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 Une heureuse nouvelle

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Elena Mirova
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Elena Mirova


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MessageSujet: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeLun 22 Aoû 2011 - 15:59

Une missive pouvait changer la vie d'une personne. Deux jours plus tôt, Elena avait reçu la lettre de Louisa Zimmerman, couturière de son état et femme du Baron Zimmerman. Si Elena était habituellement heureuse le jeudi ce n'était pas uniquement parce qu'elle allait enseigné aux petits Zimmerman, elle appréciait beaucoup la compagnie de la Baronne et sa culture littéraire était des plus complète et fascinante. Ce point commun sur la culture les liaient évidemment mais aujourd'hui était un jour bien différent des autres. Ce n'était un simple jeudi. Ce n'était pas une journée classique de cours et de discussions. Louisa avait mandé Elena pour une décision importante. Elle avait fait la proposition à la sorcière de devenir marraine de son petit garçon. Ravie et excitée, elle avait enfourché son cheval, mit une robe un peu plus luxueuse que d'habitude et d'une couleur plus gaie dans les bleutés océan. Resplendissante, elle avançait dans le vent et rejoignait la baronnie. Lorsqu'elle se présenta à l'entrée elle inspira profondément avant d'entrée dans le vestibule pour attendre patiemment. Les mains croisées, elle jouait nerveusement avec les plis de sa robe et leva les yeux au plafond.

*Calme toi. Tout ira bien.*

C'était sa toute première fois. Elle n'en avait encore jamais vu. Elle ne savait pas comment il fallait s'y prendre. Elle qui pensait avoir appris quelque chose des enfants elle ignorait tout de la partie la plus difficile : la petite enfance. Un bébé était une issue d'une union puissante de sentiments mais pour autant, il était une créature fragile, sensible et dont il fallait prendre grand soin. Lorsqu'elle sortit pour faire cours à Dimitri et Anna, elle tenta furtivement d’apercevoir Louisa. Mais ce ne fut qu'à la toute fin des cours, quand la faim faisait gronder les estomacs. Même si elle n'avait rien laissé paraître, les enfants avaient sentis l'impatience d'Elena. Ils ignoraient peut-être la cause de cette tension, mais ils avaient fait en sorte d'écourter d'un peu la leçon du jour pour aller prendre leur goûter. Le sourire étalé sur le visage, Elena vint à la rencontre de la nouvelle mère et la salua.


"Louisa, comment allez-vous?"

Les rondeurs de la dame s'étaient estompées même si on voyait encore un peu les traces de sa grossesse sous la robe délicate et gracieuse de la couturière. Elena n'avait qu'une envie. Elle voulait parler des jumeaux.

"Avez-vous reçu ma lettre? J'étais tellement impatiente de vous voir."

Elle ne pouvait pas le cacher et Louisa devait bien sentir que sa surprise avait rempli la jeune femme d'une joie qu'elle ne connaissait pas jusque là. Ce serait un être en plus à protéger et à aimer. C'était toujours un bonheur d'élargir le cardre familiale. Même si elle n'avait aucun lien sanguin avec ce petit bout de chou, elle lui donnerait tout son amour et sa protection de noble et de sorcière.

[c'est un poil cours désolée ma douce]
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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeMer 24 Aoû 2011 - 16:04

*Le 21 août 1644*



Miranda avait ouvert à la jeune noble presque immédiatement. Mademoiselle Mirova devenait une habituée. La simplicité –légendaire- des Zimmerman se voyait de plus en plus envers elle. Ils avaient de toute façon confiance en elle et les règles étaient établies. L’attention portée à sa toilette avait été remarquée par l’employée. Le bleu lui seyait parfaitement mais plus encore le sourire qui égayait son visage.


-« Elle s’occupe des petits. Elle vous rejoindra dés que vous aurez terminé. »


En effet Louisa se trouvait à l’étage. Les bébés couchaient encore dans la chambre parentale. La chaleur excitait un peu leur nerfs et les empêchaient de dormir. Leur mère avait créé une pénombre et essayait tant bien que mal de les apaiser. En entendant Dimitri saluer sa professeure elle avait eu un sourire. La joie de son fils était partagée.
Au profit d’un moment d’assoupissement la dame filait jusqu’à l’une des pièces voisines. Elle en avait fait un bureau temporaire, pour ne pas trop avoir à s’éloigner, des petits. La pièce était à l’abri du soleil il y régnait un frais relatif. En plus des cahiers de comptabilité et des divers courriers il y avait des carnets à n’en plus finir. Et dans un coin un paquet accompagné d’un carton signé : J. C. Ils avaient finalement repris un contact plus régulier grâce à l’intermédiaire de la jeune femme. John savait que les deux femmes apprécieraient à sa juste mesure le livre qu’il lui avait envoyé.


A l’heure habituelle la baronne entrait dans le salon. Anna avait déjà disparue mais son frère s’approchait avec malice et murmurait quelques mots dans leur russe familial. Une façon malicieuse de lui dire combien Elena semblait heureuse. Ils savaient tous les deux que cette femme allait être rattachée à la famille. Cet aparté l’amusait tout en la confortant dans son choix. Après une caresse pleine de tendresse le garçon filait vers les cuisines à pas de géant.
Ce jour là Lou était vêtue d’une robe faite pour l’été. On pouvait deviner ses chevilles la lumière se reflétait sur sa silhouette aux formes encore arrondies. Elle n’avait plus le ventre gros. Cependant la douceur marquait encore ses hanches et ses joues. Ses yeux noirs s’étaient attardés sur sa cadette. Ils avaient vus les attraits de la jeunesse et la beauté de la robe. La coupe était bien faite et la couleur plaisante. Elena avait toutes les clés pour séduire la gente masculine.


-« Bonjour Elena. Vous êtes bien belle. Félicitez votre couturière pour moi.
Je vais bien. Je me sens plus légère.
Oui je l’ai reçu. Je suis heureuse que vous ayez accepté !
Venez. »



Lou parlait avec légèreté des événements. Elle n’avait pas envie que tout le monde s’inquiète outre mesure de ce qui leur été arrivé. Les jumeaux avaient quelques semaines d’avance mais ils allaient très bien maintenant.
La main de la fileuse s’était posée dans le dos de son invitée. D’une douce pression elle la guidait vers l’escalier principal. C’était sans doute la première fois que la jeune noble montait à l’étage. C’était la partie privée de la demeure celle que l’on ne montrait pas. Elle avançait avec tranquillité, comme si Elena avait été une petite sœur, à laquelle elle voulait faire découvrir un changement décoratif.

-« Ils sont en haut il y a moins d’agitation. »


Tout était protégé du soleil ici. Louisa longeait un long couloir à ses côtés. Il y avait quelques portraits aux murs ainsi que certains des dessins de la métisse. C’était un talent dont elle ne se ventait jamais en société. Cependant l’œil et la main d’une créatrice, comme elle, s’étaient peu à peu exercés au jeu de la gravure et même de l’aquarelle.
Elles arrivèrent enfin devant la porte entrebâillée. On pouvait entendre des petits sons s’en échapper. Les deux petits fripons étaient en grande conversation. Il flottait dans l’air une petite odeur de rose. Une brise légère passait par une petite ouverture. Madame Zimmerman était très attentive à ce que ses enfants vivent dans des endroits sains. Elle se dirigeait vers les berceaux et s’adressait aux jumeaux sur un ton plein de complicité.


-« Je vois que vous aussi vous étiez impatient.
Lucile ta maraine est venue se présenter.
Vous voulez la prendre dans vos bras ?»



La toute petite fille était dans le creux des bras maternels. Louisa avançait à la rencontre de la sorcière sans une once d'inquiétude. David tapait agitait ses mains vers le ciel dans un appel tout souriant, tandis que sa petite sœur écoutait avec deux grands yeux ouverts et curieux. Ils étaient encore un peu petits pour leur âge. Mais la vie circulait dans leurs veines.
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Elena Mirova
Aguerri(e)
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Elena Mirova


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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeMer 24 Aoû 2011 - 23:00

Lorsqu'Elena se retrouvait enfin avec la Baronne, elle ne retenait pas sa joie et son impatience. Louisa se présenta avec cette beauté qu'on attribue aux femmes enceintes. Le sourire léger, le teint rosé et une robe d'été des plus ravissante mettait en valeur la dame qui la poussa avec légèreté vers l'étage. Émerveillée, elle profitait du privilège qu'on lui offrait de visiter l'intimité de ces riches bourgeois. Elle notait chaque détail, observait les peintures fixées au mur tout en caressant la rambarde lorsqu'elle rejoignait ce monde protégé dont elle ignorait tout. Les couleurs étaient heureuse et riches, les décorations par ailleurs restaient sobres, délicates et c'était des pièces uniques qui avait vu le jour sous les mains de la couturière.

Tout en avançant silencieusement dans ce nouveau monde, la jeune femme remarque enfant la différence de luminosité. Depuis quelques secondes, elle se sentait gêné par quelque chose mais n'avait pas mis le doigt dessus. Elle compris que cette pénombre n'était pas un hasard. Il faisait moins chaud et le silence absolu régnait en maître. Pourtant, si on tendait l'oreille, on pouvait percevoir les gazouillements des nouveaux nés. Le cœur d'Elena pris un rythme un peu plus accéléré et lorsqu'elle se retrouva face à la porte ou couchait les deux bébés, elle eu une immense frayeur. Et si elle ne lui plaisait pas? Ce n'était pas un amant, ni un ami, mais un tout petit être vivant qui ressentait le monde à sa manière et elle se demandait comment il pourrait la percevoir. Si sa mère avait de nombreux égards vis à vis de cette femme, peut-être que son petit n'en ferait pas autant. Ou alors il allait peut-être flairer son immaturité face à cette situation.

Elle n'avait jamais vu de bébé d'aussi près de mémoire et se sentait nerveuse. Elle gardait le sourire, mais le doute grondait en elle et lorsque Louisa sortit le petit poupon de son lit toutes ces idées disparurent comme elles étaient nées. Devant la douceur de cette scène, Elena garda la bouche légèrement entrouverte, avec une expression un peu hébétée. La nouvelle mère l'a sortit de son instant d'hésitation en lui proposant de la porter. Elle se sentit gauche et stupide au possible. Elle pensait que c'était inné pour une femme. Mais à la voir, ce n'était pas si évident que ça que de se saisir d'un nouveau né.

"C'est à dire que je ne sais pas du tout comment m'y prendre." dit-elle en rougissant de honte et en voyant le bébé se rapprocher de ses bras, toujours maintenu par sa mère.

Elle bafouilla avant de recevoir le petit dans les bras aidé par Louisa qui la rassura. Une fois Lucile dans ses bras la jeune femme se tut, incapable de dire quoi que ce soit. Elle regardait ses yeux grands ouverts et sentit l'émotion l'envahir. C'était délicieux, une douce chaleur, un sentiment de désir et d'amour instantané. La petite qu'elle tenait dans ses bras était un rayon de soleil. Elle souriait alors qu'Elena, prenant de l'assurance, venait la taquinait avec un doigt. La petite s'agrippa à l'index tendu et ferma sa petite main sur lui. Elena fut prisonnière à jamais de ce regard et de cette beauté. Ce n'était qu'une enfant, mais elle était magnifique à sa manière, car elle était touchante et accueillante. Elena souriait pleinement, elle en oublia presque la présence de Louisa en berçant l'enfant.

"Bonjour Lucile."


Elle souffla lentement en gardant le sourire et réussit à quitter du regard ce petit bout rose qui souriait.

"Elle est magnifique Louisa. C'est..."

Elle sentit les larmes de joies lui monté aux yeux mais se retint de justesse. Les yeux légèrement humide, elle fixait la Baronne. Elle ne savait plus quoi dire, cela se passait de réel commentaire. Cette enfant était né, et c'était une merveille, si jeune soit elle.

"Je suis réellement comblé de votre demande et j'aimerai être la meilleure marraine qu'il soit donné d'avoir pour ce petit ange."

Après quelques secondes de silence et après avoir jeter encore un oeil sur l'enfant, Elena interrogea Louisa sur son choix. Après tout, pourquoi elle? Elle n'avait rien de particulier, et même si une relation se nouait entre les deux femmes, ce n'était pas forcément une raison suffisante. Etait-ce pour calmer les inquiétudes de la jeune sorcière sur son rôle de future mère? Ou était-ce simplement par un élan de sentiment et parce qu'elle croyait en la jeune femme?
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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2011 - 15:29

Louisa ne dissimulait pas son amusement. Elle avait bien vue sa cadette se tendre comme un arque à l’approche de la chambre. Au court des discussions elle en avait apprit assez sur cette jeune personne pour comprendre son appréhension. C’était tout à fait naturel et rassurant aussi pour la mère. Car c’était la preuve qu’Elena ne prenait pas les choses à la légère. Une preuve de plus que son intuition avait été la bonne.
Lou, n’était pas beaucoup plus âgée qu’elle, quand elle était tombée enceinte de Romain. Elle avait été aussi nerveuse qu’une jeune fille innocente. Elle qui –à l’époque- jurait haut et fort qu’elle n’aurait pas d’enfant. Les deuils successifs l’avaient convaincu de ne jamais créer une famille. La grossesse imprévu avait prit de court un couple passionnément amoureux. Et Anna avait changé leur vie. Son sourire s’épanouissait un peu plus.


-« Faites en sorte que sa tête soit bien maintenue… »


Dans des mouvements emplis de délicatesse la mère plaçait son enfant dans les bras de sa marraine. Les gestes fins étaient ceux de son univers. Si Louisa ne cousait plus ces temps ci elle n’en gardait pas moins ce savoir-faire. Sa main tendre passait sur la joue rose de sa fille qui répondait immédiatement d’un rire. Lucile était un vrai rayon de soleil. Elle qui avait combattu les ténèbres avant même de connaître la Terre.
L’alchimie opérait en un instant. Cette petite avait le regard aussi perçant que celui des Silvianov. Le geste qu’elle avait eu pour la fille du Lys n’était pas anodin. Avait-elle perçu l’aura de la sorcellerie ? Cette magie qui l’avait sauvée. Peut-être bien. Mais même sans cela la timidité de Mirova semblait lui plaire. Elles étaient belles ainsi toutes les deux. Louisa les observait avec satisfaction. Elle était ravie.


-« Oui elle est belle... mon vrai petit miracle.
J’ai comme dans l’idée qu’elle aussi va conquérir bien des cœurs.»



Parce qu’aux yeux de la baronne son invitée avait beaucoup d’atout elle aussi pour y parvenir. Elle le lui avait déjà dit. Le trouble de celle-ci attendrissait un peu plus le cœur mûr de la fileuse. Cette jeune femme était une personne bonne et généreuse. Une personne à qui on avait envie de donner. C’était une chose que l’amour avait enseigné à la commerçante : le don. Elle retrouvait beaucoup de Mélanie en elle. L’une des raisons de son attachement sans doute.
Lucile poussait un cri de joie pendant que la sorcière faisait sa promesse. Il semblait que tout était déjà assuré pour ce nouveau-né. Sa main bougeait lentement pour attirer le doigt vers elle. Elles étaient liées toutes les deux. Ces enfants avaient toujours sut ce qu’ils voulaient de toutes les façons.


-« Je n’en ai aucun doute. Lucile non plus vous le voyez.
Tu es belle et bien adoptée Elena. »



Le tutoiement signifiait bien une chose mademoiselle Mirova n’était plus une simple préceptrice. Lou écoutait la question tout en prenant son fils dans ses bras. David était plus vif que sa sœur. Ils avaient beaucoup de ressemblances mais rien n’était encore fixé à cet âge. Il faudrait attendre pour voir ce qu’ils prendraient du père ou de la mère. La dame se rapprochait pour le présenter aussi à la jeune femme.


-« Faut-il une raison plus qu’une autre ? La façon dont tu te comportes déjà avec mes enfants m’a persuadée. Je sais que je pourrais compter sur toi.
Et… je crois que tu feras une merveilleuse maman alors pourquoi ne pas en faire profiter mes enfants ?»



Le ton était devenu malicieux. C’était un peu de la couturière qui ressortait sur ce point. Cette capacité à voir les meilleures options et à en tirer profit. Louisa Zimmerman n’était pas uniquement une mère de famille. Elle savait protéger ses intérêts. Cette femme était jeune, en bonne santé, avec une ressource financière stable. S’il lui arrivait quelque chose Lucile serait en sécurité comme chacun de ses quatre enfants.


-« Tu n’as plus à te cantonner au jeudi si tu as envie de venir la voir.
Ils seront baptisés en nombre. Ais-tu croyante ? »



Elles n’avaient jamais directement abordé la question. Lou songeait à monsieur Vaudremont et à ses croyances. Elle tenait à ce que rien ne soit imposé à ce sujet. Elle avait les traits doux. On avait l’impression que rien n’aurait put la fâcher. Dans ce moment d’intimité la dame avait envie de partager quelques petites choses. Elle s’installait, sur l’une des banquettes, placée contre la fenêtre de droite.


-« Je ne le suis pas vraiment. Mais je préserve les coutumes.
Dimitri t’a-t-il dit comment nous choisissons les noms ? Un prénom du royaume de France et un autre de l’Empire.
Dimitri s’appelle aussi Pierre.
Et Lucile, Lucile s’appelle aussi Yeva. »
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Elena Mirova
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Elena Mirova


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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2011 - 18:12

Alors qu'elle tenait l'enfant précautionneusement, en tenant la tête comme lui avait indiqué Louisa, Elena sentit l'atmosphère changée, se détendre, être plus agréable que jamais. Alors qu'elle câlinait le petit bout de chou Louisa acquiesça quant à la beauté de sa fille et ajouta un détail qui ne passa pas inaperçu. Elle sous-entendait qu'Elena aussi était radieuse et pourrait conquérir les cœurs à son tour. La sorcière sourit et rosit de façon inévitable, gênée par ce compliment qui lui allait droit au cœur. Et puis elle fut adoptée par Lucile, en un accord silencieux et tactile. Cette minuscule main serré sur ce doigt fin et long parfaitement manucuré mettait un terme à la méconnaissance des enfants de la part de la cadette des Mirova.

Quelque chose se produisit. Un écart de langage, un changement net d'attitude de la part de la patronne du Fil Blanc qui passa d'un vouvoiement courtois et de rigueur à un tutoiement plus franc et plus simple confirmant un rapprochement des liens très clair. La jeune femme était satisfaite de pouvoir compter parmi la famille proche de la Baronne de Rosbruck. Elle se félicitait de n'avoir pas cru les rumeurs et d'avoir tenter sa chance en tant que préceptrice en Histoire. Sa culture était bien évidemment suffisante, mais ce n'était pas ce qui avait fait la différence. Louisa était une femme méticuleuse comme son métier le demandait. Elle avait une certaine rigueur et pourtant elle avait jugé bel et bien par ses uniques sentiments envers la jeune femme. Elle avait un flair qui ne la trompait sûrement pas et elle ressentait qu'Elena ferait une parfaite professeure pour ces enfants, ainsi qu'une toute jeune marraine.

Depuis le début, Elena avait cru que son statut de noble avant nettement joué, mais il n'en était rien. Elle aurait bien pu être une roturière, sans sous et sans belles robes, elle aurait été acceptée pour sa façon d'être, sa simplicité, sa bonté et sa franchise. Même si la jeune femme avait bien des facettes, avec Louisa, il n'y avait pas tellement de jeu à jouer, il suffisait de rester naturelle. Elle devait cependant omettre un détail non négligeable sur son appartenance à la sorcellerie. Même si elle se disait que c'était une femme de confiance, elle préférait que celle-ci ignore sa véritable nature pour lui éviter des soucis supplémentaires.

Le choix de Louisa était fait, ce serait Elena la marraine de Lucile et personne d'autre. Il n'y avait pas besoin d'explications rationnelle. C'était une geste naturel et logique selon la Baronne et Elena c'était largement faite à l'idée de protéger cette enfant contre vents et marrés, contre sorcières et inquisiteurs. Cette fille aurait l'exclusivité sur beaucoup de monde! La mère des jumeaux s'exprima sur son choix et rassura Elena : elle ferait, selon la couturière, une merveilleuse mère. Et enfin elle lui proposa de venir plus souvent, de profiter de la présence des enfants et de sa nouvelle filleule pour prendre du bon temps, la voir grandir.

Elena se surprit à penser qu'elle aurait eu envie d'avoir un enfant. Et à bien y réfléchir, il n'était pas trop tard pour cela, cependant, elle devrait d'abord chercher ce qu'elle désirait depuis longtemps : une âme soeur. Cela pouvait paraitre idiot, romantique, désespérant. Mais peu importait, depuis toute jeune, c'était son plus grand caprice et elle y tenait encore et toujours, croyant dur comme fer qu'elle pourrait trouver l'amour dans les bras de quelqu'un qu'elle aurait choisit. Le premier serait le bon, c'était sa petite prophétie personnelle.

Saluant David qui sortait du berceau, elle continuait de bouger le corps pour bercer tout en douceur. Les deux enfants seraient baptiser en novembre et Louisa posa une question que les deux femmes n'avaient jamais abordé par pudeur ou par manque d'occasion.


"Oui je suis croyante, et fervente encore malgré les incidents qui ont secoué ma famille. Dieu ne peut pas être partout je suppose, alors je ne l'ai jamais accablé du malheur qui nous touchait. Cela aurait pu être certainement pire."

Louisa par ailleurs avait perdu la foie mais tentait de ne forcer ces enfants en aucun choix et c'était un trait de caractère et une capacité surprenante à leur époque ou tout était plus ou moins stéréotypé. Les non croyants étaient mal vu, les sorcières aussi, c'était un point commun supplémentaire pour les deux femmes, même si l'une d'entre elle ne pouvait en avoir conscience du fait du manque d'informations.

La dame lui expliqua comment était prénommé les enfants et indiqua que Lucile avait pour second prénom Yéva. Elena le dit à voix haute dans un souffle, comme pour donner une bénédiction à cette enfant. Les yeux noisettes, fixés dans ceux de l'enfant, Elena eu un frisson, comme un appel. Elle cligna des yeux et revient à Louisa pour oublier la sensation qu'elle avait eue.

"Je serais heureuse de participer par quelques moyens que ce soit à l'heure baptême. D'ailleurs à ce propos, qui est le parrain de cet amour?"

La question la tarabustait depuis longtemps, et elle se décidait enfin à la poser.
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeLun 5 Sep 2011 - 17:33

Madame Zimmerman avait comprit –au fur et à mesure- des discussions- qu’Elena n’avait plus de mère. Il y avait un frère dont elles ne parlaient jamais. Elle l’avait probablement déjà croisé dans les rues de Forbach sans savoir qui il était. Deux jeunes, nobles, adultes qui devaient se gérer seuls. Cela lui rappelait sa propre expérience. Exception faite que sa rencontre avec Romain l’avait empêchée de mourir de peine et de colère.


-« C’est probablement toi qui a raison.
Mais je suis bien trop rancunière pour être sage. J’attends qu’IL vienne me dire en quoi la souffrance est l’un de ses dons. »



Un instant ses pensées la ramenèrent vers l’Agent et ses préceptes. Une petite ride barrait son front blanc. Les mots de ce fou lui revenaient parfois quand l’un de ses mauvais très de caractère était exacerbé. La baronne avait toujours était persuadée de ses choix. Même si avec le temps son estime de soi s’était amoindrie. Elle était assez bonne comédienne et assez obstinée pour que cela ne se sente jamais. Sauf peut être dans l’intimité.
David attrapait le tissu de la manche qui le couvrait un peu. Ce simple mouvement brisait le fil de ses pensées. Elle penchait son visage vers lui et souriait avec amour. C’était toujours l’amour qui pouvait sauver une âme. Ils écoutaient tous les deux Elena prononcer le prénom de la jumelle. Elle le disait à la française. Lou notait toute la conviction dont elle avait investie se simple mot et son sourire devin plus grand encore.


-« Dans ce cas je ferai appelle à toi. Ce sera l’occasion de réunir l’entourage. »


Savoir que madame Maulne serait présente pour cette cérémonie rendait la femme impatiente. Dire qu’elle attendait ça depuis plus de dix ans ! Lou voulait aussi que sa mère bénisse les enfants. Elle savait les vieux rites de la famille. Irina était assez mûre aujourd’hui pour ne plus rejeter les porte-bonheurs quels qu’ils soient. Sa famille ne courait plus jamais aucun risque.
Elle comprenait la curiosité de son interlocutrice. Aussi répondit-elle spontanément tout en évitant un impaire. L’héroïsme de cet homme devait se cantonner au caractère mortel de la chose. Ça n'en restait pas moins l'une des plus grandes révélations survenue dans la vie de Lou.


-« C’est celui qui l’a mit au monde. Il s’appelle Antoine Vaudremont. Il est charpentier.
Peut être le connais-tu ? Il travail un peu partout. »



La mère écrirait les lettres dés que les choix concernant le jeune frère seraient arrêtés. Elle songeait d’ailleurs à inviter tout les parrains et marraines. Certains d’entre eux avaient migré. Ce serait une bonne raison de les avoir avec eux. Viviane accepterait-elle de quitter Rodez avec sa nièce le temps de quelques jours ? Il y avait tant de personnes qui partaient loin d’ici avec le temps. Lou le comprenait aisément. Ce village faisait tout pour qu’on s’en détache.
Ses yeux étudiaient, mine de rien, le visage de la jeune femme. Comment prévoyait-elle sa vie ? Il n’y avait rien en Moselle qui pourrait véritablement nourrir sa curiosité intellectuelle. Le mieux était ailleurs. Pour découvrir le monde on devait être sans entrave. C’était maintenant ou jamais. La formatrice en elle ne pouvait s’empêcher de réagir. Louisa exigeait toujours plus que ce qu’elle voyait. C’était dans sa nature. Par affection pour cette jeune fille elle était prête à parler sans détour.
Tout en changeant la position de son bébé la dame demandait tranquillement :


-« Est-ce que tu as déjà songé à voyager ? Ne serait-ce qu’en France. Il y a de vrai puits de savoir. »


Mirova était un nom de la région. Les ressources étaient largement suffisantes. Alors l’aventure pouvait être au bout du chemin.
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Elena Mirova
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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeLun 19 Sep 2011 - 23:57

La question de la religion qu'abordait les deux femmes dévoilait une partie de leurs âmes encore inexplorées. Louisa avait cessé de croire en Dieu et son passé l'expliquait sûrement. Elena se doutait que le passé de sa patronne et amie était douloureux et mouvementé, mais elle c'était toujours interdite de lui poser la moindre question pour ne pas attiser les cendres de la douleur et raviver le feu des souvenirs de sang et de larmes. Les mains serrant le petit être contre son corps, Elena eu pendant une brève seconde une réflexion qui la fit frissonner. On était finalement peu de chose et il fallait savoir protéger les autres tout en conservant la moindre seconde joyeuse de son existence jalousement dans son esprit.

Toujours est il que la sorcière ne blâma en rien la couturière d'avoir perdu sa croyance. Beaucoup de membres d'Olrun ou du Lys avait eu même perdu ces pensées envers le Seigneur dés leur entrée dans le monde de l'occulte. Mais pour la jeune femme, on pouvait allié l'amour envers Dieu et l'amour envers Olrun. Tous deux n'étaient pas des entités incompatibles.


"La souffrance n'est pas un de ces dons, c'est une conséquence de la malfaisance des hommes."


La sorcière ne cherchait pas à faire renouer Louisa avec ces anciennes croyances, mais, c'était une réalité selon elle, et il fallait énoncer. Puis la conversation dévia sur le baptême des jumeaux. Même non croyante, Louisa voulait leur laissé l'opportunité de croire en Dieu. Le visage légèrement raidit, Elena sentit que Louisa cachait son malaise. Mais la jeune femme ne pipa mot, pour éviter une situation embarrassante. Si elle avait voulu lui en parler, elle l'aurait déjà fait, c'était une évidence.

La baronne s'en remettait à la marraine de sa petite dernière pour organiser le baptême et la cérémonie qui suivrait. Elena fut heureuse que cette tâche lui soit donnée. Elle voyait déjà les décorations, la petite fête en l'honneur des enfants avec la famille des Zimmerman. Elle réfléchissait à tous les détails qui seraient utiles et se jurait de préparer cet évènement avec le plus grand soin dés qu'elle se rentré. Même si à bien y penser, elle ne voulait pas rentrer immédiatement pour profiter des enfants. Son attachement à cette famille se faisait de plus en plus sentir et même au Manoir, elle parlait de plus en plus régulièrement de ces cours avec Luc, et au dîner. Vincent était heureux de voir cette liaison régulière et pleine d'enseignement redonner du baume au cœur à sa sœur.

Enfin vint la question que posait Elena, une question sur le parrain qui pouvait sembler anodine, mais qui était un réel problème pour la sorcière. Et si c'était une femme d'Olrun? Quand Louisa expliqua que le parrain était le même qui avait mis au monde les petits, et qu'elle entendit le prénom d'Antoine, elle fut soulagé et laissa un large sourire avec une petite surprise se dessiner sur son visage. C'était donc cela, ce petit frisson qu'elle avait ressenti. Antoine avait laissé sa trace ici en sauvant les enfants et elle l'avait senti. Depuis que le prêtre était entré dans son esprit pour combattre les affreux souvenirs du fils d'Alicia, il avait laissé un peu de lui en elle. Elle ne savait l'expliquer, mais elle gardait encore un faible lien avec la magie d'Antoine.


"Je connais Monsieur Vaudremont, un très bon artisan. Il a déjà travaillé au Manoir. C'est un homme bon et plein de sens. Il fera sûrement un excellent parrain et je serais ravie de m'organiser avec lui pour le baptême des enfants."


Puis d'un doigt fin et gracieux, elle vint gratouiller le ventre de Lucile en fixant ses grands yeux d'un bleu profond, comme ont tous les bébés. Elle lui souriait sans se forcer et se sentait enfermé dans une belle prison de nuage et de rire d'enfants. Les joues légèrement rougies, la petite se dandinait au grès de chatouilles et des caresses. Tout en cajolant l'enfant, Louisa interrogea Elena sur une chose complètement différente qui pris la jeune femme de court.


"Je ... euh. J'ai voyagé était plus jeune avec mes parents et même parfois seule avec un chaperon. J'aimerai encore voyager tant que je suis encore jeune mais ..."


Elle grimaça et reporta son regard vers le petit ange qui s'endormait au creux de ses bras.


"Mais je ne veux pas le faire seule."


Elle relevait les yeux vers la couturière en rougissant lentement et se sentant idiote. Oui, elle désirait parcourir le monde avec l'homme qui partagerait sa vie, si il le désirait. Sinon elle continuerait de s'évader par l'histoire. Si elle avait été un peu plus fantaisiste, elle aurait aimé être archéologue. C'était une profession très rare et encore mal considérée en tant que tel, elle était encore lié à l'anthropologie et aux sciences humaines. Elena aurait aimé voyager comme dans le roman de Cervantes, Les Travaux de Persille et Sigismonde, sans pour autant subir les affres que les amants subissaient. Comme Sisismonde, elle voulait rester auprès de son amant, mais pas pour que leur amour soit légitime, juste parce qu'elle voulait laissé à son amant le droit le gouter à sa passion pour le monde et l'humanité.


"Et toi? Tu as voyagé?"


Peut-être que Louisa lui offrirait une nouvelle vision du monde, qui la rendrait encline à partir seule, à l'aventure, se plonger dans les cultures à corps perdu.
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeJeu 22 Déc 2011 - 23:52

Pendant quelques secondes le sombre regard de la fileuse fut hanté par la haine d’entant. Ce sentiment si puissant qui l’avait animée et qui l’animerait toujours. Les fantômes de cette femme n’étaient jamais loin. Pour la connaître on ne pouvait faire l’économie de cette noirceur qui la caractérisait. D’ailleurs elle ne s’en cachait pas. Les années avaient démontré à quel point elle était guidée par la passion. Car on ne pouvait attendre d’une louve qu’elle devienne l’agneau. Comme on ne pouvait croire que la paix était affaire de raison.


« C’est au nom de lui que beaucoup d’innocents sont morts entre ces murs. Je ne blâme pas ce dieu. Je condamne ceux qui se servent de lui pour faire le mal.
D’ailleurs il fait erreur sur un point. Certains crimes ne peuvent être pardonnés. Dire amen serait bafouer le souvenir de ceux qui ont soufferts.



Ces mots si durs étaient emplis d’une sorte de sérénité. L’âge offrait cela. Le combat prenait une forme plus lisse comme si le temps arrivait à le tanner. Alors qu’elle serait ce petit corps tiède, Louisa ne pouvait empêcher les pleurs de Mélanie de revenir errer, les larmes de sa mère de couler contre sa paume.


Un sujet plus heureux leur donnait la diversion nécessaire. Romain lui aurait gentiment reproché de laisser une fois de plus les regrets gâter un bel après midi d’été. Il aurait eu raison. De fait ce n’était pas ce qu’elle désirait. Lou n’avait aucun contrôle sur ces ombres latentes. Cependant elle faisait son possible pour ne plus se faire dévorer par elles. Ce n’était pas facile.
Peut-être un sorcier aurait-été à même de la guérir de ses démons ? Parler du charpentier sorcier ramenait les échos de l’accouchement. Sa magie avait eu bien plus défait qu’il n’aurait put l’imaginer sur la mère et ses enfants. Elle avait parfois l’impression que son ventre était encore habité. C’était une sensation déstabilisante.


« Oui c’est un homme de bien. Je dirai même que c’est un magicien. C’est encore mieux si vous vous entendez ma Lucile sera bien entourée. Elle en a besoin.
C’est la plus fragile des quatre tu sais. Je compte sur toi. »



Un petit silence trahissait une autre préoccupation maternelle. Le cas d’Anna l’alarmait de plus en plus. La marque avait prit place dans sa chair. Lou connaissait bien trop les maléfices de ce village pour faire preuve de naïveté. Malheureusement elle était impuissante. Le seul sorcier qu’elle connaissait avait été incapable de l’aider. Les sorcières étaient trop bien cachées pour proposer leur aide.
Mais en voyant la complicité entre la petite et la jeune femme elle souriait. Au moins pour celle-ci il n’y avait aucun souci à se faire. Lou les observait toutes deux avec bienveillance. Elle aimait voir l’harmonie qui pouvait exister entre les femmes. C’étaient bien elles les gardiennes de l’équilibre dans ce bas monde.



« Je vois. Ecoute mes parents avaient quelques amis étrangers. Ma mère surtout. Ils leur arrivent de venir en France.
Je te les présenterai à l’occasion. Qu’en dis-tu ? »



L’entrain de la baronne était aussi sincère qu’il était malicieux. Sans doute était-ce un moyen, de faire profiter à sa protégée, ces choses auxquelles elle avait elle-même renoncé. Ses bras créaient un mouvement de balancier pour guider David vers le sommeil. Elle s’installait confortablement comme la nourrisse qui se prépare à guetter les songes.
Tandis qu’en elle bouillonnait cette âme encore jeune.


« Quand j’étais petite fille mon père m’a un peu montré la Moselle. J’ai vue Paris et j’y vais de temps en temps. C’est une ville fascinante. Elle est si pleine de vie. Si attractive…
Mais j’ai vu la Russie surtout. Une fois. Quand j’étais plus jeune avec Anna. Romain nous avait rejoints. C’était… splendide. Je crois qu’on ne peut pas aimer le froid tant que l’on n’a pas vue son royaume le plus beau. Il faut que tu voies mon pays Elena. »



La main longue se saisissait délicatement d’un verre à demi rempli. Elle indiquait que le second lui était destiné si elle le voulait. La fraîcheur de l’eau était agréable pour sa gorge desséchée. Il faisait trop chaud ici. La dame humidifiait légèrement ses doigts avant d’aller caresser le front de son nourrisson avec douceur.
Elle dessinait le signe que reproduisait souvent sa mère sur sa peau lorsqu’elle était malade. Toutes ces petites choses venaient de loin.


« Je crois qu’il n’y a rien de plus important que de connaître ses racines, de les connaître et d’en prendre soin.
C’est pour cela que je suis si en colère. Personne ne devrait avoir le droit de reprocher à quelqu’un son héritage. Quel qu’en soit la forme. Pour peu que cela fasse de lui quelqu’un de bien. »



Dans l’intimité de cette chambre madame Zimmerman ne se privait d’aucune digression. Son interlocutrice était assez proche des siens pour devoir subir ces élans. Louisa espérait faire comprendre son point de vue. Elles faisaient partie de cette génération sacrifiée et ne pouvait s’empêcher de ranimer le brasier de la révolte. La maturité lui permettait d’écouter les opinions différentes. Mais elle n’était pas patiente devant la bêtise humaine. Jamais elle ne pourrait l’être.
Touts ces hommes, toutes ces femmes, qui se targuaient de protéger n’étaient que des destructeurs. Il venait indéniablement un moment où son discours reprenait sa part. Elena était plus jeune et vigoureuse. C’était à son tour de se battre pour un monde meilleur. C’était aussi l’une des missions quand on avait la responsabilité le bienêtre des nouveaux nés.

Derrière le sourire dormaient des crocs. Il n’y avait rien de plus dangereux qu’une mère orpheline. En se livrant ainsi à son alliée elle la mettait également en garde contre le moindre coup fourré.
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MessageSujet: Re: Une heureuse nouvelle   Une heureuse nouvelle Icon_minitimeLun 26 Déc 2011 - 0:05

Parler religion avait éveillé en son hôte une sorte de haine violente et incontrôlée au sein de son regard. Un regard noir qui semblait s'assombrir encore plus. La bêtise humaine était ce qui rendait cette femme si forte et plein de rage. Elena n'ajoutait rien à cela rebondissait sur cette perche bien trop belle qu'était les voyages. Mais elle n'oublierait jamais ce regard. Elle espérait n'avoir jamais à le croiser et qu'il fut diriger vers elle, pour elle. Elle frissonna malgré la chaleur pesante de la pièce et se décida à garder cette idée au creux de son crâne. Un jour peut-être elle se souviendrait de ce regard et comprendrait qu'elle partageait le même. Un regard noir, qui vociférait toute la haine qu'elles avaient pour le monde et la sottise. Même si elles n'avaient pas les même démons, elles étaient identiques. Une rage extrême. Elena ne l'avait juste jamais éveillée, ou très faiblement. Un jour, elle exploserait, elle éructerait son venin aux visages de ses ennemis pour que leurs expressions se tordent en d'abominable souffrance. Mais pas pour le moment. Pour le moment elle se laissait chaparder sa hargne par une jolie petite frimousse aux joues roses et euh gazouillis attendrissant.

On parla d'Antoine. Louisa parlait d'un magicien ce qui donna un large sourire à la jeune noble. Si seulement elle savait! Ne se rendait-elle pas compte qu'elle était entourée de sorciers et sorcières? Peu important, elle était protégée, car tout ceux qui la côtoyaient plus que par courtoisie l'appréciait. Et puis on dériva encore.

Le voyage, c'était une sorte de passion comme les livres pour Louisa et Elena comprit que ce sujet n'était pas là par hasard. La couturière, comme à son habitude avait sa botte secrète et la sortie fièrement pour la jeune femme. Elle avait vu Paris, et la Moselle. Ah Paris! On lui en avait tellement dit de Paris. Elle y avait mis les pieds une unique fois alors qu'elle n'était encore qu'un bébé emmitouflée dans des langes et des vêtements chauds. C'était en hiver, alors que ses parents partaient dans un pays lointain et froid. Elle avait fait le voyage avec eux vers les terres de glaces pour pleurer sa grand mère qu'elle ne connaîtrait jamais. Louisa avait vu la Russie. Elena aussi, mais elle ne le savait pas. Vincent lui même ne se souvenait de rien de ce voyage. Pourtant il avait bien eu lieu. Et peut-être que cela expliquait pourquoi le nom de la Russie lécha les oreilles de la sorcière avec une douceur incommensurable.

Elle voulait lui présenter de sa famille et Elena ne résista pas à cette question.

"Oh oui évidemment!"

Son empressement trahit son désir de connaissances. Elle avait soif de savoir et même voir. Et la mère des jumeaux eu tout le loisir de s'en rendre compte par cette simple réaction si vive et passionnée. Et puis elle aborda le sujet de la Russie.


"Je crois que j'ai des racines là bas, mais j'ignore complètement si elles sont proches ou non. Peut-être qu'un jour nous pourrions y aller toutes les deux"
s'amusa t'elle.

Et la dame face à elle parla de ces racines en disant que c'était un bien précieux.

"Personne ne devrait avoir le droit de reprocher à
quelqu’un son héritage. Quel qu’en soit la forme. Pour peu que cela
fasse de lui quelqu’un de bien "


Elle n'imaginait pas à quelle point cette phrase était vrai et elle ne put réprimer la tristesse qui remontait à ses yeux. Pas de larmes, mais une profonde solitude soudaine. Ses lèvres tremblèrent. Elle sentit le regard interrogateur de son hôtesse et déglutit. Devait-elle lui dire? Après tout elle avait confiance en elle.

"Il y a de ça quelques années, une rafle à eu lieu et on a brûler plusieurs femmes pour Sorcellerie. J'avais seize ans à peine et je rentrais d'une journée bien chargée au Manoir. Ce jour là on avait brûlé ma mère vive, pour un crime qu'elle n'avait pas commis. On l'a traité de sorcière."


Et même si c'était vrai... Elle ne méritait pas ce sort. Ils ne comprenaient rien! Elles avaient toutes été dupées par ce fichu Oracle qui les avaient mené au gouffre avec grand soin et délice. La jeune femme serra ses mains sur sa robe. Elle redressa son regard, les yeux brillants. Aujourd'hui elle ne pleurait plus, mais elle était meurtrie à jamais.

"Quelques temps plus tard, par cause de chagrin, c'est mon père qu'on enterra."

Elle fit un pause, éprouvée par les paroles qu'elle proférait.

"Lui seule bénéficie d'une tombe digne de ce nom. Et encore, il a fallu se battre avec le prêtre. Alors que nous allons prier très souvent et que nous participons à chaque messe. Nous sommes de fervents croyants et à cause de cette salissure, nous étions mis à l'écart."


Elle ravala sa haine.

"Aujourd'hui je n'en veux plus au prêtre, mais tu ne sais pas à quel point cette phrase devrait être vrai. On ne devrait pas méjuger. Avant d'agir, il faudrait savoir. Et personne ne le fait."


C'est normal, imaginez-vous faisant face à quelque chose d'inconnu. On choisit forcément la solution facile qui consiste à violenter avant de comprendre. N'importe qui agissait comme ça. Mais certains le faisait plus que d'autres. On les appelaient les Inquisiteurs.

"Pardon d'avoir parlé de cela. Parle moi de ton voyage à Paris. J'ai toujours rêvé d'y mettre les pieds."


Il ne fallait pas gâcher cet après-midi délicieux. Elle bu une gorgée de son verre et ne parla plus du passé. Il ne fallait plus y penser.
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