The Witch Slay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Vous prendrez bien un peu de thé ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeMer 16 Mar 2011 - 20:58

Viviane se reposait depuis une semaine maintenant, sa plaie à la tête était presque cicatrisée, grâce aux bons soins d'Europe. L'hématone autour de son oeil gauche avait pris une teinte violette, avec des zones jaunâtres, et son visage gardait encore d'autres marques de l'agression. Elle faisait toujours des cauchemars pendant la nuit, mais ils étaient moins intenses maintenant, et revenaient de moins en moins souvent. Se savoir protégée par Europe lui était d'un grand réconfort. Sa conversation avec Inès également lui avait grandement remonté le moral, tout comme la visite de Cassandra. Sa soeur et sa nièce ayant eu une visite de l'Agent peu de temps après cette fameuse nuit, elle s'était beaucoup inquiétée pour elle. Heureusement, rien de grave n'était à déplorer, quelques contusions et un gros choc pour Narcissa, et beaucoup d'émotions pour sa mère.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis une semaine, Viviane allait enfin revoir sa nièce qui devait lui rendre visite chez Europe. Il était hors de question pour Viviane d'aller au château de Frauenberg, donc il avait fallu convaincre Narcissa et Cassandra qu'il était plus facile qu'elle vienne ici. Viviane ne comprenait pas pourquoi elles faisaient tant de difficultés à venir vivre ici alors qu'Europe pouvait assurer une protection égale à celle d'Alicia et que par ailleurs, Cassandra savait qu'elle était une sorcière et n'attendait que de pouvoir la mettre au bûcher. Narcissa, toujours avide de plus de connaissance aurait aussi l'opportunité d'en voir davantage que si elle continuait à fricoter avec les gens du Lys.

L'après midi était déjà bien avancé, il était prévu que Narcissa la rejoigne pour l'heure du thé, qu'elles prendraient ensemble. Viviane attendait patiemment dans un petit salon adjoint à sa chambre qu'Europe avait mis à sa disposition. Depuis la semaine qu'elle était ici, elle se rendait compte du niveau de vie de son amie, et se plaisait beaucoup à flâner dans les couloirs du château. La prêtresse était cependant encore faible et ne pouvait s'autoriser ces petites promenades pendant bien longtemps. L'énergie qu'elle avait déployé pour se débarrasser de l'Agent, elle ne l'avait pas encore totalement récupérée, du coup, elle restait prudente, ne préférant pas se surmener inutilement. Elle avait confié son commerce momentanément à son vendeur, en prenant bien soin de surveiller du mieux qu'elle pouvait ce qu'il faisait.

Sur la table basse, devant elle se trouvaient quelques petits biscuits qu'elle savait que Narcissa adorait, elle les avait fait préparer spécialement pour elle. Le thé n'était pas encore là, elle attendrait l'arrivée de sa nièce pour le faire venir, afin qu'il soit toujours bien chaud. Viviane avait du mal à tenir en place tant elle était impatiente, elle se leva et se mit à arpenter nerveusement la pièce. Et si elle avait eu un accident sur la route ? Et si l'Agent avait à nouveau frappé ? Malgré les mesures de sécurités renforcées, Viviane ne pouvait s'empêcher d'avoir de temps à autre des crises de paranoïa, convaincue que l'Agent attendait juste le bon moment pour frapper à nouveau. Et frapper fort.

Heureusement pour elle et pour sa santé mentale, un domestique vint annoncer l'arrivée de sa nièce. Enfin ! Quelques instants plus tard, Narcissa arriva dans la pièce. Elle aussi semblait marquée par les événements de la semaine dernière, mais elle était jeune, elle se remettrait vite !

- Narcissa ! Ma chérie, te voilà enfin ! Je n'en pouvais plus de t'attendre. On ne devrait pas attendre autant de temps avant de se voir après...

Viviane s'arrêta. Était-ce vraiment une bonne idée d'aborder tout ça maintenant ? Elle songea que non, et décida de changer de sujet.

- Alors, tu as vu ? J'ai fait préparer tes biscuits préférés ! Mais installe-toi, fais comme chez toi, on ne viendra pas nous déranger ici. Europe a dit qu'elle passerait peut-être tout à l'heure, mais elle n'était sûre de rien. Tu sais, elle a fait beaucoup pour moi. Sans elle, je ne sais pas où je serais en ce moment. Enfin, bref, je vais bien, tu vas bien, Cassie aussi, donc tout va pour le mieux !


Viviane n'avait pas pour habitude d'être aussi bavarde et fébrile en présence de sa nièce, elle devait vraiment être très agitée !
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Narcissa de Saint-Loup
Apprenti(e)
Apprenti(e)
Narcissa de Saint-Loup


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeSam 19 Mar 2011 - 0:41

Les pans de son manteau et le bas de sa robe en laine épaisse battaient furieusement contre le corps du pauvre cheval qui galopait à un train d’enfer. L’avertissement d’avoir évité de peu un accident terrible ne lui servit pas de leçon, comme si la vitesse était l’unique moyen de chasser ses propres inquiétudes. Les portes du Manoir de la Grande Prêtresse furent atteintes au bout de cinq minutes signant un repos bienvenu pour cette monture. Aucune joie, aucun entrain n’avaient conduit Narcissa au Manoir. Pas même de penser revoir sa tante ne lui avait donné le sourire, ayant peur de rencontrer la responsable qui lui donna une Aguerrie aussi obscure et colérique qu’Hélion, dont les grimaces de dédain semblaient de plus en plus inquiétantes. Ses crises foudroyantes furent toujours terribles, surtout pour son pauvre grimoire dont une bonne partie fut mise au feu. Ce maître cracha avec une férocité peu commune son indignation d’avoir une apprentie aussi irrespectueuse des lois sacrées du clan, sans oublier cette précocité impossible à gérer et des plus insultantes. Comment une personne avec des théories et une façon de vivre à la va-comme-je-te-pousse peut apprendre aussi rapidement des préceptes aussi complexes ? La réponse était simple, une très bonne instruction dans des domaines variés et surtout une bien meilleure Aguerrie à côté. Avec l’Agent du Diable à ses trousses, Narcissa eut peur de ne plus avoir sa marraine pour compléter son enseignement. Il était impossible qu’une des Prêtresses d’Europe puisse désobéir à un des ordres considérés comme sacrés et hors de question que Viviane soit ennuyée pour avoir enfreint ce règlement. Ainsi, les choses se compliquaient beaucoup et Narcissa se sentait particulièrement honteuse d’expliquer tous les soucis qu’elle avait avec Hélion. Et si sa tante voulait vivre pendant quelques mois chez Europe, la jeune fille se savait donc sans protection. Après tout, l’avait-elle peut-être cherché ?

Narcissa en détesta le lieu, l’ambiance et les visages de ses habitants ressemblaient à tout ce qu’elle exécrait, la vie guindée chez les De Saint-Loup. Les domestiques n’avaient aucune vie, inquiets au moindre bruit et tout le monde semblait si solennel, empreint d’une mission quasi mystique. Vraisemblablement, bien plus fiers que ceux qui les employaient, ils avaient jaugé du regard la jeune fille avec ses deux gardes du corps, plus naturels et détendus. La vie dans ses appartements étant radicalement différente, Narcissa eut assez de temps pour oublier certaines coutumes pour se sentir perdue. Chez elle, il n’y avait pas de hiérarchie, ni de gens au service d’une seule action avec un schéma compliqué à suivre (dix personnes pour un verre d’eau, par exemple), mais une tribu qui s’entraidait et accomplissait les tâches quand une personne en avait le courage. S’il devait avoir un chef, c’était à Vincenç que ce rôle convenait, Narcissa en était que son apprentie. Souvent, la jeune fille aidait (quand sa mère était absente) au ménage, à la cuisine et quand elle le pouvait, apprenait aux plus jeunes à lire, à écrire et à compter. Si quelqu’un de son entourage savait cela ! Elle aurait sans doute beaucoup de soucis. Sauf si cela était David et la famille Zimmerman, ayant presque la même vision de vie.
Ces derniers furent conduits à une autre partie du bâtiment, selon les règles, mais le plus âgé pensât à donner du courage à sa protégée par une tape amicale sur son épaule. Ils furent séparés au détour d’un couloir, le salon de thé était maintenant à deux étages. Elle n’écouta pas les conseils irrespectueux du valet qui lui servait de guide. Il lui fallait pour sa sérénité, trouver tous les scénarios possibles. Un de déniché, un de calculé et des possibilités en moins pour son ennemi. Se sachant enrôlé dans une guerre sanglante et terrible, il lui fallait connaître toutes les positions de repli, savoir les forteresses... Une seule petite faille et l’Agent du Diable s’y engouffrerait. Deux étages à gravir, beaucoup de fenêtres et de portes, trop de serviteurs…
Puis, un autre valet la conduisit dans un silence religieux vers une porte de chêne sculpté, qu’il ouvrit avec une force cérémoniale exceptionnelle. Mais cela n’était pas encore le petit salon de thé. Elle dut attendre une ou deux minutes pour faire son entrée et sa fatigue du voyage lui permit au moins, quand elle vit le visage bleuit de sa tante de ne pas en être surprise et d’enfermer dans son esprit, dans une petite boîte étrange, toute sa colère envers l’animal qui l’avait visiblement torturé. Pourtant quand elle dû lui répondre, son ton tentait en vain de reproduire sa joie de vivre coutumière :


- Mais ma tante ! Je suis surprise ! Ce n’est que mon état qui m’a retenu. J’ai passé plus d’une semaine entre fièvre et sang. Mère ne t’a donc rien dit ? Mais passons, ce n’est pas important, c’est du passé. Quelle joie de te revoir et en si bonne santé !

Même si elle voulait connaître les détails de son agression, elle préféra ne pas en parler et passer à autre chose. Après tout, si ce sujet devait être abordé cela devait se faire d’une façon la plus naturelle possible. Elle s’assit donc volontiers sur le fauteuil le plus proche de Viviane et son regard fut attiré par les lunettes aux cerises au sirop, nappées de miel.

- Oh oui et ils ont l’air délicieux. Merci beaucoup !

De quoi contenter n’importe quel gosier, pensa-t-elle irrévérencieuse. Et puis, il fallait bien dire que ces petits gâteaux savaient redonner le moral. Ces petites attentions-là recelaient une magie qui lui était précieuse. Avec un régime aussi draconien imposé pour pratiquer toutes les activités sportives qu’elle affectionnait, Narcissa ne rêvait que de pâtisseries, de banquets gras et de petits pois en potage. Elle espérait, en cet instant, avoir la même constitution de sa mère qui pouvait manger n’importe quoi sans prendre un gramme ! Ainsi, sans culpabiliser, elle décida d’en prendre un et de le couper en deux, ne pouvant plus le manger tout rond à cause de ses croutes au cou.

- Quel est le protocole à appliquer, si Europe venait nous voir ? Après tout, je ne suis pas grand-chose dans ce clan… pardon, notre clan.

Oh ! Elle était loin d’en être ravie et une grande partie priait pour qu’Europe soit vraiment très occupée. Mais comme aimait tant dire sa tante : « Tout va pour le mieux ». Alors avec de la chance… Elle mangea la première partie du gâteau et remercia le ciel d’avoir créé l’homme qui eut cette idée merveilleuse d’associer de si bons ingrédients. C’était bien le meilleur remède à toutes les maladies, on pouvait en jurer !

- De toute façon, je ne suis pas grand-chose pour tout. Sauf quand il s’agit de me vouloir me marier. Ria-t-elle doucement. Je suis soulagée de savoir que tu as pu trouver de l’aide et du réconfort dans cette épreuve. Je regrette pourtant que maman et moi, nous n’ayons pu répondre à nos devoirs. Mais nous allons nous rattraper, tu as bien raison ! Alors, dit moi tout ! Comment c’est la vie de Château ? Je veux tout savoir !
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/narcissa-d
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 1:14

La joyeuse volubilité de sa nièce mit du baume au cœur de Viviane. La semaine si longue qui venait de s'écouler lui semblait un peu moins lourde, un peu moins difficile. Elle s'étonna cependant de ce que Narcissa lui révéla à propos de son état de santé. Cassie n'avait pas vraiment laissé entendre que son état fut plus sérieux qu'un gros choc psychologique qui nécessitait un long repos. Viviane n'en laissa pourtant rien paraître devant sa nièce. Tout au plus, elle se contenta d'une légère remarque.

- Tu connais ta mère, elle n'a pas voulu m'affoler en raison de mon état de faiblesse et a minimisé le tien. Enfin, ce n'est pas bien grave, tu es là, en bonne santé, c'est tout ce qui compte à mes yeux !

Et ce n'était pas en mensonge, elle ne pouvait blâmer Cassandra de ne pas lui avoir totalement révélé l'état de sa nièce alors qu'elle allait s'en remettre rapidement grâce à son jeune âge. Amusée par le ton léger de sa nièce, la prêtresse sourit doucement. Les yeux gourmands, Narcissa regardait avec envie les pâtisseries et n'hésita pas bien longtemps avant d'en prendre une. Pendant que sa nièce savourait la sucrerie, Viviane réfléchit. Le protocole à appliquer si Europe venait ? Pas grand chose à vrai dire, du moment que Narcissa ne parlait pas de leurs leçons privées, il n'y avait rien de spécial à faire. La Grande-Prêtresse n'était qu'une maître de cérémonie, une dirigeante, pas un être d'une essence supérieure qu'il fallait traiter avec autant de déférence que le roi.

- Pour Europe, ne t'inquiète pas. Elle est Grande-Prêtresse, pas reine de Hongrie ! Tu n'as rien à craindre d'elle. C'est mon amie, une véritable amie, et si elle vient ici, elle ne te demandera pas de lui faire la révérence.


Cette idée comique la fit sourire à nouveau. Viviane aimait passer du temps avec sa nièce pour le simple plaisir de discuter, de passer le temps. L'atmosphère était toujours détendue en sa présence, et même si la gamine n'en faisant souvent qu'à sa tête, ça ne faisait que rendre la vie plus amusante ! En l'occurence, l'enthousiasme de sa nièce sur la vie au château était tout à fait charmante. Depuis sa naissance, elle vivait dans le luxe et dans l'aisance, elle savait parfaitement ce à quoi ce train de vie ressemblait. Mais le fait qu'elle pose la question prouvait qu'elle se souciait de sa tant, et cette idée était réconfortante. Viviane avait parfois peur que l'attachement de sa nièce ne soit pas sincère, parfois qu'il soit justement trop fort. Tout le monde savait qu'elle regrettait de n'avoir jamais pu avoir d'enfant, et que ses filleules étaient un peu un substitut à ce vide. Viviane l'acceptait, mais tâchait tout de même de ne pas trop s'attacher et de ne pas leur voler leur rôle de mère.

- La vie de château ? Et c'est toi qui me pose la question. Tu ne manques pas d'air ! Comme tu le sais sans doute, c'est très confortable. Avoir une armée de domestiques à son service, ça nous permet de faire autre chose que travailler sans cesse. Surtout lorsqu'on est convalescent comme moi. Mais je ne crois pas que je vais rester ici très longtemps encore. Ou au moins retourner chez moi pour un temps, histoire de mette de l'ordre dans mes affaires. Je comprends parfaitement que vous n'ayez pu me rejoindre, toi et ta mère, ne t'inquiète pas ! J'espérais vraiment que vous puissiez venir, mais en m'installant ici, j'ai compris à quel point c'était compliqué à gérer ce genre de choses.

Viviane avait assez parlé d'elle à son goût. Elle désirait entendre Narcissa parler de Forbach. De ce qui lui plaisait en ville, des rencontres qu'elle avait faites, de tout ce qui pouvait faire qu'elle voudrait rester ici, et convaincre Cassandra de rester pour un temps indéterminé en ville. Viviane savait que désormais, si sa soeur quittait la ville, plus rien ne serait pareil. Elle se laisserait probablement dépérir, quand bien même ses relations avec Europe s'étaient considérablement améliorées, quand bien même il y avait Louisa et Anna.

- Et toi ? Raconte-moi un peu. Comment tu trouves Forbach ? Et les gens ici, tu en penses quoi ? Tu t'es déjà fait des amies ? Tu en as retrouvé de tes anciens passages ici ? Je sais que ça date un peu, mais je suis sûre qu'Anna doit être ravie que tu sois ici pour un temps bien plus long.

Sur ces paroles, le thé arriva, servi par un domestique à l'air austère. Viviane ri sous cape devant la mine d'enterrement qu'il abordait. Elle se servit une tasse de thé et en proposa une à Narcissa.

- Tu en veux une ?

Puis, sur le ton de la confidence, elle se pencha vers sa filleule.

- Et pour ça aussi, la vie de château, je n'aime que moyennement. Les domestiques ont l'air perpétuellement malheureux en notre présence. Honnêtement, je préfère la mienne, qui est toujours souriante et qui ne manque jamais d'une parole gentille quand c'est de circonstance.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Europe
Fugitive
Fugitive
Europe


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 23:23

[Précédent = La nuit n'est pas terminée...]



Les jours qui avaient suivi le meurtre du moine de l'Eglise de Zetting, le viol d'Inès et l'agression de Viviane s'étaient caractérisés par une intense effervescence régnant dans Forbach, et plus particulièrement au manoir Eléanora-Sun qui comptait désormais deux pensionnaires de plus -de la première importance si il en était. A cet effet, Europe avait donc attribué des quartiers à ses nouvelles résidentes, afin qu'elles jouissent du confort et du calme nécessaire pour recouvrer la santé et le moral. Elle avait également ordonné que les domestiques soient aux petits soins pour Inès et Viviane et accèdent à leurs demandes sans broncher, même les plus farfelues -bien qu'étant d'un naturel sérieux, ses deux Prêtresses n'étaient pas du genre à faire des caprices. Afin de les accueillir, il avait fallu faire des aménagements dans les locaux, ce qui avait occupé Europe un bon moment. Sans compter les démêlés avec les autorités qui n'en finissaient plus et souhaitaient absolument avoir la version personnelle des victimes à propos de leurs agressions, sans même se soucier de leur état de santé... En plus de ça, il fallait gérer le reste du clan mortifié pendant ce temps, prendre garde à ne rien laisser traîner qui risquerait de se retrouver devant l'enquêteur royal (devant l'Inquisition, on pouvait être plus relâché, ils étaient bêtes comme leurs pieds), et gérer les allées et venues provoquées par les visites d'Inès et de Viviane. Après tout, les deux femmes étaient commerçantes et il était légitime qu'elles souhaitent organiser au plus vite la maintenance de leurs échoppes respectives, en attendant leur grand retour.

Inès semblait s'être rétablie plus rapidement que Viviane. C'était peut-être grâce à ce pacte obscur que les deux femmes avaient passé, le soir de l'arrivée de l'herboriste au manoir. Depuis, la dirigeante d'Olrun et sa Prêtresse s'entraînaient ponctuellement ensemble, Europe tâchant de lui enseigner ce qu'elle avait mis des années à acquérir en auto-didacte, car une Abigael au bord de la folie ne lui avait franchement pas été d'une grande aide. Ainsi, la Grande Prêtresse avait appris à Inès comment il suffisait de prendre le plus basique grimoire d'apprenti, de choisir au hasard un sort simple, et d'en tirer une puissance et des ressources insoupçonnées rien qu'en le réinterprétant d'une manière différente. Le secret qui les unissait à présent, Europe espérait que personne ne le découvrirait et que l'herboriste saurait faire preuve d'une discrétion absolue -mais en cela, elle avait plutôt confiance.

Elle s'était rendue en ville ce jour, pour visiter différents notables forbachois afin de rembourser ses dettes et recouvrir ses créances. Les affaires habituelles, quoi... ces derniers temps, elle était si occupée qu'elle ne voyait pas le temps passer. C'est pendant le voyage en fiacre qui la ramena chez elle, qu'Europe se souvint soudainement de l'invitation de Viviane à passer la voir, Narcissa et elle, tandis qu'elles prendraient le thé. La Grande Prêtresse pensa d'abord à refuser car elle n'avait pas plus de quelques secondes d'avance sur son emploi du temps. Cependant, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu Viviane en face d'elle et, même si ses domestiques lui rendaient des rapports réguliers sur les activités et l'état de santé de son amie, il convenait de temps en temps de faire soi-même une vérification de terrain. Car oui, elle n'avait pas eu Viviane depuis un temps étonnement long considérant qu'elles habitaient sous le même toit. Sa Prêtresse avait eu tout le confort souhaité et une armada de domestiques à son service, mais la maîtresse des lieux n'était presque jamais présente, apparaissant comme une hôte invisible, se contentant de faire une apparition "publique" de temps en temps, au dîner.

Europe se rendit donc dans les quartiers de Viviane cette après-midi là, réalisant que pour la première fois elle allait rencontrer cette nièce de son amie dont on lui avait tant parlé. Contre toute attente, Viviane avait plutôt bien pris l'interdiction d'Europe d'enseigner le culte d'Olrun à sa nièce. Tellement bien qu'à la réflexion, ça en paraissait même louche... mais il n'y avait a priori pas de soupçons intempestifs à avoir puisque Narcissa avait bel et bien une aguerrie, Hélion, une femme austère mais d'expérience. Un précepteur désigné expressément par la Grande Prêtresse pour sa fidélité, sa soumission au système et sa nature conservatrice. Une alliée d'Europe de longue-date, mais que la dirigeante de la tribu considérait plus comme un sous-fifre qu'autre chose...
Lorsqu'elle pénétra dans la pièce, la sorcière vit avec plaisir que son amie semblait en bien meilleure santé; elle avait retrouvé beaucoup de couleurs et un sourire illuminait son visage -sans doute l'effet du thé avec sa nièce. Europe s'intéressa donc ensuite à celle-ci, la détaillant pour la première fois avec une légère surprise. Elle avait l'impression de contempler une version miniaturisée de Viviane! La ressemblance était troublante, même si la dirigeante d'Olrun était déjà au courant d'une éventuelle similarité physique. Elle remarqua que la petite semblait à la fois heureuse et méfiante, et s'approcha en se disant que ce devait être normal: rencontrer la Grande Prêtresse à un âge aussi jeune était sans doute intimidant.


"Bonjour, Viviane. Tu vas mieux, c'est un réel soulagement... Et je suppose que tu es Narcissa. Bienvenue au manoir, je suis Europe. Ravie de te rencontrer enfin." Le sourire était poli et le mensonge parfait, indécelable. "Je suis navrée Viviane, mais je ne peux rester. Le devoir m'appelle déjà... je passais juste prendre de tes nouvelles".


Dernière édition par Europe le Ven 10 Juin 2011 - 0:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/Premieres-Lueurs-c5/Le-Recueil-f
Narcissa de Saint-Loup
Apprenti(e)
Apprenti(e)
Narcissa de Saint-Loup


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 21:29

- Une Grande Amie ? Vraiment ? Ah…

Narcissa mangea son dernier morceau de gâteau pour s’empêcher de dire son soulagement sur l’absence d’étiquette et en particulier, de ne pas faire une révérence. Elle voulait bien faire impasse sur beaucoup de choses, mais il restait hors de question de faire un tel geste devant quelqu’un d’inférieur à son estime ; qu’il soit archiduc ou paysan, cela lui était égal. Si elle ne l’aimait pas, elle pouvait faire preuve d’une très grande paresse d’esprit comme de mauvaise foi. De plus, une Grande Amie n’aurait pas agi ainsi pour son apprentissage… Mais quand est-ce qu’il arrivait ce thé !
Sa tante parla de la vie de Château et sa nièce fut heureuse de savoir qu’elle trouvait cette vie, simple sur un point que pesante dans un autre. On ne se rendait pas toujours compte que tout bien mérite plus de devoirs que de droits, ainsi le repos reste luxe.
Puis arriva la fameuse question innocente ! Celle sur sa vie dans le village brumeux. Narcissa ne put s’empêcher de mimer un rire et lui répondit :


- N’est-ce pas une habile question pour me rendre compte que je devrais rester toute ma vie dans ce village ? Ne sois pas triste, ma tante ! Je suis née à Rodez et mon cœur restera toujours dans mes terres ! Profitons du temps qui nous reste avant mon mariage, c’est le meilleur que je puisse nous proposer. Pour les nouvelles, depuis que la rumeur de mon agression a fait le tour, les gens sont plus chaleureux, parfois me traite comme une amie. Ils sont vraiment sincères et cela me touche beaucoup.

Avec un air rêveur et plus doux, elle continua :

- Et mon agression m’a apporté aussi un merveilleux cadeau. J’ai retrouvé mon frère de cœur et ni le temps, ni la distance ne nous a séparés. Au contraire, nos liens n’ont jamais été aussi forts. Te souviens-tu de Dada ? Pardon, dans ce village, c’est David Geisler le fils de Sébastien Garin. Il est venu au bon moment, sa présence m’a fait beaucoup de bien, j’ai pu regagner courage. Et il sera mon professeur d’escrime quand mon corps sera remis de ses blessures. Savoir que je pourrais avoir une chance de me défendre me calme. J’ai retrouvé mon frère !

Un peu émue, elle respira et poursuivit :

- Huit mois, c’est trop tôt pour savoir si on est bien.

Un sourire tendre et une petite caresse sur la main de sa tante. Son impuissance à ne pas combler ce vide l’attristait. Le thé arriva enfin, Narcissa se redressa, prit la tasse et écouta attentivement les propos sur les domestiques.

- Ma tante, loin de moi de vouloir te manquer de respect, mais tu aurais dû constater que les domestiques sont beaucoup trop fiers et peureux, car la propriétaire des lieux se doit d’exiger la perfection, et ce, dans les moindres détails. Dans les faits, plus la demeure est importante, plus la gestion devient délicate et demande d’importantes responsabilités et des compétences de meneur d’hommes. Si un domestique faillit à sa tâche, c’est ta réputation qui peut être gravement tachée. Et plus ton époux à des responsabilités, plus les enjeux sont grands. Parfois de graves crises diplomatiques ont commencé par l’erreur d’un domestique ! Mais je dois bien admettre que ton amie est un peu trop… passionnée.

Elle fit une moue et mangea un autre gâteau en attendant de se calmer.

- Et puis…

Narcissa eut la chair de poule et de l’électricité lui parcourut tout le dos. Europe venait de faire son entrée, hélas ! La jeune fille était méfiante, mais réussit à sourire. Puis, la propriétaire des lieux fit sa petite tirade avec une joie non contenue. Qu’elle soit vraiment heureuse de la voir l’étonna beaucoup et Narcissa trouva cela culotté ! La Grande Prêtresse avait séparé une famille la contraignant à enseigner dans une clandestinité affligeante. Et si elle tenait vraiment à la voir comme elle aimait à le dire, elle l’aurait convoqué. Pourtant, elle semblait sincère, alors soit, la jeune fille commencerait les hostilités et accentuer le ridicule de la situation par un ton léger, joyeux et sincère. Et toc !

- Sois assurée que le plaisir est partagé. Quel dommage que nous ne puissions point faire davantage connaissance. Mais que voulons-nous ? Les responsabilités nous tueront toutes un jour ou l’autre, même si elles offrent certains avantages.

Elle soupira, but une gorgée de thé et continua dans un ton badin :

- La nature humaine est vraiment divertissante, n’est-ce pas ? Même au bord du précipice, nous nous raccrochons à la moindre brindille ! Oh justement ! Je ne t’avais pas dit ma tante ! Ma tendre Hélion m’a félicité pour mes progrès, j’ai réussi à trouver d’autres utilisations à un sort très simple. Elle est si fière de moi, j’ai été émue en voyant ses larmes.

Elle laissa une larme couler sur sa joue et s’empressa de mettre sa main sur son cœur. Sa tante ne serait certainement pas dupe de sa plaisanterie, mais on perdait rapidement patience après une si terrible semaine. Et puis, au moins, cela les protégeait.

- Excusez-moi, mais je suis beaucoup plus émotive depuis quelques jours.

Elle sortit un mouchoir d’un de ses gants parfumés pour tamponner délicatement la joue.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/sorcieres-d-olrun-f48/narcissa-d
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeDim 17 Avr 2011 - 19:26

Au fur et à mesure que sa nièce parlait, Viviane se détendait. Sa jeune nièce était pleine de naïveté et d'enthousiasme, c'était rafraîchissant par rapport au sérieux de toutes ses dernières conversations, qu'elle fussent avec Cassandra, Europe ou Inès. Europe... Narcissa ne semblait pas la porter dans son cœur, et Viviane comprenait pourquoi. Après tout, c'était à cause d'elle que la marraine ne pouvait enseigner à la filleule, et cette dernière lui en voulait beaucoup. La prêtresse d'Olrun n'était pas en mesure d'expliquer à sa nièce ce qui avait mené la dirigeante de la Tribu à prendre cette décision. Narcissa était trop jeune et naïve pour que Viviane accepte de lui confier certains secrets. Secrets qui seraient de toute façon trop lourds à porter pour elle.

- Je sais que tu ne portes pas vraiment Europe dans ton cœur parce qu'à cause d'elle, je ne peux pas t'enseigner moi-même les secrets de notre Tribu, mais nous lui devons beaucoup. Tu n'imagines pas tout ce qu'elle a déjà fait pour moi, alors je t'en prie, fais-lui bon accueil si elle nous rejoint.


La finesse n'avait jamais vraiment été le point fort de Viviane, et Narcissa avait de suite repéré ce que que sa question sous entendait. Oui, Viviane espérait que sa famille reste à Forbach, la solitude lui pesait de plus en plus. Il était dur d'avoir la quarantaine dépassée et d'être seule dans une ville telle que celle-ci. Rien ne pouvait remplacer la tendre affection d'une famille proche, pas même la plus sincère amitié comme celle qui la liait à Louisa ou à Europe. Pendant que Narcissa prenait un petit gâteau, Viviane en profita pour placer quelques mots.

- Je suis heureuse que tu te plaises ici, même si, je le sais, vous ne resterez pas indéfiniment. J'apprécie de savoir que tu trouves ta place dans la ville qui nous a vu naître ta mère et moi, c'est un grand réconfort.


Mais alors que Narcissa s'apprêtait à poursuivre sur un terrain plus glissant, Europe entra dans la pièce et les salua toutes les deux. Instantanément, Narcissa se tendit et se composa une figure de petite fille modèle. Elle salua Europe d'une manière qui était à la limite de l'insolence et Viviane esquissa un petit sourire. Oui, Europe était une grande amie, mais cela n'impliquait pas de la tutoyer dans la mesure où Narcissa ne l'avait encore jamais rencontrée, et qu'elle était bien plus jeune que son aînée. Viviane réprima franchement un éclat de rire quand elle entendit Narcissa encenser Hélion alors qu'elle savait pertinemment que la gamine détestait son aguerrie. Cette petite était une véritable comédienne.

- Europe, je suis ravie que tu aies pu passer. Je sais que tu es très occupée, mais tu pourrais bien prendre une petite tasse de thé avec nous, non ? Je serais ravie que tu puisses un peu parler avec Narcissa, tu n'en n'as guère eu l'occasion jusqu'ici. C'est une recrue de talent si j'en crois les dires d'Hélion.

Viviane n'aimait pas Hélion, un jeune femme trop ambitieuse, et peu à l'écoute de ses apprenties. Narcissa n'était pas la première à suivre son enseignement, et les autres qui l'avaient précédés n'avaient pas fait long feu. Europe n'aurait pas pu plus mal choisir, Narcissa était farouchement indépendante, et la seule autorité qu'elle acceptait vaguement, c'était celle de sa mère.

Si Narcissa aimait jouer, Viviane aussi, et la partie ne faisait que commencer. Narcissa n'avait pas le choix, il fallait qu'elle se soumette à l'autorité de la Grande-Prêtresse, qu'elle le veuille ou non. Alors autant commencer tout de suite, n'est-ce pas ?

- Et puis, je suis sûre que Narcissa serait ravie d'avoir l'occasion de discuter un peu avec toi. N'est-ce pas ma chérie ?
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Europe
Fugitive
Fugitive
Europe


Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitimeJeu 21 Avr 2011 - 23:34

A la réflexion, Narcissa n’était pas la copie conforme de Viviane en miniature. Certes, les deux interlocutrices d’Europe se ressemblaient à s’y méprendre, mais l’Apprentie avait un petit air de Cassandra de Saint-Loup dans le regard, une sorte d’aura sous-jacente qui l’éloignait un peu de celle dégagée par Viviane. La Grande-Prêtresse prit tout son temps pour détailler la petite pendant qu’elle lui répondait. Si elle fut infiniment choquée de la manière dont la gamine s’adressa à elle, la sorcière parvint à grand peine à se contenir et afficher un air absolument impassible. Comment osait-elle tutoyer la dirigeante d’Olrun, une femme de près de trente ans son aînée? C’était peut-être une erreur. Oui, elle venait de dire qu’elle était émotive; sans doute ses mots avaient-ils dépassé sa pensée. Parce qu’elle ne voulait pas faire d’esclandre devant Viviane, et parce qu’elle n’avait certainement pas de temps à perdre à faire la morale à une gosse insolente, Europe laissa couler; mais dans son regard, il ne faisait aucun doute qu’elle ne tolérerait pas un autre manque de respect de ce genre.

Narcissa n’était pas comme elle l’avait imaginée. La Grande Prêtresse avait compté sur son éducation de noble et sur les enseignements dogmatiques d’Hélion pour en faire un petit pion formaté, n’osant pas se rebeller contre le poids des convenances –autant celles de la société que celles d’Olrun. Mais ce qu’elle voyait devant elle n’était pas l’apprentie conformiste qu’elle aurait souhaité. Non, Narcissa était non seulement une grande gueule, mais suffisamment maligne pour dissimuler le piquant de ses propos derrière des sourires et des remarques polies sur la pluie et le beau temps. Typique des nobles… pour avoir pratiqué ces joutes verbales pendant des années durant, Europe devait admettre que la gamine s’en sortait bien pour son jeune âge. Elle ignorait comment la situation évoluerait à l’avenir mais, si cette tendance s’accentuait, il faudrait garder Narcissa à l’œil.


"Je suis ravie qu’Hélion soit une bonne préceptrice pour toi. C’est une femme de caractère, mais qui est très compréhensive, agréable à fréquenter, et sa démarche progressiste fait des merveilles. C’est sans doute grâce à elle que tu fais de tels progrès –soit dit bien sûr sans dénigrer ton talent."

Une femme compréhensive, agréable à fréquenter… et qui ne manquerait pas de se prendre le pied d’Europe au derrière la prochaine fois qu’elle la croiserait. Visiblement, si Hélion enseignait correctement l’occulte à Narcissa de Saint-Loup, elle n’avait pas fait son boulot pour ce qu’il s’agissait de la rendre traditionaliste et empreinte de respect pour les ancestrales coutumes d’Olrun.

Viviane semblait avoir repris beaucoup de forces depuis son agression par l’Agent du Diable, et Europe pensa soudain que son séjour toucherait peut-être à sa fin dans peu de temps –la semaine suivante par exemple. C’est avec regret qu’elle verrait partir sa Prêtresse: l’avoir dans sa demeure avait été bien plus facile et pratique pour prendre les décisions. Et parce que c’était son amie aussi, bien entendu. La dirigeante d’Olrun profita donc, pendant qu’elle y pensait, d’adresser un mot de soutien à sa nièce:


"Je suis vraiment navrée pour ce qu’il vous est arrivées, à ta mère et toi" dit-elle avec une sincérité non feinte en faisant référence à l’agression de l’Agent du Diable. "Mais j’ai appris que Cassandra avait peut-être tué votre agresseur. Ce serait un véritable service rendu à Forbach."

Europe se tut quelques instants, tandis que Viviane lui proposait de rester afin de prendre une tasse de thé avec elle. Mais son emploi du temps ne le lui permettait pas, d’autant plus qu’elle voyait clairement les enjeux dissimulés de cette proposition: si elle restait, Narcissa en profiterait à coup sûr pour lui demander pourquoi elle l’avait séparée de sa tante, la confiant à une autre Aguerrie. Et sans remettre en cause la nature diplomate et pédagogique d’Europe, elle avait clairement autre chose à faire que d’expliquer pourquoi la gamine ne pourrait pas éternellement tenir la main de tata pour l’aider à marcher… Cherchant un prétexte, elle se tourna donc vers son domestique resté à l’entrée, l’interrogeant du regard. Celui-ci secoua négativement la tête et Europe fit de nouveau face à sa Prêtresse et sa nièce.

"Je suis désolée, mais ce n’est vraiment pas possible, je suis déjà très en retard… Viviane, je te verrai peut-être ce soir, au dîner. Bonne fin de journée à vous."



[Suivant = Le doute pèse sur Europe]
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/Premieres-Lueurs-c5/Le-Recueil-f
Contenu sponsorisé




Vous prendrez bien un peu de thé ? Vide
MessageSujet: Re: Vous prendrez bien un peu de thé ?   Vous prendrez bien un peu de thé ? Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Vous prendrez bien un peu de thé ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Witch Slay :: Sur les Pavés - Ville :: Les Quartiers Résidentiels :: Les Maisons Bourgeoises :: Manoir Eléanora-Sun-