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 De Feu et d'Acier

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David Geisler
Sergent
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David Geisler


De Feu et d'Acier Vide
MessageSujet: De Feu et d'Acier   De Feu et d'Acier Icon_minitimeDim 17 Mar 2013 - 0:02

Le crépuscule était tombé depuis quelques heures, mais la Collégiale était loin d’être endormie. Ces derniers temps, elle s’éveillait plutôt à la tombée des ombres. La pièce principale du bâtiment servait jadis de chambre de réflexion aux habitants de Forbach, pour discuter des problèmes de la ville; la fonction n’avait en fait pas véritablement changé depuis l’époque, si ce n’est que les acteurs n’étaient plus les mêmes. L’Inquisition avait remplacé les civils, mais au final ils s’entretenaient toujours des fléaux divers qui rongeaient Forbach…

"Vieille harpie édentée"
grogna David entre ses dents, provoquant un murmure approbateur autour de la tablée. C’était Mère Marie-Théodosine qui avait eu l’idée de ces réunions de crise et pourtant ce soir, la bougresse n’avait même pas daigné les honorer de sa présence. De toute façon ils s’y étaient accoutumés… Habitués à ses caprices, à ses ordres secs, ses incohérences, à ses présences aléatoires. Une des raisons pour lesquelles la loyauté de David et de bon nombre de ses amis, allait toute entière à Cassandra de Saint-Loup, dirigeante bien plus légitime que la borgne du Vatican.

Ce soir, ils s’étaient rassemblés pour établir l’inventaire officiel des saisies opérées lors du raid dans les sous-sols, deux jours auparavant. La plus précieuse partie du butin résidait évidemment dans les deux grimoires, un peu écornés et très épais, que Cassandra avait trouvé dans le repère de l’ancienne tribu du Lys Noir. L’un indiquait « Livre des Ombres », l’autre « Livre du Crépuscule ». Ils attiraient sans doute l’extrême curiosité morbide de Mère Marie-Théodosine mais pour sa part, David ne voulait même pas y toucher. Il craignait trop d’être infecté par le malin en effleurant ces ouvrages qui débordaient sans doute de formules occultes, de recettes sinistres, et d’autres ignominies propres aux sorcières…

Il se leva de la tablée pour faire une pause, jetant un bref regard à Cassandra qui était en pleine discussion avec une poignée d’autres Inquisiteurs. L’enquête ouverte à son encontre par l’envoyée du Vatican, à propos de la mort d’Antoine Vaudremont lors de la réunion de dirigeants à visages cachés, laissait entrevoir la rivalité déjà évidente qui opposait les deux femmes. Il fallait éviter, nonobstant, que la relation ne s’exacerbe en ce sens, sous peine de voir les troupes Inquisitoriales se diviser en deux camps et perdre de leur efficacité… En ce moment, ils n’avaient vraiment pas besoin de ça.

David fit quelques pas dans la pièce bondée et laissa son regard se poser sur l’épée du Gardien, admirant sa silhouette profilée, son arrête aiguisée, les reflets furtifs des éclairages sur sa lame. Grâce à l’échappée de Sigmund, l’arme avait pu arriver comme promis à Metz où l’évêque l’avait purifiée de l’enchantement qui empêchait toute personne étrangère au culte d’Olrun de la saisir entre ses mains. Mieux, l’homme de Dieu avait béni l’épée. Seuls les hommes portant en eux la flamme de la foi catholique pouvaient désormais la brandir… David n’aimait pas Mère Marie-Théodosine mais devait reconnaître que c’était, avec la prise des sous-sols, une de ses réalisations les plus ingénieuses, abouties, magistrales. Un chef d’œuvre.

Le jeune homme en était là dans ses pensées élogieuses lorsqu’un fracas immense fit trembler la Collégiale sur ses fondations. La vibrance consécutive au choc le jeta à terre. Eberlué, il vit une pluie de débris tomber dans sa direction tandis qu’une fraction du pan de mur donnant sur la cour intérieure s’effondrait, suivie d’une partie de la toiture.

Une silhouette intense et flamboyante l’éblouit tandis qu’elle lévitait par-dessus les décombres. Il s’agissait d’une invocation à taille humaine, dont les contours du corps semblaient mouvants, tant les flammes qui l’embrasaient ondulaient sous l’effet de la chaleur. La créature répandait une température de fournaise. Son épiderme –ou ce qui lui servait comme tel- était ainsi qu’une roche volcanique en fusion: d’un noir absolu, veiné de rouge et d’orange. Ses yeux n’étaient que deux orbites d’un blanc irradiant la lumière solaire.

L’apparition écarta les bras et trois paires d’ailes iridescentes se dressèrent dans son dos, battant l’air dans des relents calorifères. Elles n’étaient pas baignées d’une flamboyance rouge ou orange, mais bleue, de la température de couleur des flammes les plus chaudes, bien plus ardentes que celles d’un âtre.
Ce fut cette vision qui frappa David, avant que l’Ange de Feu ne reparte à l’attaque.
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Cassandra de Saint-Loup
Inquisiteur Général
Inquisiteur Général
Cassandra de Saint-Loup


De Feu et d'Acier Vide
MessageSujet: Re: De Feu et d'Acier   De Feu et d'Acier Icon_minitimeVen 29 Mar 2013 - 21:20

S’il y avait une chose que Cassandra de Saint-Loup ne supportait pas, c’était d’être convoquée – oui, car maintenant Marie-Théodosine se permettait de la convoquer, même si la Veuve mettait un point d’honneur à sauver les apparences devant ses hommes – par quelqu’un qui ne daignait même pas honorer ses propres rendez-vous. Cachant sa fureur sous un masque de froideur, la Veuve discuta avec d’autres Inquisiteurs des affaires courantes, sans faire mine de guetter la Clarisse, alors qu’elle n’attendait que l’arrivée de cette dernière pour la remettre publiquement en place. Elle avait fait commencer l’inventaire des prises effectuées dans les sous-sols de l’ancien Lys Noir. Les deux grimoires étaient son trophée personnel ; elle ne s’était toutefois pas risquée à les consulter. Elle avait trop peur de ce qu’un tel geste risquait de réveiller. Elle n’oubliait pas les réminiscences de son passé de sorcière, qui avaient surgi aux moments les plus cruciaux de son existence, alors qu’elle était en contact avec la sorcellerie. Or, elle n’avait absolument pas besoin maintenant d’une énième charge à son encontre. L’enquête ouverte à son encontre par cette garce de Marie-Théodosine ne l’inquiétait pas outre mesure : sans douter de rien, la Veuve savait que son nom sortirait sans taches de la procédure. La ténacité d’une mauvaise herbe, aurait dit la Clarisse. Cassandra avait une influence suffisamment établie à Forbach pour ne pas devoir craindre les racontars et les rumeurs, fussent-elles propagées par une nobliotte favorite à Paris.

C’était lors de ces moments qu’on pouvait toucher du doigt l’essence même de Cassandra, le fond de sa personnalité. Elle était en train de tout perdre, elle se blâmait pour avoir mis fin aux jours de l’amant de sa sœur, elle priait chaque soir de trouver le sommeil éternel, celui qui la ramènerait près d’Amaël, feu son mari, et pourtant, chaque matin, elle se levait et se caparaçonnait à nouveau, prête à défier le monde. Son regard n’accusait ni tristesse ni faiblesse, seulement une formidable force capable de se transcender.

La défection de Sigmund l’avait atteinte. Elle l’avait toujours pensé incorruptible, mais découvrir qu’il protégeait une petite – Cassandra avait fait l’effort d’oublier les traits de la gamine – du Lys Noir l’avait sidérée. Elle savait qu’elle-même jouissait d’une image de cet acabit auprès des autres inquisiteurs, et tremblait à l’idée qu’un jour, ils découvrent que Viviane – ou Narcissa – était une sorcière. Que penseraient-ils d’elle ? Comprendraient-ils que ces dernières avaient appartenu aux sorcières blanches, et non aux sorcières noires ? Elle n’avait pas convoqué Sigmund. Par respect pour leur vieille amitié, pour toute l’aide qu’il lui avait apportée, elle ne l’avait pas révoqué. Mais elle l’avait résolument écarté du pouvoir décisionnel et s’était reposée sur David Geisler de Fontigny. Il prenait de la carrure, et Cassandra ne répugnait pas à lui laisser de plus en plus de responsabilités. En refusant de penser au fait que, dans un autre monde où le cours des événements n’était pas aussi fou, il était son gendre. En oubliant volontairement le fait qu’il deviendrait vraisemblablement père, d’un enfant que Cassandra n’irait sans doute pas voir.

La terrible onde de choc qui secoua la Collégiale jeta la Veuve à terre. Le jeune homme avec qui elle discutait lui fit un rempart de son corps en encaissa la douleur à sa place. Il se releva avec vigueur, à peine blessé, et Cassandra sut avec clairvoyance que s’il n’avait pas été là, elle ne se serait pas relevée. Elle le remercia d’un sourire sincère, puis prit la tête de ses hommes pour aller voir ce qui se passait.

Quand elle sortit au grand jour, elle crut qu’elle cauchemardait. Un être sorti tout droit des livres apocalyptiques se tenait devant eux, remplissant le ciel d’une majestueuse présence. La créature possédait des caractéristiques ordinairement attribuées aux séraphins bibliques : une allure humaine et six grandes ailes déployées avec élégance. La blancheur immaculée des plumes contrastait férocement avec l’autre attribut des séraphins : l’incandescence qui représentait leur pouvoir de feu. Le terme hébreu seraphim signifiait d’ailleurs les brûlants ; la Veuve n’aurait jamais cru en voir une incarnation aussi… destructrice.

Elle pensait aux séraphins, mais en regardant les enfers qui se déchaînaient sur la collégiale dans un magma brûlant et dévastateur, elle sut avec certitude que Dieu ne pouvait avoir envoyé une telle créature. Jamais. Qui donc avait la puissance d’invoquer un tel corps angélique et de le détourner de son chemin céleste ?

La ville entière va être détruite, à ce rythme. Alors qu’elle avait vu son lot d’horreurs et de puissance à Forbach, la Veuve n’avait jamais craint, comme aujourd’hui, que la ville soit rayée de la carte. Il fallait réfléchir, et vite. Qui ? La Cabbale d’Europe Éléanora-Sun ? Des rebelles refusant d’obéir aux ordres de Viviane – furieux de la prise de leurs sous-sols ? Mais les grimoires étaient désormais en la possession de l’Inquisition. Comment auraient-ils réussi un tel tour de force ?

Autour d’elle, tout n’était que chaos. Ses ordres demeurèrent sans effet. L’odeur de chair brûlée emplissait l’air, les hurlements de douleur des inquisiteurs touchés par le feu indiquaient que la boucherie avait commencé. Voyant avec désespoir ses troupes se faire décimer en l’espace de quelques secondes, Cassandra se reprit et décida de ne pas tenter de retenir ceux qui couraient pour sauver leurs vies. La Collégiale était en feu et les parties ouest, est et nord s’étaient effondrées. Voilà où était la paix promise par Antoine Vaudremont ! La bile aux lèvres, Cassandra s’engouffra dans ce qui restait de leur repère. Elle venait d’avoir l’idée qui pouvait tous les sauver. Soit l’ange était envoyé par Dieu et ils mourraient tous, soit l’ange était manipulé par les enfants de Satan et l’épée bénie le combattrait. Sans un regard en arrière, la Veuve claudiqua jusqu’à l’épée du Gardien – merci Marie-Théodosine, je te reconnais une certaine utilité – et s’en saisit.

Et sa main s’embrasa.

En état de choc profond, la Veuve lâcha l’arme qui tomba à terre dans un bruit sourd. Des cloques commençaient à apparaître sur sa main ridée, preuves palpables qu’elle, l’Inquisitrice Générale, avait été brûlée par l’épée. L’arme maléfique avait été bénie par l’évêque de Metz, qui avait retourné l’épée contre ses concepteurs : seuls des véritables hommes et femmes de Dieu pouvaient désormais la saisir. Or, la Veuve avait sacrifié la pureté de sa foi en utilisant la sorcellerie. Voilà que son passé la rattrapait, à l’heure de misère.

Mais elle n’avait pas le temps de s’apitoyer sur elle-même, ni de pleurer sur son sort. Le séraphin continuait son œuvre de mort autour d’elle. Elle avait des responsabilités à prendre. C’était à elle d’ouvrir la voie pour ses hommes. Réalisant que Viviane ne pouvait pas être derrière un tel anéantissement, Cassandra jura de détruire Europe Éléanora-Sun. Elle inspira, remit son âme entre les mains du Seigneur, et… saisit l’épée.

Elle passa outre la douleur, défia le monde entier en hurlant sa rage, garda l’arme en main malgré ses chairs qui noircissaient sous l’effet de la brûlure.

Elle. Ne. Lâcherait. Pas.

Telle une apparition vengeresse, l’envoyée de Dieu sur le champ de bataille, la Veuve se redressa et parcourut d’un pas royal l’allée de la Collégiale. Son regard était enflammé, et les cheveux qui voletaient autour d’elle avaient retrouvé, sous la lueur iridescente du feu de l’ange, leur couleur de passion. Elle parvint jusqu’au séraphin sans s’arrêter et leva un bras justicier, tandis que l’ange la repérait et descendait vers elle, prêt à la tuer. Cassandra était au-delà de la peur ou de la rage. En cet instant précis, elle incarnait la puissance, et elle frappa l’apparition en plein cœur.

Son devoir accompli, elle sombra lentement dans l’inconscience, tombant au sol avec grâce, jusqu’à redevenir une femme normale aux yeux du commun des mortels. Une vieille dame, à la main carbonisée et au corps harassé.
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David Geisler
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David Geisler


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MessageSujet: Re: De Feu et d'Acier   De Feu et d'Acier Icon_minitimeSam 30 Mar 2013 - 3:23

Une pluie de débris enflammés s’abattit en direction de David qui se jeta à terre. La dernière poutre de soutènement de la façade ouest venait de céder dans un bruit de fin du monde et le jeune homme dut rouler au sol pour éviter de se faire écraser sous l’imposant madrier. Lorsqu’il se releva, le visage couvert de suie et d’égratignures, ce fut pour voir Cassandra qui se précipitait vers l’épée du Gardien pour la saisir à pleines mains, prête à pourfendre l’apparition ignée.

Oui! exulta David qui se maudit de ne pas avoir eu l’idée lui-même. L’arme nouvellement emblématique de la foi chrétienne serait apte à coup sûr à combattre cette invocation destructrice. En fait, c’était même plus simple: si elle ne le pouvait pas, aucune autre ne le pourrait. Depuis le début de l’affrontement les assauts des Inquisiteurs étaient restés vains, le fer de leurs épées fondant au contact de la créature diabolique.

Cependant, tout l’enthousiasme de l’Inquisiteur retomba d’un bloc lorsque Cassandra lâcha l’épée avec un cri de douleur. Et quand au terme d’une brève hésitation, elle saisit de nouveau l’arme, David n’en crut pas ses yeux lorsqu’il vit la chair de sa main roussir puis brunir et se craqueler sous l’effet d’une brulure intense.

Ce n’est pas possible! songea-t-il avec effroi. L’évêque de Metz avait béni l’épée. Ce n’était pas une rumeur; David lui-même et beaucoup des Inquisiteurs avaient pu la toucher sans être inquiétés. Les seuls êtres qui ne pouvaient faire de même sans se brûler étaient… les sorcières.

En un éclair, une foule de souvenirs revinrent à l’esprit de David avec la force d’un coup en plein visage. Des réminiscences de lui-même faisant les cent pas devant le bureau de sa mère, tourmenté, attendant que finisse l’interrogatoire de Cassandra suite à l’arrestation ratée d’Alicia Maestriani… Attendant avec angoisse de la voir sortir soit disculpée, soit accusée du crime de sorcellerie, cette femme qu’il estimait, redoutait, adulait, celle qui lui avait prodigué une bienveillante affection, avait contribué à son éducation, la grand-mère de son enfant à naître…
Cette femme là était une sorcière et ses doutes d’antan venaient de se matérialiser sous ses yeux.

Il n’eut pas le temps de réfléchir plus avant à la signification de tout ceci; Cassandra s’était avancée, magistrale et avec une bravoure extraordinaire, vers le séraphin flamboyant qui fondit sur elle. Il ne devait plus jamais oublier cette vision: le dos de l’Inquisitrice, armée de l’épée, auréolée par la rousseur de ses cheveux, se dressant tel un rempart dénué de crainte devant le vortex de flammes… Et comme dans un sacrifice ultime, la Comtesse de Saint-Loup visa juste et lui passa la lame à travers le corps. La créature émit un bruit strident et se tordit de souffrance tandis qu’elle peinait à reprendre son vol, endommageant un peu plus au passage la Collégiale qui, de toute façon, n’était déjà plus qu’une ruine.
Tandis que Cassandra s’effondrait inconsciente, à côté de l’épée qui tombait au sol avec un bruit métallique, le séraphin igné se dressa dans les airs, mortellement blessé. Il ne parlait pas et ses cris n’avaient rien d’humain, mais sa douleur était palpable. Une plaie béait sur son corps noir à l’endroit où Cassandra l’avait frappé. Il en suppurait un liquide d’un orange très brillant, presque blanc, semblable à un magma en fusion qui dégoulinait à gros flots vers le sol en carbonisant son point d’atterrissage.
Dans une plainte stridente, le séraphin battit de ses six ailes enflammées et s’éloigna de la Collégiale. Un bref temps soulagé, David sentit les autres Inquisiteurs avoir la même réaction alentour. Des cris de victoire et de soulagement s’élevaient déjà devant la fuite de la créature. David continuait à suivre la silhouette flamboyante des yeux quand il comprit.
L’invocation agonisait mais n’était pas morte. Elle volait péniblement dans le ciel de Forbach et s’éloignait à grande vitesse.

"Suivez-le!" ordonna-t-il d’une voix forte pour se faire entendre. "Il va peut-être nous conduire au repère des sorcières!"

Privées des sous-sols, les filles du Diable avaient dû trouver un autre endroit. David ignorait ce qui pouvait conduire le séraphin de feu à retourner sur le lieu de son invocation mais il misait là-dessus. Si il s’était trompé, de toute façon, cela ne lui aurait coûté qu’une course-poursuite.

Les Inquisiteurs s’élancèrent dans la nuit. Il n’était pas difficile de suivre l’ange à la trace, car ses flammes produisaient un éclat dans l’encre nocturne, et laissait dans les cieux une traînée de fumée nimbée de particules incandescentes. David continua de courir avec ses pairs, gardant un œil sur le pavé pour ne pas trébucher, et un œil vers le haut pour suivre la créature qui avait malheureusement de l’avance sur eux. Cependant, il voyait que le séraphin faiblissait et perdait fréquemment de l’altitude. Sa lumière se faisait progressivement moins vive et son embrasement s’atténuait. Lorsqu’il passa au-dessus du marché alimentaire, les rares flammèches qui nimbaient sa silhouette s’éteignirent comme soufflées par la flamme d’une bougie. L’apparition chuta. Bien avant d’avoir touché le sol, son corps se flétrit et, devenu cendres, se décomposa dans une bourrasque aérienne qui dispersa les particules grises aux quatre vents.

David s’immobilisa à bout de souffle et jura intérieurement. L’ange avait succombé avant d’avoir atteint un point précis… Il regarda autour de lui: ils se trouvaient dans la grande rue du centre-ville du Forbach. A défaut d’un local en particulier, il faudrait se contenter d’une zone plus grande.

"A partir de maintenant, surveillez étroitement ce quartier. La vigilance sera accrue jusqu’à nouvel ordre: les sorcières ont probablement un de leur quartier général dans la grande rue… Dès que possible, on y fera une descente afin de fouiller tous les locaux. Cette artère pullule d’entrepôts attenants aux commerces et aux boutiques."


David voulu ajouter quelque chose mais une douleur au front l'en empêcha. Il se passa la main sur le visage; la céphalée, lancinante, devait sans doute être dûe au chaos de la bataille.
Oui, c'était forcément ça...
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