The Witch Slay
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 Parce qu'il y a encore de l'espoir

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Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Parce qu'il y a encore de l'espoir Vide
MessageSujet: Parce qu'il y a encore de l'espoir   Parce qu'il y a encore de l'espoir Icon_minitimeMar 19 Mar 2013 - 6:59

Nerveuse, Viviane regarda par la fenêtre encore une fois. Le soleil allait bientôt passer au-delà de l'horizon, et alors, il serait temps pour elle de partir. Cassandra était en bas, savourant un repas auquel la Prêtresse avait refusé de participer. L'estomac noué par l'appréhension, elle redoutait la soirée qui s'annonçait. Depuis le fiasco du lac et du sous-sol du château de Frauenberg, elle n'était pas tranquille. Elle se sentait traquée, humiliée par ses échecs, et plus que tout, elle avait peur pour les siens. Entre elle et Cassandra, chaque jour, le fossé se creusait un peu plus. Toutes deux dans l'impossibilité de faire des concessions, il ne leur restait que leur confiance mutuelle à s'accorder, confiance oh combien écorchée par les derniers évènements ! Alors qu'elle arpentait nerveusement la pièce, elle porta machinalement la main à son épaule, un réflexe qu'elle avait depuis sa blessure. Adal avait fait un admirable travail, mais être redevable vis-à-vis de lui la mettait mal à l'aise. Aussi impeccable qu’ait été son comportement depuis son admission dans la Tribu, Viviane était toujours incapable de lui accorder sa confiance.

Enfin, l'heure du départ arriva et Viviane quitta l'Hôtel de Saint-Loup pour se rendre à son entrepôt. L'endroit n'était absolument pas sécurisé puisqu'Europe en connaissait l'existence, mais vu l'urgence de la situation, elle n'avait pu faire autrement. Ce soir, se tiendrait une réunion où Viviane expliquerait aux siens ce qui s'était produit dans les sous-sols et comment il convenait d'agir pour la suite.

Elle était la première sur les lieux, et aménagea légèrement l'endroit pour qu'il puisse accueillir tout le monde. Quand les premières de ses sœurs arrivèrent, Viviane leur souhaita à chacune personnellement la bienvenue. Alors que les siens continuaient d'affluer, Viviane attendait l'arrivée d'une personne en particulier. Enfin, plutôt de quelqu'un... Ou de quelque chose... Elle ne savait jamais très bien comment le formuler. Ophéline ou Antoine ? Un chat ou un humain ? Il n'y avait pas vraiment de bonne réponse à cette question, mais l'arrivée de la chose interrompit heureusement les pensées de la Grande Prêtresse.

La conversation silencieuse qui eut lieu alors annonça de biens mauvaises nouvelles à Viviane. Dans la Clairière d'Olrun se trouvait désormais une tour que le chat mettait sous le compte de l'Inquisition. Viviane, inconsciente des arguments qui avaient poussés Antoine à croire une chose aussi profondément stupide le mit immédiatement sur le compte de la Cabale. Europe et Noâz n'avaient pas fini de faire parler d'eux apparemment. Après cet échange silencieux, Viviane prit la parole pour s'adresser aux siens.

« Mes frères et sœurs, je lis dans vos yeux l'inquiétude qui vous ronge. Je sens la peur dans vos cœurs. La cabale nous porté plusieurs coups durs, en dénonçant nos sous-sols à l'Inquisition et en bâtissant une tour dans notre Clairière ! »

Malgré les mois écoulés, il lui était toujours étrange de parler des sous-sols comme étant les siens, ou plutôt, les leurs. Pour elle, malgré tout, ils resteraient toujours le lieu de réunion du Lys Noir et surtout le repère d'Alicia.

« Je sais que la situation n'est pas brillante, je sais qu'Europe et Noâz vont encore tenter de nous affaiblir, de nous attaquer. Pourtant, ce que je sais aussi, c'est que nous sommes là, ce soir, réunis en ce lieu pour montrer que nous n'abandonnons pas. Miracle il doit y avoir ? Miracle il y aura. Tous les jours, tous ensemble, nous œuvrons pour que la paix règne à nouveau en maître à Forbach. Nous avons commencé par réunir les deux Tribus, nous avons entamé des négociations avec le Pax Humanum et nous avons même tendu la main à l'Inquisition ! Et cela, jamais Europe, Noâz ou n'importe qui d'autre pourra nous l'enlever. Nous avons foi en l'avenir, foi en nous, foi en notre pouvoir ! »

Naïve. Malgré tout ce qu'elle avait subi et fait subir aux autres. Malgré Europe, Noâz, Hélion et tout le reste, Viviane avait encore foi en l'avenir. Foi en la possibilité de créer ce miracle. Foi en eux tous. Folle, idiote qu'elle était, elle le savait, mais cela ne comptait pas. Pour les autres, il fallait qu'elle tienne. Pour Cassandra, pour Narcissa, pour Alixe et tous les autres, elle tiendrait.

« Si je vous ai réunis ce soir, c'est pour vous montrer que nous ne devons pas avoir peur. Que nous ne devons pas craindre ! Ensemble, il n'est rien que nous ne puissions mener à bien ! Alors pour l'avenir de Forbach, de nos enfants, nos frères et sœurs, nous continuerons la lutte. Nous continuerons à lutter pour le PLUS GRAND BIEN ! »

Elle avait jeté ces derniers mots comme un cri d'espoir arraché dans la nuit la plus sombre. Jamais rien, à Forbach, ne se passait comme prévu. Jamais...
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Adal Loewenstein
Aguerri(e)
Aguerri(e)
Adal Loewenstein


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MessageSujet: Re: Parce qu'il y a encore de l'espoir   Parce qu'il y a encore de l'espoir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 10:36

La situation n’avait guère changée. Comme toujours, il était un paria, accepté par défaut parmi des pairs qui n’en avaient que le nom et, à vrai dire, voilà plusieurs mois qu’il s’était convaincu de lui-même que rien ne changerait jamais. Bien entendu, il restait toujours deux personnes qui ne se détournaient pas de lui et ne chuchotaient pas à voix basse à chaque fois qu’elles le voyaient. Elisabeth et Alexandrine étaient les seules vers qui il savait pouvoir se tourner avec la certitude de ne pas être ignoré ou rejeté. Et, à dire vrai, c’était suffisant pour lui. Le jeune homme aimait la fille du feu Vicomte d’Hasbauer et qu’elle lui rende son amour, qu’elle soit la première à lui rendre un pareil sentiment, lui suffisait pour affronter toute la dure réalité du monde qui s’offrait à lui et à son regard différent des autres. La mère de la jeune femme avait été un peu plus forcée de l’accepter mais Adal savait qu’elle l’avait fait en âme et conscience et qu’elle croyait sincèrement en lui, bien qu’il était convaincu que s’il devait faire un quelconque mal à Alexandrine, elle lui en ferait payer mille fois le prix. Une réaction normale en tant que mère et, de toute façon, il n’avait aucune intention de blesser la seule femme qui illuminait son cœur alors que le monde entier n’avait que du mépris à lui offrir. Oh, elles avaient toutes les deux tentées de le convaincre que les choses changeraient, qu’il fallait simplement laisser de l’eau couler sous les ponts, que les gens comprendraient, un jour, mais Adal ne le voyait pas de cet œil-là. Les préjugés avaient la vie dure à Forbach et, pour toujours, il resterait cet homme avec ce sang sur les mains, personne ne le verrait autrement, même après dix années, même après un siècle, même après avoir prouvé sa valeur à multiples reprises.

La guérison de la Grande Prêtresse n’avait rien changé. Bien sûr, Adal était loin d’être aussi naïf. Loin de penser qu’une bonne action était loin de pouvoir effacer à elle seule ce qu’il avait pu faire et ce pourquoi on se tenait à l’écart de lui, il ne comprenait simplement pas pourquoi tous ces sorciers et sorcières n’arrêtaient pas de ressasser encore et toujours la même chose. Maintenant membre du Pacte d’Ailrun, il comprenait que certains d’entre eux lui tiennent rancœur, après tout, le Lys Noir s’était réunifié avec Olrun et il avait le sang de sa mère, ancienne Meneuse du Lys sur les mains. Mais ceux d’Olrun, eux, pourquoi le haïssaient-ils tant ? Il n’avait tué personne de ce Clan, mieux encore, il avait protégé l’une des leurs, envers et contre ses propres liens familiaux, sans compter qu’il avait ramené le Grimoire des Ombres. L’avenir avait dit que ce n’était pas nécessairement une bonne chose mais, à l’époque, ils n’avaient aucune raison de lui en vouloir au point de le traiter comme ils l’avaient fait jusqu’à maintenant… Avaient-ils peur qu’ils les trahissent ? Ne comprenaient-ils pas ce qui avait pu motiver ses actes ? Ne comprenaient-ils pas les valeurs qui le poussaient à aller de l’avant ? Ne se rendaient-ils donc pas compte qu’il n’avait rien à faire de leur comportement ? Ils n’étaient pas plus importants pour lui que des paysages banals et grossiers… Seule comptait Alexandrine, l’amour qu’il lui portait. Le reste n’avait aucune importance. Qu’importe les murmures, les regards. Qu’on le haïsse, qu’on le craigne, qu’on le maudisse, il y avait toujours cette barque, cette planche au milieu de l’océan qui lui permettrait de survivre à toutes les tempêtes. Oui… Peu importait d’être un paria pour eux, car lui, au moins, connaissait l’amour et avait pu en saisir toute la valeur.

Malgré tout, il s’était rendu à l’entrepôt. Cette réunion de crise n’augurait rien de bon. Les sous-sols avaient été envahis par l’Inquisition, la Clairière elle-même semblait compromises. L’étau se resserrait rapidement et Adal n’était pas tout à fait sûr de l’issu de cette lutte tripartite où chacun ne faisait qu’essayer de tirer davantage la couverture à lui. Il aurait aimé pouvoir raisonner tout le monde, réveiller les consciences mais il n’était pas comme Adrien. Lui aurait probablement pu trouver les mots, la force et le courage pour affronter tous ceux qui se haïssaient et lui aurait pu les forcer à baisser les armes et à se serrer la main. Mais il n’était plus. A la suite d’Alexandrine, le jeune homme pénétra dans le bâtiment avec un regard pour Viviane qu’il avait salué avec politesse et déférence. Si personne n’avait de respect pour lui, il avait encore suffisamment de respect pour les autres. Ils attendirent que d’autres arrivent, encore et encore, jusqu’à ce que finalement tout le monde soit là, debout, en attendant la suite des évènements qui ne tarda pas. En silence, le jeune homme écouta la Grande Prêtresse prendre la parole. Un discours inspiré, des paroles justes qui se voulaient réconfortantes. « Hauts-les-cœurs » aurait-on pu dire en simplifiant à l’extrême mais était-ce seulement ce dont tout le monde avait besoin ? Il allait falloir trouver des solutions, et rapidement. Cet endroit était loin d’être sûr, comment s’organiser sans un lieu où l’on n’a pas besoin d’écouter sans cesse, à l’affut du moindre bruit suspect ? Toutefois, il se garda d’émettre la moindre remarque. De toute façon l’expérience avait suffisamment montré que personne n’avait rien à faire de ce qu’il pouvait dire ou faire. La plupart des présents agiraient certainement comme s’il n’existait tout simplement pas.

Prenant la main d’Alexandrine, il eut un léger sourire pour elle avant de déposer un léger et discret baiser sur sa joue. Certaines voix s’élevèrent dans l’assemblée face à la Grande Prêtresse. Le temps des interrogations était de mise. Que faire ? Comment le faire ? Restait-il seulement des options à ce groupe en proie au doute ? Adal était un peu trop distrait pour entendre les réponses de celle qui les menait désormais vers un futur bien trop embrumé pour en deviner ne serait-ce que l’aspect. Forbach était perdue dans les ombres et c’était également le cas du Pacte. Soudain, un léger martellement constant attira l’attention de plusieurs d’entre eux, y compris du jeune homme qui leva la tête vers le toit. Pleuvait-il ? Alors que le silence se faisait, une vague rumeur se fit distinctement entendre. Du tonnerre ? Proche de la sortie, le jeune homme se fraya un chemin jusqu’à l’extérieur, accompagné de quelques autres et, visiblement de Viviane. Le spectacle était surprenant : un masse incandescente volait au-dessus d’eux avant de s’étioler en braises lumineuses dans la nuit arrachant quelques exclamations de quelques uns. Silencieux, le regard perdu dans la nuit éclairée par cette pluie de braises lumineuses, ses traits prirent rapidement un masque d’effroi. « Quittez les lieux ! Vite ! » Il s’était écrié sans mise en garde, mais il n’avait jamais eu autant peur qu’on ne le prenne pas au sérieux. Ils fallaient qu’ils le croient, et vite ! Devant les regards médusés et hautains qu’on lui lançait, il opposa une détermination sans faille. « Ouvrez les yeux bon sang ! C’est un signal ! Ce n'est certainement pas un phénomène naturel, et qui d’autre qu’un sorcier pourrait réaliser une telle œuvre ? Une explosion pareille ne manquera pas d’attirer l’Inquisition. Partez ! Dispersez vous et gagnez les ombres. Rentrez chez vous ! » Sans attendre une quelconque confirmation, le jeune homme se précipita à l’intérieur de l’entrepôt et ordonna au reste des sorciers et sorcières présents de décamper. Fuir, mais dans le calme, dans des directions différentes, s’éparpiller en silence. Ne pas laisser une seule chance aux Inquisiteurs qui, peut-être, étaient déjà en chemin. Attrapant la main d’Alexandrine, il lui confia que tout irait bien et l’entraina à l’extérieur où déjà la plupart des sorciers n’avaient pas attendu pour regagner les ombres des ruelles avoisinantes. Il jeta un regard vers Viviane, puis, sa main toujours dans celle de l’ainée des d’Hasbauer, il prit la direction des ombres, le seul refuge et le seul espoir qu’il leur restait, pour l’instant.
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