The Witch Slay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 Tout commence par la mort... ou presque

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
L'Agent du Diable
Assassin
Assassin
L'Agent du Diable


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeSam 29 Jan 2011 - 2:44

[Précédent = Tout commence par une effraction]

Au sein de la Schwarzwald, il faisait une température glaciale. Comme d’habitude, les arbres immenses et noirs aux silhouettes menaçantes se dressaient, rectilignes, jusqu’à la canopée, afin d’occulter presque toute la faible quantité de lumière disponible en ce matin d’hiver. Des traces de neige subsistaient encore; heureusement, ce matin, il n’avait pourtant pas gelé. L’endroit était désertique, froid comme la mort, effrayant comme un lieu hanté.. c’était un tombeau parfait.

La seule source de bruit troublant le silence en ce début de matinée était le son mat de pas lourds, réguliers, couplés à des grognements d’effort, et surtout des cris inarticulés et terrifiés émanant d’une gorge féminine. Traînant toujours l’herboriste par son bras cassé, l’Agent du Diable avançait à un rythme soutenu, dévalant la distance qui menait en pente faible jusqu’à l’étang de Diefenbach. Celui-ci, une fois en vue, lui offrit la vision d’un étal de mercure aussi menaçant et glacé que les reflets argentés d’une lame. L’atmosphère matinale n’avait pas encore totalement dissipé la froideur de la nuit, qui achevait de monter vers le ciel en opaques volutes de brumes. Avec ces fumées flottant au dessus de l’eau morte, quiconque aurait cru se retrouver devant le styx. Même les cris déchirants étaient au rendez-vous.

Cette ambiance emplit de sérénité l’assassin; il était dans son élément. Parvenant enfin au bord de l’étang, il projeta le corps de la commerçante sur la berge, le haut de son buste atterrissant directement dans l’eau. Aussitôt, de larges circonvolutions se mirent à rider la surface auparavant d’une immobilité menaçante. L’Agent sourit et entreprit de rattraper la petite fugueuse avant qu’il ne lui prenne l’envie de se faire la malle de nouveau.

« Tu n’as pas idée du plaisir que tu me procures en te débattant comme une petite souris couineuse… c’est tellement bon de te voir souffrir. Je vais prendre touuut mon temps. » Après un dernier sourire sadique, l’homme saisit l’herboriste par les cheveux et, s’asseyant à moitié sur elle pour l’empêcher de se soustraire à son étreinte, lui plongea violemment la tête dans l’eau glacée.

Le mouvement souleva du fond des relents de vase, de boue, de poissons en décomposition. L’assassin exultait. Il sentait la terreur de sa victime sous ses doigts, exsudant par tous les pores de sa peau nues. Histoire de s’amuser un peu, il ne se contenta pas de lui faire garder la tête immobile sous l’eau, mais la fit bouger en de longs mouvements latéraux, lui déboîtant à moitié le cou, la tirant par le cuir chevelu. L’Agent attendit ensuite avec un sourire satisfait puis, à deux milisecondes du point de rupture, arracha violemment la commerçante à la surface glacée du lac.

Elle émergea ruisselante en toussant ses poumons. L’assassin ne put retenir un rire. La torture était physique mais aussi psychologique; il la laissa de longues secondes reprendre son souffle, presque jusqu’à ce qu’elle soit calmée et, au moment où elle devait commencer à croire que son calvaire était fini, il reprit sa manœuvre, lui plongea derechef la tête sous l’eau.

Cinq fois il recommença ainsi, chacune avec plus de plaisir, comme on monte graduellement dans l’extase vers l’orgasme. A la quatrième fois, il s’autorisa à jouer avec son intimité pendant qu’elle était toujours immergée, ses doigts farfouillant dans la toison. A la cinquième, il tenta de s’imaginer ce qu’elle ressentait. L’eau froide devait l’enserrer comme une gangue mortelle, décuplant sa terreur. Ils luttaient tous deux avec fureur mais en silence, dans ce liquide aussi glacé que la froide détermination de son cœur inexistant à se venger de cette petite peste. Maintes fois elle rua avec énergie, tentant de se dégager, jusqu’au point où elle abandonnait toute lutte, quasiment noyée, ses cheveux flottant tels les tentacules d’une immonde créature aquatiques. Les muscles tendus, l’homme maintenait sa position, grimaçant à chaque fois qu’elle réussissait à lui porter un coup, ignorant l’engourdissement de ses extrémités que l’eau était en train de congeler tout doucement. De longues minutes s’écoulèrent ainsi, des minutes entre la vie et la mort, des secondes où plus rien n’a d’importance, où le monde tout entier disparaît pour laisser place à une seule chose, la vraie, l’unique: le combat primitif, sauvage et implacable, que l’on mène avec la même ardeur et dont les enjeux ne sont rien de moins que notre survie… Le fracas de deux corps gonflés d’une adrénaline à l’état brut, l’essence même de l’instinct animal…
Une minute durant laquelle, en jubilant, l’assassin savait qu’il gagnait; il la sentait mourir entre mes mains, s’asphyxier, être agitée de spasmes de plus en plus faibles comme un poisson sorti de l’eau. Finalement, après un ultime soubresaut, il consentit enfin à la sortir de l’eau et à la jeter sur la berge.

« Pute ».
Revenir en haut Aller en bas
Inès Gallois
Prêtresse
Prêtresse
Inès Gallois


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeSam 29 Jan 2011 - 15:41

Courir. Courir pour sauver sa vie. Les arbres hauts ne pouvaient lui offrir aucune protection, aucun recoin sombre où se cacher de l'être immonde qui était à ses trousses, elle en avait parfaitement conscience. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de fuir dans cette direction ? Pourquoi n'était-elle pas simplement allée frapper aux portes des fermes voisines, afin de chercher protection parmi les autres paysans ? Ils l'auraient aidée, sauvée, tandis que là, elle commençait à prendre conscience que son mauvais choix la mènerait à sa perte.
Un rire résonna dans la forêt, et elle le reconnut comme le Sien. Son corps la faisait atrocement souffrir, mais il était inconcevable qu'elle s'accorde une pause, même pour reprendre son souffle. Les quelques rares branches basses fouettaient son visage, mais elle n'en avait cure. La seule chose qui importait à la jeune femme en cet instant était de mettre le plus de distance possible entre elle et Lui. Elle pensa même avoir réussi, mais pour la énième fois depuis son lever, le sort lui joua un mauvais tour.
Elle entendit un bruit de course, de plus en plus près, et en se retournant elle vit avec horreur l'homme auquel elle avait cherché à échapper lui sauter dessus et la plaquer au sol, où elle s'écroula dans un cri qui mêlait terreur et souffrance.
Les deux enlacés roulèrent un instant dans la mousse humide et glacée avant de s'arrêter, puis l'homme se redressa et asséna à notre pauvre sorcière plusieurs coups de poings, sans doute dans le but de l'assommer.
Inès sentait ses forces s'amenuiser, et elle s'évanouit.

Ce fut une violente douleur dans le bras qui la réveilla en sursaut. Elle réalisa avec horreur qu'il était en train de la traîner vers l'étang, tout proche à présent. Et avant qu'elle n'ait pu réagir, il l'avait envoyée valser au bord de l'eau. Elle tenta de se retenir pour que son visage ne touche pas l'eau boueuse, ce qui lui arracha un nouveau couinement. Inconsciemment, des larmes commencèrent à couler sur ses joues noircies par la poussière et sa chute dans la mousse. Elle ne pouvait s'empêcher de trembler en réalisant qu'il allait mettre ses menaces à exécution. Pourquoi elle ? Si seulement elle ne s'était pas levée, ce matin, en entendant le bruit des bocaux brisés. Si seulement elle avait opté pour la prudence. Mais non, au lieu de ça, elle s'était envoyée à la mort toute seule.


"Tu n’as pas idée du plaisir que tu me procures en te
débattant comme une petite souris couineuse… c’est tellement bon de te
voir souffrir. Je vais prendre touuut mon temps.
"

Elle sentit un poids sur son corps frêle et endolori, et avant qu'elle n'ait eu le temps de crier, une main tira violemment ses cheveux en arrière avant de lui plonger le visage dans l'eau glacée. A ce contact, elle ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche pour crier, ses hurlements se noyant dans l'eau vaseuse tandis que sa bouche, puis ses poumons, se remplissaient du liquide mortel. Elle se débattit comme une belle diablesse, ses ongles cherchant les mains de l'homme dans sa chevelure pour le griffer afin qu'il lâche sa prise, en vain. Quelle affreuse sensation que de se sentir partir loin de son propre corps... Elle ferma les yeux, résignée à son sort, et cessa de respirer. Mais ce fut le moment que choisit l'homme pour lui sortir la tête de l'eau, et alors elle prit une grande inspiration, qui la fit atrocement souffrir, et elle commença à tousser, recrachant par la même toute l'eau qu'elle avait avalé.
Alors qu'elle croyait son calvaire terminé, il lui replongea la tête sous l'eau et recommença encore quatre ou cinq fois. A un moment, elle sentit même les doigts de l'homme en elle, et ne put retenir un nouveau hurlement qui emplit encore une fois ses poumons de l'eau âpre de l'étang. Elle se débattit de plus belle, ruant et se cabrant pour échapper à sa prise.
Il lui sortit enfin la tête de l'eau, et cette fois-ci elle put à peine cracher le surplus d'eau qui s'était infiltré dans ses bronches avant qu'il ne la noie encore une fois. Cette fois-ci, elle cessa complètement de se débattre, et ses poumons brûlant de trouver de l'air semblèrent sur le point d'exploser. Alors qu'elle croyait sa fin arrivée, tout devenant noir autour d'elle, elle se sentit tirée en arrière par le cuir chevelu, et retomba mollement sur le côté, cette fois-ci complètement hors de l'eau.


"Pute."

Ce fut la dernière chose qu'elle entendit avant de sombrer dans l'inconscience...
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/ines-gallo
L'Agent du Diable
Assassin
Assassin
L'Agent du Diable


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 1:49

Les bruits d’éclaboussures étaient les seuls sons qui, pendant de longues minutes, avaient rompu le silence de la forêt. Celle-ci demeurait en immobilité parfaite; les brumes matinales s’étaient dissipées, pas un oiseau ne chantait, le soleil lui-même semblait volontairement retarder le moment où tomberaient ses rayons… L’Agent avait l’impression de s’éveiller dans le premier matin du monde, froid et bleuté comme une statue de marbre. Lorsqu’il rejeta finalement sur la grève le corps martyrisé de l’herboriste, sa toux rêche et ultime fendit la quiétude menaçante de l’étang de Diefenbach, rappelant qu’un sursaut de vie s’y trouvait encore… mais il s’éteignit vite, tel une flamme vacillante. Une nuée de corbeaux plus sombres que la nuit passèrent dans un bruissement feutré au-dessus de la tête de l’assassin qui se sentait serein, empli de satisfaction, comme un homme honnête se sent après avoir accompli un travail bien fait. A côté de lui, le corps de la commerçante reposait inerte parmi les feuilles sombres, mortes et trempées. Les yeux de la femme était fermés; elle ressemblait à s’y méprendre à un cadavre exsangue, le teint de sa peau rendu blafard par le sang retiré… Il croyait tellement contempler une statue, figée à jamais dans le marbre…

Doucement, avec des gestes précautionneux, l’homme retira ce qu’il restait de vêtements à la commerçante et les jeta au loin, dénudant son corps virginal et opalescent. Tout trace de violence avait disparu en lui; il se sentait reposé, satisfait. Chaque soubresaut de sa victime, chaque seconde qu’elle avait passé à suffoquer sous la surface avait progressivement retiré toute sa haine; une catharsis ultime, la plus savoureuse et la plus efficace de tous les temps. A présent, il avait la sensation d’être un doux mari se couchant à côté de sa femme; adam et ève seuls au monde, perdus au fond des bois. Il l’embrassa délicatement, effleurant des lèvres bleuies par la fraîcheur. Puis d’une main délicate, retira de sa peau mouillée les dernières traces de vase et de boue, afin qu’elle retrouve sa blancheur cadavérique.

Une fascination morbide emplit l’Agent du Diable. Elle n’était pas belle, mais loin d’être laide également. Ses grandes mains rêches effleuraient le corps féminin avec des gestes soigneux, qui lui procuraient les prémices d’un plaisir montant par vagues, d’un genre très différent de celui provoqué par la violence et la mort. Ses doigts s’acheminèrent jusqu’à l’intimité de la jeune femme et il s’amusa avec, ne pouvait prendre à ces gestes qu’un plaisir unilatéral, puisqu’elle était plongée dans l’inconscience. Progressivement, son calme le quitta, remplacé par une sorte de transe dans laquelle il entra le souffle court. Il en vint bientôt à souhaiter ardemment qu’elle se réveille, afin de pouvoir le contempler sur elle, le sentir au fond d’elle. Ses mouvements de plus en plus brusques, sa respiration hachée, il s’empressa de se dénuder également et d’écarter les cuisses de la femelle, révélant leur blancheur opaline. Sa précipitation était à présent si grande qu’il dut s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver à ses fins; mais il parvint finalement à s’unir à ce corps inanimé et ils ne firent plus qu’un, ces enveloppes charnelles que tout opposait, ces âmes ô combien antithétiques, rassemblés dans de violents mouvements saccadés du bassin.
Il prenait un plaisir intense à cet accouplement, criant par intermittence son désir à la forêt indifférente; ses mains jouaient avec cruauté avec les seins de l’herboriste tandis qu’il poursuivait son œuvre sans préoccupation du réceptacle, dévastant tout sur son passage. Bientôt, l’assassin gifla la jeune femme afin qu’elle se réveille; il voulait tellement qu’elle émerge des brumes salvatrices de l’inconscience, et s’aperçoive de la réalité... Mais même si elle ne s’éveillait que dans plusieurs jours, elle ne pourrait que constater les dégâts; plus rien ne serait pareil, tout avait changé en elle, car ce n’était ni plus ni moins que son premier acte charnel. Il était parvenu à le sentir tout au fond d’elle, juste avant de passer en force.

De très longues minutes s’écoulèrent ainsi; des minutes où l’ardeur retomba puis reprit de plus belle, cinq fois de cuite. Le même nombre de fois qu’il avait plongé sa tête sous l’eau, lui faisait inhaler le liquide mortel. Après quoi l’Agent se retira enfin avec un râle éminemment satisfait, ne prêtant aucune attention au fluide vital d’un vermillon sombre qui s’écoulait entre les cuisses de l’herboriste. Il prit de nombreuses minutes pour recouvrer son souffle, se sentant neuf, entier; un véritable renouveau. Les nombreuses poches de son long manteau noir regorgeaient de lames de tous calibres; il prit un petit poignard effilé et, avec juste la pression nécessaire pour une scarification, grava sur le torse de la commerçante le mot PUTE en lettres capitales. Léchant la lame aux éclats argentés –la même teinte que le lac redevenu immobile- il rangea son couteau, se rhabilla et quitta l’endroit sans plus de façons.

Il se sentait tellement serein qu’il n’avait même plus envie de s’encombrer à tuer la jeune femme. De toute façon, si personne ne la trouvait rapidement, elle s’éteindrait d’elle même, ainsi que la fragile flamme d’une bougie.
Revenir en haut Aller en bas
Inès Gallois
Prêtresse
Prêtresse
Inès Gallois


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 11:57

Une gifle. Ce fut une simple mais violente gifle qui la ramena à elle. Puis la douleur. Une douleur qui irradiait de son bras, de sa cheville, de ses tempes, de sa gorge desséchée d'avoir trop bu - étrange contradiction, n'est-ce pas ? - mais aussi de ses cuisses écartées avec violence, et de son intimité forcée par l'homme au-dessus d'elle. Des larmes roulèrent sur ses joues alors que les râles de plaisir de la brute s'élevaient dans la forêt encore silencieuse. Mais elle ne cria pas. Non. Et elle ne réagit pas non plus, malgré la souffrance. Elle avait peur de bouger, de lui faire comprendre qu'elle était réveillée, bien en vie, et surtout elle était terrifiée à l'idée qu'il la tue pour de bon. Alors, elle consentit à subir, que pouvait-elle faire d'autre ?

Les mains rêches de l'Agent lui griffaient la poitrine et toute autre partie du corps qu'il "caressait", et ses coups de bassin humiliants et blessants ne cessaient pas, comme si une force inconnue donnait à l'assassin une soif insatiable de ce corps frêle et douloureux, à l'article de la mort.
De longues - très longues - minutes passèrent ainsi, durant lesquelles il abusa d'elle encore et encore jusqu'à ce qu'il se vide en elle dans un râle de plaisir unilatéral. Là, elle le sentit se retirer et l'entendit haleter un moment. Inès avait gardé les yeux clos tout le long du viol, et comptait bien les garder fermés, lui faisant croire qu'elle était presque morte.

Puis, après de longues et insoutenables minutes durant lesquelles elle pensait qu'il était parti, elle sentit un contact froid sur sa peau : celui d'une lame. Cette lame l'entailla, et elle ne put retenir un couinement de douleur. N'était-ce donc pas terminé ? N'en avait-il donc pas assez de la torturer ? Il l'avait blessée, battue, noyée, violée, et pour finir, il la scarifiait !
Quatre lettres, du moins était-ce l'impression qu'elle avait eu avant de replonger dans l'inconscience.
Elle ne l'entendit pas se rhabiller, ni partir. Elle n'espérait qu'une chose, que quelqu'un vienne à son secours.
Inconsciente, elle l'était, mais tout son corps restait agité de spasmes longs mais réguliers.

Quelle image son éventuel sauveur verrait-il en arrivant ? Celle d'une jeune femme complètement nue, pâle comme la mort, scarifiée sur la poitrine et qui tremblait comme une feuille, les yeux clos.
Si jamais quelqu'un venait à son secours, bien entendu...
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/ines-gallo
Owen Mansholther
Enquêteur Royal
Enquêteur Royal
Owen Mansholther


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 18:17

Owen avait passé la nuit sur ses carnets, retournant dans tous les sens la moindre information, le moindre indice. Pour l’heure beaucoup de questions se posaient et il n’y avait pas l’ombre d’une réponse à l’horizon. Si les affaires étaient souvent comme cela, l’Enquêteur devait bien admettre que Forbach était unique en son genre. Avec ses interrogatoires, Owen avait eu l’impression d’effleurer du doigt quelque chose de bien plus complexe que le simple meurtre d’une noble. Il lui semblait que les personnes à qui il posait les questions essayaient de cacher quelque chose, non pas ce qui concernait le meurtre, mais quelque chose d’autre, surement de plus profond, et que, malgré leur bonne volonté, ils n’osaient trop parler sous peine de révéler davantage que ce pourquoi l’Enquêteur était venu. Pourtant ce dernier en avait conscience maintenant, page après page, relecture après relecture, il était maintenant intimement convaincu qu’il ne résoudrait cette affaire de meurtre qu’en faisant toute la lumière sur l’histoire de Forbach, sur celle de ses habitants, sur celle de ses ombres. Mais pour cela, il lui faudrait creuser en profondeur, remuer les souvenirs, déterrer les secrets cachés. Personne ici ne les lui livrerait sur un plateau d’argent, il le savait, à croire que tous les habitants de la ville s’étaient ligués, malgré eux, pour protéger un secret d’envergure. Mais ce n’était qu’une affaire de temps, il le savait. Il avait mené à bien des enquêtes bien plus complexes et les différents développements que prenait celle-là commençaient doucement à montrer des signes de convergence.

Parmi les questions qui lui trottaient dans l’esprit, il y avait bien entendu celle concernant l’identité du meurtrier de Laura de Montfort, même si maintenant il était convaincu que le meurtre de la noble ne fut pas un cas isolé, mais bel et bien un tour de roue d’un engrenage apparemment très bien huilé. Pourtant, c’était à partir de cette mort que tout avait subrepticement changé. Etait-ce sa venue qui avait tout changé ? L’assassin, qui se croyait jusqu’alors tranquille, loin de la Justice et des soupçons avait-il vu en l’Enquêteur une menace tangible ? Serait-ce pour cela qu’il se serait dévoilé en prenant le pseudonyme de l’Agent du Diable ? N’aurait-il pas voulu terrifier la population en s’annonçant dès sa venue ? Indubitablement, l’arrivée à Forbach d’Owen avait eu un incident et il fallait à ce dernier comprendre la nature de celui-ci : changement de comportement, couverture, envenimement de la situation ? Les possibilités étaient trop multiples et variées pour ne serait-ce que se lancer dans une hypothèse plutôt qu’une autre. Une autre question était de mise. Quelqu’un avait trahi la présence d’Owen chez les Zimmerman. Cela pouvait bien entendu venir des Zimmerman eux-mêmes, mais l’Enquêteur en doutait fortement. Le sentiment de justice qu’il avait perçu à leur contact n’en faisait pas des suspects privilégiés… Restait Alicia de Sarrebourg et son Cadet, Adal Loewenstein… Là encore, le dernier était au-dessus des soupçons. Un jeune utopique… Peut-être aurait-il vendu la mèche inconsciemment, mais c’était peu probable. Restait la Comtesse. Impressionnante dans sa démesure, visiblement à la fois saine d’esprit et complètement aliénée. Il savait qu’elle cachait quelque chose, surement, c’était évident. Quelque chose qu’elle ne pouvait avouer tout de suite, mais le poids des futurs cadavres de l’Agent du Diable délirait sa langue, Owen en aurait mis sa main au feu.

Toutefois, en attendant la réponse de la Comtesse, il lui fallait continuer à avancer. La découverte des corps de l’étang et de la parcelle avait été presque miraculeuse, mais hélas, il n’y avait pas beaucoup d’indices à récupérer de ces corps froids et sans vie, hormis le fait qu’ils étaient tous dénués de pupilles, marque qu’ils étaient les victimes du même assassin. Mais étaient-ils morts de la main de l’Agent du Diable ? Ou de quelqu’un d’autre ? Impossible à dire. Et malgré tout ce qu’il avait pu remuer pendant la nuit, Owen ne pouvait toujours pas répondre à cette question alors qu’il marchait tranquillement sur le sentier menant à l’Etang. Peu avant l’aube, il avait décidé de prendre l’air. Il avait besoin de réfléchir au contact d’autre chose que de la lueur de sa bougie et du maigre bois du mobilier de la maison en ruine dans laquelle il logeait. L’air frais lui avait fait le plus grand bien et avait libéré un peu son esprit, mais les questions restaient sans réponses et cela ne faisait pas avancer l’enquête. Trouverait-il quelque chose à l’étang ? Il en doutait, mais sa première visite avait été fructueuse, peut-être trouverait-il quelque chose qui lui avait échappé, à lui ou aux hommes qui avaient fouillé les environs. Il devait comprendre pourquoi l’Etang… Pourquoi cacher des cadavres ici, dans l’eau. Owen avait émis l’hypothèse qu’il était notoire que ce qui glissait dans les profondeurs d’un lac n’en remontait jamais, contrairement à la mer qui rendait, fut-il beaucoup de temps pour cela, toujours ses corps… Mais cela ne semblait pas une solution suffisante… Il y avait tellement de moyens de cacher définitivement des corps…

Le soleil avait montré la pointe de son nez au-delà des paysages de Forbach. Ses maigres rayons filtraient à travers les branches nues des arbres. Un léger brouillard emprisonnait davantage de lumière mais on voyait relativement clair. Owen arriva à proximité de l’étang, toujours l’esprit perdu dans ses pensées. C’est alors que son regard se porta sur ce qu’il était venu chercher mais qu’il n’aurait jamais pensé trouver… Un corps gisait sur la berge, à moitié plongé dans l’eau. Nu et visiblement marqué. Sans se précipiter, Owen s’approcha de ce qui s’avéra être une silhouette féminine. La première chose qui marqua l’esprit de l’enquêteur fut ces lettres sanglantes marquées dans sa poitrine et le sang qui s’en était échappé. Rien de bien dramatique, de telles plaies n’avaient pas été infligées pour tuer, mais simplement pour marquer. Toutefois, cette attention portée sur la poitrine de la jeune femme fit noter quelque chose de fondamentalement plus important : elle était vivante ! En effet, elle se soulevait et retombait de manière assez régulière. Posant un genou à terre près d’elle, il se pencha pour l’étudier du regard. Owen avait derrière lui une expérience assez grande des corps et, dans ce cas présent, le corps nu d’une femme ne lui faisait ni chaud ni froid. Il avait appris à rester maitre de ses émotions, de ses ressentis. La pauvre avait été brutalement malmenée. Dans un geste machinal, il posa deux doigts contre le cou de la jeune femme. Contrastant avec son corps pâle et froid, les doigts de l’Enquêteur étaient doux et chauds…

Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/autres-habitants-f51/owen-josh-l
Inès Gallois
Prêtresse
Prêtresse
Inès Gallois


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet:    Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 22:41

Quelle étrange sensation que celle de la Mort qui étend ses ailes noires sur soi...
Inès avait d'abord ressenti la douleur. Intense, irradiante, elle partait des extrémités de ses membres pour venir se loger dans la boule de souffrance qui comprimait sa cage thoracique et qui l'empêchait de respirer convenablement.
Puis la peur l'avait remplacée, une peur intense et glaciale due à la certitude de sa mort prochaine. Ensuite, la quiétude avait fini par venir, la certitude d'un monde meilleur, de la fin paisible d'une vie remplie de souffrance et de calvaires.
Mais le néant, dernier rempart avant la fin, ne lui fit pas le plaisir de venir la cueillir. Non, au lieu de ça, ce fut une légère pression sur sa gorge qui lui fit ouvrir les yeux.

Un sursaut. Un sursaut, puis un mouvement de recul. C'était une Inès affolée et au regard sauvage qui reprit connaissance au bord de l'étang. La jeune femme laissa échapper un gémissement de douleur, accompagné d'une grimace qui passa presque inaperçue sur son visage tuméfié.


"Ne... me touchez... pas !" parvint-elle à articuler dans un souffle avant de tousser violemment, recrachant par la même l'eau qui était restée dans ses poumons.

Des larmes coulaient sur ses joues sans même qu'elle en soit consciente, et elle se recroquevilla en position foetale, comme pour se protéger de la Terre entière. Les sanglots agitaient son petit corps de spasmes tandis que chacun de ses mouvement lui causait mille souffrances. Elle avait visiblement besoin d'assistance, et vite. Le froid avait déjà bleuit son corps, à la limite de l'hypothermie. Il fallait faire vite et trouver un moyen de l'emmener dans un endroit plus chaud, sinon c'était la mort assurée.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/ines-gallo
Owen Mansholther
Enquêteur Royal
Enquêteur Royal
Owen Mansholther


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeJeu 10 Fév 2011 - 20:12

S'il y avait bien une certitude en cet instant, c'était que cette jeune femme était encore vivante, quoi qu'auraient pu laisser penser les différents signes. Après tout, qui aurait pu s'attendre à ce qu'une femme, « tatouée » d'une ignominie sur la poitrine, et nue de surcroit, puisse encore posséder un souffle de vie. N'importe qui, ou presque, aurait d'abord pensé à un crime abject, un viol au beau milieu de la forêt, d'une jeune femme pure et innocente, violentée jusqu'à ce que mort s'ensuive puis ridiculisée par un sobriquet affligeant. Mais ce n'était pas le cas, loin de là. Enfin, en tout cas pour la partie concernant l'état de la jeune femme, car rien n'indiquait qu'elle n'avait pas subi toutes les atrocités auxquelles on aurait pu penser de prime abord, bien au contraire. Face à la réaction instinctive de celle à qui il avait voulu mesurer le pouls, Owen resta pour autant quasiment stoïque. Il avait apprit depuis longtemps à surpasser sa surprise, mais cela ne l'empêcha toutefois pas de lever un sourcil d'étonnement devant une telle rapidité. On aurait pu supposer que cette personne serait plus faible, n'émettant qu'un simple râle ou murmure suppliant qu'on la laisse tranquille. Mais non... Loin de là. Cette femme venait de lui demander fortement, malgré sa faiblesse, de ne pas la toucher. Elle s'était d'ailleurs ensuite occupée de recracher le reste d'eau se trouvant dans ses poumons. Si elle n'avait pas été dans un aussi piteux état, Owen aurait peut-être accédé à sa requête, mais s'il le faisait maintenant, elle ne passerait sans doute pas le reste de la journée. Elle avait besoin de soins, mais, par dessus tout, il était convaincu qu'elle avait rencontré l'Agent du Diable, et, par là même, elle faisait un excellent témoin, si elle restait en vie. D'une voix douce, il répondit, fouillant dans sa petite pochette en cuir quelque chose qui s'apparentait à une petite fiole.

« - Ne vous inquiétez pas, il est parti. Je suis Owen Masholther, vous devez me connaître. L'Enquêteur Royal. »

Il ne fit pas vraiment attention à la réponse de la jeune femme. Il voulait juste la mettre en confiance, cela éviterait peut-être qu'il lui fasse un peu plus mal avant de pouvoir la soigner. C'était évident il ne pouvait le faire ici, le lieu était trop exposé. Non il devait l'emmener chez lui. Heureusement, le fait que le soleil venait seulement de se lever lui permettait de pouvoir regarder son lieu de villégiature sans faire de rencontre problématique. Il lui suffisait seulement de faire vite, et pour cela, pas le temps de parler outre mesure, il était temps d'agir. Ayant trouvé sa petite fiole, il sortit une sorte de chiffon et l'en imbiba légèrement, rangeant le contenant du liquide, il s'approcha doucement de la jeune femme, ou plutôt se pencha légèrement en avant, car elle n'avait pas beaucoup bougé.

« - Je ne veux vous aucun mal, cela va soulager votre douleur. »

Et, sans mot dire, ni qu'elle ait pu dire quoique ce soit, il plaqua le bout de tissu sur son visage, couvrant ainsi son nez et ses lèvres. Il s'agissait d'un anesthésique rapide qu'un ami voyageur lui avait procuré. Souvent utile, il l'était pour la première fois pour sauver une vie. Une fois la jeune femme endormie, il rangea ses affaires, l'habilla de son manteau et prit la jeune femme dans les bras, comme il aurait pu porter son amante, puis prit la direction de la ville encore embrumée et endormie. Il passa silencieusement dans les rues, veillant à ne rencontrer personne, puis rentra chez lui. La maison était pas vraiment habitée, mais il y avait le nécessaire. Owen la déposa sur son lit et entreprit de la soigner. Il étudia avec délicatesse les soins à effectuer, et même s'il n'était pas médecin, se substitua relativement bien à cette fonction. A force de s'occuper lui-même de ses blessures, il avait apprit deux trois petites choses. Une fois sa tâche effectuée, il la laissa continuer à dormir, car c'était de repos dont elle avait le plus besoin. Ainsi, il se replongea dans ses carnets, à la recherche du moindre indice qu'il aurait pu laisser filer, laissant libre court à son imagination, un œil toujours posé sur sa protégée.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/autres-habitants-f51/owen-josh-l
Inès Gallois
Prêtresse
Prêtresse
Inès Gallois


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 3:13

Inès tremblait. Le froid envahissait petit à petit son corps, ennemi sournois et mortel qui étendait sur elle sa chape glacée pour mieux l'attirer vers une mort certaine. Ses larmes avaient cessé de couler pour former de petites billes gelées au coin de ses yeux. De petits nuages de fumée s'échappaient de sa bouche lorsqu'elle respirait, et elle en était venue à espérer, de tout son corps meurtri, que la Faucheuse vienne cueillir sa vie pour la libérer. Au lieu de ça, ce furent les paroles de l'homme qui parvinrent à ses oreilles, au lieu des sabots du cheval de la Mort. La voix se voulait rassurante, lui affirmant que l'Agent du Diable était bel et bien parti, et lui annonçant son nom. Owen Masholther. Enquêteur Royal. Ses idées avaient beau être brouillées, elle se souvint avoir entendu parler de cet homme. Vaguement. D'après beaucoup, il n'était guère doué en ce qui concernait la chasse à l'Agent...

Elle se promit que si elle se remettait de ses blessures, qui étaient autant physiques que psychologiques, elle lui raconterait tout, elle lui offrirait une description la plus fidèle possible de son agresseur. Tout son être réclamait vengeance, et vengé il serait, d'une manière ou d'une autre.

Puis l'enquêteur lui appliqua un mouchoir humide sur le nez et la bouche, après lui avoir plus ou moins expliqué ce qu'il faisait. En réalité, l'herboriste n'entendait déjà plus. Ses yeux papillonnèrent alors qu'elle sombrait dans le néant d'un sommeil provoqué.
Elle ne sentit rien lorsqu'il la souleva pour l'emmener dans un endroit plus sûr. Le sommeil d'abord provoqué par l'anesthésique finit par être remplacé par un sommeil plus ou moins réparateur, mais rempli de cauchemars.
Elle revécut l'horrible scène de la torture sous l'eau, encore et encore. C'était ce qui avait été le pire pour elle ce matin-là, pire encore que le viol affreux qu'elle venait de subir, pire même que le "tatouage" qu'il lui avait fait sur la poitrine. Cinq fois elle s'était sentie mourir, cinq fois elle avait survécu de justesse. Elle avait dû affronter par cinq fois sa phobie, ce qui n'avait eu pour effet que l'augmenter au point de la terreur.
Ce fut en sursaut qu'elle s'éveilla, couverte de sueur et tremblante de fièvre, sur un lit qu'elle ne parvint pas à identifier, chose qui ne fit aux premiers abords qu'augmenter sa frayeur.


[HRP : On continue chez Owen ?]
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/ines-gallo
Owen Mansholther
Enquêteur Royal
Enquêteur Royal
Owen Mansholther


Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 10:50

Suite du RP par ici : Arrow
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/autres-habitants-f51/owen-josh-l
Contenu sponsorisé




Tout commence par la mort... ou presque Vide
MessageSujet: Re: Tout commence par la mort... ou presque   Tout commence par la mort... ou presque Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Tout commence par la mort... ou presque

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Witch Slay :: Parmi les Sylves - Alentours :: La Forêt Noire (Schwarzwald) :: L'Étang de Diefenbach-