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 Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo

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Lorenzo Maestriani
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Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Vide
MessageSujet: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 17:45

Il n’avait donné aucun ordre concernant cette opération là. Impossible ! N’importe lequel de ces maladroits aurait pu commettre l’infime erreur qui aurait permit à l’Oracle de s’échapper. Et cela il ne l’aurait accepté pour rien au monde, pas après avoir saisi la balle au bond lorsque cette petite garce avait révélé ses intentions à la ville entière. C’était lui qui avait mis une fin brutale à sa tentative de fuite et maintenant c’était lui, et lui seul, qui allait se charger de ce qui devait être fait. Il lui fallait des aveux, ce qui était plus ou moins secondaire lorsqu’on prenait quelqu’un en flagrant délit, mais surtout quelques réponses concernant ses motivations. Sans compter qu’il avait une promesse à tenir. Trimballant la jeune fille inerte sur ses épaules, il descendit dans les cachots de la Collégiale. Traversant les couloirs sombres à peine éclairés de quelques torches murales flamboyantes éparses, il semblait parfaitement savoir où il allait, et pour cause, c’était le cas ! Un seul endroit conviendrait pour ce qu’il voulait faire et compte-tenu des pouvoirs de l’Oracle, c’était la seule pièce où elle ne pourrait rien tenter et où elle serait totalement entre les mains de Lorenzo. Il lui serait alors plus facile d’obtenir ce qu’il voulait et ce ne serait finalement qu’une question de temps.

Tourner à droite, tourner à gauche, remonter le couloir jusqu’au bout, prendre encore à gauche, dernière porte à droite. Il vérifia que la jeune fille était encore inconsciente et ouvrit la lourde porte métallique qui s’ouvrit dans un grincement d’outre-tombe. A l’intérieur de la pièce, les flambeaux du couloir projetèrent un peu de lumière, suffisamment pour distinguer la forme d’une chaise et d’une table, mais pas assez pour pouvoir déterminer précisément les contours de la pièce. Il s’agissait d’une cellule sans aucune lumière, ni naturelle – car elle était sans fenêtre ou soupirail – ni artificielle – car elle ne possédait aucune torche. Le Comte entra dans la cellule et déposa l’Oracle sur la chaise. Cette dernière était particulièrement pratique. En effet, elle possédait quelques barreaux très utiles dans la détention d’une personne. Le premier d’entre eux se situait sur le dossier de la chaise. Vertical, il permettait au Comte de faire passer les menottes de l’Oracle pour, non seulement attacher ses mains derrière son dos, mais également attacher le tout au dossier de la chaise. Il lui avait bien fallu d’abord détacher l’Oracle, mais il avait prit toutes les précautions nécessaires si jamais elle avait décidé de jouer la fausse inconsciente et tenté de s’échapper. Qu’elle soit une petite fille noble ne cachait pas aux yeux de Maestriani le monstre qu’elle était en réalité et il ne la voyait que comme ça. L’autre avantage de cette chaise résidait en un barreau situé entre les deux pieds avant du meuble de bois. En effet, à l’aide d’une deuxième paire de menottes, il était alors aisé d’attacher les pieds de l’inconsciente tout en faisant passer l’outil en métal autour du barreau, enchainant ainsi, tout comme les mains, les pieds entre eux et également, tout cela en même temps, à la chaise elle-même. Une personne quelconque n’aurait jamais pu s’échapper même sans cette précaution, mais Lorenzo ne sous-estimait pas l’Oracle et au moins maintenant il était certains qu’elle ne pourrait pas aller bien loin, surtout pas avec la chaise.

Il laissa filer son léger rictus avant d’approcher de la table et d’y déposer une chandelle sur le bout de la table, tout proche de la chaise où gisait la petite Alexandrine. Il l’alluma, après avoir craqué une allumette, et vérifia que seule une petite zone, très proche de l’Oracle, était éclairée de cette façon. La pauvre n’y verrait rien, juste son propre corps, sa chaise, un bout de la table, et le miroir qui lui faisait face. Lorenzo avait descendu ce dernier de ses appartements, il n’était là que pour achever toute cette mise en scène. Elle n’y verrait que son pitoyable reflet et sa fin… Une ombre passa dans l’encadrement de la porte, le Comte se retourna et opina de la tête avant d’indiquer un coin de la pièce encore plongé dans l’obscurité, malgré la bougie et les torches extérieures. Le moment était venu, le Jugement et la Fin n’avaient jamais été aussi proches que jamais. Il ferma la lourde porte qui émit un léger grincement de protestation devant tant d’empressement et tourna la clef avant de l’enlever de la serrure et de la mettre dans l’une de ses poches. Désormais la pièce était éclairée à la seule lueur de la bougie et sa grande majorité se trouvait dans l’ombre. Sans se presser, et tout en restant hors de la lumière, il dégagea sans tendresse le bandeau de la tête de l’Oracle. Celle-ci pouvait à présent contempler la pièce, plongée presque entièrement dans le noir. Elle pouvait ainsi admirer la petite flamme sur la table, elle pouvait regarder sa propre silhouette enchainée à la chaise, soit directement, soit par le biais du grand miroir face à elle. Lorenzo, lui, s’était déjà placé dans un coin de la pièce, plongé dans le noir, indiscernable pour elle, tout comme l’homme qui était derrière elle. Invisibles certes, mais le Comte ne doutait pas qu’elle ressentait leur présence, du moins le ferait-elle lorsqu’elle serait éveillée. Il attendit que ce fusse le cas avant de prendre la parole :


« - Au cas où votre mémoire défaillirait légèrement suite à votre violente chute, je me permet de vous rappeler que votre sinistre plan a échoué. Pour votre gouverne, vous êtes également très loin dans les profondeurs de la Collégiale aussi n’attendez pas à ce que quelqu’un vienne voir ce qu’il se passe si vous vous décidiez à tenter d’appeler à l’aide. Quoiqu’il en soit, je pense que, de toute façon, personne ne répondrait, étant donné que vous les avez tous trahis. »

Il marqua un silence, sans bouger puis rajouta, sans cesser de fixer l’Oracle depuis les Ombres, parfaitement intouchable.


« - Mais si vous me racontiez plutôt qui vous êtes vraiment, ce que aviez l’intention de faire exactement ? J’aimerais vérifier quelques théories. Non pas que ce soit primordial non, à vrai dire, je m’en fiche un peu, l’essentiel et le plus important je le sais déjà, mais je suis un peu curieux à votre sujet, surtout maintenant que vous ne représentez plus une réelle menace, tout au plus une épine dans le pied déjà enlevée, prête à être lancée dans la nature puis oubliée rapidement. »
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L'Oracle
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MessageSujet: Re: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 1:41

Groggy, elle avait plus ou moins senti que son corps se faisait transporter comme un sac de farine. Elle avait commencé à se réveiller lorsqu’elle avait senti des mains fermes l’harnacher à ce qui semblait être une chaise des plus vétustes face aux confortables velours qu’elle avait connu ces derniers mois. Ses poignets et chevilles lui faisaient mal, la morsure du fer lui tailladait la peau et la lourdeur de l’acier tendait douloureusement ses membres. La fatigue mentale qu’elle ressentait actuellement l’empêchait de détacher son esprit de son corps comme elle savait le faire habituellement. Ses yeux avaient commencé à rouler dans ses orbites à la recherche de lumière quand elle entendit le grincement puis le bruit de la clef dans la serrure, mais elle n’y voyait strictement rien.

Le bandeau devant ses yeux lui fut retiré. D’abord péniblement éblouie, une douleur aigüe au niveau du front la ramena quelques minutes auparavant dans la forêt. Elle se souvint de la course poursuite. Elle courrait et courrait de toutes ses forces pour atteindre la forêt et s’y cacher mais Lorenzo lui avait sauté dessus et le front de l’Oracle avait violemment cogné le sol lui arrachant un cri de douleur. Puis il l’avait attachée et elle avait subitement perdu connaissance. Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre pleinement conscience et récupérer tous ses moyens. Elle poussait des cris malgré la certitude de n’être ni entendue, ni écoutée et encore moins sauvée, malgré les avertissements de Lorenzo. Elle l’avait reconnu grâce à sa voix et surtout son accent, pas seulement le timbre sudiste, plutôt le ton arrogant et terriblement assuré. Ah ça pour sûr elle avait bien trouvé adversaire à sa taille face à cet homme – enfin, façon de parler.


« COMMENT OSEZ-VOUS FAIRE CA A UNE GAMINE ?!! »

L’Oracle n’avait plus nul espoir d’être crédible dans son rôle de petite sainte. Elle désirait à présent jouer la carte de la victime malmenée. Après tout, son corps était celui d’Alexandrine et non le sien. Ah quand elle y pensait… Ce couple d’Hasbauer, quelle belle bande de cruches ! Laisser leur fille entre ses doigts à elle. Quelle inconscience… Remarque, ils n’avaient pas vraiment eu le choix. Puis il aurait été tout à fait égoïste de retenir l’Oracle alors qu’elle promettait l’exorcisme de tout un comté. La nature profondément généreuse du Vicomte et de sa femme avait presque permis l’extinction de l’humanité. Il s’en était véritablement fallu de peu.

Elle ne distinguait pas grand-chose, mais elle avait repéré rapidement la source de lumière responsable de sa migraine : une misérable bougie posée sur ce qui semblait être une commode ou une table. Elle eut alors quelques instants l’impression d’être spectatrice de la pitoyable scène dont elle était le fixe protagoniste. Elle comprit rapidement que non. Il s’agissait simplement d’un immense miroir posé devant elle dans lequel elle parvenait tout jute à distinguer sa propre silhouette illuminée par la bougie à sa droite. Quelle mise en scène ronflante ! Et Lorenzo qui débitait ses paroles… L’Oracle en avait déjà assez. Il semblait seul en ce lieu. Quelle délicieuse erreur… Elle devait à tous prix l’amadouer et le mener à se montrer à la lumière de cette bougie. Elle pourrait ainsi changer de corps et être toute puissante dans la peau du dirigeant de Forbach.

Sans doute le plus efficace dans sa démarche serait-il de répondre docilement au Conti afin de gagner sa confiance. Après tout elle n’avait plus grand-chose à lui cacher, puis une fois possédé il ne pourrait raconter son histoire à personne. Il fallait l’amener devant la bougie, le captiver, l’intéresser. Et pour ce faire… nul besoin d’inventer une histoire rocambolesque… L’Oracle esquissa un sourire cruel. Elle allait tout bonnement lui raconter l’histoire-même de Forbach, toute l’histoire, dans ses moindres détails…


« Très bien Seigneur Maestriani, écoutez bien notre récit car nul autre en ce monde n’en connait autant que nous sur ce sombre comté dont les cieux semblent avoir avorté…

Approchez-vous et écoutez notre secret, les arcanes de Forbach, le Récit de l’Oracle… »


L’Oracle avait terminé son récit à voix très basse pour forcer Lorenzo à s’approcher plus près d’elle.

« À vous à présent Lorenzo, dites-nous qui vous êtes, placez-vous à la lumière, ne vous cachez pas ! »
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Lorenzo Maestriani
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MessageSujet: Re: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 15:32

Il n'avait pas fallu longtemps avant que l'Oracle ne s'éveille. Sa réaction fit d'ailleurs ressentir à Lorenzo un sentiment de puissance très agréable. Bien entendu, il tempéra cette réaction. Si presque tout était gagné, le moindre faux-pas pouvait encore tout faire basculer et il était inconcevable d'échouer si près du but. Malgré son injonction suggérée de ne pas tenter vainement de s'égosiller pour appeler à l'aide, le corps de la petite Alexandrine, car c'était uniquement ça, un simple petit pantin de chair et d'os obéissant à une volonté beaucoup plus noire que l'âme d'un enfant, se mit à pousser de grands cris. Essayait-elle malgré tout de chercher une quelconque aide extérieure ? Pensait-elle vraiment qu'il y avait quelqu'un derrière la porte de fer ? Il est difficile de savoir ce que peu imaginer quelqu'un face à la fin imminente, que ce soit un homme ou tout autre créature capable de mourir, d'une manière ou d'une autre. Toutefois, il était amusant de voir que pendant quelques instants l'Oracle, si posée et réfléchie, avait réussi à perdre son sang-froid. Elle n'était finalement rien de plus qu'un Homme doué de quelques pouvoirs supplémentaires.

Lorsqu'elle se posa en victime, ou plutôt lorsqu'elle posa le corps d'Alexandrine en victime, Lorenzo s'amusa dans son coin d'ombre. Il savait qu'Adrien était là et lui avait peut-être été sensible à cette phrase, mais il avait des instructions, comme celle de ne se révéler que lorsque le Comte le jugerait adéquat. Puis, qui plus est, le Vicomte devait savoir qu'il n'y avait là rien qu'on ne pouvait soigner par quelques pansements et cataplasmes. De simples éraflures, qui valaient surement bien moins que la vie de sa propre fille que Lorenzo avait promis de sauver. Bien entendu, c'est ce que ce dernier pensait aussi. Il n'était pas de précautions trop grandes lorsqu'il s'agissait de maîtriser une créature au pouvoir farouchement dangereux. Pour mettre court à ce débat, il répondit :


« - Nous savons vous et moi qu'il n'y a là rien de bien difficile à soigner. Je n'ai pas entravé et séquestré une gamine, mais bel et bien autre chose, qui, pour se jouer de la population de Forbach a pris le corps d'une innocente jeune fille de ce Comté. Il n'est nulle précaution trop grande pour faire en sorte que vous ne puissiez rien tenter avant que j'en ai terminé avec vous. D'ailleurs, vous devriez vous estimer heureuse, dans un autre endroit, vous auriez été beaucoup bien moins traitée. »

Bien entendu, cela aurait eu lieu dans un endroit où personne n'aurait eu que faire de la petite Alexandrine. Lorenzo lui-même n'en aurait eu que faire s'il n'avait pas estimé intéressant l'idée de passer pour le sauveur d'une petite fille innocente, un héros immaculé aux yeux de la ville de Forbach. L'administrateur imposé et redouté devienant le sauveur inespéré d'une ville en détresse. De quoi flatter l'égo de n'importe quelle personne, aussi modeste puisse-t-elle être. C'est à cette condition qu'il avait « accepté » de lui-même de considérer le fait de ménager le corps de la petite Alexandrine, dans certaines mesures, pour lui permettre de survivre à l'Oracle, qui, elle, trépasserait bien assez tôt. Pour l'heure, Lorenzo avait besoin de savoir quelques menues histoires, à vrai dire, il n'en avait pas vraiment besoin, mais toute information saisie au vol pourrait toujours être utile par la suite. Il savait déjà énormément de choses, mais une créature comme elle pouvait toujours révéler une petite once de renseignements utiles à retenir. Il fut d'ailleurs surpris qu'elle se livre si facilement. Bien entendu, elle pensait surement endormir sa vigilance en collaborant. On est toujours plus enclin à faire confiance à quelqu'un qui répond à vos questions, qu'à quelqu'un qui essaye de les éluder. Toutefois, le Comte n'était pas dupe et rien, rien du tout, ne viendrait entâcher la réussite de son plan.

Lorsqu'elle eut fini son récit et qu'elle eut corroboré de nombreuses informations qu'il possédait déjà sous forme d'hypothèse, la voix de l'Oracle n'était presque plus qu'un chuchotement. Malheureusement pour elle, cette salle, faites de lourdes pierres froides, avait une accoustique véritablement exceptionnelle et il n'eut même pas besoin de faire un pas en avant pour tout entendre. Bien entendu, il n'aurait pas bougé d'un cil, même si cela aurait entrainé la « perte » de la fin du récit. La mort de l'Oracle valait bien plus que tout autre information qu'elle aurait pu fournir. Le récit avait été passionnant et le Vicomte devait en avoir profité aussi, ce qui ne changeait rien de toute façon. Il était beaucoup trop tard pour faire marche-arrière et le désir de sauver sa fille était extrêmement plus fort que tout. De cela, le Comte en était convaincu, car il avait pu le sentir lorsqu'il avait rencontré Adrien dans son bureau. Lorsqu'ils avaient parlé de l'opportunité de ce soir-là, de ce que devrait faire le Vicomte pour sauver sa fille, et la lueur dans son regard lorsqu'il avait accepté ne trompait pas. Cet homme avait choisi de se sacrifier pour que sa fille vive, et rien au monde n'aurait pu le faire changer d'avis, absolument rien.


« - Cette histoire est tout bonnement passionnante, vous m'avez offert de brillantes confirmations concernant mes opinions au sujet de cette belle ville. Je suis maintenant convaincu d'être un homme particulièrement chanceux. »

Il n'avait pas bougé du mur, restant dans l'ombre, mais l'instant de silence qui suivit sa dernière phrase n'était pas un très bon signe pour l'Oracle, ce qui se confirma lorsqu'il reprit la parole :

« - Néanmoins, malgré votre impeccable volonté de m'être agréable, vous n'aurez pas ma clémence et vous ne provoquerez pas l'erreur que vous attendez de moi. Il est grand temps de laisser la gestion de ce monde aux Hommes et non de tenter de la donner à quelques créatures démoniaques. C'est maintenant que vous allez mourir Oracle, et Forbach sera définitivement libérée de votre Joug. »
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
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Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 15:33

Adrien était rentré dans la pièce bien avant que tout ne commence. Il avait regardé faire Lorenzo. Il s'était mis dans un coin, dans la pénombre, derrière l'Oracle, derrière le corps de sa fille qui n'était encore qu'un patin sans ficelles. Il avait regardé Lorenzo attacher solidement l'enveloppe charnelle à l'unique chaise de cette pièce lugubre. Bien que la petite fille en garderait surement quelques traces pendant quelques temps, il n'avait pas protesté devant la rudesse du Comte. Ce dernier lui avait tout bonnement demandé de rester invisible, jusqu'à ce qu'il lui donne le signal d'agir. A cette seule condition, la petite Alexandrine pourrait être sauvée, bien entendu, au détriment de sa propre vie. Cela ne lui posait pas de problèmes, il avait suffisamment vécu dans ce monde, suffisamment profité de la vie et de ses bienfaits pour passer son tour. Alexandrine, elle, n'avait pas encore finit de grandir, devait encore connaître l'Amour, la Joie, le Bonheur. Toutes ces choses que le Vicomte connaissait déjà, et, comme on pouvait s'en douter, il en tirait une immense joie de savoir que sa fille pourrait vivre la même chose que lui. Bien entendu, personne à part Lorenzo n'était au courant de ce qu'allait faire Adrien, mais c'était mieux ainsi.

La première concernée était sa femme, mais jamais elle n'aurait accepté qu'il se sacrifie pour sauver Alexandrine. Non pas qu'elle n'aimait pas sa fille, mais elle aurait surement voulu se sacrifier à la place, prétextant qu'il était plus important qu'elle, que ce soit dans le Clan Olrun, ou dans la vie politique de Forbach. Il aurait peut-être fini par la convaincre que ce n'était pas le cas, et que s'il devait disparaître, il n'y aurait jamais eu de meilleur remplaçant qu'elle-même. Elle n'avait pas à jalouser ses connaissances magiques, tout comme politique, et il la connaissait suffisamment elle pour savoir qu'elle aurait pu largement marcher dans ses pas, tant comme Prêtresse ou femme de pouvoir. Bien au contraire, elle aurait eu surement plus de réussite dans ses entreprises qu'il n'en eut jamais, car elle bénéficiait d'une aptitude à agir plutôt que de trop réfléchir. Oui, Elisabeth valait bien mieux que lui, lui qui n'avait qu'échoué partout là où il avait voulu tenter quelque chose. Il avait perdu le dialogue avec Alicia, et surement là une possibilité de réduire l'écart entre les deux clans. Et il n'avait pas non plus vraiment tenu les rennes du Comté, du moins pas sans en faire pâtir sa propre vie privée. C'était sa faute si Alexandrine était maintenant sur cette chaise dominée par cette « Oracle », sa faute à lui, et à personne d'autres. Après tout, est-ce que cela aurait eu lieu s'il avait été présent ? Aurait-elle disparue quand même ? L'Oracle s'en serait prise à un autre enfant, ou une autre personne, mais Alexandrine n'aurait pas été impliquée... Si seulement... Mais il n'était plus question de « si », il était trop tard maintenant, et il fallait agir. Il ne restait plus que ça.

Perdu dans ses pensées, il ne prêta pas attention au récit de l'Oracle, l'Histoire, il la connaissait déjà, dans presque tous ses tenants et aboutissants. Mener une double vie était éprouvant, mais cela permettait d'avoir accès à pas mal d'informations. Et de toute façon, cela ne le concernait plus. D'ici quelques minutes il passerait de vie à trépas et sa fille vivrait. C'était tout ce qui importait. Il se rappela divers moments de sa vie comme la première rencontre avec Elisabeth, le jour du mariage. Comment leur amour s'était construit malgré cet arrangement. Comment il l'avait faite sienne jour après jour, pas après pas, apprivoisant son coeur avec délicatesse et amour. Comment elle lui avait fait connaître le bonheur dans ses bras, puis en lui faisant un enfant... Alexandrine. Il se rappela de ces premiers moments qu'ils avaient vécu tous les trois. Il y eu ensuite un nouvel enfant, Léonce. Lui aussi avait rempli le coeur d'Adrien de bonheur et de joie. Il était un homme heureux et comblé, il l'avait toujours été, il l'était toujours... Il avait eu une vie de bonheur, avec son lot de responsabilités, de catastrophes, de malheurs, mais il avait toujours vécu heureux et il mourrait heureux. Heureux de savoir que sa fille vivrait.

Certains points noirs entachaient un peu ce bonheur, mais il avait essayé de les effacer avant de partir. Une lettre était destinée à sa femme. Il l'avait donné à son meilleur ami, pour que celui-ci ne lui la remette que lorsqu'il apprendrait la mort d'Adrien. Il avait bien entendu posé des questions, mais le Vicomte s'était contenté de dire que sa vie avait été bien remplie et qu'il fallait laisser la place aux autres. Dans cette lettre-là, il disait à sa femme combien il était désolé de lui avoir menti juste avant la fin, et qu'il espérait qu'elle lui pardonne cette faute entre eux deux. Il lui disait également qu'il l'aimait plus que tout au monde et qu'il l'aimerait toujours, bien au-delà de la mort. Que peut-être ils se reverraient dans un autre monde, peut-être plus heureux encore celui-là, bien qu'il doutait qu'il puisse exister une autre vie plus heureuse que celle qu'il eut dans ce monde-ci. Qu'elle ne devait pas porter le deuil trop longtemps, tourner la page mais ne pas l'oublier. Qu'il serait toujours là à veiller sur elle, n'importe où et n'importe quand et que si le doute devait l'assaillir, il lui suffirait de regarder vers le ciel, et, depuis les étoiles, il la contemplerait, bienveillant comme à son habitude, réchauffant ainsi son coeur et étouffant ses peines et ses doutes.

Il y avait également une lettre pour Europe, qui elle aussi ne devait être livrée que lorsque la mort serait effectivement annoncée. Dans cette lettre, Adrien voulait adresser quelques mots d'adieu à celle qui était désormais la Grande Prêtresse, mais aussi celle avec qui il voulait renouer une amitié avant de partir. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus et où elle lui avait explicitement demandé de la laisser tranquille, mais il avait regretté cette décision et il voulait qu'elle le sache, qu'il lui demandait pardon et qu'il la soutiendrait toujours dans ses choix, si durs à faire dans sa position. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y avait également une lettre pour Alicia. Celle-là il ne savait même pas si elle serait ouverte, peut-être la Comtesse la brulerait-elle immédiatement sans savoir ce qu'elle contenait... Il espérait que non. Il y avait également une petite lettre, plus générale, pour les habitants de Forbach, qui avaient tous une petite place dans son coeur et qu'il avait juré de servir jusqu'à la fin.

Adrien sortit de sa mémoire lorsque le Comte reprit la parole. Tout avait surement été dit, la conclusion était plus proche que jamais. Pourtant le Vicomte ne tremblait pas. C'était son choix, sa destinée. Il mourrait comme il l'avait décidé. Peu de gens avaient eu droit à cette opportunité. Il mourrait pour sa fille. C'était le plus important. Vint alors le signal, le début de la fin, de la fin de l'Oracle, de la fin d'Adrien d'Hasbauer, et le début du renouveau d'Alexandrine, et de Forbach...


* Je suis désolé Elisabeth... Puisses-tu me pardonner mon silence... *

Il serra davantage l'arme qu'il tenait à la main, et d'un geste du doit, l'arma. Un petit * clic * se fit entendre dans le noir et Adrien s'avança derrière l'Oracle. L'arme pointée sur sa fille, le Vicomte entra dans la lumière. Contemplant sa fille par le biais du miroir, il croisa le reflet de son regard avant de dire :

« - Pardonne moi, Alexandrine... »

Et le bruit d'un tir de pistolet, retentit...
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MessageSujet: Re: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 18:38

Les narines de l’Oracle frétillèrent. Ses sourcils se froncèrent. Mais quelle était cette odeur ? Une odeur sombre. Celle de la défaite ? Lorenzo était resté tapi dans l’ombre. L’Oracle n’avait pas gagné sa miséricorde, juste un peu plus de temps. Qu’il était dérisoire pour un être de sa nature aux tendances de durée vie millénaires de gagner des minutes… Lorenzo n’avait pas bougé. Probablement n’avait-il quasiment pas entendu la fin de son récit. Il ne l’avait pas interrompue. Il avait vu clair dans son jeu. C’était ainsi depuis le premier jour ! Mais comment avait-il fait ?! En y repensant ce n’était pas bien compliqué… Une bonne observation et une analyse correcte, un désir illimité de contrôle et un sens relatif de la contradiction et il avait bien vite fait de comprendre comment elle fonctionnait et donc comment se prémunir de son pouvoir… Mais il ne savait pas tout de l’étendu de son pouvoir. Et elle conservait en elle l’espoir fou d’un retournement de situation à tout moment. Elle le traquait implacablement du regard comme un prédateur en laisse. Elle devait à tous prix le localiser. Ensuite elle pourrait utiliser sa force surhumaine pour briser les barreaux de la chaise, se libérer, quitte à y laisser une main ou un pied, après tout elle pouvait bien s’en séparer puisqu’elle ne comptait plus loger bien longtemps en Alexandrine… Oui elle se libérerait, brandirait la bougie dans la direction de Lorenzo et aurait à jamais le contrôle de son corps ! Il lui faudrait simplement retrouver encore un peu de forces. Il lui fallait du temps !

« Oh non Lorenzo, vous n’êtes pas un homme chanceux, nous croyons que vous êtes un homme intelligent. Vous avez su nous voir telle que nous sommes. Détaillez-nous donc la prodigieuse analyse que vous avez menée. C’est la dernière volonté d’une condamnée à mort… »

Les narines de l’Oracle frétillèrent et la fillette éternua. Ses sourcils à nouveau se froncèrent. Quelle étrange odeur… Une odeur sombre, oui, mais pas seulement. Elle la renvoyait à quelque chose de son passé. À l’enfer, à la mort… Quelque chose de minéral… Ca y est ! Elle se souvenait à présent. C’était une odeur de poudre ! Son regard se fit drôlement interrogateur tout à coup. Lorenzo s’était tu ce qui n’était pas en son habitude… L’Oracle fixa le beau miroir ouvragé face à elle. Le temps semblait s’être suspendu. Elle était là, immobile dans les ténèbres et le silence. Puis le grand miroir lui dévoila la présence qui s’avançait derrière elle à la lumière diffuse de la bougie suintante de cire. L’Oracle aurait normalement souri en reconnaissant Adrien, le pauvre Adrien qu’elle avait totalement abusé. Mais une chose dans son regard la sommait de ne pas rire, de ne pas espérer, de ne pas croire, de ne pas penser, de ne pas juger, de ne pas respirer, de ne pas continuer à vivre. Elle aperçut alors le canon de son pistolet pointer dans la lumière, visant sa tête. L’Oracle confortée dans son pressentiment ne put retenir un hurlement : « NON !!! ». Adrien demanda pardon à sa fille. L’Oracle impuissante suivit la douloureuse contraction de l’index du vicomte…

Sans plus attendre elle jeta violemment tout le frêle poids de son corps sur le dossier de la chaise en poussant brusquement sur la pointe de es pieds. L’impulsion renforcée par l’énergie du désespoir lui permit de basculer violemment en arrière alors que le coup de feu partit droit vers le miroir dans la direction où se trouvait la tête de l’Oracle quelques fractions de seconde plus tôt.

L’Oracle au sol pouvait à présent avoir un contact direct avec les yeux d’Adrien. Elle l’invectiva d’un
« Pauvre fou ! » qu’elle ponctua d’un long rire cruel. Le corps d’Alexandrine secoué de soubresauts incontrôlables provoqués par le fou rire de l’Oracle se désanima petit à petit et la pauvre petite fut bientôt laissée inerte au sol. Ses paupières se refermèrent en silence alors qu’Adrien fut à son tour en proie au fou rire de l’Oracle démoniaque. Elle était à présent en lui, toute puissante. Elle riait de la médiocrité du plan du Conti. Elle observa quelques instants son ancien corps de fillette pitoyable et immobile, harnaché à une chaise sinistre. Puis son regard remonta et elle observa l’allure qu’elle avait dans ce nouveau corps. Il n’y avait pas à dire, le Vicomte avait une grande classe… Mais son admiration fut rapidement interrompue par un premier constat : Lorenzo était toujours silencieux, suivi d’un second : le miroir était intacte. Adrien avait tiré droit sur elle, elle avait évité la trajectoire en tombant en arrière, le miroir aurait donc du éclater en mille morceaux, mais il était là. Adrien d’Hasbauer avait tiré à blanc. L’Oracle avait été piégée... La main de Lorenzo apparut doucement à la lumière, elle tenait fermement un pistolet à silex braqué sur elle.

« Ô Maître, nous avons failli… »

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Lorenzo Maestriani
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Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Vide
MessageSujet: Re: Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo   Requiem d'Obscur et Clarté par Maestro Lorenzo Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 10:11

L'heure était venue pour Adrien d'entrer en scène. Lorenzo ne savait pas si elle s'était déjà rendu compte de sa présence ou non. A vrai dire, peu importait, dans tous les cas, ce n'était pas la présence du Vicomte qui était importante mais ce qu'il allait faire, ce qu'il devait faire, ce qu'il fallait qu'il réalise parfaitement, sans l'ombre d'une hésitation, sans le moindre accroc, sans la moindre faille. Beaucoup reposait sur Adrien d'Hasbauer et tout cela pouvait bel et bien rater, mais le Comte s'en fichait. Cette mise en scène était la bienvenue pour sauver une petite fille et auréoler un peu plus sa victoire sur l'Oracle, mais s'il devait y avoir un accroc, il n'hésiterait pas à sacrifier la petite fille. Rien de plus sur cette Terre ne comptait plus, à présent, aux yeux de Lorenzo que la mort de l'Oracle. Il devait en être de cette manière et cela se produirait coûte que coûte, et si le Vicomte n'était pas capable d'exécuter un plan, alors il n'aurait qu'à s'en prendre à lui-même si ça fille devait pâtir, mortellement, de ses erreurs. Mais peut-être que finalement il était capable de confiance, de toute façon tous seraient très vite fixés sur leur sort, bien que, pour l'Oracle, quelque soit le déroulement des évènements, il n'y ait qu'une seule échappatoire possible : la Mort.

Puis un bruit de pas se fit entendre. On y était, le début de la fin, de la fin de l'Oracle, du début de la gloire de Lorenzo, de la renaissance d'Alexandrine si tout se passait comme prévu, de la fin d'Adrien d'Hasbauer, Vicomte dévoué au Comté de Forbach. Tellement de destins dont l'issue dépendaient des quelques secondes qui allaient se dérouler sous ses yeux. Le Comte sera sa main sur la crosse du pistolet à silex qu'il possédait à la ceinture et sans un bruit le dégaina. Il lui faudrait être rapide, et lui non plus, n'avait pas le droit à l'erreur. Toutefois, lui savait qu'il ne se tromperait pas, qu'il n'hésiterait pas. Adrien apparut dans la lumière, le regard aussi transparent que de l'eau de roche, il bernait bien son monde. Son arme pointée sur sa fille, ses yeux transpirait la tristesse de la mort, et l'Oracle croyait qu'il s'agissait de la mort d'Alexandrine... Mais ce n'était pas le cas. Adrien ne voyait pas mourir sa fille, et ne lui demandait pas pardon pour l'avoir tuée, mais parce qu'elle devrait continuer à vivre sans son père... L'Oracle, elle, ne l'avait pas vu de cet oeil. Aurait-elle paniquée ? Peut-être bien, du moins c'était la réaction escomptée. Dans un ultime effort, elle renversa la chaise sur le dos tandis que le coup d'Adrien partait. Un coup pour rien bien entendu puisqu'il était chargé à blanc, Lorenzo n'aurait pas pris ce risque inconsidéré de laisser une arme chargée dans les mains du Vicomte, surtout étant donné comment devait se passer la suite.

De l'ombre, Maestriani observa l'Oracle invectiver le Vicomte et le corps de la petite fille s'agiter de spasmes. Comme il pouvait s'y attendre, ce fut ensuite au tour de celui d'Adrien d'être secoué par ces mêmes spasmes avant de reprendre le rire tonitruant de l'Oracle qui s'était interrompu dans la bouche de sa fille. C'était le moment, le dernier, la fin de toute chose, et le début d'une toute autre série. Cet instant était la clef du futur, elle se forgerait dans le sang, mais également dans la vie, et surtout, conduirait au pouvoir. Alors que l'Oracle achevait sa théâtrale migration, Lorenzo s'avança, le bruit de ses mouvements encore couvert par le rire démoniaque. Il ne s'exposa pas, toutefois, à la lumière, cela n'aurait été qu'une imprudence inutile, un risque à ne surtout pas prendre en cet instant. Le Comte prit néanmoins le temps d'observer l'Oracle observer son nouvel hôte, prendre plaisir à cette nouvelle puissance par rapport au corps faible et féminin qui gisait au sol maintenant. Mais ce dont il se délecta le plus fut la stupeur qui entrava son visage lorsqu'elle découvrit le miroir toujours intact. Cette surprise qui s'était emparé de son faciès alors que son esprit essayait de donner une solution logique à cette abhérration réelle. Et le summum de la jouissance, l'apparition de la solution se fait comme une évidence et son visage exprime une stupeur égale à nulle autre. Elle a été piégée, elle le sait. Le pistolet d'Adrien n'était pas chargé, il n'aurait jamais tué sa fille de sang froid, quelque puisse être la raison, il n'avait jamais voulu la tuer, il voulait juste forcer l'Oracle à quitter le corps de sa fille pour qu'elle puisse être sauvée. Il s'était simplement posé en martyr...

Au même moment, Lorenzo arma son bras en direction de la poitrine du Vicomte faisant apparaître l'arme et un bout de son bras à la lumière de la chandelle. La symphonie de l'Oracle est maintenant terminée, tous les instruments, ou presque, ont joués leur dernière note, il ne reste plus que le dernier point d'orgue à porter. Pressant la détente, le coup parti rapidement. Touché en plein coeur, le corps du Vicomte fut déstabilisé, sembla flotter un moment, puis s'écroula sur le sol froid du cachot. Un flot de sang s'échappait de la blessure causée par la balle et entachait les vêtements encore soyeux quelques instants auparavant. La lumière de la chandelle vacilla alors et les Ténèbres semblèrent envahir davantage la pièce, comme si la noirceur précédente du cachot n'était, en comparaison de ce qui prenait maintenant place, était une vive lumière incandescente. Un déchirement violent se fit entendre lorsqu'une forme noire s'échappa du corps du Vicomte. Informe et volatile elle semblait se débattre envers et contre tout alors qu'une autre forme plus petite et, elle, de couleur blanche, se contentait de suivre le mouvement. Les deux formes semblaient être retirée du corps par une force extérieur contre laquelle l'une d'entre-elles luttaient, mais visiblement il n'y avait aucun espoir. Quelques instants plus tard, les formes avaient disparues aspirées dans le néant, et après un balai d'un étrange combat, s'étaient volatilisées devant le miroir où Lorenzo se regardait à présent.

Il essuya une goutte de sueur qui perlait sur son front puis posa son regard sur les deux corps inanimés au sol. D'un geste, il vérifia que la jeune fille vivait encore, pour le Vicomte en revanche, la mort était certaine. D'un geste doux, il passa sa main sur le visage d'Adrien pour refermer ses paupières et ainsi lui offrir un dernier sommeil, paisible et éternel.


« - Adieu, Vicomte. »

Laissant le corps en place, pour le moment, Lorenzo détacha les paires de menottes avant de prendre la petite fille dans ses bras. Il était temps de porter la nouvelle, de rendre la petite fille à sa mère et d'apprendre à Forbach que l'Oracle avait fait une dernière victime avant de disparaître à jamais : Adrien d'Hasbauer.
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