu l’impression que l’atmosphère nous étouffait, mais force était d’admettre que de se faire servir d’un seul claquement de doigt était plutôt agréable.

Mais aussitôt qu’ils furent servis, Adal signifia très clairement que la brève explication que Francis lui avait fournie sur ses blessures n’était pas convaincante. Il sembla même que son ami lui sembla un peu vexé que Francis ait même pensé à dissimuler la vérité sous un innocent mensonge. Ils s’étaient promis l’honnêteté. C’était leur gage d’amitié, et le courtisan allait le trahir. À vrai dire, il n’avait pas envie de mentir, mais il n’avait pas envie non-plus de raconter la vérité… au complet. Expliquer s’être fait attaquer allait toujours, malgré l’apparence étrange de l’asseyant. Mais s’il en parlait, le faire seulement en surface ne satisferait pas Francis. Ce qui le troublait vraiment dans son agression, est que l’agresseur semblait bien le connaître et qu’il savait en plus qu’Adal et lui partageaient une amitié quasi fraternelle. Beaucoup de gens pouvaient comprendre que les deux jeunes hommes se fréquentaient souvent, mais personne ne pouvait être au courant de la nature de leur amitié.

Francis garda le silence quelques minutes. Il ne se passa rien du tout en apparence dans cette pièce, mais le cerveau du jeune homme bouillonnait. Le dire ou ne pas le dire… Cependant, ce silence inconfortable trahissait son état d’esprit. Comment dire après cela qu’il n’y avait rien?

Dans le meilleur des scénarios, Adal aurait accepté la première explication, mais c’était rêver en couleurs. Ce garçon lisait en lui comme dans un livre ouvert, et si Francis lui devait quelque chose, c’était bien le respect et la confiance. Sans ne dire mot, Francis enleva sa veste. Il arborait maintenant une simple et ample chemise blanche qui lui donnait une allure négligée. Il passa ensuite la chemise par dessus sa tête. Il ne l’enleva pas complètement, il la garda sur ses bras, mais son dos était nu. Il se retourna pour faire dos à son ami. Les longues coupures sur ses omoplates étaient à nu mais recousues grossièrement pour rapprocher la peau et la cicatriser.

«Ce n’est pas la première fois que je rencontre un tordu, mais je n’en ai jamais vu un comme lui. Il ne voulait pas… tu sais… Il ne voulait pas non plus d’argent, je ne sais pas ce qu’il voulait sinon me tuer. Il a fait ça avec un sabre… Tu te rends compte? Un sabre… Et puis je ne connais même pas cet homme. Il portait un masque, je n’ai jamais vu son visage, mais cette voix, je ne l’ai pas reconnue. Malgré cela, il semblait me connaître. Je sais qu’il aurait pu rassembler des renseignements sur moi par de nombreuses personnes, mais…»

À ce moment-là, Francis remit sa chemise sur ses épaules et se retourna vers Adal.

«Il semblait te connaître aussi. Il n’a pas nommé ton nom, mais il semblait savoir pour toi… et moi.»
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMer 20 Juil 2011 - 17:55

Adal était né, comme certains le disaient souvent, avec une cuillère d'argent dans la bouche, mais cela ne l'empêchait pas de requérir le moins souvent possible aux serviteurs. La naissance ne justifiait pas l'esclavage. Le jeune Loewenstein n'allait pas non plus remettre en question les canons de la Noblesse, après tout, il avait déjà du mal à changer quelque chose à l'échelle d'un petit groupe de personnes, comment aurait-il pu modifier quoique ce soit qui était si profondément ancré dans l'histoire ? Pour cela, il faudrait que l'ensemble des Hommes se révoltent et, apparemment, ce n'était pas encore pour tout de suite. Peut-être que les choses finiraient par changer, mais Adal était en droit d'en douter sincèrement. Enfin, quoiqu'il en fut, le jeune noble ne voulait surtout pas quitter son ami, même pour simplement aller chercher quelques boissons et quelques gâteaux. La Vicomtesse d'Hasbauer et sa fille l'avaient prié de faire comme chez lui, et même si, à son habitude, il se faisait très discret, recourir aux serviteurs étaient de temps en temps utile. D'ailleurs l'un de ces derniers ramena un plateau sur lequel reposaient du vin, du jus de fruits ainsi que quelques gâteaux moelleux parfaits pour un dessert ou un goûter. A chacun sa préférence.

Quant le jeune homme eut fini de demander à Francis la vérité, ce dernier conserva le silence pendant plusieurs minutes. Alors que le silence s'était installé entre eux deux depuis plus longtemps que n'importe qui l'aurait permis, Adal ne cessant de fixer son ami, en attente d'une réponse quelconque, il allait presque abandonner et lui dire que ce n'était pas grave s'il ne voulait pas en parler quand il se mit enfin à bouger. Sans comprendre, il le regarda enlever sa veste et relever sa chemise avant de se retourner, montrant son dos. Retenant un cri de surprise, le jeune homme observa avec stupeur les blessures de son ami. Deux longues coupures sur ses omoplates étaient recousues grossièrement pour accélérer la guérison. Il comprenait mieux la douleur qu'avait du lui provoquer la franche accolade qu'il lui avait donné quelques instants plus tôt. Et il osait dire que ce n'était pas grand chose ! Pour un peu, il lui aurait bien dit ce qu'il avait sur le cœur mais il savait que ce n'était pas la peine.

Suivirent les explications. Il ne fallut pas longtemps à Adal pour comprendre que son ami avait fait la rencontre de l'Agent du Diable avant qu'il ne soit arrêté par les forces Inquisitoriales. D'ailleurs une fête devrait avoir lieu apparemment pour fêter cette arrestation sans précédent. Un forcené qui ne voulait pas profiter du jeune homme, ni d'argent, mué simplement par une pulsion meurtrière et sadique, il n'y avait que cet homme pour faire une telle chose. Le jeune noble contempla les blessures faites au sabre quelques instants sans pouvoir rien faire ou rien dire. Il n'était pas étonnant que Francis ne l'avait pas reconnu, l'Agent du Diable était un inconnu, une sorte de Joker issu d'un autre jeu de cartes, bien différents de celui où vivaient les rois, reines et valets du jeu de Forbach. Lorsque le prostitué se retourna, Adal le contempla, désolé, alors que se dernier remettait sa chemise et lui avoua, qu'apparemment, l'Agent semblait également savoir pour eux deux.


« - Comment ça ? »

Adal ne comprenait pas totalement. L'amitié des deux jeunes hommes n'était pas un mystère, enfin... Beaucoup de gens les avaient vu ensembles, notamment à l'auberge. Certains s'arrêtaient à penser qu'Adal venait s'offrir les faveurs de Francis, certains pensaient peut-être qu'il n'y avait qu'une camaraderie entre les deux garçons... Savoir qu'ils étaient liés n'était donc pas compliqué à mettre en évidence.

« - Que s'est-il passé exactement avec lui ? Que t'as-t-il fait ? L'Agent du Diable, celui qui tu as rencontré, que t'as-t-il dit ? »
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMer 20 Juil 2011 - 23:50

L'Agent du diable. Oui, c'était lui, il faut croire. Un psychopathe, qui clairement, n'avait eut aucune logique dans ses meurtres et agressions. Avant qu'on ne l'arrêtât, Francis s'était demandé que pouvait-il bien l'avoir attiré chez lui, mais cet homme était un malade. Il était hors d'état de nuire maintenant, mais cela n'atténuait pas la sensation étrange qui le prenait au ventre quand il repensait à l'offre que lui avait fait le criminel. C'est ce que Francis avait tant de mal à expliquer à son ami. Les mots ne sortaient pas comme il l'aurait voulu. Cette sensation était claire en lui, mais les mots ne semblaient pas faits pour la décrire. Bien sûr, il avait repoussé l'offre et cela était sans doute louable. Il aurait simplement pu mourir. Mourir pour quelqu'un qui ne l'aurait jamais su... Ce même quelqu'un qui vivait maintenant dans les appartements de celle qu'il aimait. Il respirait son air. Évidemment, Francis ne pouvait savoir exactement de quoi tout cela retournait, les sorcières et tout... Des rumeurs, mais jamais il n'aurait cru que son meilleur ami puisse en être un. C'était pourtant la vérité, et heureusement qu'il ignorait tout à ce moment. Eux qui s'étaient promis loyauté et honnêteté. Francis l'aurait sans doute pris comme une trahison, une insulte à sa confiance, car jamais un secret que lui avait confié Adal ne franchit ses lèvres.

Depuis l'attaque, Francis avait réalisé quelque chose. Quelque chose qui lui semblait si ridicule maintenant que Adal avait trouvé refuge chez les d'Hasbauer, demeure de la belle Alexandrine, élue du coeur d'Adal. Depuis le début de leur amitié, Francis avait trouvé Adal beau et il ne s'en cachait. Il jouait au jeu de la séduction sous des airs de moquerie. Mais alors qu'il était face à l'assassin et qu'il acceptait de mourir, ses pensées s'étaient tournées vers une seule personne. Évidemment. Et cette pensée qui lui traversât l'esprit à ce moment là le surprit lui-même et le hantait depuis lors. *Je vais mourir et tu ne sauras jamais que je t'ai aimé d'un amour véritable, celui que j'ai cherché tout ma vie, je le ressens enfin à l'heure de ma mort.* Francis était passé maître dans l'art du mensonge, de la dissimulation et de la censure... même de ses propres pensées. Cette barrière s'était effondrée à l'heure où il croyait mourir, et ainsi cette pensée n'aurait aucune chance de le faire souffrir. Mais voilà, il avait survécut et il souffrait bien plus que physiquement. Il aurait du se réjouir d'enfin éprouver ce sentiment qui lui avait fait défaut toute sa vie. Mais dans ses plus beaux rêves, le sentiment était partagé et il pouvait enfin mettre fin à cette vie de misère qu'il s'infligeait à faire ressentir l'amour aux autres et jamais à lui-même. Mais maintenant que l'amour s'était révélé, mais qu'il était à sens unique, il était maintenant plus perdu que jamais. Et il n'avait personne à qui en parler. Si ce sentiment s'était réveillé pour quelqu'un d'autre, cela aurait été plus facile, mais son confident était le principal intéressé de cette histoire. Mais il avait commencé et maintenant, il devait tout raconter. Au début, ce n'était pas son intention. Il voulait simplement dire à son ami ce qui lui était arrivé, mais ses mots avaient dérapé.

Mais s'il devait faire cet aveu, il ne voulait pas avoir l'air d'un chien abattu qui tentait de dissimuler sa blessure. Francis remis sa veste sur ses épaules, l'attache devant comme le faisait les gentilshommes. Il arrangea ses manches et son col.

«J'ai sauvé ma vie par la chance. J'ai repéré une brèche et je me suis enfui.»

Francis fit une pause, il avait dit ces mots d'un ton assuré. Il ne voulait pas attirer la pitié, il avait horreur de cela. De tous ces gens qui le regardaient comme s'ils avaient le pouvoir de le sauver de cette vie de pécheur. Il n'avait jamais vu cette lueur dans les yeux d'Adal et il n'avait aucune envie de la voir.

«Mais alors que j'étais à sa merci, le meurtrier m'offrit de me sauver contre quelque chose. Contre un nom, une personne qui prendrait ma place sur la liste de ses condamné. Mais pas n'importe qui, quelqu'un qui compte. Il savait déjà que c'était toi, mais il voulait me l'entendre dire. Il voulait que je dise que j'acceptais que tu meures pour que je puisse vivre... et devenir comme lui. J'ai refusé, mais pas parce que tu es mon meilleur ami... Parce que tu es bien plus. Tu n'es pas mon frère non plus. Tu es encore plus. Et j'acceptais de mourir en sachant que ce même sentiment, tu l'as pour quelqu'un d'autre. Je ne me l'étais jamais avoué à cause de cela. Mais comme je croyais que j'allais mourir, je me disais que pour une fois, je pouvais bien me dire la vérité, mes tourments ne seraient que brefs. Mais voilà. Je ne suis pas mort.»

Ces derniers mots sonnèrent comme une défaite dans sa voix.

«Il savait pour toi et moi. Pas notre amitié. Non. Il savait ce que je ne savait pas moi-même.»

Francis regardait fixement Adal dans les yeux. Il espérait qu'il avait comprit malgré le fait que qu'il n'avait jamais dit le mot. Il espérait, car il n'avait pas le courage de recommencer sa tirade.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeJeu 21 Juil 2011 - 14:17

Adal ne possédait pas toutes les cartes en main, et à bien y réfléchir, il n'en avait jamais eu la totalité. Quelques atouts tout au plus, qu'il avait su conserver pour les moments clefs de la partie, pas davantage. Il ne parvenait donc pas à saisir ce qu'essayait de lui faire comprendre Francis. Et à vrai dire, il n'aurait pas pu le deviner tout seul. Il était certain que les deux jeunes gens passaient beaucoup de temps ensembles, à discuter, partager des peines, mais au-delà de tout, même s'ils plaisantaient parfois sur ce que pouvaient penser les gens et ce qu'ils pourraient faire, ils n'étaient restés que des amis, très proches, mais que des amis. Bien entendu, Francis avait déjà évoqué la possibilité qu'il puisse tenter de séduire Adal pour, un jour, l'emmener lui aussi dans cette chambre, mais pour une toute autre prestation que celle qu'il offrait à ses clients. Le jeune noble n'avait vu dans ces propos que des taquineries amicales, mais il devait admettre que s'il n'avait pas eu Alexandrine, peut-être se serait-il laissé tenter. L'amour ne connaissait pas de sexe. Après tout, aimer une personne va bien au-delà de la définition physique de son être, non ? Penser qu'il aurait pu trouver l'amour dans les bras du jeune homme n'était pas une folie, loin de là. Mais tout cela n'était resté que des suppositions, une sorte de jeu, une attraction que l'un exerçait sur l'autre, pour détendre l'atmosphère, ils savaient très bien qu'ils ne seraient jamais allé au bout des choses, n'est-ce pas ?

Et pourtant, maintenant, alors que Francis exposait ce qui s'était passé, Adal en doutait. Il n'était pas idiot et le jeune homme était suffisamment clair pour comprendre ce que sous-entendais toutes ces paroles. Une telle vérité lui fit le même effet qu'un boulet de canon qui s'écrase contre la paroi d'une forteresse ou contre la coque d'un navire. La brutalité des propos lui coupa le souffle momentanément. Le temps avait suspendu sa course alors que le regard du jeune noble s'était perdu dans celui de son ami. Que pouvait-il répondre à cela ? Comment pouvait-il simplement réagir à cela ? Existait-il un comportement, un geste, un mot au monde qui pourrait s'ajuster à cette position ? Le jeune noble en doutait fortement car rien ne lui venait à l'esprit. Voilà des mois qu'ils passaient des heures ensembles à parler de tout, de rien, à partager des souffrances, des joies, des peines, et voilà qu'il lui avouait l'aimer ? Pas comme un frère, pas comme un ami, mais comme lui même aimait Alexandrine. En un éclair, il comprit l'intensité de la douleur de son ami. Pourquoi ? Parce que simplement il avait vécu la même chose. Aimé sans pouvoir être aimé en retour. Voilà que, sans le savoir, Adal avait infligé cette terrible souffrance à son meilleur ami. Comment avait-il pu ? A bien y regarder les blessures physiques ne devaient être rien en comparaison à ce que devait vivre Francis.

Soudain, le sorcier se releva, s'approcha de son compagnon et l'étreignit doucement dans ses bras, veillant à ne pas toucher aux blessures de son dos, pas comme il l'avait fait à son arrivée, non, c'était là une étreinte beaucoup plus douce et tendre. Sans un mot, il l'avait prit contre lui car il n'existait pas de mots, rien pour répondre à une telle déclaration.


« - Je suis désolé, Francis. »

Des mots murmurés, inexacts tant leur essence ne traduisaient pas les sentiments d'Adal... S'écartant un peu de son ami, il passa une main sur sa joue, son regard perdu dans le sien.

« - Tes sentiments me vont droit au cœur, Francis. Si je n'avais aimé Alexandrine d'une telle passion, j'y aurais certainement répondu. Mais, aujourd'hui, je ne peux t'offrir plus que mon amitié la plus sincère. Puisses-tu me pardonner. »
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeVen 22 Juil 2011 - 0:08

Adal avait répondu exactement ce qu’avait anticipé Francis. Alexandrine, il y avait Alexandrine. Mais il pouvait au moins se mettre comme baume sur le cœur que si Alexandrine n’avait pas été là, cette passion aurait peut-être été tournée vers lui. Du moins c’est ce que le jeune noble disait, il semblait en être certain. Mais comment être sûr. Quoi qu’il en soit, d’un côté, Francis était fier d’avoir été honnête envers lui-même pour une fois. Cela lui avait permis de ne pas mentir à son meilleur ami. Ainsi, malgré le fait qu’il avait souhaité sa mort, peut-être devait-il être reconnaissant envers l’Agent du Diable. Si Francis ne s’était pas retrouvé dans cette délicate situation peut-être n’aurait-il pas vu la vérité en face. Cet homme qui n’avait cherché qu’à faire souffrir ne devait sans doute pas se douter que ses actes de haine avaient pu faire ressortir un sentiment d’amour qui était dénué de toute envie de se venger. Une chose que l’Agent du Diable ne pourrait sûrement pas comprendre.

Un véritable amour ne cherchait pas à se venger, aussi souffrant puisse-t-il être. Un véritable amour se réjouissait pour l’être aimé d’avoir trouvé son âme sœur en une autre personne. Quand les sentiments étaient, il n’y avait aucun lieu pour la mesquinerie et la haine. Malgré cela, il ne faisait nul doute qu’Alexandrine ne serait jamais une amie. Francis la respecterait pour être celle à avoir conquis le cœur d’Adal, mais sans plus. Par respect et amour son ami, il voudrait jamais de mal à la jeune femme, mais il ne pourrait jamais l’aimer, ne serait-ce qu’un peu et c’était bien normal. Puisque même si Adal continuait d’être son ami, inconditionnellement selon les sentiments de Francis envers lui, ce dernier ne pouvait s’empêcher d’imaginer les deux jeunes gens en train de s’embrasser. Mais Francis avait fait un choix et il vivrait avec, mais la douleur ne serait pas éternelle, elle ne l’est jamais, malgré ce qu’on peut penser.

Adal étreignit tendrement Francis. Ce dernier gardait une expression qui rappelle celle du condamné à mort qui a accepté sa sentence avec sérénité. Adal était désolé. Mais il n’avait pas à l’être. Francis n’était lui-même pas désolé de ses sentiments, parce qu’on n’y peut rien.

«Je n’ai pas à te pardonner mon ami, parce que ce qui arrive n’est pas de ta faute, et je savais ce qui arriverait. Je ne voulais faire de mal à personne en te disant cela. Je veux aussi que tu saches que tu seras toujours mon meilleur ami, quoi qu’il arrive. J’aimerais que ce que je t’ai dis n’y change rien, mais je me devais d’être honnête envers toi.»

La main chaude d’Adal se trouvait encore sur la joue de Francis. Il apprécia ces quelques secondes pour qu’elles demeurent dans sa mémoire sensorielle comme brève éternité. Puis Francis mis sa propre main sur celle de son ami pour la descendre tranquillement.

«Je dois y aller maintenant» dis simplement Francis

Mais comme il se retournait pour quitter la pièce, il se ravisa brusquement et son geste fut d’une spontanéité telle qu’il ressembla même à un réflex plus qu’à un ordre du cerveau. Il passa sa main droite dans les cheveux d’Adal et lui donna un baiser sur les lèvres. Bref, mais passionné. Un baiser d’amour, mais le plus pur, et étonnement, le plus chaste que Francis n’avait jamais donné. À ce moment là, il comprit à quel point il valait la peine de souffrir par amour.

«Ne t’en fais pas, souffla Francis, Je voulais seulement le sentir pour de vrai, pour une fois.»

Puis il tourna les talons.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeSam 23 Juil 2011 - 0:18

Que dire ? Que faire ? Il n’y avait rien à dire, rien à faire. Adal lui devait la vérité. Il ne savait pas vraiment ce qu’une telle relation aurait pu donner avec Francis, mais alors qu’il se trouvait face à lui, devant une telle révélation de sentiments, il semblait évident qu’ils auraient pu s’aimer comme le jeune noble et Alexandrine s’aimaient maintenant. Une telle relation aurait probablement été difficile à vivre, l’Eglise ne voyant pas d’un bon œil les relations entre personnes du même sexe, mais Adal arrivait bien à cacher ses pratiques pas très catholiques alors il aurait très bien pu cacher son amour. Alors qu’il évoquait la sorcellerie, ce fait le frappa avec une puissance incroyable. Il était vrai que malgré toute la sincérité qu’il y avait eu entre eux deux, il n’avait jamais évoqué ce fait. Un mensonge par omission mais un mensonge tout de même. A l’heure de la vérité nue, cet état de fait le rendit honteux, extrêmement honteux. Alors que leurs regards se croisaient, il restait encore stoïque, ne sachant pas s’il devait, ou non, lui dire ce qu’il avait sur le cœur…

Alors que Francis lui faisait comprendre qu’il n’avait pas à s’excuser, qu’il n’y avait rien à pardonner, Adal se sentit encore plus mal. L’honnêteté dont avait fait preuve son meilleur ami mettait en relief l’énorme cachotterie qu’il lui avait faite. Méritait-il d’être aimé par ce jeune homme ? Méritait-il d’être son meilleur ami ? C’était terrible… Il ne parvenait plus à réfléchir. Le contact de sa main sur sa joue était incroyablement sensuel, pour un peu, il en aurait frissonné sans le vouloir mais quelque chose d’autre le retenait. Quand Francis lui annonça qu’il devait y aller, le jeune noble voulut le retenir mais les mots ne franchirent pas ses lèvres. Il devait le retenir, il devait lui dire, sinon il s’en voudrait pendant toute son existence. Sa vie ne pouvait être basée sur un mensonge, même par omission. Mais soudain, le jeune homme se retourna, passa sa main dans les cheveux du noble et déposa un bref baiser sur ses lèvres, un baiser dont Adal avait pu ressentir avec violence la passion. Dans un réflexe, il avait fermé les yeux, savourant le bref instant. Ses pensées s’envolant.

Il rouvrit les yeux alors que leurs lèvres se séparaient tandis que Francis lui expliquait qu’il ne devait pas s’en faire, qu’il voulait juste savoir ce que ça faisait, avant de tourner les talons pour partir. Dans un réflexe, Adal lui attrapa le bras.


« - Francis, attends, je t’en prie. »

Il devait le faire, il devait le dire, quoique cela lui en coûte… La vérité était ce qu’elle était mais vivre dans le mensonge devant l’innocence de l’aveu que venait de lui faire son ami était comme le trahir. Il n’avait pas le choix. L’espace d’un instant, il réalisa combien il avait aimé ce baiser.

« - Je dois te parler de quelque chose. »

Il fuit le regard de son ami pendant un instant et reprit enfin la parole.

« - Je suis un sorcier Francis. Les sorcières existent vraiment à Forbach et je suis l’un d’entre eux. Nous devons jurer le secret mais je ne peux me résoudre à te cacher cela plus longtemps… Je suis navré Francis. Navré de n’avoir pu révéler tout ce que je suis. Je m’en suis toujours voulu mais je ne voulais pas qu’il t’arrive quoique ce soit à cause de moi… Si tu savais comme je m’en veux… »
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeJeu 28 Juil 2011 - 1:21

Cela aurait pu se terminer ainsi. Francis s'en serait allé en ayant eut l'impression qu'il maîtrisait les choses malgré tout... Mais il n'y a que dans les imaginations romantiques qu'on peut voir ce genre de scène. Alors que le jeune homme allait sortir, plutôt fier de la façon dont il avait tourné son geste, Adal exprima le désir de ne pas le voir partir. Lui aussi avait quelque chose à dire. Bien sûr. Dans la vie, on ne pouvait pas toujours avoir le dernier mot... Même si cette scène où il se voyait quitter la pièce après ce baiser passionné «seulement pour le sentir pour vrai» était d'une théâtralité absolument exquise, la vie n'était pas comme ça. On ne pouvait pas laisser quelqu'un ainsi après cela. Quoi que Adal avait à dire, Francis était sûr que c'était parce qu'il se sentait mal à l'aise de laisser cette conversation se terminer ainsi sans rien ajouter.

Qu'avait-il donc à dire? Il avait pourtant déjà été clair : son coeur appartenait à Alexandrine. Malgré le fait que c'était totalement ridicule, Francis espérait que son ami lui confirmerait le contraire, mais c'était rêver. Alors quelle était donc cette fameuse confidence qui semblait le tenailler depuis longtemps, et tout comme le récent baiser, sortait enfin comme une impulsion qui ne peut être refoulée. Francis s'arrêta donc. Après ses propres confidences, il devait bien cela à Adal. Même si ce dernier se croyait sans doute obligé de rendre une confidence pour une autre. Mais peu importe ce qui le motivait à parler, Francis écouterait tout ce qu'il avait à lui dire, comme seul un ami peut le faire.

De tous les secrets qu'Adal aurait pu révéler, celui qui sortit de sa bouche était sans doute le plus surprenant. Francis se serait attendu à tout, excepté cela.

Un sorcier?

Cela semblait irréel. Tout le monde connaissait les rumeurs dans le village, mais il s'était toujours et uniquement agit de simples rumeurs. Jamais l'idée n'était venue à Francis que son ami pouvait lui mentir ou rire de lui, mais cette fois, l'idée l'effleura. Il la chassa aussitôt de son esprit. Jamais Adal n'aurait sortit un secret faux dans l'unique but de ridiculiser une confidence de son ami.

«Les sorcières existent vraiment à Forbach...» étaient les paroles du jeune noble. Rien dans sa voix ne laissait entendre un mensonge, et Francis s'y connaissait en mensonges. Ce secret n'avait rien d'anodin. Si les sorcières existaient bien, et que Adal était l'un d'eux, alors il était inimaginable de croire un seul instant à toutes les fadaises que l'Inquisition racontait sur eux. Et le courtisan qui avait lui-même colporté des rumeurs sur de supposées sorcières. Cette nouvelle découverte le forçait à repenser ces médisances.

«Je m'attendais à tout sauf à cela...»

Les pensées de Francis se bousculaient dans sa tête...

«Et tu étais déjà sorcier quand on s'est connu?»

Francis songeait à ce moment-là à leur première rencontre alors que Adal avait été le premier à connaître son histoire : ses parents, son «exécution», la grange qui brûle, et tout le reste... Et Adal avait parlé de sa mère, de son frère... Mais jamais de sorcellerie. Puis une idée insupportable vint à l'esprit du jeune homme. Tout le monde savait que Francis avait la langue bien pendue, qu'il savait certaines choses qu'il acceptait de dévoiler contre de l'argent, ou encore qu'il n'hésitait pas utiliser le chantage pour avoir ce qu'il voulait... Et si Adal avait pu penser que Francis ne garderait pas son secret. Et s'il avait cru qu'il aurait vendu leur amitié à la première occasion... Maintenant... Maintenant, il était certain que cela n'arriverait pas étant donné que Francis avait même faillit mourir pour ne pas prononcer, même, le nom de Adal.

«Tu n'avais pas confiance en moi? souffla Francis dans une expression douloureuse mêlant déception et surprise. Tu connaissais pourtant toute ma vie...»
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeJeu 28 Juil 2011 - 10:04

Il était impossible qu'Adal ne puisse pas lui révéler le terrible secret qu'il portait depuis toujours sans avoir pu réellement le partager avec quelqu'un, pas après ce que le jeune homme avait fait pour lui. Ce n'était pas tant un donnant-donnant qu'une simple envie de donner tout ce qu'il possédait, ou presque, à celui qui s'était entièrement confié à lui, dans les moindres méandres de son âme. Certains y auraient surement vu une volonté d'équilibrer la balance ou simplement le fait de ne pas vouloir se quitter sur ce geste, profondément déroutant mais au combien agréable, il fallait l'admettre. Adal aurait très bien pu ne pas retenir Francis, mais même sans la révélation qu'il allait lui faire, se quitter ainsi aurait compliqué pour beaucoup leurs retrouvailles. Quoiqu'il en soit, le jeune noble avait quelque chose à dire à son ami, quelque chose qu'il devait garder secret, encore maintenant, mais quelque chose qu'il ne pouvait lui cacher plus longtemps. Ce secret devait sortir, maintenant, sinon le sorcier n'aurait plus le courage de se regarder en face ni de pouvoir regarder Francis au fond de ses yeux si troublants.

Il savait que la révélation serait un choc puissant pour son ami, il attendait avec plus ou moins de craintes la suite des évènements car il connaissait la réaction typique des gens à qui l'on révèle un secret qui existe depuis plus longtemps encore que leur amitié. Peut-être que secrètement Adal espérait que son ami comprendrait les raisons qui l'avaient poussé à ne rien lui dire jusqu'à maintenant, et encore, il venait de se mettre en danger en lui révélant ce qu'il venait de dire. Non pas que le jeune homme irait le dénoncer en courant, mais simplement parce qu'il venait d'enfreindre une loi. Mais n'avait-il pas tuer mère et frère ? Était-il encore à une loi enfreinte près ? Il ne pouvait être pardonné pour ses meurtres, mais, instinctivement, il espérait au moins être pardonné pour cela, pardonné pour avoir menti à son ami, au seul à qui il pouvait se confier depuis tout ce temps, au seul à l'avoir jamais soutenu, au seul à voir toujours été là pour lui, au seul qui lui avait donné sa vie et, que, d'une certaine manière il avait bafoué par son silence. C'était beaucoup demander, il le savait et en réalité, Adal ne croyait pas trop à ce fol espoir. Francis avait toutes les raisons de lui en vouloir, mais il devait comprendre... Car s'il devait perdre son ami, aujourd'hui, le jeune noble aurait beaucoup de mal à s'en remettre.

Il ne quitta pas son regard alors que le prostitué révélait sa surprise et se contenta de hocher la tête lorsque ce dernier lui demanda s'il était déjà sorcier lorsqu'ils s'étaient connus tous les deux. Cet aveu lui faisait déjà horriblement mal mais lorsqu'il lui posa cette question terrible, Adal sentit comme une lame de couteau lui transpercer le cœur. Cela devait arriver, il le savait, c'était forcément la conclusion à laquelle Francis allait arriver et que, secrètement et idiotement, il espérait éviter. Sans quitter le regard de son ami, le jeune noble répondit immédiatement :


« - Non ! J'ai toujours eu confiance en toi, depuis le début, depuis que nos regards se sont croisés. Je te confierai ma vie sans hésiter tu sais. Mais nous n'avons pas le droit de révéler notre identité, car, au-delà du risque de l'Inquisition, si les nôtres apprennent notre « trahison », ils nous ensorcellent pour que nous oublions tout de notre vie : notre passé, notre magie, nos amis... »

Adal s'avança et posa une main sur l'épaule et l'autre sur la joue du jeune homme, un regard profondément désolé ancré dans le sien.

« - J'ai toujours su que tu ne me trahirais jamais, je savais que si je te confiais ce secret, tu le garderais profondément scellé en toi et que personne ne l'apprendrais de ta bouche mais nous n'avons jamais été aussi seuls qu'en cet instant et à Forbach, les murs ont réellement des oreilles. Et je ne voulais pas te perdre Francis, je ne voulais pas qu'ils me forcent à t'oublier, à perdre l'unique soutien de ma vie. Et, je dois bien l'admettre, j'avais un peu peur que tu me rejettes, après tout, les sorciers ne sont pas bien vu de tout le monde... »

L'idée était saugrenue, mais il fallait l'admettre, annoncer de but en blanc à Francis qu'il était sorcier aurait pu lui faire peur et peut-être aurait-il préféré couper court à leur relation. Il pouvait encore le faire maintenant, mais au moins Adal se sentait davantage libéré.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeSam 13 Aoû 2011 - 23:50

Francis comprenait évidemment les motivations de son ami à lui cacher la vérité, mais malgré tout, il ne pouvais s'empêcher de se sentir trahi. Et s'il n'avait jamais avoué ses sentiments envers lui, quand Adal lui aurait-il enfin dévoilé son secret? Mais même en y pensant très fort, Francis ne pouvait haïr celui qui se tenait devant lui. Le pourrait-il un jour, même s'il apprenait que le jeune noble avait commis l'irréparable, prendre la vie d'une personne? À cet instant précis, rien ne pourrait faire ternir la beauté d'Adal aux yeux de Francis. Quand il le regardait, il ne voyait qu'une aura de paix et de sérénité. Il imaginait qu'avec lui, rien ne pourrait lui arriver, tout en sachant pertinemment que la réalité serait tout autre dans les circonstances. Francis continuait de ressentir ces émotions en regardant son ami, il continuait d'aimer, mais quand il revenait à l'idée que ce dernier lui avait caché un immense secret, tout s'assombrissait.

Adal mentionna le fait que lorsqu'on ébruitait le secret, les autres sorciers jetaient un sort au fautif de sorte à ce qu'il oublie tout. C'était en effet un bon argument et Francis s'en voulait de ne pas pouvoir éclipser le sentiment de trahison de son être. Il savait Adal sincère. Tout ce qu'il racontait était vrai, jamais il n'aurait pu en douter, mais il avait besoin de temps pour réfléchir. Après tout... La question n'était peut-être pas de savoir le temps que cela eut pris à Adal pour en parler, ou s'il l'aurait dans d'autres circonstances... Il l'avait fait, c'est tout. Tout comme Francis avait avoué ses sentiments. Il aurait pu ne jamais le faire non-plus. Mais il n'était pas plus méritant parce qu'il l'avait fait le premier. Tout cela était logique dans l'esprit de Francis... Mais les sentiments ne relèvent pas du domaine de la logique. Ils se contredisent, ils sont aléatoires, ils ne suivent absolument aucune constante ni aucune règle. Oui, il faut essayer de les comprendre, mais les contrôler est un brin plus difficile. Et en y pensant bien, Francis non-plus n'aurait pas voulu que Adal l'oublie. Mais qu'il oublie Alexandrine par contre... En un instant, Francis se prit à imaginer Adal perdant la mémoire des suites de cet entretien. Oubliant tout : passé, famille, lui-même, Francis et... Alexandrine. Il l'avait dit lui-même, s'il n'y avait pas eut Alexandrine... Le jeune homme aurait sans doute pu faire naître un sentiment amoureux dans le coeur de l'amnésique Adal. Mais tout cela était un rêve éveillé. Jamais Francis ne pourrait se résoudre à cela. Une telle duperie serait d'u égoïsme... Bien sûr, le courtisan s'avouait égoïste, mais pas envers son ami. Il préférait encore vivre mille vies malheureux à le voir des les bras de quelqu'un d'autre plutôt que vivre chimère même avec l'être aimé. Un leurre. Une vie factice. Francis qui ne cessait de vivre dans le mensonge excepté en présence d'Adal aurait ainsi scellé à jamais la porte de sa cellule.

Adal avait posé sa main chaude sur la joue de Francis. Non, il ne pourrait jamais détester cela.

«Tout ce que tu me dis est d'une logique implacable et je te crois... Par contre, je ne peux m'empêcher de me sentir trahi... de sentir que j'étais exclu d'une grande partie de ta vie. Mais en même temps. J'ai tant menti aux gens dans ma vie, j'ai dissimulé la vérité et inventé des histoire, ce ne doit être que le retour du balancier... Mais sache que tout cela ne change rien à ce que je t'ai dit. Je ne pourrai jamais te haïr, peu importe ce que tu es. Tu es un noble de bonne famille qui s'est un jour intéressé à un prostitué qui aime aussi les hommes, comme paria de la société, on peut difficilement faire mieux. Mais tu n'as pas vu cela. Tu n'as vu que moi, et seulement pour cela, je peux...»

Francis allait dire te pardonner... Était-ce le bon mot? Adal avait-il réellement quelque chose à se faire pardonner?

«Je peux t'assurer, reprit-il enfin, que devant moi, il n'y a qu'Adal, ni sorcier, ni noble. Je ne vois pas ton rang, ce que tu es ou ce que tu as fait, je vois qui tu es. Je ne peux pas me résoudre à te détester, même en essayant.»
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeDim 14 Aoû 2011 - 1:35

La réaction de Francis était à peu près impossible à prédire. Adal avait conscience de l’énormité de ce qu’il demandait à son meilleur ami. Il lui avait menti par omission depuis tout ce temps, malgré tout ce que ce dernier avait fait pour lui. La vie du prostitué était faite de mensonges, des mensonges du début à la fin et pour Adal, il avait abandonné cela, il avait montré son vrai visage, pleinement, sereinement, sans aucune arrière pensée, si ce n’était l’amour pour le jeune noble qu’il n’avait pas su lui admettre. Et pourtant, lui, Adal Loewenstein, avait répondu à cela avec toute la sincérité possible, pourtant il n’avait pas pu lui dire qu’il était un sorcier, il n’avait pas pu évoquer avec lui ce pan d’existence qu’il brûlait d’envie de partager mais qu’il n’aurait jamais pu évoquer à moins de l’accompagner dans une chambre et de pouvoir lui confesser, sur l’oreiller, cette confidence que Francis aurait été le seul à entendre. Malheureusement ils n’étaient jamais allés jusque là. Pourtant, cela aurait peut-être été un peu bénéfique pour eux, ou plus exactement pour lui. Avouer ainsi sa véritable nature, maintenant, à cet instant, lui déchirait le cœur pour tout ce qu’il avait pu cacher. Il aurait voulu se maudire, se jeter aux pieds de son ami pour lui demander pardon, pourtant, il parvenait à rester digne même s’il avait peur de la réponse de son ami.

La réponse vint. Cinglante, criante de vérité. Le sorcier comprenait la dualité qui saignait son ami, car la même le tenaillait puissamment. Toutefois, il ne semblait pas lui en vouloir véritablement, il comprenait… Il comprenait oui, mais ne pardonnait pas. Adal comprenait oui, parfaitement. Lui-même ne se pardonnait pas une telle infamie, même s’il était heureux de voir que Francis comprenait. Il ressentait un bonheur sans nom de savoir qu’il resterait Adal, simplement Adal, pour lui. Ses sentiments étaient touchant, et, d’un certain côté, le jeune noble était profondément navré de ne pas pouvoir y répondre. Quelques jours plus tôt, presque certain de ne jamais être aimé par Alexandrine, il aurait répondu à ces sentiments sans aucune retenue, s’abandonnant dans les bras de son ami, peut-être jusqu’à la fin de ses jours, sans aucune arrière-pensée, avec une passion véritable. Aussi, en silence, le sorcier prit les mains du jeune homme dans les siennes.


« - Ce que tu fais pour moi montre au monde entier que tu vaux surement beaucoup plus que n’importe qui, qui se prétend noble dans ce château. Je n’ai jamais vu en toi un menteur ou un prostitué qui aime les hommes, mais un jeune garçon au cœur plus pur que celui des anges. » Il soupira. « Au fur et à mesure de nos rencontres, j’avais conscience du trésor que tu représentais pour moi, par ton écoute, ton soutien, ton regard et ce que tu m’offrais sans rien demander en retour. Tu ne mérites pas le mensonge que je n’ai gardé que trop longtemps… »

Adal eut un faible sourire et s’approcha un peu plus de Francis.

« - J’aimerais tellement remonter le temps pour pouvoir te dire la vérité au premier jour. Monter avec toi dans ta chambre, me laisser glisser entre tes bras et oublier mes problèmes. Je n’imagine que trop ce que nous aurions pu vivre tout le deux… »

Laissant parler son cœur, il embrassa Francis à son tour, un baiser, passionné. Tout simplement. Avant de s’écarter d’un ou deux pas.

« - Je suis désolé Francis. Désolé pour tout ce que je te fais subir, mais je suis heureux de t’avoir à mes côtés, même si je sais le mal que cela te fait. J’aimerais que tu saches que je serais toujours là pour toi, toujours, qu’importe l’heure du jour ou de la nuit, qu’importe la raison, je ferai tout ce qu’il est possible de faire pour t’aider, si le besoin s’en fait sentir. »
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeVen 2 Sep 2011 - 23:10

Le baiser que Francis avait donné à Adal avait spontané autant pour lui que pour son ami. Francis avait cru que ce serait le seul et le dernier, mais il fut tout aussi surpris lorsquele jeune noble lui redonna son baiser. Cela ne fut pas sans déplaire à Francis, mais dans toute sa lucidité, il pensa que son ami jouait un peu avec le feu. Si ce dernier était retenu par l'affection qu'il portait à Alexandrine, Francis, quant à lui n'avait rien à perdre ou à sacrifier. Il ne regretterait rien le lendemain matin, ou du moins, il en regretterait beaucoup moins que Adal.

Tout avait été dit. Adal ne pouvait pas se donner dans une telle relation à cause des circonstances, comme un maître du destin qui s'amusait à refuser aux gens ce qu'ils voulaient. Et puis Adal était un sorcier... Cette nouvelle-là avait été plus inattendue que le baiser. Francis : amoureux à sens unique et trahi... mais toujours amoureux. À jamais maintenant. Toute sa vie, il avait perçu comme une prison le fait de ne ressentir aucun sentiment amoureux. Cela était bien ironique, maintenant que l'amour l'avait entre ses griffes, et Dieu qu'elles faisaient mal. Mais quand on a 15 ans, il nous semble que nous ne nous remettrons jamais d'un tel chagrin. L'amour tue à cet âge, pourtant... Quand on dit que le temps arrange les choses, il ne s'agit pas seulement de vieilles paroles réconfortantes de grands-mères... C'est la vérité. Il n'y a que le temps pour guérir tout maux quel qu'il soit. C'est un processus long et douloureux, mais le temps finit par passer sans que l'on ne s'en rende compte, en emportant tout avec lui, dans un abîme profond qu'on appelle le passé. Alors Francis allait un jour rire de ce jour où il vécut sa première peine d'amour... Et il tomberait amoureux à nouveau. Car il l'ignorait à ce moment-là, mais il deviendrait un amoureux chronique. Les peines d'amour se succéderont et disparaîtront dans le temps elles aussi.

L'amour tue parfois à cet âge. Mais quand il ne tue pas, il rend plus fort.

Dieu qu'il tardait à Francis de vieillir, même s'il ne s'en rendait pas compte lui-même. Car chaque fois qu'on a hâte, qu'on espère quelque chose, on se projette dans le temps, un temps futur où on est plus vieux, mais ça, on préfère l'oublier.

« Ne m'embrasse plus. Si tu ne peux qu'imaginer ce que nous aurions pu être, ne m'embrasse plus, car ce n'est plus un jeu de séduction duquel j'aurais les rênes. Je ne peux plus arrêter quand je veux maintenant. »

Francis faisait alors part à Adal de sa crainte de perdre le contrôle si celui-ci se montrait trop affectueux avec lui. C'était la vérité. Le désir démangeait le courtisan. Il ne pensait qu'à une seule chose maintenant : embrasser Adal fougueusement cette fois, passer sa main dans ses cheveux, enlever sa chemise et l'entraîner dans le lit. Tout se passait dans sa tête, mais dans la pièce, Francis n'osait bouger, il se retenait de laisser libre cours à ses pulsions et ses sentiments. Il en avait même presque oublié la contrariété, la trahison, qu'il avait ressentie à l'annonce qu'Adal était un sorcier. Il n'y avait plus pensé dès lors que ce dernier avait posé librement et volontairement ses lèvres sur les siennes.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeDim 4 Sep 2011 - 11:07

Les paroles du jeune homme avaient été fermes et sans appel. Cela ne surprit pas plus que ça le jeune sorcier qui se doutait bien que l’acte dont il avait été le « bénéficiaire » un peu plus tôt démontrait parfaitement que Francis agissait selon ses instincts et ses envies plus que par sa volonté. L’espace d’un instant, il imagina les conséquences qu’évoquaient de telles paroles mais il ne put se résoudre à les accepter. Il aimait Alexandrine, depuis si longtemps… Cet amour avait prit des proportions presque improbables en lui, emplissant l’espace laissé vierge par l’amour maternel manquant. Il n’était pas loin de la réalité de dire qu’Adal était entièrement fait d’amour pour elle. Bien entendu, il restait les amitiés, ou plutôt l’unique véritable amitié qui liait le jeune homme et le prostitué. Devant l’aveu de son ami, il s’était laissé surprendre même si, à bien y réfléchir, cela n’avait rien d’étonnant, loin s’en faut. Sans Alexandrine, il se serait laissé séduire par ce garçon, même si ce n’était alors qu’un jeu entre eux, ce qui se serait passé ensuite n’aurait eu plus rien d’un jeu. Mais, d’un côté, Adal aurait-il accepté que son amant accepte d’autres hommes dans son lit ? L’amour n’était pas seulement cette composante physique et le sorcier aurait su, au fond, que Francis ne se serait « donné » entièrement et pleinement qu’à lui, mais n’était-ce pas troublant, tout de même ?

« - Je sais… » Adal baissa les yeux, un peu honteux. « Je voulais juste que tu mesures ce que je ressens pour toi et combien m’a coûté le fait de te mentir pendant tout ce temps. »

Ne pas pouvoir évoquer sa « double vie » était un ennemi de choix lorsque l’on bâtissait une amitié solide et durable car l’on était obligé de mentir alors que le principe même de l’amitié est une négation du mensonge. Bien sûr, Adal aurait pu le lui révéler plus tôt, mais, finalement, pas tellement que cela. Le fait d’être un sorcier était un secret complexe et potentiellement dangereux. Le fait que Francis soit au courant était un danger à la fois pour le jeune noble, qui pouvait facilement être dénoncé, mais également pour son ami qui, par là-même était en possession d’un secret qui pouvait lui coûter la vie. Après tout, l’Inquisition avait tué pour moins que ça, non ? Dans un soupir, le sorcier s’éloigna de Francis après un dernier regard et s’installa sur le lit non sans quitter son ami des yeux.

« - Je ne mérite pas ton pardon. Tu es quelqu’un d’exceptionnel, Francis et moi un piètre et pitoyable ami qui va jusqu’à mentir. » Il soupira. « J’aurais du te dire la vérité il y a longtemps parce que je savais que tu ne me trahirais jamais, j’en avais la certitude, pourtant je ne voulais pas t’imposer ce fardeau… Pas à toi qui porte déjà tant le poids d’un monde injuste sur les épaules. »

Sans un mot de plus, il se coucha sur le lit, passant ses bras derrière sa tête, fixant le plafond, respirant plus profondément. Qu’y avait-il de plus à dire ? Qu’y avait-il de plus à faire ? Probablement rien. Ils s’étaient tout dit et c’était peut-être là le problème finalement. S’il s’était tu, ils n’en seraient pas là mais la honte l’aurait submergé une fois encore, comme toutes ces fois où Francis lui parlait de lui et qu’il ne lui disait rien.

« - Accepteras-tu, à défaut d’être ce que nous aurions pu être, de rester ce que nous avons toujours été l’un pour l’autre ? J’ai conscience de ce que je te demande Francis, mais j’ai besoin de toi aussi. Si l’amitié n’est pas de l’amour, elle est nécessaire dans la vie d’un homme et j’ai besoin de ton amitié, même si mon comportement ne justifie pas un tel cadeau de ta part. »

Adal était dans l’expectative. Même si Francis lui avait pardonné – d’une certaine manière – rien ne serait comme avant, c’était certain et même cette amitié profonde qui les liait tenait dorénavant plus à un fil qu’à autre chose, un fil que le jeune homme pouvait rompre dans un geste ou une parole s’il le désirait. Un acte que le jeune noble aurait du mal à supporter mais, qu’au fond, il comprendrait.
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMar 6 Sep 2011 - 5:21

Adal s'était installé sur le lit. Francis ne savait pas ce qu'il y avait à penser de cela. Ce lit représentait tant. Sans doute Adal ne le comprenait pas de la même manière que le courtisan. Le lit... Son lieu de travail... Les confessions sur l'oreiller. L'amour. Le désir. La haine et la douleur. Et ce lit en particulier. Comme il rêvait de s'y étendre avec Adal. Comme ces draps semblaient doux. Francis ne comprenait rien. Adal ne cessait de dire que son coeur appartenait à Alexandrine et qu'il ne pouvait répondre aux avances de son ami, mais ses gestes exprimaient autre chose. Francis ne doutait pas son amour pour la jeune fille des D'Hasbauer, mais Adal l'avait embrassé, volontairement, et maintenant, il se couchait dans ce lit invitant. Sans doute pouvait-il ainsi réfléchir et parler sans avoir à regarder Francis dans les yeux, mais la connotation était sans équivoque frappante.

Adal expliqua que ce baiser voulait montrer au courtisan ses sentiments envers lui, une preuve que, sans Alexandrine, ce serait lui. Mais bien que savoureux, ce baiser avait été aussi douloureux. Savoir que cela ne pourrait se reproduire, savoir que ces baisers seraient à l'avenir réservés à Alexandrine était insupportable. Mais Adal demanda aussi à ce que leur amitié perdure. Il en avait besoin. Bien sûr. Francis aussi en avait besoin, même si l'amour le tuerait à petit feu, peut-être que l'amitié le garderait en vie suffisamment longtemps pour comprendre que la vie ne s'arrête pas à un chagrin d'amour. Ces sentiments étaient plus que contradictoires. Pourtant, il n'y avait aucune autre solution.

«Je pendrai, dans ta vie, n'importe quelle place, aussi minime soit-elle. Si je peux être ton ami, je le serai. Je te respecterai.»

Il voulait insinuer par ces dernières paroles que jamais il ne tenterait par des moyens détournés ou insidieux de traîner le jeune homme dans son lit. Le mensonge et la trahison n'existait pas entre eux (n'existait plus...) et ils n'auraient jamais lieu.

«Je respecterai aussi ta douce...»

Francis eut un léger sourire sur ces paroles, quand il enchaîna avec la suite de ses pensée.

«Mais je ne ne pourrai jamais l'aimer.»

Son sourire voulait signifier qu'il espérait que Adal comprenne cette pensée. Alexandrine représentait ni plus ni moins une rivale. Envers elle non-plus, il ne ferait usage d'aucune tactique malhonnête pour l'éloigner, mais il ne pourrait pas l'aimer, ou même l'apprécier. Toutes ses qualités représenteraient dorénavant des défauts. Chacune de ses manies ou habitudes seraient insupportable. Sa beauté serait fade et sans intérêt. Même si Adal pensait tout le contraire, là-dessus, Francis ne pourrait jamais adhérer. L'amour est souvent accompagné de sa soeur mal-aimée, la jalousie.

«Tu as mon amitié et mon amour. Je me contenterai de ton amitié.»

Francis marqua une pause. Adal était toujours étendu dans le lit, et lui se tenait immobile au milieu de la pièce.

«Si je ne pouvais écouter que moi-même, je te rejoindrais dans ce lit. Mais je crois que tout a été dit et que je ferais mieux de m'en aller.»
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MessageSujet: Re: Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein]   Les plaies ne saignent pas toujours [Adal Loewenstein] Icon_minitimeMar 6 Sep 2011 - 10:29

Il n'y avait aucune connotation dans le geste d'Adal. Se coucher sur le lit avait était seulement une manière de se laisser aller sur le « meuble » le plus proche pour pouvoir libérer une tension qui s'était insinuée dans ses muscles et, plus généralement, dans son être tout entier. C'était également un moyen pour éviter d'avoir à regarder trop longtemps les yeux de Francis, car à ce moment précis, il savait qu'il n'aurait pas la force de résister bien longtemps. Pris entre le feu croisé de deux sentiments d'amour sincère et puissant, le choix d'Adal, que l'on pourrait penser simple, était extrêmement difficile à faire et incroyablement douloureux à prendre. L'annonce de son ami était terrible en un sens. A l'aube d'une nouvelle vie, voilà qu'il était à nouveau à la croisée des chemins : d'un côté, le chemin dont il avait toujours rêvé, celui pavé d'or et d'argent qu'il aurait voulu arpenter toute sa vie et, de l'autre, un sentier moins tape à l'œil, dont il ne soupçonnait pas l'existence jusqu'à quelques instants plus tôt, un sentier qui irait probablement droit vers ce qu'on appelle le bonheur. Qu'il était difficile de faire ce choix... Pourtant, pouvait-on renoncer facilement à ses rêves ? Fallait-il obligatoirement faire du mal à quelqu'un ? Ne pouvait-il pas faire du bien autour de lui ? Fallait-il qu'il ne puisse semer que mort et douleur dans son sillage ? Parviendrait-il seulement à rendre quelqu'un heureux ? Il commençait sérieusement à en douter.

Toujours les yeux tournés vers le plafond, il attendit la réponse de Francis. Comme s'il redoutait le jugement dernier, il patientait, craignait les premiers mots qui franchiraient les lèvres si douces qui l'avaient embrassé quelques minutes plus tôt. Mettrait-il un terme à tout ce qu'ils avaient construit ensemble ou accepterait-il de continuer, même s'il ne pouvait pas répondre à l'amour qu'il venait de lui révéler ? Adal, jusqu'au dernier instant de silence, n'aurait pu être certain de la réponse aussi fut-il soulagé lorsque ce dernier acceptait la seule amitié qu'il pouvait lui proposer : une amitié forte et sincère, probablement aussi forte que de l'amour mais sans les gestes et les affections que l'on réservait aux amants. La remarque à propos d'Alexandrine le fit sourire. Il ne pouvait pas lui demander d'aimer la jeune femme, c'était certain, et, en un certain sens, il le comprenait parfaitement. Un léger sourire s'ourla sur ses lèvres. Son ami lui offrait ce qu'il n'espérait presque plus, cette concession était minime, même si, d'un certain côté, il aurait apprécié l'idée de pouvoir partager du temps avec Alexandrine et lui. Mais peu importait, il aurait de toute façon l'occasion de passer du temps avec Francis, comme avant. Rien n'aurait beaucoup changé, sauf peut-être cette connaissance nouvelle qui gênerait un peu les conversations au début, ou peut-être pas. La réflexion sur le lit, le surprit davantage, mais en y réfléchissant bien, il se rendit compte que son geste précédant avait pu paraître troublant.

Se relevant doucement, il se leva avant de se remettre face à son ami, un doux sourire sur ses lèvres :


« - Tu es une personne exceptionnelle, Francis. Par beaucoup d'égards, ne l'oublie jamais, je t'en prie. » Il fixa son regard dans celui du jeune homme. « A défaut d'amour, sache que je te considère comme un frère et que, la fraternité, dans une certaine mesure est également de l'amour, même si je sais que tu aurais désiré davantage. »

Il prit Francis dans ses bras dans une accolade franche et sincère, comme un frère en étreint un autre avant de le quitter en attendant une prochaine rencontre.

« - Veille sur toi Francis et prends soin de toi. » Il faisait notamment référence aux blessures. « Je pense faire un tour à la taverne dans quelques jours, seras-tu là ? »

Il faisait bien entendu référence à leurs discussions habituelles, car s'il y avait une chose qu'Adal ne voulait pas faire, c'était rompre avec ce qu'ils avaient été par le passé.

[HRP : Je te laisse conclure Smile Merci pour ce RP bouleversant !]

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