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 Les doutes pèsent sur Viviane

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Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Les doutes pèsent sur Viviane Vide
MessageSujet: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeLun 28 Mar 2011 - 2:17

Dans ses mains tremblantes, la convocation. Le ton était sec, sans appel, et dire qu'il émanait d'un gosse ! David Geisler n'était qu'un enfant, un enfant surcouvé par son père qui était incapable de le lâcher. Viviane ne l'aimait pas, il ne lui inspirait pas confiance. Mais jamais elle ne laisserait transparaître la moindre peur devant lui, elle ne se donnerait pas cette peine. Elle était innocente, et peut-être n'était-ce là qu'un interrogatoire de routine. Quand l'Inquisition piétinait, elle prenait quelques citadins au hasard et les interrogeait. Ils n'avaient rien contre elle, ils ne pourraient rien prouver parce qu'il n'y avait rien à prouver.

Europe avait également reçu une convocation, avec Viviane, elles avaient discuté de la conduite à tenir. Le silence, le silence était leur meilleur allié. Ne pas répondre aux provocations, ne pas laisser transparaître la moindre émotion. Mais Europe était meilleure que Viviane à ce petit jeu, et il était fort à parier qu'elle s'en sortirait mieux. Viviane, pour autant, ne craignait pas trop, parce que Cassandra était dans l'Inquisition. Et Cassandra ferait tout pour l'aider si les choses devaient mal tourner, quitte à se compromettre.

Enfilant des vêtements de sortie, Viviane se dirigea lentement vers l'entrée du manoir dans laquelle l'attendaient cinq Inquisiteurs. Elle s'était préparée rapidement pour être sûre d'être là à temps. Si tel n'était pas le cas, ils seraient fichus de considérer ça comme un aveu, or Viviane était bien décidée à ne pas leur laisser la moindre chance. La lettre soigneusement pliée dans une poche, elle se mit en route, encadrée par cinq personnages à l'air triste, respirant l'air frais d'une matinée de printemps. Que cette odeur de fleur était délicieuse ! Viviane aimait respirer les senteurs d'une matinée de printemps, et aujourd'hui, cela la mettait en confiance. La nature était avec elle, elle ne risquait pas grand chose.

La route s'étendait devant ses pieds, boueuse, inégale. Europe avait proposé de leur laisser un fiacre, mais elle avait refusé, préférant s'éclaircir les idées en marchant avant de se rendre à la collégiale. Elle marchait d'un bon pas, si bien qu'elle ne mit pas longtemps à arriver sur place. Ils étaient en avance, un peu trop peut-être, par sa faute. Sur le trajet, aucun de cinq homme n'avait soufflé le moindre mot, et ils la regardaient avec crainte et haine à la fois. Quelle belle bande d'imbéciles tout de même, avoir peur d'une femme seule et innocente alors qu'ils étaient cinq contre elle seule. Elle leur proposa de faire un tour en attendant, plutôt que de s'enfermer dans la collégiale directement. Forbach était une belle ville, pour peu qu'on la regarde un peu attentivement. Les toits d'ardoise, les maisons en briques modernes côtoyaient des maisons plus anciennes en bois et en torchis. La Prêtresse aimait de côté un peu campagnard ringard de la ville, si différent de Paris qui était toujours en constante évolution et à la pointe des nouveaux progrès.

Enfin, il fut temps pour elle de se rendre à la convocation. Lorsqu'elle entra dans le bâtiment, suivi des cinq pantins austères, immédiatement, elle se sentit mal à l'aise, mais tenta vaillamment de le cacher de son mieux. L'atmosphère qui régnait ici était étouffante, chargée de poussière et de tiédeur. Les crucifix qu'on trouvait un peu partout n'aidaient en rien à se sentir mieux. Comment pouvaient-ils supporter cela ? Les moines, Garin, Geisler, Cassandra, ces cinq pignoufs ? Comment pouvaient-ils aimer cet atmosphère, cette impression constante d'être épié par quelqu'un de supérieur qui ne leur affligeait que malheur et frustration ?

Mais ce n'était pas le moment de se poser ce genre de questions. Guidée dans de nombreux couloirs, elle fut amenée dans les cachots. Les cachots... N'y avait-il la possibilité de faire cet interrogatoire dans un lieu moins glauque ? Non, sans doute pas, ils aimaient torturer leur victime, leur donner l'impression qu'ils étaient seuls au monde, ce qu'ils étaient, indéniablement, à partir du moment où on commençait à les torturer.

Assis à une petite table, il y avait un moine qui compulsait des registres. Viviane se présenta à lui, dépassant ses cinq gardes et prenant les choses en main : « Viviane Valdemar. J'ai été convoquée par M. Geisler. Je pense qu'il doit m'attendre. » Elle voulait se montrer forte, ne pas montrer qu'elle avait tout de même peur, alors elle avait pris un ton glacial, plein de morgue. On la fit patienter un instant pendant que le moine entrait dans la pièce qui se trouvait derrière lui. Viviane n'entendit rien de ce qu'il disait, il parlait à voix basse. Bien sûr, ils étaient trop lâches pour oser affronter leurs méfaits de plein fouet. Enfin, on la laissa entrer.

Sans un regard en arrière pour ses cinq "accompagnatueurs", elle se glissa à l'intérieur de la pièce. En face d'elle se tenait le fils Geisler. « Bonjour, je suis Viviane Valdemar, vous m'avez convoquée et je me présente à vous. » Parler en premier, même si ce n'est pas poli, pour prendre l'avantage, l'ascendant, montrer qu'on est prêt pour l'affrontement, parce que oui, convoquer sans bonne raison une commerçante très en vue de la ville n'était pas une chose à prendre à la légère. « J'espère que vous vous rendez compte que cette convocation tombe mal, il y a beaucoup de travail en ce moment, depuis le dégel, les affaires reprennent bien. L'année risque d'être excellente, pour peu qu'on ne m'empêche pas de faire mon travail. »

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David Geisler
Sergent
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeLun 28 Mar 2011 - 15:55

Le choix des cachots était bien sûr stratégique. Symbolique. La procédure était toujours la même pour les interrogatoires et David commençait à la connaître par cœur: on convoquait la future victime, on lui faisait peur par tout un tas de mises en scènes variées –et inventives dans certains cas!- histoire qu’elle se sente mal à l’aise, effrayée, plus encline à cracher des aveux. Dans le cas présent, les cachots contribuaient à planter un décor et une ambiance glauque, mais ce n’étaient pas sur eux que comptait substantiellement David pour intimider la prétendue sorcière. Non, c’était une femme de la famille (et donc sans doute de la trempe) de Cassandra; elle ne se laisserai pas avoir si facilement. Il fallait exploiter les failles possibles, à savoir appuyer sur ses doutes et sa peur, sur la brusquerie de cette convocation et la gravité des soupçons qui pesaient sur elle… ainsi que sur sa famille, une information qui ne manquerait pas de l’inquiéter.

Depuis qu’il était revenu de Frauenberg, David était hors de lui. En disparaissant dans une nuée de fumée noire, Alicia Maestriani avait eu le pouvoir de semer la plus grande confusion derrière elle au moyen de quelques mots seulement. Ou plutôt: de quelques prénoms. Depuis, le fils Geisler n’arrêtait pas de cogiter à propos de Cassandra... L’entretien avec sa mère était-il fini? Si oui, quelles en avaient été les conclusions? Il ne supporterait pas de savoir que la Comtesse de Saint-Loup, cette femme qu’il estimait tant, était une sorcière. Il avait passé du temps avec elle, avait été hébergé sous son toit, nourri dans son logis; ils avaient une histoire et David, en ce moment, avait le sentiment que cette histoire était piétinée. Ce n’était pas uniquement d’un point de vue personnel. Non, ses pensées se tournaient plutôt vers Narcissa. Si gentille et aimable, si douce et fragile, si déterminée et pleine de défi. Son grand sourire éclatant, les cheveux roux qui cascadaient sur ses épaules –un héritage de famille. Celle qu’il considérait comme sa sœur… avait peut-être une sorcière en guise de tante… alors si il n’avait pas pu s’occuper personnellement de Cassandra, David s’était rabattu sur la seule possibilité qu’il lui restât encore: Viviane Valdemar.

Il ne connaissait que très peu cette femme à qui il n’avait jamais adressé la parole, se contentant de savoir qu’elle était de la famille des Saint-Loup et une marchande de tissu dont la notoriété n’était plus à établir au sein de Forbach. Qu’importe; elle aurait été la reine de France que ça n’aurait rien changé. Au sein des cachots de la Collégiale, dans les griffes de l’Inquisition, les titres de noblesse ne valaient pas plus qu’un bocal de fientes et tous étaient logés à la même enseigne.

C’est avec un mélange d’énervement et de satisfaction que David vit finalement entrer l’accusée dans la pièce –une toute petite pièce glaciale, au sol sombre et aux murs de pierre, seulement éclairée par l’éclat faible de quelques lampes. Elle se présenta aussitôt après, ce qui n’eut strictement aucune utilité puisque le jeune homme l’avait reconnue d’office à la longue chevelure rousse cascadant sur ses épaules. Comment confondre? Narcissa avait la même –en plus flamboyant encore. Les lèvres serrées à cette pensée, David remarqua son air hautain, se demandant si il était feint ou non; avant même qu’il n’ait ouvert la bouche, la sorcière prit les devants et lâcha une suite de propos antipathiques.

Le jeune homme en resta surpris; il n’en revenait pas. Comment une personne, arrachée presque de force à son domicile et sur laquelle pesaient de très graves accusations, pouvait-elle faire preuve d’autant de morgue? Elle aurait plutôt dû faire profil bas! Visiblement, elle ne savait pas à qui elle s’adressait et n’allait pas tarder à s’en mordre les doigts. David se leva de derrière le minuscule bureau où il était assis et envoya valser sa chaise d’un coup de pied, le son mat du bois heurtant la pierre résonnant un instant. Il s’approcha de Viviane et planta ses yeux dans les siens; malgré son jeune âge, il était aussi grand qu’elle.

"Oh… mille excuses. Nous n’avons qu’à nous interrompre et reprendre ultérieurement, lorsque vous daignerez nous honorer de votre présence."

C’était bien sûr une proposition rhétorique, suintante d’ironie. La seconde d’après, David leva les mains et poussa brusquement Viviane par les épaules; elle fut projetée de quelques pas en arrière et heurta le mur de pierres froides. Il avait violenté une respectable femme? Et alors? Ils étaient seuls ici; la voix d’un Inquisiteur contre celle d’une femme accusée de sorcellerie… inutile de se demander qui la populace croirait en priorité! Excédé par la morgue dont elle avait fait preuve, le jeune homme s’approcha encore et une flambée de colère s’anima dans ses yeux.

"Lorsqu’on aura besoin de votre mépris, on vous sonnera" glissa-t-il furieusement. "Je vous rappelle que l’Inquisition a toute autorité pour procéder aux interrogatoires qu’elle souhaite mener. Nous ne craignons pas les représailles. Et vous n’êtes même pas noble."

Une façon de dire « vous n’avez pas la fortune nécessaire pour nous menacer ou nous corrompre ». Des Inquisiteurs de l’ancienne génération étaient parfois corrompus et véreux; mais cette nouvelle chair fraîche fougueuse et passionnée, menée par David, s’investissait à plein temps dans une mission de cœur. En l’occurrence, les griefs que pouvaient avoir le jeune homme sur Viviane étaient tout personnels. Il prit une voix menaçante et baissa le ton, bien qu’ils furent complètement seuls dans cette pièce obscure, isolée, où il aurait pu se passer n’importe quoi sans que nul ne le sache.

"La sorcière Alicia Maestriani s’est enfuie alors qu’elle allait être capturée par les forces inquisitoriales. Avant de s’évanouir dans la nature, elle a lâché une poignée de noms… dont le vôtre."

David attendit une réaction en silence, clairement décidé à ne pas lui faciliter la tâche. Il fallait maintenant observer la réaction de Viviane Valdemar –la toute première réaction, physiologique, les tics de son visage ou le mouvement de ses mains, qui trahiraient ou non la vérité sur sa nature de sorcière…
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeLun 28 Mar 2011 - 19:35

Le cachot était glacial, humide, petit, il donnerait des frissons à n'importe quelle personne normalement constituée, et Viviane ne put réprimer le tremblement d'effroi qui lui remonta de l'échine vers le haut du crâne. Geisler, en face, semblait furieux par l'entrée qu'elle venait de faire. Elle n'en n'avait cure et était bien décidée à laisser le moins d'indices possible à se mettre sous la dent à cet enfant pourri gâté. Il était étrange à ses yeux que Narcissa l'apprécie tellement, il allait falloir que Viviane lui dise qu'ils ne pourraient plus se voir trop souvent, le gamin était une relation dangereuse. Un sourire ironique collé sur les lèvres, il la provoqua une première fois, lui proposant de partir et de revenir quand ça lui conviendrait mieux. Un instant, Viviane songea à lui répondre avant d'estimer que le provoquer encore n'était peut-être pas la meilleure chose qu'elle avait à faire.

Heureusement qu'elle ne l'avait pas fait d'ailleurs, quand elle fut propulsée contre le mur, elle craint un instant que son entrée en matière ne fut trop brusque et qu'il allait la lui faire payer de la pire des manières. Ce petit arrogant méritait une bonne leçon, mais ce n'était pas le rôle de Viviane de la lui donner. Cependant, elle ne se laisserait pas faire. La petite sortie de Geisler sur sa non condition de noble lui amena un sourire. Il venait donc clairement d'avouer que l'Inquisition était corruptible pour peu qu'on en ait les moyens financiers et politiques. Voilà qui n'était guère surprenant.

Lorsqu'il reprit la parole, d'un ton plus bas, plus posé, comme s'il lui faisait une confidence. si le sang de Viviane se glaça à la mention de la trahison d'Alicia, elle ne laissa rien paraître, gardant son sourire légèrement figé. Cette morgue que David lui reprochait justement. Une poignée de noms ? Qui donc avait-elle pu trahir encore ?Alicia n'avait de respect pour rien ni pour personne. Voyant qu'il guettait ses réactions et sachant que son silence jouait contre elle dans ce cas-ci, elle prit la parole : « Je ne suis même pas noble ? Insinueriez-vous que si je l'étais, je serais à l'abri de tout interrogatoire ? Vous êtes donc si aisément corruptibles ? Mais je n'ai rien à me reprocher, je ne crains rien. Demandez donc à ma soeur, la Comtesse de Saint-Loup, elle est noble elle ! Pour la première fois de ma vie, Narcissa m'a déçue. Je ne comprends pas qu'elle puisse être amie avec vous. » Elle avait craché tout son mépris dans ces derniers mots, Narcissa était une jeune écervelée parfois. Le jeune inquisiteur affrontait un adversaire bien trop gros pour lui. Depuis son expérience avec l'Agent du Diable, Viviane avait repris sa vie en main, décidée à ne plus jamais être acculée dans une telle situation.

« Je ne sais pas ce que cette noble dame a bien pu vous raconter pour que vous me convoquiez. Ne pourriez-vous être plus précis sur la raison de ma convocation ici ? Je ne connais pas la Comtesse personnellement et je me demande bien ce qu'elle a pu dire à mon propos. » Viviane accentua sur le noble, ce que David lui avait reproché à l'instant de ne pas être. Il voulait jouer au plus malin avec elle ? Très bien, on verrait ce qu'il vaudrait face à une femme ayant le double de son âge et une expérience de vie bien plus grande que la sienne. Puis, il lui vint l'idée d'une attaque plus forte et peut-être un peu mesquine. Un sourire diabolique aux lèvres, elle poursuivit : « Et si, au lieu de poursuivre d'innocents citadins sur des allégations manquant cruellement de véracité, vous vous préoccupiez un peu de cet Agent du Diable qui sème la terreur en ville. Pourquoi n'êtes-vous pas à sa poursuite ? Nombreuses sont les personnes qu'il a attaquées, je fais partie de ses victimes. J'aurais aimé qu'on traite ce meurtrier avec la considération qu'il mérite ! » Elle savait que l'Inquisition n'avait aucune chance pour cet homme, tant il était retord, mais elle aurait aimé les regarder se casser les dents à tenter de l'affronter, tant que Cassandra restait loin de ça, évidemment. Si ce merdeux de Geisler, imbu de lui-même, pouvait prendre une raclée, cela ferait un bien fou à tout le monde.
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David Geisler
Sergent
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeMar 29 Mar 2011 - 12:16

Aux tressaillements à peine perceptibles qui parcouraient son interlocutrice, David vit que sa mise en scène avait eu un minimum d'effet, et il esquissa mentalement un sourire satisfait. Mais Viviane Valdemar était quelqu'un de fort; il reconnaissait en elle l'étincèle possédée par la famille des Saint-Loup, cette habitude de ne pas permettre la rédition sans s'être auparavant battu de toutes ses forces... par conséquent malgré les doutes qu'elle put éprouver, elle conserva un air digne. Le jeune homme ne connaissait pas la commerçante, et ne se serrait pas permis de porter sur elle un jugement de valeurs dans la vie courante; mais là, c'était une toute autre histoire. Nul doute que cet entretien aurait des conséquences assez dramatiques pour la suite, si il était amené à fréquenter Narcissa; à n'en pas douter sa tante dirait à la petite rouquine de ne plus traîner près de David, et elle transmettrait bien sûr ces informations à Cassandra...

Chassant ces pensées néfastes de son esprit, le jeune Geisler se concentra de nouveau sur l'instant présent. Viviane avait mis le point sur une vérité malheureuse et malheureusement réelle. Bien entendu que l'Inquisition était corruptible! Comme le reste. Comme toute institution sur cette planète. Il ignorait ce que la femme avait en tête, mais ce n'était sûrement pas sur ce point-là qu'elle les ferrait tomber. Et puis lui, David Geisler, symbole de toute une nouvelle génération inquisitoriale, ferait en sorte que la corruption soit morte et enterrée; ce n'était qu'une question de temps.
Viviane était intelligente et elle avait marqué des points en s'accrochant aux failles des propos du jeune homme. Mais ce n'est pas dans une joute verbale ou rhétorique qu'elle s'en sortirait aujourd'hui. David esquissa un petit sourire suffisant -méprisable.

"Non..." mentit-il avec aplomb. "Je dis juste que vous faites preuve d'un impressionnant culot pour quelqu'un qui n'est rien."

Le jeune Geisler avait volontairement insisté sur la dernière syllabe; il aurait pu dire "moins que rien" mais ce n'était pas fondamentalement vrai, Viviane Valdemar ayant su s'extirper de la lie de Forbach.
Que la marchande parle de Narcissa en des termes si peu élogieux fit froncer les sourcils à David, mais il ne dit rien. Ce n'était pas le sujet; et puis les griefs étaient réciproques. David ne voyait pas en effet non plus comment Narcissa pouvait apprécier quelqu'un d'aussi obstuse et imbue d'elle-même. Mais elle faisait partie de sa famille, alors peut-être que Narcissa devait supporter une tante acariâtre et ses remontrances injustifiées, depuis qu'elle était revenue de Rodez...

David faillit se laisser atteindre par cette attaque au sujet de l'Agent du Diable. Il n'aimait pas qu'on lui rappelle ses échecs, comme tout un chacun. Ce psychopathe courant dans la nature était à ce jour bien plus dangereux que les sorcières, mais peut-être pas plus méprisable, finalement. Et ce foutu enquêteur royal qui ne faisait pas son boulot... voilà des mois qu'il rodait en ville sans rien découvrir, se contentant de repêcher un corps vieux de plusieurs années dans l'étang ou d'épiler les habitations mises à sac par l'Agent du Diable... David le soupçonnait d'avoir bâti sa réputation sur du mensonge, ce qui veut dire qu'une fois encore, les Inquisiteurs devraient gérer les choses seuls. Mais ce n'était pas grave: ils avaient l'habitude.

"La présence de l'Agent du Diable est regrettable" grogna David. "Mais celle des sorcières est intolérable. Personnellement, j'en fais ma priorité."

Il eut de nouveau un sourire carnassier, dévoilant ses dents blanches. Le moment était venu de marquer des points à son tour, d'abattre ses cartes. Se reculant légèrement de Viviane, il n'en continua pas moins de la scruter avec acuité, avec l'air de quelqu'un qui s'apprête à lâcher une bombe de façon imminente.

"La Comtesse Maestriani vous a accusé de sorcellerie, Viviane. Ce n'est pas que nous prêtons grand crédit aux paroles d'une folle sur le point de se faire capturer... Mais une coïncidence a retenu notre attention." Il se redressa, l'air triomphant. "Deux prénoms côte à côte. Le votre... et celui de votre soeur."

D'apprendre que Cassandra était peut-être en danger également était sans doute ce qui déstabiliserait le plus Viviane Valdemar. David se rapprocha de nouveau d'elle. Si la commerçante était intelligente et si elle faisait fonctionnait ses méninges, elle s'apercevrait en fait que les Inquisiteurs n'avaient aucune preuve tangible contre elle, et que ces accusations n'étaient que des allégations sans fondements. Alors, elle percevrait la véritable nature de cet interrogatoire: une intimidation. Car David n'avait finalement eut pour but que lui transmettre un message... mais cette heure n'était pas encore venue.

"Elle est en ce moment même en train de subir un interrogatoire, comme vous" porta-t-il le coup final avec cette fois-ci, son sourire triomphal éclipsé par une expression sombre et amère à la pensée de l'éventuelle trahison de Cassandra.
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 0:35

Viviane était soufflée par tant d'arrogance et de bêtise dans une seule et même personne. Ainsi donc à ses yeux, elle n'était rien ? Mais qui croyait-il être, ce jeune péquenot de province dont les origines étaient incertaines ? Il vivait une relation pour le moins étrange avec un père dont il ne parvenait pas à se séparer. Culottée, Viviane ? Mais qui était celui qui la convocation sur les allégations douteuses d'une personne en qui personne n'avait confiance ? Mais ce stupide gamin n'avait donc pas de limites ? Viviane était frustrée, fâchée, hors d'elle, mais elle restait bien décidée à garder un calme impérial, ce qui lui donnait l'avantage sur son adversaire.

De plus, il considérait les sorcières comme une priorité comparée à l'Agent du Diable ? Mais depuis des mois, les sorcières s'étaient tenues tranquilles, à tel point que Viviane avait l'impression d'avoir elle-même perdu sa raison d'être pendant quelques temps. Et l'Agent du Diable était là, dehors, à tuer sans discriminer tous ceux qui se trouvaient dans son chemin, et Geisler préférait s'occuper des sorcières ? Hommes et femmes innocents qui ne faisaient de mal à personne ? C'était fort de caverne. Le petit paysan n'imaginait pas ce qui allait lui tomber sur la figure dès qu'il allait laisser Viviane en placer une.

Mais ce que David avait à dire fit taire Viviane. Vicieusement, le gaillard avait gardé une information primordiale pour lui. Il avait préféré garder cette munition pour le moment où il aurait grillé toutes ses cartouches. Confrontée à une réalité qui la dépassait, Viviane encaissa le choc en écarquillant les yeux. Un « oh » muet sorti de sa bouche. Cassandra, accusée de sorcellerie ? Si la situation n'était pas si dramatique, elle en aurait été risible. Cassandra n'était pas une sorcière, elle ne l'avait jamais été réellement, c'était bien là tout le drame de sa vie. Mais ça, Geisler ne pouvait pas le savoir. Viviane sentit sa colère à l'encontre du jeune homme décupler alors qu'il la provoquait encore. Cassandra, en interrogatoire ? Ce devait être Garin qui l'interrogeait, au nom de leur amitié longue d'une quinzaine d'années. Cassandra ne risquait rien, ne risquait rien. La respiration rapide, c'est ce que Viviane s'échinait à se répéter dans la tête, histoire de se convaincre qu'effectivement, Cassandra ne risquait rien. Cependant, elle n'avait pas dit son dernier mot. David ne gagnerait pas si facilement. « Plusieurs choses, jeune homme », dit-elle en appuyant clairement sur le jeune. « Sachez d'abord que si je ne suis rien, vous êtes encore moins que moi, par conséquent, donc, un moins que rien. Vous êtes sans naissance, adopté par un homme seul, vous avez de la chance qu'il soit haut placé dans l'Inquisition, sinon, vous seriez probablement en train de cirer les chaussures des gens comme moi pour ne pas mourir de faim en rue. »

Non, mais pour qui il se prenait aussi ! Implacable, Viviane poursuivit, non sans reprendre sa respiration qui s'était faite plus rapide avec l'excitation et la colère : « Vous faites des sorcières votre priorité alors qu'on en a plus entendu parler depuis des mois alors qu'il y a un homme qui courre en ville et tue tout ceux qui se trouvent sur son chemin ? Bel esprit. Je croyais que votre mission, c'était protéger les honnêtes gens contre les forces du mal. Vous avez une bien étrange de façon de la remplir ! » Une fois cela dit, il était temps d'aborder la question plus délicate de l'accusation portant contre elle et sa soeur. Cassandra ne risquait vraiment rien, elle n'était pas une sorcière. Mais pour Viviane, ce serait sa parole contre celle d'Alicia. Et elle était encline à croire que l'Inquisition était toute prête à croire sur parole cette criminelle en fuite. « Quant aux accusations que vous portez, j'aurais aimé que vous ayez d'autres arguments plus convaincants qu'une simple dénonciation d'une personne qui, je vous le rappelle, ne me connaît pas personnellement. »

C'était une première entrée en matière, mais il fallait poursuivre, convaincre par une logique implacable, c'était le seul moyen pour elle de s'en sortir. « Vous accusez ma soeur de sorcellerie ? Mais vous vous rendez compte du ridicule dont vous vous couvrez ? Depuis des années que Cassandra fait partie de l'Inquisition et partage vos guerres, vous osez la soupçonner ? En plus d'être des incapables, vous êtes donc des ingrats ? Maintenant, pour répondre à vos accusations, non, je ne suis pas une sorcière. Tout comme ma soeur et toutes les autres victimes innocentes que vous avez tuées au cours des années que vous avez passées dans cette ville. » Serait-elle pendue pour ces paroles ? Mais ils n'avaient aucunes preuves, rien contre elle !
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David Geisler
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 15:00

Si Viviane fut soufflée par l'arrogance empreinte dans les propos de David, il en fut de même pour celui-ci quand elle reprit la parole et lui cracha un venin auquel il ne s'attendait pas. Ce fut d'ailleurs si imprévu qu'il n'en crut pas ses oreilles. Mais comment cette femme pouvait-elle se permettre de telles réflexions alors qu'elle était enfermée dans un cachot humide, en danger de mort, avec sa soeur interrogée également? Avait-elle donc un instinct de survie négatif pour le provoquer de la sorte? Les insultes crachées avec un calme froid atteignirent le jeune homme en plein dans le mille et une vague de colère monta en lui. Un moins que rien... elle ne se prenait pas pour de la merde non plus, la marchande avec son air pédant et son soi disant emploi du temps de ministre... même si dans les faits, ses propos se seraient sans doute révélés véridiques, David aurait largement préféré crever de faim au coin d'une ruelle plutôt que de lui cirer les pompes!

Prodigieusement agacé par ces remarques, sa lucidité laissa substantiellement la place à la fureur et il saisit brusquement Viviane par le col, la soulevant presque de terre et la plaquant toujours contre le mur. La haine suintait de ses yeux, se sentait dans sa respiration saccadée. Quelle sale bonne femme... dire qu'une mégère accusée de sorcellerie se permettait de l'insulter! Il fut sur le point de lever la main et de lui asséner une gifle magistrale. Ou de lui asséner un grand coup de tête en plein visage, histoire de la remettre à sa place. Peut-être pas pertinente, cette méthode lui aurait au moins permis de soulager ses nerfs... Ce qu'avait dit la commerçante sur sa naissance n'était certes pas techniquement vrai -mais cela, elle ne pouvait pas le savoir, cette fable d'adoption d'un gosse paysan étant la version officielle... une version qu'il commençait à supporter de moins en moins.

"Je vais faire une exception" siffla-t-il d'une voix haineuse, "par égard pour Narcissa, car vous êtes sa tante. Mais la prochaine fois que vous m'insultez de la sorte, je vous fais mettre aux arrêts et j'allumerai moi-même votre bûcher".

Hé bien, il s'étonnait lui-même! Il ne savait pas qu'il était capable de faire preuve d'autant de contrôle de soi. Un point pour lui. En réalité, c'était sans doute en effet à cause de (ou grâce à) Narcissa qu'il n'avait pas présentement succombé à la violence. Elle lui en voudrait sûrement d'avoir frappé sa tante... mais qu'importe pour l'instant.

Viviane continua sur sa lancée, à savoir rappeler l'urgence de la situation concernant l'Agent du Diable, à l'opposé des sorcières dont on n'entendait plus parler depuis presque cinq ans. David était d'accord avec elle au fond, même si il aurait préféré manger des clous plutôt que de l'avouer; ce psychopathe était une priorité. Mais la résolution du poème de Cendra Valentine avait fait intervenir de nouveaux éléments. Lesquels les avaient menés ensuite vers Alicia Maestriani... une sorcière acculée pouvait dire tout et n'importe quoi sous l'effet de la panique ou d'autres sentiments; surtout la Comtesse, connue pour ses talents oratoires et mystificateurs. C'est pourquoi ils avaient sans doute accordé un crédit un peu excessif aux accusations de cette folle. Oui, il n'était pas possible que Cassandra fut une sorcière, comme Viviane l'argumentait si bien. Et même si il le déplorait, David n'avait rien de plus que cette allégation hasardeuse pour accuser la commerçante de sorcellerie.

"Où est passé le bon vieux temps, où l'on pouvait brûler des sorcières sans devoir sans cesse se justifier ou apporter des preuves..." Son ton était menaçant, faisant clairement savoir à Viviane Valdemar que si il ne pouvait pas l'arrêter pour sorcellerie faute de fondements, il pouvait très bien lui faire passer une petite semaine au fin fond d'un cachot humide et putride infesté de rats, histoire de lui remettre les idées en place, pour lui avoir manqué de respect. A l'époque, ses seuls cheveux roux auraient suffi à l'envoyer à la potence. C'était d'ailleurs étonnant qu'elle s'en soit tirée avec une telle couleur...

Le moment était venu d'aller au fond des choses. Qu'elle soit une sorcière ou non n'était pas vérifiable sur l'instant et dans le fond, David ne s'en souciait pas beaucoup. Certes, il devait mener une lutte contre les filles du diable, mais c'était un conflit général, universel. A l'inverse de ses griefs contre Viviane, qui avaient tout de personnels; et ce n'était pas seulement parce qu'elle lui avait manqué de respect. Sa main toujours agrippée fermement au col de Viviane, au point de tendre dangereusement le tissu, le jeune homme lui lança un regard glacial et pénétrant.

"C'est votre jour de chance, Viviane Valdemar. Les éléments réunis contre vous ne sont pas suffisants pour établir votre culpabilité. Alors vous allez pouvoir sortir d'ici saine et sauve, en ayant simplement le mauvais souvenir d'avoir eu chaud aux miches". David prit un air mauvais, amer, menaçant. Il semblait qu'il avait soudain de nouveau envie de la frapper. "La véritable raison pour laquelle je vous ai faite venir ici, c'est pour vous donner un avertissement. Vautrez vous et pourrissez dans votre arrogance, je m'en fous. Menez des activités occultes si ça vous chante, je m'en fous aussi. Mais si jamais... si jamais j'apprends que vous avez fait le moindre mal à Narcissa..."

Oui, cet interrogatoire, cette intimidation, cette mise en scène... finalement, tout ça était pour Narcissa. C'était pour Narcissa depuis le début. Et on voyait sans peine dans le regard de David à quel point il était sérieux, à quel point il brûlait du désir de voir sa frangine saine, sauve et en bonne santé, loin des mystifications des sorcières de Forbach. Son âme fondait à la seule pensée d'une Narcissa corrompue, d'une Narcissa à qui on apprenait le mal, à l'intérieur de qui on semait la graine du démon... Il ferait tout pour que cela n'arrive pas, il ferait tout pour la protéger; et de ce point de vue, Viviane ne pouvait que constater à quel point il était résolu à mettre ses menaces à exécution si la moindre contrariété devait survenir.

"Si jamais j'apprends que vous lui avez fait le moindre mal... que vous l'avez touchée, porté la main sur elle... que vous tentez de l'initier à vos immondes rituels de sorcellerie... que vous tentez de corrompre son âme, que vous la menacez, que vous lui nuisez en une quelconque façon... alors vous aurez intérêt à vous enfuir loin de Forbach, très loin, et ne plus jamais revenir, car sorcière ou pas, c'est moi qui me chargerai de mettre un terme définitif à votre vie nuisible".
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MessageSujet: Re: Les doutes pèsent sur Viviane   Les doutes pèsent sur Viviane Icon_minitimeMar 5 Avr 2011 - 22:46

Au fur et à mesure qu'elle écoutait les paroles de David, Viviane se sentait bouillonner de plus en plus. Le gamin était d'une arrogance époustouflante et il ne semblait avoir aucune âme, aucune conscience. Mettre des innocents sur un bûcher et les faire brûler n'était donc pas un problème pour lui. Un frisson glacé lui traversa l'échine, si même les innocents n'étaient à l'abri de rien, comment pourrait-elle s'en sortir. Seule l'affection que Narcissa lui portait l'avait sauvée pour cette fois-ci. Pourtant, Viviane du faire appel à tout son sang froid pour ne pas frapper David en retour. Même si celui-ci la malmenait encore, il fallait garder son sang-froid. Ne pas s'énerver. Ne pas s'exciter contre sa bêtise abyssale et son prétentieuse arrogance de jeunesse. Il avait eu une enfance bercée de paroles de haines à l'encontre des sorcières et tout ce qui n'était pas en ce que son père croyait. Mais quel homme ce gamin était-il devenu ?

Ce petit imbécile était en train de lui avouer qu'il regrettait le temps où les inquisiteurs pouvaient tuer sans procès. Mais comment parvenaient-ils à justifier cela avec leur religion qui se voulait prôner tolérance et respect dans ses principes les plus fondamentaux. David ne faisait preuve ni de l'un ni de l'autre. Il n'était que cruauté et irrespect. Mais grand dieu, qu'est-ce que Narcissa pouvait lui trouver à ce bon à rien ? D'accord, ils avaient partagé de nombreuses heures de jeu, mais tout de même. Aujourd'hui, il n'avait plus rien de l'enfant turbulent qu'il devait être à l'époque. C'était un homme froid et sans coeur... Un calculateur qui ne voulait rien d'autre que mener une guerre vaine et irrationnelle. Était-il même seulement réellement croyant ? Osait-il prier le soir ? Pensait-il que son Dieu acceptait un tel comportement ?

Non seulement, David était cruel, mais il était aussi d'une vulgarité sans nom. Il parlait à Viviane en lui crachant les mots aux visage, avec colère et détermination, alors qu'en raison de la simple différence d'âge qu'ils avaient, il lui devait le respect.

Mais toute la colère que Viviane avait pu ressentir jusque là n'était rien en comparaison de celle qu'elle ressentit aux dernières paroles de David. Ce sale gosse de merde osait en plus la mettre en garde de son influence contre Narcissa ? Mais il était complètement frappé ! Viviane dût se retenir de toute ses forces pour ne pas lui flanquer la plus magistrale gifle de toute sa petite et misérable vie. Une fois qu'il eut fini son petit laïus ridicule, Viviane ne put s'empêcher de lui répondre une dernière fois, quitte à passer la nuit au cachot pour son insolence. « Vous vous oubliez, et vous oubliez votre place. Ne vous avisez plus jamais de tenir ce genre de propos à mon égard. Dois-je vous rappeler encore une fois à quel point ma soeur est une personne important et influente ? Si vous vous avisez de toucher, le fut-ce qu'à un seul cheveu de sa fille, je vous garantis que dans la semaine qui suivra, vous serez muté à l'autre bout du pays, père Second de l'Inquisition ou non ! Et dans vos petits calculs foireux, n'oubliez pas non plus que ma soeur n'a aucun port d'attache ici, à l'exception de ma présence en ville. Une fois que je lui rapporterai notre conversation, ce qui arrivera dès ma sortie de ce trou à rats que vous vous complaisez à appeler cachot, elle pourrait parfaitement prendre la décision d'interdire à Narcissa de vous revoir, ou pire encore, repartir pour Rodez, afin de la mettre à l'abri de la piètre influence que vous êtes. Alors, mon garçon, ne vous avisez plus de me menacer, plus jamais ! »

Une fois qu'elle eut terminé, ravie de son petit effet, elle esquissa un dernier sourire et s'éclipsa. Oh oui, elle raconterait tout à Cassandra, et aurait une sérieuse conversation avec sa nièce. Il était temps qu'elle grandisse un peu et comprenne que cette amitié, plus que malvenue, était aussi terriblement dangereuse. Parce que Viviane n'avait aucun doute à ce sujet, si David avait un jour des soupçons sur Narcissa, il n'hésiterait pas à la trahir. Narcissa devait cesser de le voir, et elle ferait tout pour convaincre sa soeur de l'aider dans cette tâche.
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