Sa mère était une bergère
Elle tapinait dans les champs
Son père était un trouvère
Il vivait de ses chants

Tout jeune déjà, il montra qu’il avait du gout
En choisissant pour fiancée un joli bout.
Des yeux de biches, de superbes lèvres,
Elle se nommait Trèfle et vivait sa vie de chèvre.

De cet idylle si tôt condamnée
Ne naquit hélas aucun bébé
Mais de qui parle t on ?
De quel avorton ?

C’est notre Lorenzo
Maestriano
C’est notre Lorenzi
Maestriani

Adulte, il voulut parcourir le monde
Plier à sa loi les femmes fécondes
Le premier coup qu’il tira, en dehors
De sa chèvre, ce fut avec de l’or

Frustré, blasé, dur et froid
Nul ne voulait suivre sa loi
Il devint alors pire qu’un avocat
Et sa vengeance terrible sera

C’est notre Lorenzo
Maestriano
C’est notre Lorenzi
Maestriani

Il fut nommé à Forbach
Après avoir sauté un gros sac
La fille du duc dis t on
Quelle récompense pour flatter un con !

Depuis, en grand seigneur il se comporte
Exige que devant lui on ouvre les portes
Et fait désormais le boulot des Corbacs
Inquisiteurs à Forbach

Car…

C’est notre Lorenzo
Maestriano
C’est notre Lorenzi
Maestriani

Sors donc, créature éphémère et lumineuse
De ton amas de noire obscurité enfouie;
Dans le levant tu rends les âmes plus heureuses
Qui chantent en retour ta sagesse infinie.

Tu les as délivrées du malheur, incessant
Entends pour toujours les vivats retentissants.
Le peuple crie ton nom! Car à présent pour eux
Tu seras un miracle espéré, inouï,
Le reflet des esprits
Supérieurs et pieux.

A côté de ta force, que reste-t-il de lui?
Egaré dans un théâtre où tous lui échappent
Une scène morbide, sans amour, sans amis;
Ses vices et ses fables sans peine le rattrapent.

Il a tout le pouvoir qu’il veut entre les mains
Mais seul il restera, aujourd’hui et demain.
Ridicule existence méprisable et abjecte,
Repens-toi donc avant que ce ne soit trop tard;
Car de ton cœur le noir
Est devenu infect.

La belle Oracle au blanc poneeeey
Menait l’armée des Sorcièèères ;
Avec sagesse elle régnaaaait
Sur le fier peuple des mystèèères!

Un jour elle et les siennes partiiiirent
Pour un combat sans lendemaaaiiiiin…
Mais elles ne devaient pas failliiiir
Ni se plier face au destiiiiin!

Les troupes de Maestrianiiii
Etaient un tas de clowns bouffiiiiss
Embourbés dans leurs auras noooires
Et qui suintaient d’hideux cafaaaards!

Voilà que sur le champ de gueeeerre
L’Oracle sortit deux de ses laaaames,
Qui sous les yeux de ses confrèèèères
Se mirent à cracher les flaaaammes!

Et quand la belle Oracle passaaaaa
Tout ne fut que perte et fracaaaas
Semant peur et désolatiooonnn
Chez l'ennemie populatioooonnn!

Maestriani et les sieeens
N’eurent point le temps de se défeeendre :
Ils repartirent comme des chieeens
Avec la queue entre les jaaaambes!

Les adversaires furent vaincuuuus
Et s’enfuirent donc sans un saluuuut;
La belle Oracle avait gagnéééééé
La bataille les doigts dans l'nezzzzz!!

Sa pâle lueur est bien descendue des cieux
L’âme façonnée par le Miséricordieux
Apportant aux hommes le pardon si précieux
Elle est la sublime larme versée par Dieu

Son obscure ombre est en l’homme à l’esprit vicieux
Le corps empli de sombres désirs insidieux
Imposant au peuple ses desseins disgracieux
Il est le tyran de Forbach le plus odieux