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 La Roue Tourne... (#3)

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Louis Institoris
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Louis Institoris


La Roue Tourne... (#3) Vide
MessageSujet: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeDim 30 Mar 2008 - 19:19

La Roue Tourne... (#3) Interlude1kg1

La Roue Tourne... (#3) Hung1210

______________________

[Précédent : Le Parvis de l'Église de Zetting - La Messe de Cendres]

Comme à son habitude, le retour du Printemps se faisait très discret dans la France entière. La Lorraine et Forbach n’échappaient pas à cette constante. Le ciel restait gris, le vent incessant, le soleil rare. Ce matin là, Louis s’était rendu à l’Église, comme chaque jour. Il était sorti du Château en début de matinée, et rejoint la Maison de Dieu sous la lumière blanche, pure et agressive, que les rayons du soleil jetaient sur le chemin de pierres. Une très légère averse tombait. De très fines gouttes de pluie, tout aussi nombreuses que légères, heurtaient silencieusement la cape qui couvrait l’Inquisiteur.
Le calme était revenu à Forbach, qui se voyait libérée de mémoires douloureuses depuis peu, grâce à l’Inquisition et son grand Dirigeant. Ce dernier souhaitait que chaque habitant sache d’où était venu ce mal, et comment seraient punies les responsables. « Les coupables », avait-il dit face au peuple de Forbach, à la sortie de la fameuse Messe de Cendres qui avait marqué les esprits de tous quelques jours auparavant, comme elle le désirait. La lutte contre le Malin ne s’achevait pas pour les Inquisiteurs, mais c’était une grande victoire pour eux. Du moins, c’en était une pour leur Dirigeant.

Le passage de Louis Institoris à l’Église de Zetting fut bref, comme chaque jour. Il venait, priait, n’adressait la parole au prêtre que par nécessité et s’en allait se charger de ce pour quoi il avait été employé par le Comte. Pourtant, ce matin-là, sa visite se terminerait autrement et donnerait une tournure imprévue à sa journée.
Une jeune femme était venue, secouée, raconter le grand scandale du matin au prêtre. Elle ne s’attendait pas à croiser l’Inquisiteur. Elle lui fit évidemment une révérence et se calma, avant de commencer son récit aux deux hommes…

Très tôt, sa mère avait quitté leur petit domicile. Elle n’avait pas le droit de sortir de là sans sa fille, parce qu’elle n’avait pas toute sa tête. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’échappait, et la jeune fille savait où la chercher. C’est près du Marché qu’elle allait à chaque fois qu’elle s’enfuyait, et elle restait assise, dans une ruelle, s’y endormant bien souvent. La demoiselle se dirigea donc vers la Place du Marché où se préparaient calmement, comme toujours, les étalages quotidiens. Elle l’y trouva, mais pas là où elle le pensait : elles arrivèrent sur la grande Place du Marché en même temps. La vieille femme criait sans arrêt au meurtre.
Au départ, elle ne fut prise au sérieux. Tout le petit peuple la connaissait, savait qu’elle divaguait souvent. Elle insistait pourtant et semblait sincère, proposant même de conduire les habitants à cet abominable spectacle qu’elle décrivait difficilement. Alors, sa fille et les marchands furent menés jusqu’à la Forêt, où trois Inquisiteurs se trouvaient pendus par leurs pieds, égorgés.

Cette jeune fille avait été envoyée à l’Église pour raconter cette histoire au prêtre, qui devrait la transmettre à l’Inquisition. À l’écoute attentive de cette nouvelle grave et à son final terrifiant, Louis garda son calme. Il demanda à être conduit au plus vite sur le lieu où se trouvaient trois de ses membres assassinés. Il y retrouva un abbé qui avait été là depuis le matin, pour découvrir les visages cachés sous des sacs. Le tissu dans lequel ils étaient cousus était identique à celui qui avait recouvert les visages des Sorcières brûlées lors de la Messe de Cendres, il y avait environ une semaine.
L’Inquisiteur en Chef reconnut les trois visages, marqués de cette sanguinolente étoile, signature du Démon. Après avoir silencieusement inspecté l’effrayante scène qui se présentait sous ses yeux, l’homme ne prononça que quelques mots avant de s’en aller, seul, le visage assombrit.


« Faîtes convoquer toute l’Inquisition, dans la Collégiale, d‘ici quelques heures. Dépêchez. Je les y attendrais. »


Dernière édition par Louis Institoris le Mar 16 Sep 2008 - 20:51, édité 6 fois
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Orphée
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La Roue Tourne... (#3) Vide
MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeMer 2 Avr 2008 - 20:28

[si il n'est pas au bon endroit, n'hésitez pas a me le dire ^^ ]

Une convocation...Rien que cela, et bé, à croire que cela commençait a bouger ! Oui, enfin, Orphée avait une certaine réticence quant a cette convocation. Une semaine presque jour pour jour après la messe de Cendres. Une messe qui lui avait laissé un goût amer dans la gorge, une étrange impression que la terre allait s'écrouler sous les foudres divines. Mouais, a croire qu'elle devenait aussi superstitieuse que tout ces moutons bêlants...Enfin, et quoiqu'il en soit, elle se tenait maintenant devant la Collégiale, les mains fourrées dans les poches sous une pluie très fine de printemps. Cela faisait quelque temps qu'elle était arrivée a Forbach et, en ces quelques jours, elle n'avait jamais eut le loisir de rencontrer leur chef. En même temps, qui se souciait d'un gosse ? Même d'un gosse inquisiteur...

En tout cas, ils avaient déployer de sacrés efforts pour la trouver, après tout, même si elle dormait encore a l'auberge du coin, lui mettre la main dessus était une autre paire de manches...Quoiqu'il en soit, on avait réussit a la dégotter tranquillement assise sur une butte, paille dans la bouche a quelques mètres de l'entrée de la ville. Ce qu'elle y faisait ne regardait qu'elle et, à vrai dire, on ne lui posa aucunes question, tout juste si on s'assura de son identité avant de lui fourrer sous le nez un papier signé de Louis Institoris en personne ! Ouais, rien que ça !Peut être devrait elle frétiller comme une jouvencelle a ses premiers émois a l'idée de le rencontrer, mais non, rien a faire, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Elle haussa mentalement les épaules et se décida a franchir les quelques mètres qui la séparait du parvis de la collégiale...Ne prenant même pas la peine d'ôter son chapeau, elle eut un geste vague de la main en direction d'une silhouette plongée dans le noir avant de lâcher un :

-B'jour !


Oui, et bien, elle était censée être un paysan de base et pas un de ces aristos frétillant du petit doigt ! Songea-t-elle en allant s'adosser au mur, bien loin de la silhouette et dans un coin assez ombragé. Avec un peu de chance, lorsque les autres seront là, on ne la remarquerait même pas.
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeJeu 3 Avr 2008 - 21:03

Une ombre dessinée dans l'aube à peine levée. La porte de l'édifice à l'utilité détournée encadrait le géant, comme la bible encadrait le meurtrier. Harmonie parfaite dans un tableau noir et blanc. Mélodie enchanteresse masquant les plus stridents hurlements. L'halène du Diable dans la bouche du Dieu. Qu'ils sont beaux, les paradoxes !

Tout était à sa place, comme toujours ici. Les tables accueillant les coudes des chasseurs, les chaises soutenant leurs corps, les faux dévots excitant leur rage... Et lui. Louis Institoris. Institoris fils. Lui qui avait tué, il y a peu, trois femmes de sang froid. Au fond, pouvait-on lui en vouloir ? Lui qui ne faisait rien de plus que tous les autres hommes qui se retrouveraient en ces murs, sous peu. Pouvait-on lui reprocher le meurtre. La tyrannie. La laideur de sa foi. Sûrement pas, car tous sont identiques quand leur regard face à l'église est bercé de halos.

Aucun mot, aucun bruit. La porte s'était ouverte, il était maintenant entré. Aucun sentiment, aucuns remords. C'est ce que l'on voyait sur le visage des Inquisiteurs présents. Au nom de l'église, je vous brûlerai. Sorcière, masquez-vous, le loup semble énervé, ce n'est pas le moment pour qu'il vous prenne au cou...
L'homme avança dans la collégiale. Orphée, ce petit Inquisiteur, y était déjà, apparemment pas depuis très longtemps. Et l'autre homme, celui dont la voix résonnait encore dans les mémoires. Louis, également en ce lieu. Rien d'étonnant, c'est lui qui avait convoqué cette assemblée -certes pour l'instant pas très étoffée- dominant tous les autres d'un regard sombre. La mort de trois hommes suffisait à le mettre dans cet état ? Et celle de trois femmes ?... Non, voyons, c'était bien autre chose, cela... On ne regrette pas d'avoir fait allumer un bûcher, on regrette seulement où cela nous a amené...


"Bien sombre matinée, quand l'on voit vos visage. Souriez, ces trois morts ne sont que la réponse du Mal au Mal."

Aucunement susurrée, entièrement assumée. La phrase résonnait encore dans la collégiale. La tension, se sentait-elle. Pouvait-on palper ce sentiment si fort, vacillant entre vie et mort, celui qui nous force à choisir entre deux options aussi lourdes de conséquences l'une que l'autre. Pouvait-on les voir, ces éclairs, s'étaler dans la salle, s'en emparer, et y raisonner jusqu'à atterrer ses occupants ?... Sûrement pas, chaque homme était ici en connaissance de cause, chaque mouvement était sûrement calculé, sincèrement assuré. Aucun n'était là pour montrer ce qu'il ressentait. Aucun n'était en ce lieu afin d'en éradiquer les Démons. Aucun n'était ici pour résoudre les problèmes. Tous étaient là pour en recréer...

Otant son chapeau, le posant sur le dossier d'un des sièges, Avatar se plaça derrière lui. L'homme était imposant, mais ici les Inquisiteurs avaient tous la même taille, tous la même importance. Sauf leur chef, se dégageant du lot. Tant par sa noirceur d'âme que par sa relation à l'église. Des entités aux teintures de charbon, c'est tout ce qui aillait se réunir, désormais. Comme pourrait-ce être autrement, tant d'Inquisiteurs, de meurtriers, dans un même lieu. Rien de bien méchant, rien de bien Divin...


"Que la mort est douce, lorsqu'elle se fait sur un bûcher, mais qu'elle est horrible lorsque c'est les pieds tournés vers le ciel. N'est-ce pas"

Ironie ? Presque affichée.
Les conséquences ? Sont coeur battait trop vite pour qu'il ne les entende.
La raison ? Son esprit brûlait d'un feu trop vif pour qu'il puisse la comprendre.
Son but ? C'était sûrement la seule chose qui modérait ses paroles.
Quand l'Inquisition est une entité déifiée et que la sorcellerie en vient à se rebeller, il n'est pas bon que de faire partie de ces deux opposés...

Que les Inquisiteurs viennent, il est grand temps que pour les Filles de Satan de se rebeller. Il est grand temps pour les Fils de Dieu d'être, pour leurs erreurs, condamnés. Que la justice soit, mais la justice ne fut pas, car l'homme ne la respecte pas.
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Wolf von Wittelsbach
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeLun 7 Avr 2008 - 12:46


Tout avait pourtant si bien commencé. La semaine dernière avait eu lieu une exécution qui avait marqué les esprits et qui, pour les Inquisiteurs de la ville, avait été une grande victoire face au Malin. Wolf avait, pour la première fois depuis des semaines, eu l’impression d’avoir fait un grand pas en avant dans l’éradication du Mal à Forbach. Les bonnes gens de la ville avait eu tout le loisir d’assister à l’exécution des sorcières et de voir par eux-mêmes que l’église était toujours là pour tendre une main secourable à ses brebis en les protégeant efficacement du Mal et du chaos ambiant. Les flammes purificatrices avaient enfin trouvé leur place à Forbach et avaient illuminé ce lieu dune lumière chaude et divine. Sûrs d’eux, les Inquisiteurs avaient repris courage en espérant que le Mal aurait une fois pour tout déserté la ville.

…Du moins, jusqu’à ce jour.

Etant donné que Wolf était un homme matinal, il était déjà sur pieds lorsque le prête avait bien failli défoncer la porte de sa cellule afin de lui faire part de la terrible nouvelle. Ainsi, le Mal était bien décidé à ne pas disparaître sans livrer bataille et, dès ce moment, aucun homme de Dieu ne pouvait plus se prétendre en sécurité.

Wolf était entré dans une colère noire lorsqu’on lui avait raconté la terrible trouvaille. Quelle lâcheté! Ainsi, quelqu’un avait cru bon de venger le trio de maudites sorcières que le feu avait réduit en cendres! Sans plus attendre, Wolf avait attrapé sa cape et s’était rendu à la Collégiale le plus vite possible.
Visiblement, il avait été l’un des derniers à avoir été prévenu, car un petit groupe de personnes se trouvait d’ores et déjà réuni. Parmi eux, il y avait bien entendu le jeune Louis, chef de l’Inquisition régionale, mais également d’autre individus - tous plus jeunes que Wolf – que le vieil homme avait déjà vu une ou deux fois, sans pour autant échanger avec eux beaucoup plus que les salutations d’usage.

L’air grave, le vieil homme apparus dans l’entrebâillement de la porte, scruta les alentours de son habituel regard froid avant d’entrer et de refermer soigneusement la porte derrière lui. Même lorsqu’il était satisfait, Wolf avait l’air austère, mais ce n’était rien comparé à la mine sombre qu’il affichait actuellement.

« Que sait-on déjà ? », commença-t-il dans sa prononciation hachurée habituelle. Wolf refusait de se perdre en politesse inutiles, il ne voulait pas perdre de temps, histoire de se faire une vue d’ensemble de la situation le plus rapidement possible. Face au Mal, il fallait agir vite, et il se jura que les auteurs de ces crimes abjects contre des gens d’église allaient regretter le jour de leur naissance. Le Diable devait d’ores et déjà être entrain d’attiser ses fourneaux afin de les recevoir comme il se doit.
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Clement d'Oz
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeMer 9 Avr 2008 - 23:48

Oz avait à peine adresser la parole aux Inquisiteurs depuis sont arrivé. Arrivé qui remontait à la veille d'ailleurs. En faite il n'avait fait que Signaler sa présence au prêtre pour qu'il fasse passé puis avait disparut dans la ville pour apprendre à la connaître. Oz avait parcourut l'endroit de long en large et en travers dans la journée d'hier. Il avait passé sa journée assit sur le cheval gris ou à pied à côté en regardant autour de lui amuser. Il c'était approché du château et soupirez, si il voulait que tous marche il allait devoirs aller vivre la haut, dans cette endroit... Le vent avait souffler sur lui jouant avec ses cheveux avant qu'il ne remonte à cheval et ne retourne dans la ville fuyant l'enfermement. Le soir venu il avait dormit dans une grange "discutant" avec Ydrie. Le tueur n'était pas près à abandonné son animal, pas encore... Bientôt il ne dormirait plus avec lui durant des mois pour cette foutu mission alors dormir avec l'étalon lui permettait de réfléchir, de se sentir encore libre... Il avait parler seul durant des heures se demandant comment il découvrirait les sorcières et comment il allait s'en débarrasser... Oz avait envie de dessiner sur sa prochaine victime... Il allait falloir qu'il approche Louis pour lui demander ses exigences.

Oz avait été réveiller par le grincement de la porte et avait ouvert un oeil. Le hennissement d'Ydrie acheva de le réveiller et il se releva. L'homme avait rejeté ses cheveux noir en arrière et enlever le foin qui s'y était logé. IL les peigna d'une main mettant la scelle du cheval sur celui si. Il enfila sa chemise sans s'occuper de l'inconnu qui finit par soupiré en lui tendant un parchemin. Clément l'avait fait poireauté avant de se décider à s'occuper de lui. Oz s'étira et lut l'écriture fine en avançant dans la ville son ami à côté de lui. Le duo était particulier des le matin... Le garçon chercha de quoi manger après avoir entendu son estomac faire du bruit, finalement il trouva du pain et le mangea tous en allant jusqu'à la Collégiale. L'homme entendis les murmures des paysans sur ce qui c'était apparemment passé mais n'y fit guère attention trop occupé à fouillé ses poches pour récupéré sa croix en argent tous en pénétrant dans le Collégiale.

Oz avait laissé Ydrie dehors après avoir flatter son encolure. L'animal l'avait regardé entrer en hennissent, c'était entre eux un petit code qui voulait dire : "Aller Courage Oz! " L'animal se remit à manger les herbes qui poussaient ici et là près de l'Église prenant soin de ne pas trop s'éloigner. Le cheval faisait des cliquetis a cause de ce qu'il avait sur le dos pourtant cela ne faisait pas bougé les oreilles de la bestiole qui ne s'occupait plus de rien attendent patiemment son maître et ami.

Ainsi, c'était cela les Inquisiteurs, trois paysans baillant et deux voir trois nobles. Oz regarda chacun des visage autour de lui. Orphée, Avatars... IL les détailla du regard avant de passé sur les autres rapidement, apparemment Orphée l'avait interpellé par son visage fin. Enfin posa son regard acier sur le visage de Louis et Oz leva les yeux au ciel en laissant enfin un sourire ironique, amuser apparaître sur ses lèvres qui affichait habituellement un petit sourire mystérieux, inconnu, étrange. Ah, Voila, enfin Louis, le chef des Inquisiteurs qui avait apparemment quelques chose à dire. Le regard aussi tranchant qu'une épée d'Oz parcouru la salle pour en apprendre chacune des courbes avant de laisser ses yeux se reposé sur Louis. Il avait une démarche droite, fière et d'ailleurs son entré avait dut être remarquer puisque c'était la première fois qu'il entrait... Il resta en retrait laissant finalement tombé de mettre la croix autour de son cou. Il laissa les longues mèches rouges de sa tignasse noir tombés devant lui sans rien dire.
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Sigmund von Wädenswill
Soldat de l'Inquisition
Soldat de l'Inquisition
Sigmund von Wädenswill


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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeJeu 10 Avr 2008 - 14:35

La semaine est passée bien vite, l'arrivée s'est signée d'un triple bûcher, a-t-il cherché à voir sa sœur ? Certes oui, l'a-t-il vu ? C'est une autre histoire... Peut-être n'a-t-il pas employé les meilleures méthodes, peut-être n'a-t-il tout simplement pas cherché aux bons endroits, peut-être aurait-il dû commencer par ce château dans lequel il répugne à mettre les pieds. S'y résignera-t-il ? Vous le saurez bien assez tôt mais pour éclairer votre lanterne il est possible qu'il envisage de pénétrer en ce lieu mal famé. Lieu mal famé, et en quoi donc ? Bien des choses voyez-vous, d'abord ces petits noblaillons voulant absolument se distinguer des autres, toujours prêts à se faire voir – en bien de préférence – par le comte de Forbach. Et puis c'est aussi l'endroit où loge Institoris, oui, vous avez bien compris, c'est là que loge celui qu'il est sensé aider, l'aidera-t-il ? Sans doute certaines de ses actions arrangeront l'individu en question mais il ne cherchera probablement pas à partager tout ce qu'il trouve. Et lui où loge-t-il si ce n'est pas dans le château lui-même ? Mais voyons, vous devriez vous douter qu'avec un tel héritage Sigmund a parfaitement les moyens de se loger et de subvenir à ses besoins sans difficulté aucune, c'est cela d'être l'un des membres de la Konstaffel, c'est cela de posséder un domaine...

D'ailleurs en parlant de domaine, bien que celui de Sigmund Wolf von Wädenswill Stube zum Rüden soit sous gérance, il est tout de même nécessaire que les informations parviennent jusqu'à lui – avec quelques jours de retard je le concède – il est également indispensable que par moment des instructions soient données, que de travail d'ailleurs, les problèmes sont souvent plus nombreux que les bonnes nouvelles, et bien évidemment c'est à lui de régler ces problèmes – ou plutôt de donner les instructions pour régler ces petites indélicatesses – par l'intermédiaire de courriers toujours rapide à l'arrivée. En parlant de courrier, cela fait quelques temps qu'un messager poireaute dans le hall d'entrée, il y a certaines priorités à respecter et le messager peut bien attendre quelques temps mais bon n'abusons pas non plus de la patience de notre jeune ami...

Pour une nouvelle c'est une nouvelle, trois Judas ont rejoins les morts, des judas, oui, c'est bien les inquisiteurs dont nous parlons, ce sont tous judas car tous prônent le viol des 10 commandements, que font les inquisiteurs ? Ils tuent leur prochain, il ne pardonne pas leur prochain, n'est-ce point amusant ? En tout cas cela amuse d'une certaine manière notre manipulateur né, d'un autre côté à quoi s'attendaient-ils ? Que le crime resterait impuni ? Pourtant il ne peut accepter la manière employée pour appliquer cette vengeance, la vengeance est mauvaise – il en sait quelque chose le Sig – la haine entraîne la haine et toujours plus loin celle-ci se propage, ainsi donc une réunion doit se tenir à la collégiale, celle-ci vu le temps qu'a attendu le messager est probablement sur le point de commencer. Est-ce le cas ou non ? Aucune idée à vrai dire et ça n'a pas la moindre espèce d'importance, Sigmund von Wädenswill renvoie donc le messager signalant qu'il pénètrera en la collégiale au plus vite. C'est tout juste s'il prend le temps de se changer, une simple cape bicolore sera passée par dessus ses vêtements, l'extérieur est noir et l'intérieur est blanc, elle a une certaine dualité tout comme lui... A sa taille il passera sa rapière et enfin il sortira du manoir dans lequel il a élu domicile.

Les rues sont fort mouvementées, les ragots se font entendre, « des inquisiteurs sont morts » disent-ils. Et alors ? Ça vous dérange peut-être... Un de plus ou un de moins... Quelle importance, ils en trouveront toujours un pour le remplacer et puis bon, tous ne sont pas prêt à tomber ainsi, lui a ses propres motivations.
Voilà donc la collégiale, un grand bâtiment avec une histoire toute particulière, fut un temps où toute personne y avait accès. A présent c'est le sacro-saint des inquisiteurs, c'est en cet endroit qu'il n'apprécie pas particulièrement qu'aura lieu cette réunion si importante. Est-elle à ce point importante pour venir le déranger jusque chez lui ? S'imagine-t-ils qu'un noble n'ait que ça à faire que de s'occuper des problèmes des autres – après tout il en a l'habitude donc bon...

Ce ne sera sans doute pas par la grande porte qu'il entrera, et oui, probablement pénétrera-t-il par une entrée secondaire – allez savoir par quel miracle mais l'entrée secondaire n'était pas verrouillée – pour ainsi ne pas se faire remarquer, pas besoin d'être remarqué, le tout est d'être présent. Quelques personnes sont déjà sur place et quelque soit la personne nommée Louis Institoris, tous sont pareil pour lui, ils sont comme lui, ils sont de ceux qui n'hésitent pas à tuer, une bande d'assassins, voilà ce qu'ils sont... Et le pire dans l'histoire c'est qu'il s'y complait.
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Sylvain de la Chapelle
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeDim 13 Avr 2008 - 19:04

Il venait d'arriver, et déjà tout commençait. Le Lieutenant était arrivé ce matin avec quelques autres soldats qui venaient en renfort, les vêtements de voyage, d'un marron habituellement clair étaient trempé et humide si bien qu'ils avaient pris une teinte foncé, ils dégoulinaient de la pluie qui était tombé la vieille et de ce matin, même si elle était moins importante. Il avait reçu ordre de venir prêter main forte aux Inquisiteurs de cette région, et le Lieutenant était loin d'être dépaysé; le temps y était aussi mauvais qu'à Belfort. Son cheval était fatigué, lui moins. Un cheval brun, avec quelques taches noires qu'on lui avait prêté pour le voyage, à droite de la selle se trouvait une sacoche contenant une paire de pistolets, une rapière espagnole à la garde en cloche, dont la lame vient de la ville de Tolède, sur la gauche de la selle se trouvait une autre sacoche, plus ample, contenant des provisions, une gourde, des balles de plombs et une poire à poudre.

Le groupe s'arrêta à l'Hôtel des gardes de la ville. Le Lieutenant descendit de son cheval, s'équipa avec ses pistolets et sa rapière, et une fois à la lourde porte de bois du bâtiment, massif et fort intimidant pour de nouveaux brigands, il sortit une de ses lettres. Sa lettre sortie, il passa la porte, le hall, demanda où se trouvait le Capitaine, monta chez lui, lui présenta la lettre. Celle ci expliquait qu'il était envoyé de la part de l'église pour renforcer l'Inquisition, qu'il prenait le poste de Lieutenant, et qu'il avait droit à une chambre dans l'Hôtel des Gardes. Ceci fait, on lui confia qu'une réunion importante, présidé par le Dirigeant de l'Inquisition, Louis Institoris, avait lieu à la Collégiale, où tout les Inquisiteurs devaient s'y rendre. Le Lieutenant ne posa pas plus de questions et s'y fait mener. Là, il traversa le parvis, en profita pour retirer son manteau, puis le Grand Hall au tombeau et aux multiples et inquiétantes statues, et le dernier arrivant, pour l'instant, arriva dans la salle de réunion. Il pensa bien faire en se présentant et éviter de trop troubler ce début de réunion. Il retira son grand et large chapeau rouge où s'entremêlaient les fils d'or, aux plumes rouges et noires. Il avait une autre lettre, mais elle n'était pas à sortir maintenant. Sa voix était calme, posé et se voulait paisble, mais résonnait quand même un accent où les R était assez fortement prononcés, ainsi que les syllabes où se trouvaient le son "é".


Lieutenant - Bonjour, je suis le Lieutenant De la Chapelle, j'ai été envoyé par l'église avec quelques autres hommes pour vous prêter main forte.

Il ne parla pas plus; il s'assit donc, un peu à l'écart mais pas trop, sans attendre d'invitations de la part de celui qui présidait. A savoir celui qu'il pensait être Louis Institoris. Le siège était confortable, et le Lieutenant regarda tour à tour les Inquisiteurs présents, mémorisants leurs têtes de façon à ne pas commettre d'impairs une fois qu'il serait officiellement rentré dans l'armée de Forbach.

Il n'était pas très présentable, les cheveux sales, cernes un peu visible du fait du voyage, boue aux bas des vêtements et une fine odeur de transpiration émanait de son corps. Est-ce que cela était condamnable dans cette réunion où se trouvait, pour la plupart, la fine fleur de la haute société?
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Louis Institoris
Dirigeant
Dirigeant
Louis Institoris


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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeSam 26 Avr 2008 - 1:23

Après avoir ordonné de faire convoquer les Inquisiteurs, Louis s’était rendu à la Collégiale, seul. Il s’y interrogeait à propos des « nouvelles » du matin et de leurs conséquences. Ainsi, les Sorcières n’avaient pas pris peur face au bûcher. Louis n’en était pas surpris. Ce qui le surprenait sans qu’il ne veuille vraiment l’admettre, c’était la rapidité de l’enchaînement des évènements. Certes, il savait que la lutte contre les Sorcières n’allait pas s’arrêter après ce bûcher, bien loin de là était la pensée de l’Inquisiteur. Il n’avait juste pas pensé devoir faire face à cela si vite, il aurait cru avoir intimidé les Sorcières pour quelques temps au moins.
Cependant, Louis Institoris savait aussi qu’il avait été engagé à la défense de Forbach face au Mal parce qu’il était un homme paré à l’imprévu des situations inattendues et prêt à réagir face à cela.
La convocation des Inquisiteurs était le début de cette réaction.

D’ailleurs, ils s’accumulaient petit à petit, comme il l’avait demandé et la Collégiale, n‘ayant accueilli aucun d‘entre eux depuis plusieurs mois, reprenait son rôle et s‘emplissait. Lorsque le premier Inquisiteur allait entrer, Louis, prévenu, se leva et se plaça au bout de la longue table qui allait réunir les Chasseurs de Sorcières. Il se tenait droit, les bras croisés, et observait ce qui se trouvait face à lui d’un regard sombre et fixe. Cela ne l’empêchait pas pour autant de voir ceux qui entraient : des visages bien connus, d’autres ne lui offrant qu’un souvenir incomplet, et encore certains entièrement inconnus.
Beaucoup d’Inquisiteurs étaient des Nobles de Frauenberg. Pourtant, certains fils de paysans avaient déjà eu l’occasion de faire leurs preuves parmi l’amas des « sang-bleus » qui se trouvait dans la grande pièce.
Certaines entrées étaient discrètes, et tous ne s’asseyaient pas autour de la longue table. D’autres se faisaient grandement remarquer.

Un Lieutenant, par exemple, dont Louis avait vaguement entendu le nom respectable, arrivé avec ces hommes récemment dans Forbach. Celui-ci s’était présenté, comme il n’avait jamais mis les pieds dans la Collégiale, ni croisé le Dirigeant de l’Inquisition. Mais ce n’était pas l’entrée la plus remarquée, et ce n’était un mal.

Le fameux Avatar n’avait pas manqué de signaler sa présence dans le nombre des hommes réunis. Il était entré dans le silence de la Collégiale pour le briser de quelques mots assimilant l’Inquisition au Mal, quelques mots y ayant résonné un court instant. Louis aurait lancé un furtif regard noir à l’Inquisiteur quasi-insolent s’il était l’un de ses propres hommes, mais son statut lui interdisait. Il se devait de rester calme et n’y manquerait pas. Il s’en tirait même très bien. Les mots de l’hommes disparurent alors dans la grandeur de la salle, avant d’être rattrapés par une nouvelle phrase auquel nul ne répondit, mais tous accordèrent de l’importance. Louis Institoris sentit les regards de ses Inquisiteurs posés sur lui, attendant sa réaction à l’Inquisiteur, mais son regard restait le même, obnubilé par le mur qui se trouvait là-devant. Il savait qu’Avatar était très loin d’être l’un de ses dévoués, mais il pourrait un jour être l’un des éléments essentiels de l’Inquisition d’après son chef…

Un seul homme avait très brièvement bousculé le regard de Louis lorsqu’il était entré dans les lieux. Il était imposant, et beaucoup plus âgé que les autres. Il s’était annoncé au prêtre des semaines auparavant et Louis avait eu sa description. Il s’intéressait très rarement aux nouvelles recrues, mais celui-ci avait attisé son attention. Cet homme, Wolf von Wittelsbach, dont il connaissait déjà le nom, était une figure de la lutte contre le Malin. Le Marteau des Sorcières… Cet homme avait l’honneur de porter en surnom le titre du livre écrit par Henri Institoris.
Les yeux de Louis avaient très vite repris leur place, mais ce dernier s’était assuré qu’avant cela, ils puissent saluer avec respect l’homme qui venait d’entrer et que celui-ci le remarque.

Les Inquisiteurs étaient presque tous ici.
Il était temps, avant que ceux-ci ne s’impatientent et que leur attention ne s’éloigne du Dirigeant…

Louis Institoris regarda ses hommes des mêmes yeux qui venaient d’observer durant de longue minutes l’effigie dorée du Christ accrochée sur le mur, derrière l’autre bout de la table.


« Aucun d’entre vous n’ignore pourquoi il se trouve ici. Certains auront eu ouïe des rumeurs, d’autres auront reçu un papier les menant ici, mais, tous, chacun d’entre vous sait pourquoi il est ici. Ce matin, trois des nôtres nous ont été retirés et, la signature de Satan sur leurs trois fronts nous menace du même sort. Norgil de Mortevallée, un habile mercenaire en contrat avec nous autres Inquisiteurs, Mathieu d’Aragon, l’un de ceux qui se trouvait à vos côtés lors de votre dernière visite en cet endroit, et Vladimir de Krusenstern : ce sont les noms des hommes dont on a trouvé ce matin les visages abîmés voilés. »

Volontairement, Louis Institoris avait omis de préciser l’identité du dernier d’entre eux. Certains l'auraient reconnu, cet écrivain bourgeois discret, mais le nom qu'il avait annoncé à Forbach, celui de Vladimir Staretz, n'était pas le sien. Puis, la plupart des Inquisiteurs ici présents ignoraient le nom de leurs camarades tout comme les habitants du Château ne savait le nom de ne serai-ce qu’un paysan qui ne travaillerait pas dans ses propriétés. Cet homme, Vladimir de Krusenstern, avait été secrètement envoyé par le Collège Royal de France pour étudier la situation de la sorcellerie à Forbach et aider à son combat, sans pour autant se mêler à l’Inquisition. Louis Institoris lui-même ne l’avait appris qu’en cette fin de matinée, d’un courrier Royal.

« Des faits récents, l’Inquisition a avancé d’un grand pas. Nul n’étouffera cet élan. Les mémoires de trois êtres perdus, en rejoignant notre Seigneur, nous prient d‘accomplir notre devoir devant Dieu. »

L’Inquisiteur marqua une légère pose, observant les visages attentifs tournés vers lui.

« Nous sommes donc ici pour prendre une décision visant à purifier Forbach bien plus efficacement, et bien plus vite. »

L’homme avait déjà réfléchit à la question, et une idée était déjà façonnée dans son esprit, mais il écoutait toujours autres Inquisiteurs attachés à leur rôle. Bien souvent, leur pensée essentielle permettait de compléter les projets de l’Inquisition.


Dernière édition par Louis Institoris le Mar 16 Sep 2008 - 20:52, édité 1 fois
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Orphée
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 12:21

Après s'être faufilée dans le coin le plus sombre de la salle, histoire de faire la petite souris grise, Orphée avait attentivement porté le regard sur la porte d'entrée...Nuls doutes que les " autres" allaient rappliquer dans les minutes qui suivent et cela serait interessant a observer. Elle ne les connaissait pas tous, voir...Soyons franc, aucuns d'entre eux sauf...

Elle ne pu cacher un léger rire face à l'entrée d'Avatar, et a ces paroles. Provocation ? Certainement, c'était d'un cynisme hilarant en vérité, mais elle retrouvait là dedans une certaine vérité non dénué de fondement. Mais elle ne dit rien, se contentant de le regarder prendre place. Ces yeux clairs brillaient d'un léger amusement mais cette lueur disparue vite à l'arrivée d'une ombre imposante par l'autorité qui s'en dégageait...Comme un reflexe, Orphée rentra la tête dans les épaules, un geste qu'elle n'avait plus fait depuis l'enfance, dans l'orphelinat...Son chapeau jetait une ombre salvatrice sur ces traits et elle s'en félicita, bien que le nouvel arrivant ne sembla pas lui porter une attention accrue, il ne valait mieux pas tenter le diable...Quoique, en y regardant bien, c'était déjà fait...

Puis, vint un troisième larron...c'était un vrai défilé décidement...Mais cela ne l'étonnait qu'a moitié, après tout, un ordre était un ordre, même si elle avait une forte tendance a les enfreindre...Elle se tassa un peu plus contre le mur en remarquant l'attention que lui portait ce nouveau venu. Crotte ! Mais, habituée comme elle l'était a ne pas montrer le moindre signes de nervosité, elle se contenta de lui retourner un regard terne. Avec un peu de chance, il la prendrait pour une attardée...

Et le défilé n'en finissait pas, c'était presque lassant à force. Le dernier l'interpella par son entrée en matière...Ainsi donc, l'église pensait qu'ils avaient besoin d'aide ? C'était un flagrant manque de confiance en tout cas...Mmh..Institoris perdrait il de son influence ? Interessant....

Puis, son regard clair se reposa sur le chef en question alors même qu'il prenait la parole...Ce qu'il leur apprit était...Elle ne trouvait pas de mots pour décrire ce qu'elle ressentait. C'était étrange, glaçant, angoissant par certains côtés...Mais quelque part, n'était ce pas que justice ? La loi du Talion en quelque sorte, même si la bible et les paroles du Christ s'y opposaient fermement...Voyons la suite de cette interessante réunion au gout de sang....
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Avatar
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeMer 14 Mai 2008 - 14:45

"Brûlons la ville, et tous ses habitants..."

Dit immédiatement Avatar, sur un ton de défit en s'assayant enfin sur la chaise qui lui faisait face. Réponse à la dernière phrase du Seigneur Institoris en le fixant du même regard dont il dévisageait, il y a peu, les personnes qu'il soupçonnait de sorcellerie. Il avait d'ailleurs fixé ainsi un autre Inquisiteur présent en ce lieu dont l'allure et la carrure féminine cachait certainement quelque chose -détail qui n'avait désormais plus aucune importance. Peu d'Inquisiteurs présents ici avaient déjà eut à faire avec leurs confrères au grand complet, peu des hommes présents ici connaissaient leurs voisins... Et peu d'entre eux pouvaient se douter qu'Avatar ne pourrait se conduire autrement, malgré tous les risques et toutes les incertitudes quand à la réaction des autres que comportait une telle réponse, qui plus est si rapide, avant que quiconque n'ait eu le temps de réagir avant lui.

Sir Avatar, sur son arbre perché, tenait dans sa bouche un reproche. Le lâchant bien volontiers sur une horde affamée, il finit par se faire fustiger...


"... Bien que ce soit peut-être quelque peu exagérer si l'Eglise n'a pas eu le courage de vous ordonner cette solution... Alors dans ce cas laissons-les s'entre-tuer, ces trois morts ne peuvent être le désirs de l'unité, seulement celui de quelques marginales."

Le ton était donné, pour cet Inquisiteur là tout du moins, il ne comptait plus se cacher derrière des formules dérivées, déjà lors de leur première rencontre Louis et Avatar avaient eu fort à faire pour ne pas, l'uns l'autre, réagir outre mesures. Mais le futur de cette réunion s'annonçait très incertain pour l'Inquisiteur qui décidait de tenir tète contre vents et tempêtes...

Mais il ne parlait pas réellement sans savoir. Les sorcières –ou fortement prétendues comme telles- qu’il avait put rencontrer. Cette femme près du puit, qui a finit il y a peu sur le bûcher, cette Europe, au lac, qui lui a tant enseigné, ou encore cette ombre, à la Taverne, qui réussit à garder secrète son identité. Toutes ces femmes étaient différentes, et la mort d’une n’aurait put entraîner de leur part à toute un si grand désire de vengeance qui les mènerait à souhaiter une mort qui les rebute. Il suffisait d’attendre, d’attendre la fin de leur ordre, car il ne pourrait tenir si disparités il y a, d’attendre la fin de l’Inquisition, car telle Hérésie ne pouvait perdurer…

La fleur des Inquisiteurs, sûrement la plupart des meilleurs chasseurs du moment -et parfois même leurs subordonnés- réunis en une collégiale dont la froideur des pierres qui la composent n'a d'égale que celle qui se dégage de ses occupants. Si chaque homme présent est Inquisiteur depuis plusieurs années, et si tel Inquisiteur a déjà tué plusieurs dizaines, voir quelques centaines de personnes à travers le Pays Chrétien, alors c'est peut-être un millier de mort que regroupe cette pseudo-chappelle pleine à raz bord d'assassins et autres Idoles Satanique issues d'un livre dont les lecteurs ne suivent même pas les prétextes les plus basiques. Quel monde, quel Foi.

Et le pire dans tout ça ? C'est sûrement que les personnes qui croyaient bien faire en tuant ces hommes, ces personnes qui pensaient peut-être faire reculer l'Inquisition, exposer sa vulnérabilité au grand jour, n'ont fait que permettre à ce Démon de prendre plus encore d'ampleur que si le temps avait passé, faisant oublier les cendres et les bûchers. Ces hommes, peut-être ces femmes, s'étant donné tant de mal pour éradiquer un poison ne lui ont permit que de se répandre encore plus vite... Car aujourd'hui est à marquer d'une Rose Noire, c'est le jour ou l'Eglise donna plus de pouvoirs à un homme, à une idée, et à des meurtriers lâchés dans un brouillard sans nom duquel ils doivent extirper leur dose mensuelle de mort...

Rappelez-vous aujourd'hui, rappelez-le vous, car c'est le jour où vous entrez dans l'histoire, Inquisiteurs, et où vos noms seront notés en lettres de sang dans le grimoire de Satan. Profitez, Chasseurs, Meurtriers, profitez avant de sombrer encore plus bas...
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Athénaïs la Rouge
Mort(e)
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeDim 29 Juin 2008 - 21:40

-La sorcellerie est Oeuvre intégrante du Mal, permettez moi Avatar de crier haro sur votre supposition d'unités marginales au sein de l'Enfer... Ou alors pour ne pas vous donner tort je veux bien admettre que la marginalisation soit un adjectif propre aux sorcières.

Athénaïs jusque là restée dans l'ombre releva la tête et toisa l'assemblée de ses orbes noires et glaçantes. Sa voix d'outre tombe résonnait en échos infinis sur les murs des lieux jusqu'à mourir dans l'infinité de l'Éternel. Lentement, la Dame en Noir se déplaça, claudiquant, jusqu'au centre de la pièce pour s'appuyer sur le lourd tombeau de pierre, suivie de près par un animal pelé qui finit par faire le tour de l'assemblée, reniflant avidement les chaussures de chacun avec un intéressement instinctif propre à la communauté animale. Athénaïs inspira profondément et ferma les yeux. La perte des trois hommes serait lourde pour la Lorraine et les bonnes gens peu à peu terrorisées dans la région se refusaient de faire face personnellement au Diable au point que le recrutement dans l'inquisition était devenu quasi-inexistant. Le mieux serait sans nul doute d'envoyer une missive au Pape, mais qui s'y risquerait ? Comment être certain que le message ne soit pas intercepté ? A qui l'Église pouvait donc faire confiance en ces temps incertains ? Peut-être que dans cette assemblée présente à cette heure à la Collégiale l'on pouvait compter des adeptes de la sorcellerie ? Méfiance...

La Mère Supérieure finit par sortir de son ample cape macabre un lot de parchemins ficelé de bure et le lança sur la table où il s'échoua dans un halo de poussière. Une nouvelle fois elle releva ses yeux de geais et un fin sourire en coin illumina son visage hyalin.

-Jugez par vous-même le réel souci qui hante les populations. Je me suis emparée des cahiers de doléance du village avant qu’ils ne tombent dans la cheminée de notre Souverain Royal. On ne parle pas seulement de peur ou de meurtres, on craint aussi la famine, la maladie, l’oubli de Dieu ! N’oublions pas que nous n’arriverons pas à nos fins sans l’aide de ce dernier et je prierais donc à tous d’éviter le blasphème et de privilégier les prières aux plaisirs du vice.

Le silence, lourd et impitoyable tomba une fois de plus sur l’assemblée. Athénaïs ne parla plus, laissant son corps incertain debout, cachant une canne d’ébène sous son ample habit. La femme vertueuse avait parlé. Il ne servait à rien de se désorganiser pour un triple meurtre, aussi cruel ce dernier fut-il, car enfin les sorcières n’en attendaient pas moins. Les idées se mélangeaient dans l’esprit de la dame sans jamais se corréler avec exactitude. Pour que tant de malheurs tombent aussi vite sur la population il fallait qu’il y ait une personne à la tête de la sorcellerie, un suppôt de Satan envoyé par le Diable en personne, une bête humanoïde car enfin la Mère Supérieure savait combien une sorcière s’épuisait pour un tour de moyenne importance, elles devaient être nombreuses pour avoir su causer un tel fléau sur la région… Or de nombreuses personnes sans dirigeant ne pourraient pas agir avec une telle efficacité.

-Je pense qu’une observation des comportements avant un quelconque agissement serait judicieux. Avancer en aveugle est avancer à la Mort.
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Sigmund von Wädenswill
Soldat de l'Inquisition
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Sigmund von Wädenswill


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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeDim 29 Juin 2008 - 23:27

[HRP]Pas très inspiré pour ma part donc s'il y a quelque chose à redire n'hésitez pas[/HRP]


Le suisse n'hésite pas à sourire des différentes interventions, ils rient intérieurement des évènements, s'il y a quelqu'un qui se fout véritablement de l'Eglise en ce lieu c'est bien lui, non pas qu'il soit sorcier mais simplement qu'il ne se contente pas de brûler des sorcières, parfois les inquisiteurs eurent un sort équivalent... Parfois seulement. Ces gens qui sont tombés sont-ils vraiment important ? Ont-ils vraiment leur place au Paradis ? Ne vous souvenez vous donc pas des 10 commandements ? Et en particulier du cinquième commandement : « Tu ne tueras point » disait l'autre. Et que font donc les inquisiteurs ? Ils tuent... Ils tuent leur prochain et pour la plupart ils aiment ça, ils sont bien évidement coupable... Pardonné par l'Église ? Ah... Et depuis quand l'Église peut-elle décider à la place du Seigneur Dieu ? Si toutefois celui-ci n'est pas qu'une simple création de notre imaginaire.
Trois morts parmi les inquisiteurs, trois mort qui, selon Institoris, ont leur place aux côtés du Seigneur Dieu... Vraiment ? En êtes vous si sûr ? Pour avoir violer l'un des dix commandements ne devraient-ils pas rejoindre les immondices infernaux ? Ne devraient-ils pas brûler dans les flammes du Tartare ? Ce n'est pas à nous de donner une réponse...

L'homme aujourd'hui sourit, l'un des noms lui est totalement inconnu mais s'il s'agit d'une des victimes alors sans doute est-ce un inquisiteur ou un équivalent... Les sorcières n'ont pas tellement pour habitude de faire des victimes à l'aveuglette. Et voilà le grand colosse qui commence à ironiser... Ironie mesurée ou non ? Se révolterait-il ce jeune enfant ? Oh... Mais c'est intéressant ce qu'il nous sort là, réduire ce village à néant, tuer tout le monde jusqu'à la dernière personne... Tuer... Pourquoi ne pas les brûler ? Ce serait merveilleux, un bûcher tel qu'on n'en a jamais vu, un bûcher grandiose qui s'étendrait sur tout un village, un superbe feu de camp dégénéré en incendie générale, un spectacle à ne pas manquer, un spectacle tel qu'on n'en voit qu'une fois dans sa vie... Mais non, ce n'est pas ce qu'il faut, tant que les siens vivront en ce lieu il ne permettra pas qu'on menace leur existence, qu'est-ce qui est plus précieux ? L'inquisition ou sa famille ? Sa famille assurément.

Et à présent une vieille folle fait son intervention et selon son accoutrement il est probable qu'elle soit dans l'ordre malgré qu'elle dévoile sa chevelure noire, noire et raide... Œuvre intégrante du mal ? C'est cela que serait la sorcellerie ? Vraiment ? Et que sont les inquisiteurs en ces cas là ? L'élite des troupes infernales ? Ne tuant pas les sorcières avec certitude mais réduisant à néant toutes personnes que nous diront « marginales » pour reprendre les paroles de nos deux amis, enfin, amis, c'est bien évidemment une manière de parler, une fanatique et un hérétique, c'est bien risqué d'avoir de telles personnes pour amis... Mais laissons ce léger détail de côté... Intéressons nous plutôt aux faits suivant, tiens donc, la demoiselle aurait subrepticement subtilisé les cahiers des charges du village avant qu'il ne parte en direction de sa Majesté... Ooooh mais comme c'est intéressant, les habitants craignent que Dieu les abandonnent... Dieu a-t-il jamais été à leur côté ? C'est une autre histoire...
Le suisse sort finalement de l'ombre, laissant son œil se perdre dans les papiers fournit, un sourire mêlant énigme, fierté ainsi qu'une once d'arrogance, mortelle arrogance qui en a tué plus d'un et qui probablement en tuera encore. A la vérité il se joue de tous ces gens autant qu'ils sont, Juda parmi les Judas... Se pourrait-il qu'il y en ai un autre dans l'assemblée ? Il est sans doute le seul à avoir véritablement réduit la vie d'inquisiteurs à néant...
Lui qui pensait ne pas intervenir peut-être qu'il le fera, peut-être... La vieille n'a peut-être pas complètement tort, agir à l'aveuglette n'est pas forcément très judicieux, c'est sans doute la dernière chose à faire pour tout dire... Mais est-ce vraiment ce que l'on souhaite ? Si lui n'agit jamais à l'aveuglette ne peut-il pas d'une certaine manière s'amuser d'un soudain désordre dans un soit disant ordre inquisiteur ? Pas encore en tout cas... Contre l'Église mieux vaut utiliser l'Église elle-même, c'est par ses faiblesses que l'on peut l'attaquer... Non pas que ce soit là son but.
Le colosse se nommerait Avatar... Alors soit, c'est ainsi que nous le nommeront.

« Avatar... Auriez vous oubliez vos commandements ? Tu ne tueras point... »

En réalité il se fout complètement de cette assemblée, reproche déguisé, tu ne tueras point d'innocents disent les textes, « tu n'assassinera point » disent-ils en réalité... Mais y a-t-il seulement un innocent en ce monde ? Probablement pas, nous avons tous autant que nous sommes quelque chose à nous reprocher même si parfois ça peut sembler insignifiant... Et sans doute l'intéressé ne souhaite-t-il en aucun cas brûler les habitants jusqu'au dernier, ironie prononcée s'il en est.
La demoiselle souhaiterons que l'on prie ? Prier ? Ne nous faites point rire, le jour où vous verrez cette homme prier alors un miracle aura lieu, il est totalement coupable et ne souhaite appeler des instances supérieures... Parfois un mal est nécessaire pour en éviter un plus grand dira-t-on... Mais ce n'est sans doute pas sa pensée.
Il regarde à présent les autres, mettant en mémoire les plus imposants de ses confrères et consœurs, un rire léger s'échappera un instant, rire qui pourtant ne révèle pas sa pensée véritable.

« En effet, s'affoler n'a pas d'intérêt véritable ce serait plutôt là l'idée des bourreaux, nous affoler, seulement tous autant que nous sommes connaissons notre avenir éventuel, nos vies ne se résume qu'à deux choses, tuer... ou être tuer... Ces trois personnes n'ont fait que répondre à ces règles. »

Un regard se portera sur la... sur la... la vieille bique, un beau surnom s'il en est.

« Ne parlez pas de blasphèmes, de tous les hommes de Dieu nous sommes ceux qui blasphémons le plus, nous ne respectons en aucune façon les commandements donnés et certains tuent parfois sans chercher la vérité... C'est malheureux mais c'est ainsi. »

Que dire de cela ? Qu'il s'agit d'une vérité ? De sa vérité ? Une vérité assurément, sa vérité aucunement si l'on prend en compte qu'il ne se considère absolument pas comme un homme d'Eglise. On pourrait bien lui faire quelques reproches, certainement, car il n'apparaît pas comme un modèle et ne cache pas une certaine forme d'arrogance... Cependant lorsqu'il dit que cette vérité est malheureuse le pense-t-il seulement ? Assurément pas, mais il n'en montrera rien. A présent un regard se pose sur le colosse, un sourire qui laisse paraître une certitude, Sigmund von Wädenswill a sans le moindre doute bien des choses à cacher, des choses qu'il ne révélera pas.

« Que l'Église le veuille ou non ne comptez pas sur moi pour participer à un feu de camp général.... »

Il ne précisera pas que c'est avant tout pour des raisons personnelles - en d'autres termes pour protéger sa sœur et sa nièce - et absolument pas pour protéger la masse qu'il s'opposera à telle action.
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Athénaïs la Rouge
Mort(e)
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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeJeu 3 Juil 2008 - 22:06

Athénaïs applaudit le discours de Sigmund avec une ironie méprisante. Elle souriait en coin, se retenant de ne pas rire franchement à ces paroles sorties sans doute spontanément, ce qui bien entendu pardonnait en partie la bêtise que ce monsieur venait de proférer. Avec douceur, elle fit lentement le signe de croix avant de poser sa main sur son cœur et leva ses grands yeux félins sur l’inquisiteur:

-Ce n’est pas parce que vous blasphémez Monsieur von Wädenswill qu’il en est de même pour chacun d’entre nous. Nous tuons, certes, mais pas nos prochains. Ce n’est donc pas sanctionné par la volonté de Dieu car enfin nous ne faisons que notre devoir: tuer les succubes maléfiques pour sauver l’Humanité.

La Mère Supérieure haussa les épaules aux dernières paroles de l’homme et eut un large sourire qui fendait de façon singulière son visage transparent, laissant découvrir des perles parfaites. Elle ôta sa main du cœur et se tint le plus droit possible, d’un air faussement digne et bientôt ses cordes vocales refirent vivre sa voix particulière dans un souffle moqueur:

-Hé bien mon cher, vous faites partie des faibles ? Voilà une chose que je n’aurais pas soupçonné ! Vous refusez de tuer et pourtant vous assurez que ceux qui ne tuent pas sont tués… Chacun son rôle, je ne peux vous en blâmer. Cependant je vous aurais cru de meilleure stature !

La Rouge reprit enfin son sérieux et commanda à Gabriel d’un geste du doigt de revenir près d’elle. La bête se replaça docilement à ses pieds et soupira, faisant valser les longs poils dressés aux coins de ses billes de geais.
*Le Chemin sera encore long, Seigneur, pour mener au chevet de l’Existence des êtres dignes d’être par vous reçus. Pardonnez leur car ils ne savent pas toujours ce qu’ils avancent, honore les car ils combattent le Mal, aime les enfin car ils finiront par croire en toi.*
La prière silencieuse de la religieuse fut accompagnée par un geste lent. D’une main assurée elle dépaquetait les cahiers de Doléance et leva le premier texte à ses yeux, redressant ses sourcils sévères:

« Au Roy Louis de France, XIIIème de Nom, le Juste dit.

Les Temps en Lorraine ne sont pas des plus cléments. Les habitants, du plus grand noble au plus humble paysan se demandent si l’hiver à venir de ne leur sera pas fatal. Nous demandons l’aide de Notre Souverain nommé de Dieu afin qu’il appelle son seul Maître Céleste à la clémence. Permettez à votre peuple la libération du Mal et le retour aux Temps de Paix. Un mal inconnu ronge les terres et le bétail des paysans, fait mourir un grand nombre d’enfants en bas âge et favorise la propagation des rats pestilentiels qui hantent les maisons de leurs maladies hautement contagieuses. Tout le peuple Lorrain a les yeux tournés envers son Souverain et son Seigneur Dieu. Vous êtes le dernier espoir, le dernier souffle de vie et notre plus grand soutien. Envoyez-nous davantage de guerriers divins pour contrer la Sorcellerie dévorante et faites bénir les plantations à venir car sans cela la contrée ne pourra plus compter comme une fierté du Royaume de France. […] »


La religieuse finit ici sa lecture. Roulant le papier elle regarda de façon réfléchie toute l’assistance et sereine finit par dire d‘une voix à peine audible:

-Le Roi ne lit jamais les doléances, elles lui servent de combustible. On a besoin de nous. Ne les décevons pas.
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Louis Institoris
Dirigeant
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Louis Institoris


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MessageSujet: Re: La Roue Tourne... (#3)   La Roue Tourne... (#3) Icon_minitimeMer 9 Juil 2008 - 13:05

Les dernières paroles de l’Inquisiteur en Chef n’eurent pas le temps de raisonner dans la grande bâtisse glacée des crimes de l’aube qu’une autre voix s’élevait déjà dans ses murs. Le regard de Louis croisa celui d’Avatar, qui ne manquait encore une fois pas d’intervenir avec effronterie. Les yeux méprisants de Louis Institoris ne restèrent pas longtemps face à ceux de celui qui n’était plus qu’une recrue depuis quelques temps déjà, mais un homme à surveiller.
En effet, Louis se souvenait de sa première rencontre avec ce fameux Avatar, un homme de quelques années son aîné et à la carrure imposante, qui avait d’après ses propres dires rencontré plusieurs sorcières, sans jamais n’en arrêter aucune depuis déjà un an qu’il aurait dû commencer à les brûler dans Forbach. Un homme bien sûr de lui qui, face à son supérieur, n’avait pas manqué d’évoquer ces rencontres qui furent loin d’être stériles et dont il cachait encore beaucoup, d’après son supérieur. Voilà bien longtemps que Louis aurait soupçonné un homme aussi provocateur de trahison, mais ce personnage l’intriguait : depuis son arrivée là parmi les chasseurs de sorcières, il n’avait cessé d’agir en indiscipliné. Quelles étaient les réelles motivations de son engagement dans la Sainte Inquisition ? Avant de prendre une décision sur ce cas, le mystère restait encore à élucider, et il n’était pas à l’ordre du jour…

Un timbre glacial et féminin comme il n’y en avait que peu dans l’Inquisition perça les froides obscurités de la Collégiale. Dans une déchirure de lumière blanche provoquée par la lumière blanche et fade du soleil qui traversait les carreaux du bâtiment parut le visage de la Mère Supérieure qui connaissait bien le cas des sorcières, si bien que Louis lui avait accordée sa confiance et la place de Seconde, tant espérée par beaucoup d’assassins téméraires et de robustes soldats. La voix répondit mieux que quiconque n’aurait pu le faire, puis engagea la vraie conversation, celle qui fit disparaître les insolentes paroles de l’intrépide Avatar dans les gouffres de l’oubli.
Les cahiers de doléance interceptés par Athénaïs exprimaient non seulement la peur engendrée par les sinistres évènements à Forbach, mais aussi l'inquiétude de tomber dans la maladie et la famine. Comme celle-ci se chargeait de le préciser, alors que le Dirigeant de l’Inquisition l’observait attentivement discourir, il ne fallait pas oublier Dieu : Il avait confié cette mission à la Sainte Inquisition, la Sainte Inquisition devait l’accomplir pour Lui, pour protéger les terres qu’Il avait créé du chaos qu’entraîneraient les harpies de Satan si elles n’étaient pas neutralisées. Oui, car là était la mission première de l’Inquisition et l’objet de sa réunion en ce jour de deuil, il ne fallait pas l’oublier. Cependant, la discussion s’animait…

Restaient en retrait les nombreux craintifs et méfiants, les plus observateurs ; plongeaient au cœur de la conversation les rares dont l’avis était intéressant puisqu’affirmé.
Le Dirigeant de l’Inquisition, face au dialogue qui s'établissait, restait impassible, serein, captant chaque phrase et tout son sens.

Un homme à la chevelure dorée accordait le fait de ne devoir pas paniquer à La Rouge, tout en s’opposant ouvertement à l’idée de devoir brûler tout Forbach. Une amplification qui faisait probablement forte référence aux termes d’Avatar, peut-être un peu trop pris au sérieux, sûrement effrayants s’ils se concrétisaient. Louis n’approuvait de toute façon pas cette méthode, restant malgré tout radical. Les sorcières devaient être brûlées et leurs projets macabres réduits en cendres, mais seulement les sorcières. En effet, les habitants lui importaient. Cependant, le droit à l’erreur ne lui était pas accordé : Forbach plaçait en lui tous ses espoirs, l’Église et le Roi le surveillaient, le Seigneur l’observait sans relâche.
Aucune piste ne devait être mise à l’écart. Aucune de ces « succubes » ne devait subsister…

Athénaïs, éloquente, lut. Le Diable inquiétait le paysan dans sa propre vie, dans celle de sa famille, et dans son travail. Les « guerriers divins », éblouis dans la lumière céleste qui transperçait les vitres de la construction, frissonnaient alors que la femme achevait : « Ne les décevons pas ».

Fixant le crucifix droit devant lui, les ténèbres, ses cheveux obscurs glissant sur ses épaules, Louis laissa le silence régner un instant.
Les regards tous reportés sur la pâleur de son visage, il laissa le silence régner encore un instant.
Puis…


« Forbach est assaillie depuis trop longtemps déjà, depuis trop longtemps déjà les harpies tentent de l’anéantir. Elles sont dans les rues, dans les marchés, les grands commerces, les masures, les manoirs. C’est là que nous irons les chercher, les surprendre, les trouver. C’est ainsi que nous agirons : Inquisitio, une perquisition générale… »

C’était dit…
Ses yeux se fixaient sur l’assemblée toute entière, et sur chacun des Inquisiteurs qui l’écoutait, cet homme dont le charisme ne pouvait être nié. Louis Institoris ajouta :


« Chaque Inquisiteur se verra accordé un certain nombre de lieux, d’habitations à perquisitionner. Chaque perquisition doit aboutir à un résultat, partout dans la ville. Chaque recoin de la ville sera inspecté. Chaque document inhabituel sera vérifié, examiné. Chaque propriétaire sera questionné. Chaque sorcière sera arrêtée. »

L’idée ne fut pas discutée. Louis savait bien que, intérieurement, certains de ses hommes s’y opposaient déjà fortement, mais nul ne dit mot. Ils organisèrent alors tous ensemble leur façon d’agir durant cette grande perquisition…
Ainsi s’acheva la Réunion de l’Inquisition dans la Collégiale de Forbach.

Cette perquisition,
Inquisitio, ne permettrait probablement pas d’éradiquer le Mal dans Forbach tout entier, il n’y était que trop aisément logé, mais elle le diminuerait.
Des sorcières, peut-être nombreuses, seraient arrêtées ; le peuple serait soulagé, plus confiant ; l’Église et le Roi, eux, seraient satisfaits…
Quant aux Inquisiteurs, on y reconnaîtrait les plus dévoués de ceux dont les petites manigances s’apprêtaient depuis déjà trop longtemps. Louis repérait peu à peu les rouages grinçants de ce système et comptait purifier la Sainte Inquisition de ses membres corrompus…


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