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 D'un second souffle, je revivrai

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Oblivius
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D'un second souffle, je revivrai  Vide
MessageSujet: D'un second souffle, je revivrai    D'un second souffle, je revivrai  Icon_minitimeLun 3 Mar 2008 - 21:32

[ La messe des cendres > Etang]

"Quand il ouvrit le sixième sceau il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,
Et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.
Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places."


Et les écrits résonnaient sur la pellicule qui séparait l'étang de son environnement.
Et l'étendue d'eau se plissait aux paroles de l'inquisiteur.
Et l'Apocalypse résonnait mystérieusement sur toute la foret quand l'homme ne faisait que la murmurer...
Une révélation, n'est-ce pas, c'est cela qu'elle raconte, cette fin...
Une révélation, n'est-ce pas ce que vient de subir l'inquisiteur ?
Une révélation, n'est-ce pas ce dont ce monde a besoin ?
Oh que si, mais voyons jusqu'où l'Eglise mènera l'homme.
N'est-ce pas elle qui retire, par sa simple existence, le peu d'humanité qu'un homme peut posséder.
N'est-ce pas cette religion qui fait lever les glaives et brûler les trèves.
N'est-ce pas cette religion qui bouscule le monde pour lui imposer ses convictions...
Que l'homme peut être bas quand c'est de ses idées qu'il s'agit.
Que l'homme peut être mauvais quand c'est dans l'optique d'une fausse utopie.
Que l'homme peut être mauvais, quand il tue celles qui s'obstinent à ne pas le condamner...


"Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis."

C'est dans son propre fumé que l'homme va s'étouffer. Tous peuvent entrer dans ce temple, mais nul ne peut en sortir sans avoir vue la vérité qu'il y cherchait. Tous peuvent entrer, mais pour en sortir il faut souffrir.
Votre coeur s'embrasera quand, devant vos yeux, la mort que l'on donnera vous ne supporterez plus.
Votre vue se troublera quand, sous votre paume, vous sentirez la chaleur du bûcher que vous aurez attisé.
Votre voix s'éteindra quand, par trois fois, vous en viendrez à réciter les bibliques mélodies.
Votre vie, enfin, changera quand vous découvrirez le dieu que vous avez décidé d'aduler.
Mais il sera trop tard, car c'est à cette image que vous aurez donnée votre foi. Et c'est avec zèle que vous aurez accompli des désirs des plus bas. Vous en subirez les conséquences, et ceux qui vous ont forcé la main se verront récompensé pour vous avoir dévoilé. Voyez comme la trahison est dure lorsqu'elle prend souche dans votre coeur. Voyez comme les paroles sont puissantes pour masquer à votre vue des malheurs que vous prenez pour des bénédictions.
Une fois que tout cela vous aurez vue, alors vous serez à vie meurtri, et la mort comme solution deviendra unique. Mais vous résisterez, vous croirez pouvoir tout changer. Mais ce sont vos propres démons que vous devrez d'abord affronter. Et vous même vous savez que jamais vous ne les vaincrez. Alors vous comprendrez. Vous comprendrez que vos actions ne pourront qu'être répétées, et que jamais vous ne pourrez y remédier. Car vous faites parti de ceux qui ont causés ces désastres, et votre idiotie jamais ne cautionnera tous vos actes. Et jusqu'au bout vous subirez les milles punitions qui, à vous, ne sont pas forcément destinées. Vous subirez celles de ceux qui n'ont vu qu'on leur mentait, car on ne peut punir que ceux qui ont assez changer pour devenir bons.
Car on ne peut punir l'homme de croire, on ne peut que le punir de voir.


"Tant d'erreurs faites, tant de morts passées, j'en viens à me demander si je pourrait tout réparer. Les miennes, les siennes... Les leurs. Trois femmes, aujourd'hui, on put dire Adieu à la vie. Je les vengerai, si je le pouvais. Je serais mort pour elles, si je le devais. Et dire j'ai fuis pour elles, c'est ce que j'aimerai."

Avatar faisait face à l'étendue cristalline. Il la fixait, mais ses yeux s'étaient perdus. Devant lui se rejouait différentes scènes de sa vie. Les bûchers qu'il a allumer, les morts qu'il a donnés, les génocides qu'il a cautionné. Pouvait-il tant se tromper ? Etait-ce possible d'avoir une vision si erronée ? Oui, mais en rien ça ne créditait tous les actes inhumains dont il a été l'auteur. En rien un voile posé devant ses yeux n'aurait du l'empêcher de voir par derrière. Il pensant, il y a quelques mois, que c'était lui le fou, le monstre, qu'il était anormal dans un monde qui ne le comprenait pas... Mais, au fond, peut-être était-ce l'inverse.
Est-ce normal d'allumer des bûchers pour y jeter sorcières et non coupables ?
Est-ce cautionnable de croire qu'un simple "dieu vous accorde le pardon" suffise à combler un homme ?
Est-ce humain de se lever le matin en allant prier un dieu qui permettra à ses sujets de donner la mort sitôt la messe terminée ?
Dieu, si tu existes, tu ne vaux pas mieux que les humains...


"Au milieu du chemin de notre vie
Je me trouvai dans une foret obscure
Egaré hors de la voie droite"


Il marqua une courte pause.

"Ici il convient de bannir toute crainte
Et que toute lâcheté ici soit morte.
Nous sommes venus au lieu où je t'ai dis
Que tu verras bien des gens douloureux
Qui ont perdu le bien de l'intelligence. [...]
Là, soupirs, plaintes, cris désespérés,
Résonnaient dans l'air sans étoiles,
Pour ce d'abord je me mis à pleurer.
Parlers étranges, horribles langages
Paroles de douleur, accents de colère,
Voix hautes et faibles, avec des bruits de mains,
Faisant un tumulte qui tournoie
Sans arrêt, dans cet air éternellement sombre
Comme le sable quand le vent tourbillonne.

Dixit Dante"


Ses yeux se clorent à nouveau, ils ne voulaient plus jamais s'ouvrir sur ce monde des plus sombre. Avatar tombait, de son humaine espérance il chutait, sans rien trouver qui puisse le freiner dans sa décadence. Rien mise à part l'envie de tout faire chuter avec lui. Et c'est à celle-ci qu'il se rattrapa.

Comme pour marquer sa détermination, une bourrasque s'infiltra sous son blouson, celui-ci vola derrière l'inquisiteur. Ses cheveux l'accompagnaient, plus rien ne le retenait, les inquisiteurs n'avaient pour optique que la mort, il en serait de même de lui, mais à leur total opposé.
Rien ne devra changer pour autre que pour lui, tout devait rester comme ça avait toujours été, mais c'est dans l'ombre qu'il grandira, comme il l'a toujours fait. Se nourrissant des épreuves qu'on lui fera endurer il se renforcera, pour pourvoir, par cents fois répliquer.

Une longue inspiration. Un sourire esquissé pour masquer sa pitié. Ses yeux se rouvraient brusquement, fixant un point précis de l'autre coté de l'Etang il le prit comme objectif. L'inquisiteur tendit sa main devant lui et serra son poing. Il le jurait, devant tout ce qu'il pouvait, s'il n'avait la peau de l'inquisition, il en mourrait.

Un bruit, un pas, d'un geste rapide l'homme se retourna. Un petit gosse rachitique qui n'ouvrit la bouche que pour émetre une espèce de phrase mal formulée...
D'après ce que l'inquisiteur comprit, il y avait eu trois nouveaux morts... La roue tourne vite, rien n'est plus déléctable. Le petit continua, apparemment tous les chasseurs étaient attendus à la collégiale... Bien, il avait du temps à perdre.
Un remerciement, et l'homme disparut parmis les chènes...
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