« J’ignore si tu as beaucoup de liens familiaux, d’amitiés, ou autre dans Forbach. Il te faudra les... Oublier. »

Depuis leur rencontre, Nicholas n’a point cessé de penser à ce qu’elle lui a dit. Il y a de cela quelque temps, ce privé du monde extérieur n’aurait point été un sacrifice pour le violoncelliste… car voyez vous, hormis le luthier… et les membres du lys, Nicholas ne connaissait point de gens, ou du moins il n’était point lié, avec une certaine intimité, à qui que ce soit. Toute fois, il y a de cela quelque temps, sur son chemin alors que la paranoïa semblait l’emporté sur la réalité, elle lui est apparue. Qui était-elle ? Pourquoi leur chemin s’sont-ils croisés en cette journée d’hiver ?

Sombre fou que tu es Nicholas pour être tombé amoureux d’elle.

Lui, amoureux d’elle ? Alors qu’il ne l’a vu que durant qu’une seule soirée ? Le coup de foudre dès le premier regard ce n’est que des histoires pour faire plaisirs aux jeunes fous amoureux de la romance. Ce n’est pas son cas quand même, non il est bien plus mûr que ça ! Et de toute façon, il n’a pas le temps pour les histoires de cœur !

Alors pourquoi conserve-t-il toujours près de lui ce que Joan lui a brodé ? Pourquoi avant de ce coucher Nicholas doit le sortir de sa poche et le contempler durant un instant. Pourquoi n’est-il pas retourner la voir… il faut dire qu’elle n’est plus à l’atelier, chose qu’il a remarqué lors d’une balade en ville. Cette bâtisse délabrée n’est rien sans la dame aux cheveux de feu. Un lieu mort sans grande importance sauf peut-être quelques souvenirs.

La lune défile si rapidement lorsqu’on n’y porte pas attention, un instant le soleil ce coucher et elle s’élève dans les cieux afin de rejoindre les étoiles… puis un ferme les yeux pour revoir à nouveau la lumière du jour refléter sa lumière sur la neige blanche. Voilà déjà que la lune se lève alors que le soleil ce couche à nouveau… l’heure est proche…

Un dernier regard sur le monde extérieur alors que l’archet caresse tendrement les cordes bien tendu de l’instrument. La connaissance l’attend, lui qui est toujours dans une quête éternel de savoir… qui cherche toujours à repousser ses limites. C’est ce qui fait de lui un talentueux violoncelliste… mais qu’en sera-t-il que la sorcellerie ? Certes avec sa tante… cela était facile… elle qui était si douce et généreuse. Il aimait bien la défunte femme… mais elle n’arrivait pas à satisfaire le désir d’apprentissage du jeune Nicholas… heureusement que la musique était là afin de ménager la vieille dame. Cette nouvelle aguerrie est plus jeune et plus vive… du moins c’est l’impression qu’elle a donnée à notre jeune homme. Impressionnante… voir un peu terrifiante… mais ô combien fascinante et charmante. Cette dualité de caractéristique chez elle fait même un peu rougir Nicholas lorsqu’il y pense. Enfin… mieux vaut chasser cela de son esprit, mieux vaut chasser le monde entier de sa tête.

Déposant l’instrument dans sa caisse de protection… conservant près de lui la broderie de Joan, Nicholas regarda le soleil ce coucher à travers sa fenêtre avant de fermer la porte de sa chambre et de quitter vers le monde sombre des sous-sols du château. Un pied devant l’autre, il n’y a point de retour en arrière.

Est-ce cela t’as destiné Nicholas ? Est-ce pour cela que ta mère est passé de l’autre côté ? Est-ce pour emprunter cette même voie que tu as mis fin aux jours de ton père ? Qui es-tu réellement Nicholas ?