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 Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3)

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Alicia Loewenstein
Meneuse
Meneuse
Alicia Loewenstein


Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3) Vide
MessageSujet: Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3)   Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3) Icon_minitimeMer 24 Sep 2008 - 19:45

[Privé : Louis Institoris]

Un silence inquiétant régnait dans l’alcôve de glace, la chambre d’Alicia De Sarrebourg baignait dans une lueur blafarde projetée par une lune pleine à peine embuée de quelques volutes nébuleuses lui adoucissant un teint laiteux. La belle demoiselle se tenait là, assise les jambes gracieusement croisées dans un fauteuil d’un épais velours face à la fenêtre ouverte d’où s’échappait une brise fraîche, sa tête reposant au creux de sa pâle main au bout d’un bras accoudé, ses yeux clos. Pourtant elle ne semblait pas dormir, ses sens aux aguets : elle entendait son souffle lent et infini se rapprocher, elle reconnaissait même son âcre parfum, elle pouvait deviner sa forme éthérée flottant paresseusement vers elle, elle sentait la froideur de sa main lui caresser la gorge, puis resserrer son étreinte doucement. Alicia gardait ses yeux fermés, par peur de la reconnaître pour de bon, là, juste face à elle, l’accusant d’un doigt inquisiteur d’être la cause de sa Mort, de son malheur, d’être la digne fille de sa mère, d’être la honte de son sang , la sorcière n’osait pas ouvrir les yeux. Mais son souffle s’altérait, et bientôt l’étreinte de sa sœur coupa toute sa respiration, en un frisson Alicia rouvrit violemment les yeux par instinct de survie.

Elle se trouvait dans la même position, dans la même salle, mais la nuit n’était pas pareille : la Lune n’était plus là et la brise fraîche était devenue un vent violent et humide, au-dehors la foudre ébranlait les cieux. Son œil fut brièvement intrigué par une subite lueur qui s’embrasa plus loin vers le village, un incendie stupide probablement… Des coups secs sur la porte retentirent à l’instant où la Meneuse refermait la fenêtre :
« Mademoiselle De Sarrebourg sur l’ordre de la très Sainte Inquisition veuillez m’ouvrir cette porte ! ». L’emportement dans ce ton laissait deviner que l’intrus n’avait pas frappé qu’une fois à la porte et il était sûrement la cause de l’arrêt de l’affreux cauchemar d’Alicia. Cette dernière eut bien du mal à garder son sang froid, elle se sentit pâlir et resta là inerte dos à sa fenêtre quelques secondes. Elle n’avait plus le temps de se préparer à l’arrivée d’un danger potentiel et ne savait pas trop ce que cet individu comptait lui demander, il allait lui falloir faire face… Prendre trop de temps en se préparant à diverses éventualités intriguerait l’intrus et ne ferait que retarder le face à face. Pourtant la fenêtre à présent fermée obstruant tout bruit de l’orage dehors, Alicia entendait des exclamations de détresse et de colère tout autour d’elle, dans les différentes chambres du château.

Elle s’approcha timidement de la poignée de sa porte et la tourna doucement avec un grincement métallique, des dizaines de pensées lui traversaient l’esprit : elle se demandait ce qui pouvait bien causer tant de remue-ménage dans toute la ville, elle s’en voulait de s’être endormie bêtement sur son fauteuil perdue encore une fois dans ses pensées de la veille, elle ressentait le froid de cette main fantomatique essayant de l’étrangler avec le poids de ses responsabilités. Alicia ouvrit en grand la porte, son visage était redevenu subitement celui que tous connaissaient : d’une pureté glacée. De toute sa hauteur et son hautaineté elle observa l’intrus : un grand homme extrêmement maigre au teint cireux apparemment épuisé et vouté, pas l’étoffe d’un véritable chasseur, mais qui sait la véritable nature qui se cachait derrière cette façade ..?


« Malgré tout le respect que je porte à la Sainte Inquisition, permettez moi de vous demander l’objet vous menant à perturber le peu de sommeil d’une jeune héritière ayant perdue il y a peu le dernier membre de son illustre famille ..? »

Le ton était donné, Alicia était mécontente, son ton agacé, froid, et des plus mondains le traduisait aussi bien que son regard le plus expressif et donc sombre. Intérieurement la jeune femme préparait tout son savoir indispensable pour un grand numéro… de survie.
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Louis Institoris
Dirigeant
Dirigeant
Louis Institoris


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MessageSujet: Re: Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3)   Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3) Icon_minitimeLun 6 Oct 2008 - 0:57

[Précédent : La Collégiale - La Roue Tourne]

Comme à son habitude, le calme reignait paisiblement dans la sombreur de la nuit à Forbach, et ce léger brouillard pour lequel était réputée la ville flottait une fois de plus dans la pâle obscurité du soir. Mais ce soir-là allait être de ceux qui sont rare parce que différents.

Les pas de Louis Institoris rythmaient l'ouverture des portes dans lesquelles pénétraient les Inquisiteurs. Les Soldats de Dieu accomplissaient leur mission. À mesure que l'intimité nocturne de chacun se brisait, le bruit provoqué par les chaussures du Dirigeant de l'Inquisition frappant le sol se fondait dans celui des plaintes des pères consternés, des cris des femmes stupéfaites et des pleurs de leurs enfants réveillés en plein milieu de leur sommeil. Certains tremblaient. C'était eux que ces perturbateurs nocturnes étaient venus chercher. Ceux-là qui comprenaient bien en cet instant précis qu'ils ne pourraient pas cacher plus longtemps leurs pratiques occultes derrière l'importance de leur rang à Forbach. L'Inquisitio commençait, au Château comme en plein coeur des quartiers pauvres de la ville.

Louis Institoris marchait plus rapidement qu'il ne le faisait d'habitude, ses yeux droits devant lui comptaient les portes qui défilaient, attendant précisement l'ouverture de l'une d'entre elles. Les bruits qui s'élevaient dans les appartements derrière lui réveillaient les occuppants des suivants; qui ouvraient maintenant leurs propres portes d'eux-mêmes. Les Inquisiteurs accéléraient le pas, s'introduisant dans ces chambres et renvoyant à l'intérieur ceux qui voulaient en sortir, « sur l'ordre de la très Sainte Inquisition ». Derrière eux déjà, certaines portes se refermaient et arboraient un chiffre marqué d'une encre foncée. De quelques rares chambres sortaient des Inquisiteurs accompagnés de membres de la cour que l'on avait rarement vu aussi mal traités, mais qui avaient néanmoins droit à un respect plus important que celui qui était accordé là-bas, au coeur de Forbach, à ces paysans dont les corps parfois presques nus étaient douloureusement jetés au devant leurs maisons, dans les flaques de boues qui avaient résulté de la pluie tombée dans la journée.

La porte tant attendue était enfin visible, elle faisait partie des seules qui n'étaient pas encore ouvertes à ce moment là. Louis Institoris s'en approchait alors qu'un Inquisiteur qui se trouvait déjà devant tourna la tête vers lui. Le Dirigeant hocha la tête, et le poing de l'Inquisiteur frappa avec énergie la porte, à plusieurs reprises. Au fil des coups, ceux-ci se faisaient plus rudes, plus intenses. Elle tarda un peu plus que celle des autres chambres, mais l'entrée des appartements d'Alicia de Sarrebourg finit par s'ouvrir, tandis que l'Inquisiteur en Chef progressait dans le couloir. Il put entendre les quelques phrases que prononça la jeune femme à celui qui venait d'exiger qu'elle lui ouvre sa porte. Quelques instants avant de se retrouver face à elle, Louis lança une brève phrase au soldat qui entra alors dans l'appartement :


« Allez-y. »

Une seconde plus tard, Louis répondait à la jeune femme.

« Mademoiselle de Sarrebourg, vos appartements doivent être fouillés. »

S'il n'avait pas su à qui il allait avoir affaire, Louis Institoris aurait d'abord été surpris de voir un visage si glacial et méprisant face à lui, puis il aurait mis cette expression froide sur le compte du décès très récent de la soeur de celle dont il était venu fouiller l'appartement ce soir-là. Le fait était que Louis connaissait Alicia de Sarrebourg, plus qu'hautaine, plus qu'impérieuse. D'une beauté arrogante. Ce visage qu'il avait là en face de lui, il s'attendait à le voir. Et, en quelque sorte, il ressemblait un peu au sien. L'Inquisiteur que cette femme avait en face d'elle était lui aussi un homme froid et prétentieux aux yeux de tous. En réalité, sa seule prétention qu'il avait était celle de se sentir capable d'éradiquer le Mal qui sévissait dans la ville de Forbach.

La seule raison pour laquelle il avait décidé de participer à la perquisition d'Alicia de Sarrebourg était dans le but d'atténuer la grande amertume qu'elle ressentirait en voyant son appartement fouillé si peu après le décès de sa soeur, un acte peu respectueux, mais dont Louis s'accordait entièrement le droit. Cette amertume, elle l'aurait transmise au Seigneur, et peut-être au reste de la noblesse. Louis n'en aurait point souffert. Sa position à Forbach, elle, en aurait prit un coup. D'ailleurs, il n'était pas dit que ce ne serait pas le cas. Il fallait limiter les dégâts.


« Je vous prie de m'excuser. Nous fouillons la ville entière, dans le but de la purifier en écrasant le mal à sa source. Aucun lieu ne doit être épargné. »

Bien qu'il fut nécessaire de laisser le sentiment d'aigreur le moins important à cette femme, la perquisition de son appartement était indiscutable, tout comme celle de chaque chambre en ces lieux. Seul le Comte était épargné, en réalité. Depuis quelques temps, aux yeux des Inquisiteurs, les habitants du Château de Frauenberg étaient aussi suspects que ceux des masures dans lesquelles vivaient les plus démunis des paysans. Les quelques arrestations qui s'étaient faîtes dans les chambres voisines quelques instants avant en étaient bien la preuve. Ainsi, malgré le fait qu'elle ait été Alicia de Sarrebourg, cette femme n'aurait aucun traitement de faveur. Ou presque. L'Inquisiteur qui se chargeait de la fouille en avait été prévenu : si l'Inquisitio commençait aussi dans cette chambre, il se ferait beaucoup moins brutalement qu'ailleurs...

« Je sais bien que cet évènement est loin d'être le bienvenu, surtout en ces funestes jours. Nous tâcherons de faire au plus vite. »
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Alicia Loewenstein
Meneuse
Meneuse
Alicia Loewenstein


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MessageSujet: Re: Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3)   Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3) Icon_minitimeMar 7 Oct 2008 - 20:29

Les yeux globuleux et rougis par la fatigue de l’inquisiteur n’osèrent pas croiser ceux de la Belle de glace aux dents serrées. Ils se tournèrent plutôt vers le sol, sans mot dire. C’est alors que la jeune femme entendit une voix familière et glaçante, comme sortant du même néant que la peur. Une invitation à remplir sa mission, comme celle qu’aurait pu lui donner Alicia, demeurante de cette chambre, le Comte, propriétaire du château, ou bien tout simplement… Alors que l’homme de taille considérable, bien que de faible constitution, se décala, la silhouette de Louis Institoris sortit de l’Ombre. Alicia écarquilla les yeux de surprise, elle l’avait déjà vu en discours officiels, dans les couloirs à la limite, mais en vérité tout ce qu’elle connaissait de lui venait des rumeurs loin d’être à son avantage quant à sa chaleur humaine. C’est cette méconnaissance de sa véritable personnalité qui le rendait, aux yeux de beaucoup, inquiétant : il n’était finalement qu’un sombre symbole or si un homme est mortel, une idée reste invincible. C’est donc face à un symbole qu’Alicia se tenait droite et digne, le symbole antagoniste à tous ses principes dont le premier était la Liberté.

L’homme le plus craint du comté avança de sa voix neutre que l’appartement devait être fouillé. Alicia marqua une pose mentale, un véritable froid s’empara de son cerveau et de son cœur, comment ce pouvait-être ? La situation était terriblement critique et milles idées différentes emprisonnaient la raison de la Meneuse qui ne trouvait aucune action correctement connectée à sa conscience. Toutes ses sœurs étaient en danger ce soir, mais elle aussi l’était et le plus frontalement du monde ! Il lui fallait garder son sang froid et affronter la situation. Au bout de quelques petites secondes de silence à la suite des mots de Louis, une idée radicale traversa comme l’un des clairs qui zébraient le ciel, l’esprit d’Alicia : Elle pourrait faire entrer Louis et son acolyte, les empoisonner, cacher leurs corps, et s’en débarrasser dans le ruisseau dans la Montagne en passant par les sous-sols secrets du château… Mais alors que ce plan, avouons-le un peu basique, devenait dans la conjecture actuelle bien moins primitif qu’à première vue, Alicia aperçut derrière le chef de l’inquisition un nombre marqué à l’encre noire sur la porte d’en face. Ils étaient, à l’évidence, bien moins bêtes que ce qu’on pouvait présumer… Ils étaient même intelligents et bien organisés ! Ce n’était pas pour rassurer Alicia qui commençait à sentir la fragrance étouffante d’une fumée, pour l’instant imaginaire, emplir ses poumons.


« Une perquisition ! Mais quelle insulte, quelle offense, quelle irrévérence ! »

Mademoiselle de Sarrebourg reprenait le rôle dans lequel elle se sentait protégée et qui était l’aspect attendu par l’inquisition. Ses yeux lançaient des éclairs, et alors quelle faisait un pas de côté pour laisser entrer Louis refermant légèrement la porte derrière lui, elle observait comme dégoûtée les mains du grêle inquisiteur ouvrant les grandes armoires et observant l’intérieur des grands tiroirs sculptés. Elle se concentra de nouveau sur Louis Institoris avec son immuable air sévère lorsque ce dernier repris la parole, entonnant des politesses dénuée d’âmes, du moins aux oreilles d’Alicia qui s’inquiétait de façon grandissante quant à la tournure de cette perquisition. Si elle ne possédait pas son grimoire dans sa chambre et que la plupart de ses accessoires étaient conservés par la sombre Mina aux sous-sols, Alicia possédait toujours quelques potions à disposition…

« Sieur Institoris, votre objectif d’annihilation du Mal est bien clair, je ne peux que le comprendre, il suit une ligne de pensée morale naturelle de nos jours… Cependant, permettez-moi de vous dire que vos méthodes radicales font plus de peur que de mal, plus de bruit que de bien, et vous perdez de jours en jours votre crédit au près de ce comté ! » L’inquisiteur subordonné interrompit maladroitement Alicia pour demander la clef d’un coffre, cette dernière ne déposant jamais rien de sacré dedans, lui indiqua sèchement le second tiroir de sa commode, sans détourner ses yeux chlorophylliens de ceux de Louis. « Révisez votre stratégie ou bien vous allez aller à l’encontre de votre louable visée... Enfin, ce ne sont que les conseils d’une pauvre femme venant de perdre sa sœur et observant sa première nuit de sommeil depuis plusieurs jours partir en fumée… »

…pour les lubies psychosées d’un aliéné paranoïaque affamé de tyrannie ! C’est la fin de phrase qu’Alicia n’osa avancer à l’un des hommes les plus dangereux du Pays… Subitement, l’assurance légendaire d’Alicia s’effaça lorsque, dans le petit miroir situé sur le cabinet en chêne derrière Louis, la Meneuse aperçut l’inquisiteur perquisitionnant en train de sortir le cadavre du Corbeau Messager. Elle n’y pensait plus, mais comment pouvait-elle être aussi stupide ! Alicia pâlit, elle sentit son sang taper contre les parois de son crâne. Comme si la situation devenait trop intense pour pouvoir rester dans la réalité Alicia repartit plusieurs années dans le Passé : elle se revoyait dans sa longue robe blanche face au Grand Livre d’Olrun, récemment promue au rang de prêtresse la tradition voulait qu’elle apprenne un nouveau sortilège, ce qu’elle fit après quelques serments et prières, le sortilège le plus dangereux et le plus subtile à saisir… Oui il lui fallait impérativement utiliser pour l’une des premières fois depuis bien longtemps ce sort face à Louis Institoris, dirigeant craint et respecté de la puissante et très sainte inquisition. Alicia revenant à la réalité en avait presque la tête qui lui tournait, ce retour spontané à cet épisode de sa vie n’avait finalement duré qu’une fraction de seconde, lui permettant pourtant de se rappeler chaque détail de la gravure cabalistique du Grand Livre…

Les iris vertes de la Belle reflétaient la noirceur implacable des pupilles de l’homme qui lui faisait face, et c’est dans cet espace sombre qu’Alicia se glissa, à travers l’écran noir, à la recherche de sa Conscience, de sa Raison, de son Esprit, au-delà des méandres infinies de son psyché où l’erreur fatale serait de se perdre, Alicia murmurait mentalement des dizaines d’incantations en même temps, tel un chœur à la recherche de la Lumière dans cette Nuit éternelle. Elle ne se souciait plus du temps qui passe, elle le savait suspendu. La Sorcière avançait toujours plus profondément dans cette Âme qui semblait à la fois infini et néant, elle aurait pu se sentir perdue, sentir le froid de cet être et se laisser submerger par les ténèbres, mais Alicia connaissait l’Obscurité et en avait fait son aire de prédilection. Oui… enfin, elle l’apercevait, la lueur, présente en tous et pourtant spécifique à chacun, c’est en elle qu’il fallait imprimer sa volonté…

Ainsi lorsque, la stupéfaction passée, l’inquisiteur bégaya quelques mots à Louis Institoris sur le volatile, ce dernier perdu dans les yeux d’Alicia répliqua agacé que ça ne représentait en rien une trace d’activité occulte. La jeune femme reprit alors une étrange lueur brillant dans ses yeux :


"À présent Monsieur Institoris, je vous conseillerais de continuer vos investigations dans la chambre suivante. La nièce du Comte a toujours été un peu étrange…"

L’inquisiteur émacié sembla interloqué en croyant bien avoir vu un drôle d’éclat dans les yeux de Louis comme dans ceux d’Alicia dans le miroir. La Meneuse n’en fut pas dupe et lorsqu’elle referma la porte derrière les deux hommes, après s’être demandée combien de minutes durerait son envoûtement sur Louis, elle se demanda de quelle façon elle devrait supprimer l’inquisiteur étique…
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Louis Institoris
Dirigeant
Dirigeant
Louis Institoris


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MessageSujet: Re: Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3)   Ouvre moi ta porte, pour l'amour de Dieu (#3) Icon_minitimeDim 12 Oct 2008 - 20:30

« Faire au plus vite… »
C’était précisément cette instruction qu’avait reçu l’Inquisiteur chargé de fouiller cette chambre, et de la bouche Louis Institoris lui-même. La noble demoiselle probablement fragile en ces temps lugubres dans sa propre vie restait néanmoins toute aussi glaciale et imperturbable qu’à son habitude. C’était Alicia de Sarrebourg qui se dressait devant eux, femme dont le charisme, même affaiblit, restait des plus imposants qu’on avait connu à Forbach. Peut-être même de toute l’histoire de la Lorraine, qui sait ? Et ce charisme cachait bien des mystères, le Dirigeant de l’Inquisition s’en doutait bien. Derrière ces sévères yeux verdoyants, on pouvait très clairement apercevoir tous ces secrets, mais chacun d’entre eux restait néanmoins indécelable. Ce qu’ignorait Louis, c’était si les lieux obscurs de cet esprit possédaient un quelconque rapport avec les énigmes que lui cherchait à résoudre. Il faudrait donc les éclairer au mieux durant cette disquisition, « ne rien laisser glisser entre nos doigts ». Telle était la seconde Instruction qu’il avait donnée à celui qui fouillait à cet instant même les Appartements d’Alicia de Sarrebourg.

Comme on avait pu s’en douter, sa réaction ne fut pas des plus agréables. La demoiselle dit très explicitement son mécontentement et l’offense qu’elle voyait dans cette perquisition. Louis ne manqua évidemment pas de s’en excuser, par simple politesse, mais restait bien décidé à n’arrêter en aucun cas la fouille. Si elle n’avait aucun lien avec ces harpies qu’il chassait, ce ne serait que quelques minutes difficiles à attendre, avant de pouvoir retourner à ses activités nocturnes, quelles qu’elles furent. Elle aurait peut-être même pu s’estimer heureuse d’après lui, puisqu’elle, contrairement à bien d’autres, n’aurait aucun ménage à faire ce soir là. C’était dans la douceur la plus extrême qu’un Inquisiteur pouvait avoir que sa chambre serait scrutée de fond en comble. Les premiers tiroirs s’ouvraient déjà dans un bruit qui faisait partie du décor aux yeux de l’Inquisiteur en Chef observant tout ce qui se trouvait là, cherchant quelque chose qu’il n’était pas vraiment sûr de trouver, pas dans cette chambre du moins, s’assurant simplement de ne pas s’être trompé. Son regard paraissait vide, mais il analysait pourtant avec une extrême minutie chaque détail de cette perquisition. Chaque élément de cette pièce qui se jouait devant lui cherchait dans l’esprit de Louis une association à une quelconque pratique occulte. Pour l’instant, rien d’intéressant. Le son reprenait lentement sa place dans le spectacle alors que la victime de cet Inquisitio reprenait la parole.

Louis écouta ces « conseils » tout aussi attentivement qu’il examinait la scène. Il n’en retiendrait aucun. Cette noble femme était loin d’être la seule personne qui lui faisait remarquer que ses méthodes n’étaient pas les meilleures, mais il restait bien persuadé de l’intérêt du résultat. Il ferait « plus de bruit que de bien », peut-être, mais ce bien serait bel et bien existant, et ce ne serait à coup sûr pas en vain. L’homme ne présenta donc aucune réaction au discours que tenait la noble femme, ne l’approuvant pas, mais ne voyant aucune réelle importance dans une quelconque contre-argumentation en faveur de ses actes, du moins, aucune importance à contrer les propos de mademoiselle de Sarrebourg. Ainsi, la musique de fond repris sa place dans la scène et les yeux de Louis restaient imperturbablement fixés sur les faits et gestes de son Inquisiteur, ils n’avaient pas remué ne serai-ce qu’une seconde depuis que la recherche avait débuté.

Durant le réquisitoire qui venait de se faire contre les actions de Louis Institoris, un coffre avait été trouvé et sa clef demandée à sa propriétaire. Maintenant, sous les yeux du Dirigeant de l’Inquisition se présentaient la boîte, ouverte, et l’objet qu’elle contenait. Un frisson lui parcourut le corps, sous ses longs vêtements sombres. Le spectacle s’arrêta net et le regard questionneur de Louis se retira de l’oiseau noir et sans vie qui venait d’être libéré de son nid. Ses yeux noirs reflétaient maintenant le visage de celle à qui appartenait ce Corbeau inanimé.


« Il vous a été demandé de ne me déranger que si les trouvailles possédaient un réel intérêt. »

Un certain temps s’était écoulé entre l’instant où les quatre iris s’étaient croisés et cette phrase. Pourtant, dans cette chambre, nul n’avait vraiment idée du temps qui passé entre ces deux évènements. C’est ainsi que s’acheva la perquisition des Appartements d’Alicia de Sarrebourg. Dans un silence d’exception, comme si tous les bruits qui provenaient des chambres voisines s’étaient éteints, Alicia referma dans un bref et sourd claquement la porte de son alcôve marmoréenne, une fois l’Inquisiteur et son supérieur algide à l’extérieur.

Le rideau venait de tomber et laissait à Louis Institoris, tandis qu’il se dirigeait déconcerté vers les Appartements de la nièce du Comte de Forbach, une sensation bien étrange…


[Suivant : Le Grand Salon - Rencontre officieuse]
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