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 Les absents ont toujours tort ? [I/II]

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Sébastien Garin
Conseiller de la Suprema
Conseiller de la Suprema
Sébastien Garin


Les absents ont toujours tort ? [I/II] Vide
MessageSujet: Les absents ont toujours tort ? [I/II]   Les absents ont toujours tort ? [I/II] Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 0:43

Louis Institoris.

Voilà bien un personnage fascinant. Descendant du terrible inquisiteur Henri Institoris, inutile de se demander de quel parent il avait hérité ce regard glaçant, ce flegme cruel, ce sang froid à toute épreuve. Aussi lorsque les habitants de Forbach avaient appris l’arrivée de Louis Institoris en leur comté, bien que ce fut pour leur bien et contre le Mal, ils eurent un frisson de méfiance. Les trois premières années de mandat de Louis à la tête de l’inquisition forbachoise entretinrent plutôt bien sa réputation d’homme fort. Mais progressivement, au file des années, comme si le concubinage ou l’inaction suite à la grande prise de 1640 l’avaient sclérosé, Louis perdit sa motivation à diriger, sa carrure, son aura. Oui, Louis Institoris vieillit…

Aussi progressivement, Sarah sans même réellement s’en apercevoir, prenait autant d’aplomb que Louis en perdait. En sa qualité de bras droit elle récoltait petit à petit les tâches dont Louis se débarrassait. Arrivé en 1644, Sarah était inconsciemment à la tête de l’Inquisition locale. Elle ne prit conscience de cet état de fait qu’à la réception d’une missive urgente venue de très haut. Très, très haut.


La Collégiale était pleine des inquisiteurs tous convoqués en cette heure pour l’annonce des décisions vaticanes. Tous convoqués, mais… pas tous présents ?! Sarah ragea intérieurement. David n’était pas là. Cet enfant maudit lui donnait parfois plus envie de se pendre que ce satané stigmate !

« Toi là, le vilain, va chercher David au pas de course, il doit zoner quelque part en ville. Suis les rires de pintades qui le suivent partout. »

Sarah était d’une humeur massacrante. Le brouhaha de la salle commune la trépanait comme jamais, son crâne était au bord de la rupture. Elle ne se rendait alors pas compte que les hommes faisaient précisément l’effort d’uniquement chuchoter pour ne pas mettre leur chef en douleur. Depuis la Messe de Minuit et l’intervention absolument miraculeuse – et c’est effectivement le cas de le dire – de Sébastien et de son oraison à la Vierge Marie, le Second avait fait décoller sa côte de popularité au-delà de toute espérance. Sarah leva la main et les chuchotements s’amoindrirent. Elle sortit l’épître frappée d’un sceau qui finit d’ammutire l’assemblée.

    « Monsieur Garin,

    Cette lettre vous est destinée en priorité mais l’est également à tout l’organisme inquisitorial basé à Forbach. Le temps a passé, les temps ont changé. Votre chef Louis Institoris a depuis trop longtemps tacitement démissionné. Je vous annonce donc qu’il a reçu un jour avant vous un ordre de mutation. Son mandat est à présent invalidé. Monsieur Garin, vous recevrez le vôtre dans les jours à venir. Effectivement, nous avons jugé peu raisonnable d’élire un autre homme que vous à la tête de l’inquisition forbachoise étant donné votre expérience et votre connaissance de la situation.

    Monsieur Sébastien Garin, le Saint Siège m’autorise à vous nommer officiellement Grand Inquisiteur de Forbach. De plus, étant donné l’état de chaos laissé par Louis Institoris dans l’organisation inquisitoriale malgré l’empirement progressif des évènements, nous vous demandons de mettre en place la structure hiérarchique canonique qu’impose le conseil épiscopal sur les grandes aires à purifier. Nous faisons notamment référence à la création d’une Suprema locale composée de trois conseillers pour vous appuyer. D’autres nominations arriveront donc dans les semaines à venir. Mais afin de ne pas vous démunir de bras droit en attendant la constitution du conseil, nous nommons par la présente Cassandra de Saint-Loup Sergent de Forbach. Sa valeur mainte fois prouvée nous conforte dans la légitimité de ce choix.

    Nous vous prions de procéder à la mise en place de cette restructuration au plus tôt.

    Que Dieu soit avec vous,


    Jacques Le Bret, Évèque de Lorraine »


Sarah releva les yeux vers l’assemblée visiblement gênée.

« Mais… Où est Cassandra ?!! »

Un silence de mort lui répondit. Un silence qui permit à Sarah d’entendre une étrange rumeur au loin. Elle invectiva à ses hommes de ne pas faire un bruit, se dirigea vers la porte pour l’ouvrir en grand. N’entendaient-ils pas ?! En direction du château Sarah entendait comme une fête, des cris, pas une fête… on criait un nom. Quelques voix semblaient se rapprocher. Les sabots d’un cheval martelaient les pavés de la Grande rue à toute vitesse. « Europe ! » disaient les voix !!! Quelque chose s’était produit au château !!! « Europe à Frauenberg ! » Le stigmate rendait tout plus clair. Pas de temps à perdre !

« Tous en scelle !!! Le château est attaqué par Europe Eleanora-Sun !!! Il est peut-être déjà trop tard !!! »
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Isaline Silberholz
Sage
Sage
Isaline Silberholz


Les absents ont toujours tort ? [I/II] Vide
MessageSujet: Re: Les absents ont toujours tort ? [I/II]   Les absents ont toujours tort ? [I/II] Icon_minitimeMar 29 Mai 2012 - 22:13

La Garce était sans pitié…
Ca ce n’était pas neuf. Mais de là à mettre de pauvres et innocentes grands-mères en danger, c’était au bord de l’incorrection tout de même.
« Disparais avorton ! » cracha Isaline sur un gamin jouant avec un stupide papier froissé en boule à côté d’elle et sa sœur qui tentaient de se cacher discrètement derrière un arbre à une vingtaine de mètres de la collégiale. Le vigile était en poste. Les sœurs Silberholz attendaient impatiemment le signal de départ qui serait ‘on ne peut plus évident même pour deux vieilles barges comme vous’ à en croire leur douce et aimable Grande Prêtresse Garce.

Isaline se demandait bien ce qu’Europe allait trouver pour créer une diversion suffisante à vider l’entièreté de la Collégiale…

Elles n’eurent finalement pas à attendre bien longtemps. A l’instar de Sébastien Garin elles entendirent les détonations et les éclats de voix venus des hauteurs de Forbach et du Château. La petite savait décidément mettre les inquisiteurs en colère ! Les petites vieilles jubilaient. Ils quittèrent tous les lieux en un temps incroyablement record. « A l’attaque ma grosse ! Hihihi » Elles s’approchèrent innocemment de l’entrée en tortillant leurs derrières disproportionnés de manière synchronisée en ce qui se voulait une danse de la victoire - coutume silberholzienne très intime, nul homme vivant pour la rapporter.

Mais la danse était un peu précoce ! Arrivées à un mètre de l’encadrement de la porte, le vigile ressortit. Qu’était-ce donc que cette mobilisation à deux balles !!?


« Qu’est-ce que vous foutez encore ici vous ?! »
L’invectiva Isaline dégoûtée.

« Non mais c’est à vous qu’il faut demander ça vieilles folles ! »
Répondit outré le vigile dont le sceau de l’ange transparaissait au travers de sa frange, chose qui n’échappa pas à Isorine qui sourit sournoisement en s’approchant du vigile dont la méfiance était endormie par l’impressionnante laideur du duo de vieilles carnes.

« YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!!! »

Hurla Isorine comme une démente droit dans l’oreille du pauvre hère qui se roula à terre tant le cri amplifié par le stigmate résonnait avec la force de mille furies dans son crâne.

« Bien joué face de scrotum !! Haha !

Somno oppressus.

Au suivant… »


Isaline prit le trousseau de clefs du vigile endormi et elles entrèrent à pas de loup dans la collégiale. Du moins intérieurement persuadées d’être discrètes… La grande salle commune était vide. Mais une voix venant des sous-bassement résonnait jusqu’ici. Un inquisiteur avait du entendre le hurlement de la sorcière et appelait son collègue, paniqué. Isaline et Isorine entrèrent avec lenteur et cruauté dans les cachots. Elles étaient si petites que même face à la porte d’entrée du cachot, le gardien du cachot n’avait pu voir leurs visages dans la fenêtre barrée de tiges de fer. La porte lui sembla s’ouvrir comme par magie. Et à peine eut-il le temps de croiser le regard luisant des sorcières à contre-jour qu’il était possédé.

Isaline n’avait pas perdu une seconde pour envoûter l’homme gros et moche qui se tenait au milieu du couloir qui séparait les deux rangées de cages pleines de geignant gisants.


« Gardien du cachot, regarde bien le bleu de mes yeux car il est à présent ton âme et ta foi. Vois l’éclat fabuleux de mes pupilles dans lesquelles ton esprit s’abîme. Vois la beauté de mes iris qui piègent ton cœur. Vois mes cils longs et noirs, vois mon regard séducteur, vois mes pommettes lisses et roses, ce visage nubile et ces lèvres généreuses qui demandent à être dévorées ! Vois mon corps souple et élancé, mes formes fines et ma gorge en manque de baisers !!! »

Et dire qu’elle n’avait jamais ressemblé à ça… même étant jeune…

« A toi de jouer Iso !! »
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Isorine Silberholz
Sage
Sage
Isorine Silberholz


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MessageSujet: Re: Les absents ont toujours tort ? [I/II]   Les absents ont toujours tort ? [I/II] Icon_minitimeMar 29 Mai 2012 - 23:10

Sous le regard médusé des quelques prisonniers croupissants au fond de leurs cellules respectives, le gardien bavait et souriait de toutes ses dents devant deux grosses baleines trémoussant leurs volumineux postérieurs. Mais l’homme lui-même disgracieux ne les voyait plus telles quelles étaient, grâce à l’action de l’envoûtement. Il avait devant ses yeux de callipyges hautement désirables. Deux silhouettes aux courbes voluptueuses, au déhanché léger et aux longs cheveux soyeux... Et qui devaient peser environ un tiers du poids réel des deux vieilles sachant que celles-ci étaient, il faut bien en faire mention, de la même taille en hauteur qu'en largeur, et ce depuis un certain nombre d'années déjà...

- Et si on faisait l’inverse ? J’ai envie de prendre du bon temps moi aussi ! Il n'en sera pas moins heureux puisque nous sommes jumelles…


Caqueta Isorine ravie du regard concupiscent que le gardien posait sur elle –ce qui, durant sa vie, ne lui était jamais arrivé puisque même Ernest ne l’avait jamais aimée. Elle surprit l’expression grinçante d’Isaline, d’accord, cette péronnelle possessive voulait garder l’homme pour elle seule…

- Ça va, ça va, j’y vais…


Maugréa Isorine de mauvaise grâce en tournant les talons tandis que sa sœur entamait une danse du ventre en sifflotant des notes orientales.

- Fais quand même attention au claquage, laideron !


Isorine dépassa d’un air hautain les détenus à la fois subjugués et effrayés par le numéro se déroulant sous leurs yeux, et gagna les autres pièces situées en sous-sol. Il se trouvait ici-bas des salles servant visiblement à des interrogatoires musclés, et d’autres plus petites avec une simple table en bois. La vieille bique y jeta à peine un coup d’œil. Quelques minutes plus tard elle parvint à ce qui ressemblait à une salle d’archives garnie d’étagères. Elle fouilla parmi les liasses, trouvant des registres de noms de sorcières brûlées sur le bûcher ou ayant succombé à la torture, des historiques d’arrestations… Et même, en se bidonnant, des travaux préparatoires datant de l’époque où ces têtes de glands d’inquisiteurs avaient tenté de déchiffrer la Clé de Cendre ; ils avaient mis plus de quinze ans, ces bœufs, avant de trouver quoi que ce soit de potable, pour finalement rater leur cible… Pour trouver le médaillon, rien de plus simple, il fallait essayer de penser comme si l’on avait un quotient intellectuel de moule…

Isorine délaissa la paperasse pour se tourner vers un meuble qu’elle n’avait pas encore examiné. Des coffres se trouvaient à son pied, contenant du matériel divers et inintéressant. En revanche, il se trouvait un coffret en bois de moyenne dimension posé à hauteur d’homme juste devant elle. Mis en évidence, et vierge de toute inscription. A la façon de la mise en scène la vieille gagea qu’il s’agissait du médaillon, même si il fut impossible d’en être sûre. Elle tenta d’actionner le loquet. Celui-ci était verrouillé, par un système nécessitant un code.

Elle soupira et se rendit à fond de train –du moins, autant qu’il était possible de passer ses fesses grasses dans des lieux si étroits !- dans la pièce où sa sœur se trémoussait toujours.


- Viens, j’ai besoin de lui.

Avec Isaline, elles amenèrent l’homme jusqu’à la salle aux archives où celui-ci leur ouvrit leur coffre sans opposer aucune résistance –au contraire, avec beaucoup de bonne volonté et même un sourire niais en bonus. Isorine se pencha sur le coffret de bois. Le médaillon des gardiens reposait effectivement à l’intérieur, sur une couche de textile. Elle enveloppa le bijou grâce au tissu et le fourra dans sa culotte, là où elle était certaine que personne ne viendrait fouiller, même sous la torture.

- On se bouge Isa, arrête de faire ta pimbêche maintenant ! Tu n’arrives pas à la cheville d’une danseuse de lupanar bas de gamme !

Priant pour que nul ne leur barre la route les deux sœurs ordonnèrent au gardien envoûté de rester tranquillement assis là quelques temps. Ce dernier obtempéra, un air stupide collé au visage. Les deux vieilles sortirent le plus vite possible des lieux avec leur larcin, laissant la Collégiale derrière elles et s’enfuyant dans la nuit. Une fois au calme seulement, elles prirent le temps de pousser de brefs cris de triomphe.

- Je le garderais bien pour moi tiens, mais c’est une trop mauvaise idée, la Garce Prêtresse nous carboniserait sur place en sachant cela…
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